Il pense qu'en ayant une meilleure connaissance du fonctionnement du groupe social, on devrait
pouvoir apporter du progrès (c'est le positivisme: apporter du changement, faire évoluer
positivement).
Dans le contexte de l'époque, l'industrialisation engendre une augmentation exponentielle de la
population ce qui pose quelques problèmes.
Il crée en 1898 la revue « L'année sociologiste » pour faire connaître sa discipline.
Exemple du positivisme à l'œuvre avec Jules FERRY qui croyait au progrès par l'enseignement
(instruction publique pour tous): le savoir va permettre de réformer la société et la rendre
meilleure.
Cette initiative est liée à la bataille échouée contre les prussiens (or, les prussiens ont tous bénéficié
d'un enseignement militaire), d'où la création de l'école républicaine.
A l'époque, on pensait que l'enfant était à l'état naturel, c'est à dire, à l'état sauvage. Or, c'est
l'éducation qui devait permettre de le socialiser.
« L'enfant est naturellement dans un état de passivité, l'éducation ne peut être qu'une histoire de
contrainte. »
Cela reflète l'idée que l'individu n'a pas le choix sur les décisions de la société.
La démarche de DURKHEIM:
Définir le fait social (traiter les faits sociaux comme des choses)
Définir ce qui est normal et ce qui est pathologique dans les faits sociaux (ex: pour le
suicide, il s'agit d'un phénomène social normal puisqu'il apparaît dans toutes les sociétés; par
contre, le taux de suicide est très différent d'une société à l'autre; le taux normal correspond
au taux moyen d'apparition, il devient pathologique lorsqu'il dépasse cette moyenne).
Il est prouvé qu'il n'y a pas d'augmentation des suicides en fonction des saisons, pas plus qu'il n'y a
plus de naissances les jours de pleine lune (représentatif de la différence entre l'égo et l'alter c'est à
dire entre le savoir et la croyance).
Un phénomène est socialement pathologique lorsqu'il dépasse la moyenne constatée.
Chercher les causes sociales du phénomène (expliquer le social par le social)
Utiliser l'enquête, l'entretien, la comparaison entre les groupes (= outils sociologiques) pour
en trouver les causes.
Pour DURKHEIM, le suicide ne s'explique pas par le psychologique mais le passage à l'acte résulte
d'un phénomène social.
Il constate que dans certains pays, il y a beaucoup de maladies mentales mais peu de suicides.
Selon lui, ce phénomène n'est ni lié à une hérédité familiale, ni lié à la race et n'est pas contagieux.
Émile DURKHEIM était holiste, c'est à dire qu'il considérait que la société primait sur l'individu en
opposition à l'approche individualiste.