P30. Création d’un masque à obturateur optique rapide pour la soudure à l’arc. Année 2004-2005 Encadrants : L. DUPONT – Enseignant chercheur (MO) D. PASTOR – Enseignant chercheur (SC) Partenaires : M. Michel. ROCHE Société Physique & Industrie Mots clés : Cellule à cristaux liquides, photométrie, matériaux ferroélectriques, matériaux antiferroélectriques, soudure à l’arc. Résumé : Lors de ce projet, nous avions pour objectif de réaliser un prototype de masque de protection utilisable pour la soudure à l’arc. Lors de notre étude, nous avons réalisé différents tests photométriques et des mesures de temps de réponse sur les cellules LCD, de plus, nous avons réalisé un circuit de commande permettant de contrôler l’obturation de la cellule et l’alimentation de la baguette de soudure. 1. Présentation et contexte du projet. Le procédé de soudure à l’arc génère, comme son nom l’indique un arc électrique qui rayonne intensément. Cet arc s’il n’est pas filtré peut créer des lésions à la rétine. Notre masque doit donc obturer la cellule quand l’arc de soudure est produit. Mais jusqu’à présent, les masques existants sur le marché s’obturent lorsque l’arc électrique se déclenche et reste obturé jusqu’à ce que la soudure soit terminée. La soudure se fait donc à l’aveugle. Notre objectif est de parvenir, par une commande synchronisée à obturer la cellule 9 millisecondes sur 10, ce qui permettrait alors au soudeur d’avoir l’impression de voir la scène de manière presque continue. Ainsi, il pourra mieux contrôler son travail et la soudure sera de meilleure qualité. 2. Méthodologie développée pour aboutir. Pour pouvoir répondre aux besoins énoncés précédemment, il nous a fallu utiliser des cristaux liquides dont les temps de commutation sont suffisamment rapides pour permettre une obturation à une fréquence de 100 Hz. Les masques existants sur le marché utilisent des cristaux liquides nématiques qui ne permettent pas une commutation assez rapide, aussi nous avions décidé d’utiliser des cellules composées de cristaux liquides ferroélectriques ou antiferroélectriques. Notre projet comprend donc trois grandes parties : une série de tests photométriques, de temps de réponses des cellules ferroélectriques et antiferroélectriques en fonction de la température ambiante afin de pouvoir vérifier que ces cellules répondent bien à nos attentes, et la conception du circuit de commande. Nous avons décidé de nous partager ces travaux selon trois groupes de deux personnes qui ont ainsi travaillé simultanément au développement du projet. Une fois les mesures de temps de réponse terminées, les responsables de cette partie se sont joints aux autres groupes, afin de les aider. Le circuit et les tests photométriques se sont terminés au même moment, et nous avons pu vérifier que nous obtenions bien le résultat attendu. C'est-à-dire que le système obturait bien quand nous le souhaitions et que nous pouvions également voir la scène. 3. Développement des différentes tâches et principaux résultats. 31. Mesure des temps de réponse Les mesures de temps de réponse ont été effectuées en étuve pour vérifier le comportement des cellules selon la température. En effet, la soudure à l’arc a lieu dans des conditions de températures particulières, et la cellule doit pouvoir obturer malgré ces changements. T° 5 20 23 40 50 Extinction sans champ (nW) 59 60 49 51 56 Extinction (nW) 188 130 115 56 50 Etat passant (µW) 410 390 360 360 420 contraste 2180 3000 3130 6428 8400 Rise time (µs) 800 600 550 215 120 Fall time (µs) 75 30 30 25 25 Ces résultats nous ont permis de valider l’utilisation des cellules ferroélectriques, pour la cassette d’obturation. 32. Tests photométriques Les tests de photométrie ont été réalisés à l’aide d’un spectroscope séparant les différentes longueurs d’onde afin de vérifier que les taux d’atténuation des cellules utilisées étaient conformes aux normes sur la protection de l’œil. Les résultats donnent un taux d’atténuation conforme aux normes en vigueur (échelle 10 pour les cellules anti-ferroélectriques et 11 pour les cellules ferroélectriques dans les normes sur la protection de l’œil). 33. Circuit de commande Le circuit de commande permet de produire des tensions synchronisées, ces tensions dirigent l’obturation de la cellule et l’extinction de l’arc de soudure lui-même. Pour cela le circuit est divisé en trois étages, alimentation, création de la forme des tensions de commande intermédiaire et production des tensions de commande synchronisées. 4. Conclusions et perspectives. Nous sommes donc parvenus à réaliser le prototype attendu. Néanmoins, des modifications restent à réaliser avant la mise sur le marché, en effet certains éléments numériques pourraient être remplacés par un microcontrôleur, ce qui simplifierait le circuit, diminuerait la consommation, augmenterait la fiabilité du masque. Bibliographie [1] J.W. GOODBY, Robert BLINC, Noel A. CLARK: "Ferroelectrics Liquid Crystals; Principles, Properties and Applications", Gordon and Breach Science Publishers, 1991. [2] P.G. de GENNES, J. PROST : "The Physics of Liquid Crystals, Second Edition", Oxford Science Publications, 1993. [3] Laure LE BOURHIS : "Structures et propriétés de quelques cristaux liquide ferroélectriques et antiferroélectriques : Exemples d’applications", Rapport de Thèse, Université de Bordeaux I, 06 octobre 1995. [4] Mustapha RAZZAK : "Commutateur optique 3D à cristaux liquide ferroélectrique pour le routage de canaux optiques WDM", Rapport de Thèse, Université de Rennes I, 01 juillet 2003.