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1- Problématique et objectifs de l’étude
1-1 : Problématique
Avec une langue de communauté et une monnaie commune, certains Etats de l’Afrique prédisposés à
rester économiquement ensemble dès après leur indépendance, n’ont véritablement conforter ce dessein
qu’après le choc de la dévaluation du franc CFA. En mettant à nu l’extrême fragilité et vulnérabilité
de leurs économies, le changement abrupt de la parité du franc CFA et les portes de l’inconnu qu’ils
ouvraient grandes, ont créé le déclic nécessaire à aller plus loin dans le développement intégré de la sous
région.
Ainsi, d’une intégration de pure forme parce que reposant uniquement sur l’usage d’une monnaie sans le
soutien de politiques économiques cohérentes, ces Etats qui n’appréciaient que les facilités et les
commodités que cette monnaie à parité fixe et garantie par le trésor français leur offrait individuellement
dans les échanges régionaux et internationaux, comprirent la nécessité de la mise sur pied dès le
lendemain de ce changement de parité de leur monnaie, de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA).
Ainsi, le 10 janvier 1994, sept pays ( le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le
Mali et le Togo) signent le traité de l’UEMOA. Rejoints le 02 mai 1997 par la Guinée-Bissau, ces huit
Etats se sont regroupés pour offrir à leurs entreprises, des marchés plus vastes, jouant ainsi sur la
complémentarité en vue de revenir à la croissance.
Devenant pour ces Etats un passage obligé pour la mondialisation, l’UEMOA s’établi comme le cadre de
référence dans lequel s’élaborent les grandes orientations économiques générales des Etats membres avec
notamment comme objectif, de bâtir un socle économique qui renforce la monnaie et la sécurise.
Dix ans après, les avancées accomplies sur la voie balisée de cet espace communautaire se chiffrent en
terme du pari gagné pour l’union douanière avec l’abattement progressif de toutes les barrières tarifaires
à l’encontre des produits originaires ainsi que l’application d’un Tarif Extérieur Commun en janvier 2000
et l’établissement progressif du marché unique avec la détermination des uns et des autres dans le
respecte des critères du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité. La clé de voûte
de cette politique est la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques et des normes de
bonne gestion de l’économie.
Malgré les efforts et les gains de compétitivité ainsi que les quelques performances réalisées dans les
années qui ont suivi celle de la dévaluation du franc CFA, la décélération de la croissance économique
observée depuis 1998 s’est accentuée avec un taux de 1,4% en 2000. Tout ceci s’accompagne par le