1.1. Circonstancielles introduites par une conjonction
1.1.1. Type QUAND (sous-types PENDANT QUE, APRÈS QUE)
Dans les phrases où figure quand (ou lorsque) : c’est le jeu des temps, simples ou composés, qui
précise le rapport chronologique entre la principale et la subordonnée.
Certaines conjonctions spécialisées dans l’expression de la simultanéité : pendant que / tandis
que / comme / tant que / aussi longtemps que / chaque fois que / toutes les fois que (avec
diverses nuances) ; comme et maintenant que = difficilement compatibles avec le passé simple et
le futur.
Certaines conjonctions spécialisées dans le rapport de succession : après que / dès que / aussitôt
que. Depuis que = difficilement compatible avec le passé simple et le futur.
Temporelles de situation en général en tête de phrase, très souvent thématiques : donnent le
cadre dans lequel intervient le fait essentiel. Postposées, elles peuvent être propos de la phrase
(mis en valeur par la négation) et peuvent se prêter à l’effet de subordination inverse, pour peu
que la principale soit à un temps de l’inaccompli [Cinq heures sonnaient lorsque la marquise sortit
> Principale = le thème de la phrase et représente les circonstance du propos exprimé dans la
subordonnée].
1.1.2. Type PARCE QUE, PUISQUE
Conjonctions introduisent des propositions qui expriment les causes du fait principal ou, en ce qui
concerne puisque (et vu que / attendu que / étant donné que) qui justifient l’énonciation de la
proposition principale ou en affirment la validité (et introduisent le thème : pas extractible dans
une phrase clivée).
Parce que peut appartenir aussi bien au thème (antéposé) qu’au propos (postposé, sauf si séparé
du GV par une virgule, et extractible dans phrase clivée) de la phrase.
1.1.3. Type SI
Conjonction peut entraîner plusieurs effets de sens (emplois hypothétiques, temporels itératifs
[= toutes les fois que], adversatifs [voire concessifs, = il est vrai que… mais]), selon la
construction de la phrase (formes verbales, contenus propositionnels.)
Son emploi de base est de poser le cadre situationnel, sans l’asserter comme fait particulier.
C’est le contexte qui permet d’interpréter ce cadre de façon logico-sémantique (comme
conditionnel, implicatif ou contrastif).
La proposition subordonnée introduite par si a toujours un verbe à l’indicatif :
- SI + présent / présent : phrase générique.
- SI + imparfait / imparfait : répétition dans le passé.
- SI + présent / futur (présent à valeur de futur) : hypothèse envisagée comme probable.
- SI + imparfait / conditionnel présent : hypothèse envisagée comme contraire à l’état de chose
actuel (potentiel ou irréel du présent).
- SI + P. Composé / P. Composé ou présent : hypothèse portant sur un fait passé hors de toute
vérification possible ; s’interprète facilement comme une structure concessive.
- SI + Plus que parfait / conditionnel (passé ou présent) : hypothèse sur un fait passé qui s’est
révélé faux : irréel du passé dans la subordonnée et irréel du passé/présent dans la principale.
- SI + tps. quelconque de l’indicatif / tps. quelconque de l’indicatif : valeur d’opposition qui peut
être soulignée par un terme comme pourtant dans la principale : c’est le seul cas où si peut être
suivi d’un PS, futur ou conditionnel.
1.2. Alternance avec les constructions infinitives et participiales
Constructions infinitives = rares, concernent exclusivement après que sous la forme [après+
infinitif composé] et parce que sous la forme [pour+ infinitif composé], et ne sont possibles que si
les sujets sont coréférentiels. En revanche, le gérondif (variante conditionnée de l’infinitif après
en), peut se trouver avec presque toutes les valeurs circonstancielles de situation (temps, cause,
condition) lorsque les sujets sont coréférentiels [C’est en forgeant qu’on devient forgeron].
Propositions participiales (participe présent ou passé, sujet exprimé et distinct de celui du verbe
principal) et participes apposés : ils peuvent avoir toutes les valeurs évoquées ci-dessus (temps,
cause, condition). La valeur temporelle de ces propositions peut être soulignée par dès / aussitôt /
à peine / une fois ; les participes passés apposés peuvent être introduits par dès que, aussitôt que,
etc. et parce que (fonctionnent alors comme une proposition circonstancielle elliptique du verbe).
II. Circonstancielles décrivant une perspective