Immunologie – Hypersensibilité type 2 et AG groupes sanguins – 3/5
Quelqu’un qui a déjà réagit est immunisé donc il faut arrêter ce traitement à vie (HS plus forte). On
peut difficilement prévoir ces interactions. Cependant, l’expérience montre que certaines molécules
ont une prédisposition plus forte pour provoquer des HS-II :
Ex : pénicilines et quinines peuvent provoquer une anémie hémolytique, sulfamides et
chloramphénicol peuvent provoquer des agranulocytoses. Dans de tels cas on élimine à vie les
traitements par cette molécule pour l’animal.
Remarque : la thrombopénie correspond à une destruction plaquettaire. Cette destruction entraîne,
en clinique, des troubles de la coagulation avec agranulocytose.
III. Conséquences médicales de l’HS-II : la découverte des Groupes Sanguins
L’HS-II a deux grandes conséquences médicales : elle explique les phénomènes
d’incompatibilité lors de transfusions mais aussi les maladies hémolytiques du nouveau né
(MHNN).
1. Antigènes de groupe sanguin
Les antigènes de groupes sanguins ont été mis en évidence grâce au phénomène
d’incompatibilité lors des transfusions sanguines. Il existe des antigènes exprimés seulement par un
groupe d’individus au sein d’une population, dans une race… Ces antigènes permettent de définir
des groupes, on parle d’allo-antigènes. Par exemple le système ABO chez l’homme.
Ces antigènes ont d’abord été découverts sur les globules rouges mais il en existe aussi sur
d’autres types cellulaires (thrombocytes). On trouve également des antigènes libres dans le plasma.
Les AG de groupe sanguin peuvent être de différentes natures : protéine, lipide, sucre.
On note que ces Ag ont une expression Mendélienne, ce qui permet un suivi phénotypique : un
groupe d’Ag peut être exprimé par plusieurs gènes qui possèdent plusieurs allèles (50 à 100 pour
certains). Il en résulte qu’une combinaison d’Ag est presque unique pour chaque individu. Cela
permet de réaliser des tests d’identification (exclusion de paternité). Ceci permet également de
réaliser des typages génétiques à partir de cartes génétiques.
Quand les Ag sont des sucres, ils peuvent alors avoir une structure proche de polysaccharides
microbiens. Ainsi si l’animal est en contact avec ce microbe, il va produire des AC naturels contre
cet Ag. D’où la possibilité de réactions croisées.
Quand on s’intéresse à la transfusion on ne s’intéresse alors qu’aux Ag exprimés par les
globules rouges du donneur. S’il existe des anticorps contre ces Ag dans le sérum du receveur, on
aura des problèmes de transfusion. Ces anticorps du receveur capables de reconnaître les Ag de
groupe sanguin sont appelés Ac naturels et sont à la base des mécanismes d’incompatibilité. La
gravité de l’accident transfusionnel dépend de la qualité des AC (quantité, affinité)
Si grande quantité et grande affinité :
On observe une lyse immédiate intravasculaire des GR au fur et à mesure de la transfusion par
activation du complément. C’est un système d’auto-amplification. On observe également une