Faire de la grammaire au CE2-CM1 et CM2 Faire de la grammaire

Faire de la grammaire au CE2-CM1 et CM2
Faire de la grammaire au CE2-CM1et CM2 regroupe des activités de grammaire, de conjugaison et
d’orthographe grammaticale dont les contenus sont conformes aux programmes attribués à chacun de
ces niveaux. L’acquisition de ces contenus est répartie sur cinq périodes de sept semaines à raison d’une
séance d’une heure par jour.
La démarche adoptée dans Faire de la grammaire au CE2-CM1et CM2est la même que celle de Faire de la
grammaire au CE2, Faire de la grammaire au CM1 et Faire de la grammaire au CM2, édités par le CRDP de
Champagne-Ardenne.
La semaine débute par une séance de lecture-compréhension d’un texte commune aux trois niveaux. Ce
texte, plus court pour les CE2 que pour les CM1 lui-même plus court que celui des CM2, sert de support
aux activités grammaticales de la semaine. Viennent ensuite des activités différenciées en fonction des
trois niveaux au cours desquelles les élèves manipulent la langue pour en comprendre le
fonctionnement. La semaine se termine par une courte activité de production écrite pendant laquelle les
élèves réinvestissent les notions approchées dans la semaine. Des activités de vocabulaire à partir du
texte support sont régulièrement proposées à titre indicatif, elles ne constituent pas une étape
indispensable de la démarche. Le vocabulaire au programme peut être assuré par d’autres moyens.
Cette introduction comprend deux grandes parties :
l’explicitation des éléments grammaticaux à étudier
- la démarche utilisée pour les acquérir et les mobiliser dans les productions écrites .
en vert : ce qui est spécifique CM1
en rouge : ce qui est spécifique CM2
Les éléments grammaticaux à étudier
Les éléments grammaticaux à étudier au CE2, CM1 et au CM2 sont définis dans la partie progressions du
BO hors série n°3 du 19 juin 2008. Ils sont repris ici et définis suivant une conception fonctionnelle et
sémantique de la grammaire : une grammaire fondée sur le fonctionnement des éléments de la langue
dans un groupe de mots, dans une phrase, dans un texte mais aussi sur leur sens à l’intérieur de ces
différentes unités. Les activités proposées aux élèves dans les différentes séquences sont mises en regard
de chaque notion explicitée.
A lire : Les recommandations publiées par le Ministère pour la mise en œuvre des programmes de
2008, http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=80467
La phrase
Qu’est-ce qu’une phrase ?
• À l’écrit, c’est une suite de mots commençant par une majuscule et se terminant par un point ; à l’oral, la
phrase est délimitée par deux pauses importantes et traduite par une intonation qui varie avec le type de
phrase.
• Une phrase est constituée de mots qui sont organisés entre eux pour lui donner du sens.
La phrase simple est une phrase qui ne contient qu’un verbe conjugué. « L’ordre des mots y correspond
à la formule : (CC) Sujet (CC) Verbe Compléments/attributs (CC), où (CC) symbolise le
complément circonstanciel, facultatif et mobile. » La phrase simple est minimale : Le chat miaule. Le chat
pourchasse les souris. ou étendue : Dans le grenier, le chat, ce matin, pourchasse les souris avec
acharnement.
Une phrase peut ne pas contenir de verbe conjugué, on parle alors de phrase nominale. On la repèrera
simplement, sans s’y attarder.
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués. Elle peut être formée de propositions
indépendantes juxtaposées ou coordonnées ou bien d’une proposition principale et de propositions
subordonnées. Les phrases complexes avec propositions juxtaposées ou coordonnées sont formées de
deux ou plusieurs propositions autonomes sans rapport de dépendance contrairement aux phrases
complexes avec propositions subordonnées. Les propositions juxtaposées sont séparées par une virgule,
un point-virgule ou deux points :
Il a pris son chapeau, il est sorti ; il est revenu sur ses pas et a crié : je vous salue !
Les propositions coordonnées sont reliées par une conjonction de coordination (or, mais, où, et, donc, ni,
car) ou un adverbe de liaison (alors, puis, ensuite etc.).
Il est monté dans sa voiture et il a démarré.
La proposition relative est une expansion du nom (voir groupe nominal).
Au CE2, les élèves travaillent essentiellement sur des phrases simples. Au CM, ils identifient le
verbe dans des phrases complexes. Au CM2, ils étudient la construction des phrases contenant des
propositions juxtaposées et/ou coordonnées.
• Une phrase est de type déclaratif, interrogatif, injonctif, mais aussi exclamatif. Associée à un acte de
langage (déclarer, questionner, donner un ordre…) déterminé, elle a une structure syntaxique, une
morphologie et une intonation spécifique.
-La phrase interrogative sert à poser une question, elle se termine à l’écrit par un point d’interrogation.
L’intonation est caractérisée par une courbe montante. L’interrogation peut être totale (question
appelant une réponse de type oui-non) ou partielle c’est-à-dire portant sur un élément de la phrase :
vas-tu ? Quand partez-vous ?. La phrase interrogative totale peut être construite de manière différente :
Ton frère vient avec nous ? Est-ce que ton frère vient avec nous ? Ton frère vient-il avec nous ? La phrase
interrogative partielle est construite avec un mot interrogatif (pronom ou adverbe interrogatif) avec ou
sans inversion du sujet.
Au CE2, les élèves transforment des phrases déclaratives en phrases interrogatives (interrogation
totale) et explicitent les caractéristiques de ce type de phrase interrogative : Ton frère vient avec
nous ? Est-ce que ton frère vient avec nous ? Ton frère vient-il avec nous ?
Au CM1 et au CM2, les élèves étudient l’interrogation partielle, c’est-à-dire portant sur un élément
de la phrase : Où vas-tu ? Quand partez-vous ?
La phrase injonctive sert à donner un ordre, un conseil, une interdiction … Dans ce dernier cas, la
phrase est à la forme négative. L’intonation est caractérisée par une courbe nettement descendante. Un
point d’exclamation à la fin de la phrase peut renforcer une injonction : Arrête ! C’est l’impératif qui est
le plus souvent utilisé mais également le subjonctif (il faut que …), l’infinitif (mélanger tous les
ingrédients), parfois même, suivant le contexte, le futur (tu passeras à la boulangerie pour acheter du
pain) ou le conditionnel (tu pourrais acheter le pain en rentrant de l’école) .
Au CE2, la phrase injonctive n’est pas étudiée. elle est simplement repérée et interprétée en
fonction du contexte. Au CM, elle est étudiée dans sa construction essentiellement à l’impératif.
La phrase exclamative sert à exprimer un sentiment fort ou une émotion. Elle se termine à l’écrit par
un point d’exclamation. Elle se caractérise à l’oral par une intonation particulière. Elle peut être
construite avec un marqueur exclamatif : comme, que, combien, quel .
Au CE2 et au CM1, les phrases exclamatives ne sont pas étudiées, elles sont simplement repérées
grâce à leur ponctuation et lues en respectant l’intonation liée au contexte : expression de la joie,
de la peur… Au CM2, la phrase exclamative est étudiée et les autres types de phrases sont revues
au niveau de leurs sens et de leur construction.
• Une phrase est à la forme affirmative ou négative. Une phrase est à la forme active ou à la forme
passive.
Les élèves des trois niveaux transforment des phrases de la forme affirmative à la forme négative
et inversement avec des transformations de plus en plus complexes (ne… rien, ne… plus, ne…
jamais, etc.) et formalisent leurs observations.
Les élèves de CM observent le rôle de la phrase passive en contexte. Ils passent d’une forme à
l’autre . Il n’y a pas de synthèse prévue sur la phrase passive.
Quelles activités sur la phrase ?
• Les élèves identifient la phrase à travers quatre activités différentes : repérage, constitution,
transformation, production.
Première activité : repérer les phrases d’un texte écrit en retrouvant la majuscule et le point. Des
phrases du texte sont ensuite lues et écrites. Le rôle des différents signes de ponctuation est explicité.
Deuxième activité : constituer une phrase en la disant, puis en l’écrivant avec des groupes de mots
donnés dans le désordre, en les utilisant tous sans les modifier. Si certains groupes de mots peuvent être
placés à divers endroits dans la phrase, toutes les possibilités sont émises. Des groupes mobiles sont
substitués l’un à l’autre, d’autres sont ajoutés.
Troisième activité : transformer une phrase en passant d’un type à un autre et vice versa, de la forme
affirmative à la forme négative et vice versa.
Quatrième activité : produire une ou plusieurs phrases sur un sujet donné. C’est ce qui est demandé
dans l’activité de production d’écrits qui termine chaque semaine.
• Il n’y a pas de synthèse prévue sur la phrase puisque c’est toutes les semaines que les caractéristiques
de la phrase sont énoncées.
Le verbe et son sujet
Qu’est-ce qu’un verbe ?
• Le verbe est un constituant obligatoire de la phrase simple.
• C’est un mot qui se conjugue et reçoit des marques spécifiques (désinences) correspondant au nombre,
à la personne, au temps et au mode. On étudie les variations liées au nombre, à la personne et au temps.
Le verbe connaît des variations de radical. Traditionnellement, le verbe est considéré dans la phrase
comme le mot signifiant un phénomène dynamique (une action) ou un état.
Les élèves identifient essentiellement le verbe comme mot se conjuguant quand on change la
personne ou le temps. Les CM listent les verbes suivis d’un attribut.
• Pour nommer un verbe, on utilise son infinitif, c’est d’ailleurs sous cette forme qu’on le trouve dans le
dictionnaire.
Au CM1, on abordera l’infinitif comme moyen d’exprimer une injonction. Au CM2, on approche
l’infinitif comme constituant d’un groupe qui peut exercer toutes les fonctions du groupe nominal.
• Les verbes sont classés en trois groupes. Le premier comprend les verbes dont l’infinitif se termine par
-er sauf le verbe aller. Ils n’ont le plus souvent qu’un seul radical. Les verbes dont l’infinitif se termine par
ir et qui ont un radical avec deux formes (je rougis, nous rougissons) appartiennent au deuxième groupe.
Les verbes du troisième groupe regroupent tous les autres verbes y compris aller. Les verbes être et avoir
sont des auxiliaires: ils se combinent avec d’autres verbes pour donner les temps composés.
Le classement des verbes en trois groupes est abordé. Mais lors de l’étude des temps, comme on
tient compte des régularités dans la conjugaison des différents verbes, on différenciera
essentiellement les verbes du premier groupe des autres verbes (2e et 3e groupes)..
Quelles caractéristiques pour le sujet ?
• Le sujet correspond dans une phrase à ce dont on parle, de qui on parle (le thème de la phrase).
• Il n’est pas effaçable, il précède généralement le verbe ; il peut être séparé du verbe par un complément
circonstanciel ou par la négation ne ou n’ ; à la forme interrogative ou dans d’autres phrases, le sujet peut
être placé après le verbe.
Au CE2, on identifie le sujet dans les phrases simples déclaratives et interrogatives. Au CM2, on
remarque les sujets inversés dans des phrases déclaratives.
• Le sujet régit l’accord du verbe en personne, en nombre, mais également en genre dans le cas du
participe passé conjugué avec être que l’on approche au passé composé à partir du CE2.
Le sujet du verbe est un groupe nominal ou un pronom : pronom personnel, pronom indéfini (on),
pronom démonstratif, pronom possessif. Le pronom relatif qui est le sujet du verbe de la proposition
relative.
On abordera le pronom relatif sujet lors de l’étude de la proposition relative. Au CM2, on verra que
le sujet peut être un pronom démonstratif ou un pronom possessif.
• Le sujet peut être extrait de la phrase en employant l’expression c’est… qui. Si le sujet est un groupe de
mots, il peut être pronominalisé.
Quelles activités sur le verbe et son sujet ?
• Dans les phrases d’un texte, les élèves recherchent le mot qui indique une action et repèrent ce mot : le
verbe. Dans le même temps et ce toutes les semaines, ils transposent des textes (la personne ou le
nombre de la personne à laquelle les verbes sont conjugués sont changés, le temps est changé) et
identifient le verbe. Ils perçoivent aussi implicitement la relation sujet-verbe en prenant conscience des
changements à l’oral et à l’écrit.
• Régulièrement, dans des phrases tirées des textes transposés, ils entourent le sujet et retrouvent le mot
qui change avec la personne et le temps. Ils constatent que certains changements sont perceptibles à
l’oral, mais pas toujours.
• Lorsque la notion de verbe (mot qui change avec la personne et le temps) est installée, elle est
structurée au cours d’une synthèse : nommer le verbe, chercher son infinitif, expliciter ses critères de
reconnaissance.
• Ce qui commande le verbe est aussi identifié : le sujet. Pour le trouver, on fait pratiquer l’encadrement
avec c’est… qui. Les élèves constatent qu’il s’agit soit d’un groupe de mots (on l’appellera groupe nominal
au CE2 après la synthèse sur le groupe nominal), soit d’un pronom.
Tout au long de l’année, lors du travail sur le texte, on interprète les pronoms sujets. Insister sur leur
rôle : il désigne la ou les personnes qui parlent ou écrivent, la ou les personnes à qui l’on s’adresse ; il
désigne une ou des personnes dont on parle ou il remplace un groupe nominal masculin ou féminin,
singulier ou pluriel.
Accorder le verbe avec son sujet
L’accord du verbe avec son sujet est vécu concrètement au cours des nombreuses transpositions de
textes. Celles-ci sont réalisées collectivement, mais aussi individuellement en autonomie dès que les
élèves ont les connaissances nécessaires.
Les compléments circonstanciels
Les compléments circonstanciels
Les compléments qui indiquent des circonstances (les circonstanciels) peuvent être déplacés (ce sera le
premier critère d’identification) et supprimés. Ils répondent aux questions où ? quand ? comment ?
pourquoi ?
Quelles activités sur les compléments circonstanciels ?
• Après avoir identifié le verbe et son sujet, c’est le complément circonstanciel que l’on fera reconnaître.
Le complément circonstanciel fait l’objet de collectes puis d’une synthèse quand les élèves ont compris
son rôle dans la phrase.
Au CE1, les élèves l’ont identifié implicitement en recherchant les groupes de mots qui répondent
aux questions où ? quand ? comment ? pourquoi ? Ils ont constaté que ces groupes étaient mobiles.
Au CE2 et au CM, dans le cadre des activités collectives sur les phrases, les élèves repèrent les
compléments circonstanciels en opérant des déplacements, des ajouts et des substitutions. Ils
nomment les CC de lieu, temps et manière (très utilisés sous la forme d’adverbes).
Le complément circonstanciel (CC) peut être un GN précédé ou non d’une préposition, un pronom ou un
adverbe.
Les élèves de CE2 identifient le complément circonstanciel sans en préciser sa nature. Au CM1, on
indique sa nature : groupe nominal introduit par une préposition ou adverbe. Au CM2, on observe que le
complément circonstanciel peut être une proposition (le complément circonstanciel comprend un verbe).
• Le complément à Paris dans Je vais à Paris, n’est pas ici considéré comme un complément circonstanciel
de lieu. C’est un complément essentiel indirect de lieu : il ne peut être déplacé, il est indispensable et relié
au verbe par une préposition. On le remarque et on l’étudie au CM2 faisant ainsi la différence entre
complément circonstanciel et complément essentiel.
Les compléments essentiels
Le complément d’objet
• Le complément d’objet direct (COD) est un complément essentiel du verbe. Il y est directement lié. Il ne
peut être déplacé sans être pronominalisé et, en principe, il ne peut être supprimé. Il peut être un groupe
nominal, un pronom personnel ou un verbe à l’infinitif.
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