Éléments d’éthique soignante Ethique/ Déontologie et philosophie du soin Les différentes approches Fiche 6 cette fiche recense de manière non exhaustive quelques notions d’éthique lié aux soins selon des différents auteurs Une éthique au cœur du soin : une éthique au cœur de la vie 1 - Le soin concerne «toute pratique tendant à soulager un être vivant de ses besoins matériels ou de ses souffrances vitales, et cela, par égard pour cet être même. »Worms F., «Les deux conceptions du soin» Esprit, p. 143 - Le « prendre soin » s’oppose à « être » négligeant » La nég-ligence (littéralement: ne pas lier) peut s’exprimer par deux attitudes symétriques: -l’indifférence -l’indiscrétion. Bien qu’opposées ces deux attitudes ont néanmoins un point en commun: elles ne reconnaissent pas l’individu comme une personne. - Le soin une activité morale : Jürgen Habermas caractérise la morale «comme une intuition qui nous informe sur la question de savoir comment nous devons nous comporter au mieux afin de contrecarrer l’extrême vulnérabilité des personnes, en la protégeant et en l’épargnant.» - C’est au moment du “je ne sais pas quelle est la bonne règle” que la question éthique se pose. (…) Ce moment où je ne sais pas quoi faire, où je n’ai pas de normes disponibles, où je ne dois pas avoir de normes disponibles, mais où il faut agir, assumer mes responsabilités, prendre parti Jacques Derrida - «C’est par convention que je réserverai le terme d’éthique pour la visée d’une vie accomplie et celui de morale pour l’articulation de cette visée dans des normes. Ricœur (1913-2005) - «La déontologie est une éthique de la conviction qui accorde une valeur morale aux moyens. » Le conséquentialisme est une éthique de la responsabilité qui ne s’intéresse qu’aux fins et n’est pas regardant sur les moyens.» RuwenOgien - La sensibilité au cœur de l’expérience éthique : «il est certain que ce sont nos sentiments, et non la raison, qui distinguent le bien et le mal en morale.» David Hume - La compassion (cum-passio) est l’équivalent latin du grec sympathie (sun-pathos) que l’on peut traduire par: sentir / être affecté/ souffrir avec. Compatir, c’est souffrir de la souffrance d’autrui, en tant que d’autrui. En aucun cas, il n’est question d’une fusion affective ou d’une identification quelconque avec autrui, d’une fusion affective ou d’une identification de ma souffrance avec la sienne» Max Scheler 2 - Alors qu’on a coutume de rappeler au professionnel qu’ils doivent afficher une distance dite thérapeutique et prétendue féconde, il est bon de célébrer les milles bienfaits de l’affection Alexandre Jollien - «Lorsque le respect n’est pas adossé à la sollicitude, il risque de manquer l’altérité des personnes, de ne plus viser l’autre mais le même.» Guillaume Le Blanc - «Comment faire pour faire percevoir pour celui qui souffre, qu’il est quelqu’un pour celui qui soigne ?» Didier Sicard