Financement bancaire du secteur privé moderne dans l`espace

Intégration économique régionale en Afrique
Thème : Financement bancaire du secteur privé moderne dans l’espace UEMOA :
étude comparative dans cinq pays.
Présenté par : Sèmako Alfred HODONOU
Tél : 229 60 11 29 / 03 19 85 / 94 10 25 05 BP 1239 Cotonou BENIN
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Le présent travail analyse le financement bancaire du secteur productif au niveau de cinq pays de
l’espace UEMOA. Une analyse d’abord comparative, puis dynamique nous a conduit à montrer la faible
capacité bancaire de transformation de l’épargne au Bénin. Ensuite, nous avons analyl’existence ou non
d’une causalité et d’une relation de long terme entre les ressources et les emplois de long terme.
Cependant, les résultats de l’estimation prévoient seulement une transformation de 10,1 % des
ressources à moyen et long termes en emplois à moyen et long termes par les banques. Par conséquent,
nous avons ainsi reconnu le caractère inéluctable des imperfections du marché. C’est pourquoi, cette étude
est assortie de certaines recommandations afin de permettre aux principaux acteurs d’accroître l’efficacité
de l’intermédiation bancaire, tout en accélérant la croissance économique et faciliter le transfert des
capitaux vers les secteurs plus productifs sans enfreindre les règles communautaires de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Mots clés : NEPAD, Financement bancaire, Capacité de Transformation Financière, secteur privé.
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This study focuses on the analysing West African Economic and Monetary Union (WAEMU) banks
in financing the productive sector. Comparative and dynamic analyses lead us to show a weak capacity of
long-term resources transformation. Then, we analyse whether or not the causality and the existence or not
of a long-run relationship between long term resources and their employment.
However, only 10.1 % of long term resources finance long term employment. To overcome this
weakness, there is a need of not only the banking sector but also an enforcement on the behalf on the
central Bank and the Government. Therefore, we recognized the inescapable feature of market failures.
That is why this study draws some recommendations through which the mean actors can contribute to
building the banking sector capacity of five country in West African Economic and Monetary Union
(WAEMU) to increase long term resources and to incite Benin banks to finance more the productive sector
without infringing rules of West African Economic and Monetary Union (WAEMU).
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1- Problématique et objectifs de l’étude
1-1 : Problématique
Avec une langue de communauté et une monnaie commune, certains Etats de l’Afrique prédisposés à
rester économiquement ensemble dès après leur indépendance, n’ont véritablement conforter ce dessein
qu’après le choc de la dévaluation du franc CFA. En mettant à nu l’extrême fragilité et vulnérabilité
de leurs économies, le changement abrupt de la parité du franc CFA et les portes de l’inconnu qu’ils
ouvraient grandes, ont créé le déclic nécessaire à aller plus loin dans le développement intégré de la sous
région.
Ainsi, d’une intégration de pure forme parce que reposant uniquement sur l’usage d’une monnaie sans le
soutien de politiques économiques cohérentes, ces Etats qui n’appréciaient que les facilités et les
commodités que cette monnaie à parité fixe et garantie par le trésor français leur offrait individuellement
dans les échanges régionaux et internationaux, comprirent la nécessité de la mise sur pied dès le
lendemain de ce changement de parité de leur monnaie, de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA).
Ainsi, le 10 janvier 1994, sept pays ( le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le
Mali et le Togo) signent le traité de l’UEMOA. Rejoints le 02 mai 1997 par la Guinée-Bissau, ces huit
Etats se sont regroupés pour offrir à leurs entreprises, des marchés plus vastes, jouant ainsi sur la
complémentarité en vue de revenir à la croissance.
Devenant pour ces Etats un passage obligé pour la mondialisation, l’UEMOA s’établi comme le cadre de
référence dans lequel s’élaborent les grandes orientations économiques générales des Etats membres avec
notamment comme objectif, de bâtir un socle économique qui renforce la monnaie et la sécurise.
Dix ans après, les avancées accomplies sur la voie balisée de cet espace communautaire se chiffrent en
terme du pari gagné pour l’union douanière avec l’abattement progressif de toutes les barrières tarifaires
à l’encontre des produits originaires ainsi que l’application d’un Tarif Extérieur Commun en janvier 2000
et l’établissement progressif du marché unique avec la détermination des uns et des autres dans le
respecte des critères du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité. La clé de voûte
de cette politique est la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques et des normes de
bonne gestion de l’économie.
Malgré les efforts et les gains de compétitivité ainsi que les quelques performances réalisées dans les
années qui ont suivi celle de la dévaluation du franc CFA, la décélération de la croissance économique
observée depuis 1998 s’est accentuée avec un taux de 1,4% en 2000. Tout ceci s’accompagne par le
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classement des huit de l’union aux derniers rangs dans le concert des nations à faible développement
humain durable.
Il s’en suit que d’autres paris restent encore à gagner et constituent pour ces Etats, la dure épreuve du
passage car, atteindre le meilleur et le vivre durablement exige le passage de la porte étroite sur
l’inconnu, celle de la rigueur, de la discipline pour plus de stabilité, de croissance et de convergence des
efforts tant sur le plan économique que financier.
En effet, pour la mise en œuvre des programmes communautaires susceptibles d’accroître et de diversifier
la production, les échanges sous-régionaux, « le dessein ensemble » exige des fondements régionaux plus
larges et solides à l’Union Africaine. A travers ses projets fédérateurs du NEPAD, cette Union met
l’accent sur la relance de l’économie africaine par le financement issu du secteur privé tant local
qu’international. Selon les initiateurs de ce nouveau partenariat, le financement du développement par les
ressources publiques est impossible à cause du poids de la dette et de l’Aide Publique au Développement.
Nous comptons sur le secteur privé qui a développé l’Europe et récemment l’Asie
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. L’objet fixé au NEPAD
consiste donc à focaliser l’attention sur le seul secteur privé pour assurer le développement économique
des nations alors que l’expérience des pays développés montrent que c’est avec la concordance des
actions de l’Etat et des initiatives privées que le développement a été amorcé et ce, avec le capital national
contrairement aux investissements exclusivement étrangers qui seraient le cheval de bataille pour la
réussite du NEPAD. En effet, comme c’est le cas des entreprises privées, les structures de financement
assuré par l’épargne intérieure et par l’épargne étrangère a une grande importance pour ceux qui veulent
promouvoir le veloppement d’une nation. Les faits montrent qu’il est préférable de compter sur
l’épargne interne que sur celle étrangère. Or, l’accumulation interne des capitaux ne peut être facile que
par l’intermédiaire des institutions de financement nationales ou sous-régionales à la seule condition que
ces dernières adoptent une politique de financement de long terme. Ainsi, la présente étude aura comme
point focal, la thèse selon laquelle le financement du développement en Afrique est basé sur une
augmentation des ressources intérieures qui est subordonnée à l’épargne domestique des ménages et des
entreprises.
Lorsqu’on sait que ce processus ne peut être mené convenablement à terme et intéresser au mieux
l’extérieur sans un effort propre doublé d’une cohérence interne crédible et d’un effort endogène, il nous
semble indispensable de faire une étude dynamique sur la capacité interne des économies africaines à
autofinancer leur développement par l’analyse du financement bancaire du secteur moderne.
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Omar Bongo, Président de la séance d’ouverture de la réunion de Dakar les 15 et 16 avril 2002 regroupant les
Chefs d’Etats africains et les bailleurs de fonds.
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