Parlons de la fermeture du CMP de Guémené-Penfao. Pour raison économique ? Non répond la
direction. Pour raison de manque d’activité de soin ? Non répond l’équipe (350 patients ce n’est pas
rien). Pour mauvais placement géographique ? Non répondent les patients qui doivent faire entre 1h à 2h
de route aller/retour. Alors, pourquoi on le ferme ? Par caprice médical répond la CGT.
Oui, les médecins du pôle ouest seraient frileux à travailler en campagne…. du coup revoyons le projet
par le biais d’un discours fourre tout invraisemblable.
Recette du chef (Pôle Ouest) :
Un peu de citoyenneté, une dose de culpabilisation avec nos visions soignantes trop étriquées (les
patients seront mieux soignés en groupe), un soupçon de moyens avec une équipe qui se débrouille pour
faire le tour des mairies afin de trouver des lieux d’accueil, un gros morceau de grève illimité qui a gêné
le projet et la possibilité d’en parler à l’équipe depuis 2013 (il y avait grève illimitée en 2013?, 1ière
nouvelle), une réorganisation des communes lamentables (Pontchâteau récupère Plessé et Savenay tout
le reste) sans compensation de temps infirmier et médical. Si les patients ne viennent pas « tant pis, il
faut être acteur de ses soins ». La CGT s’interroge. Dans ces conditions, les médecins et l’encadrement
peuvent-ils être en paix avec leur conscience ? Et l’apothéose, l’injonction des CMP de ne pas prendre
en charge de nouveau patient pendant plusieurs mois…..
Recette indigeste pour les défenseurs du Service Public.
Cerise sur le gâteau : le CMP de Blain reçoit plus de demandes, l’admission PO est fortement
impactée, et Savenay a vu bon nombre des patients arrêter la prise en charge notamment des
psychotiques. Psychotiques dont nos médecins défendent à corps et à cri qu’il faut se recentrer sur eux
en mettant de côté les autres qui iront…. ? On ne sait pas et puis on s’en fout on n’a pas les moyens de
tous les suivre.
Voilà, ce que défendent la direction, médecins et cadres supérieurs…. « L’abandon de soin » pour
toute une population qui ne rentre pas dans les cases restrictives des économies.
Ne nous parlez plus « d’éthique » dans vos bouches, c’est une insulte !
La CGT continue de lutter car nos valeurs valent mieux que cela. En bref, voilà ce que nous avons
défendus aux derniers CTE :
-EHLSA : la direction supprime 1 poste (sur plusieurs métiers). La CGT a voté contre. Il est vrai que la
prévention ne rapporte pas mais permet justement d’éviter des hospitalisations.
-Filière socio-éducative : la CGT a questionné sur le courrier des assistants-sociaux qui expriment un
réel malaise dans leur condition de travail. Une des solutions est la création d’un poste de cadre socio-
éducatif. La direction répond qu’elle n’a pas les moyens pour un temps plein. La CGT propose de
mutualiser le poste existant avec le temps AS de l’AFTA. Pour la CGT, il manque un poste de cadre
comme lien avec les familles d’accueils. La direction est d’accord sur la nécessité d’un cadre mais n’a
pas les moyens…..
-les cuisines : la CGT revendique le remplacement des arrêts, la stagiairisation des contractuels, la
nomination d’un agent de maitrise (en cours) et interpelle la direction sur des manquements grave
concernant l’hygiène alimentaire. La direction est prévenue.
-le temps associatifs : la CGT demande que les temps des agents travaillant pour les associations
soignants/soignés soient compensés. La direction est ouverte et va faire des propositions.
-la pétition contre la fermeture de Guémené-P : 223 signatures remises à la direction.