Thd`A: Laisser Jésus (humanité du Christ)

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Jdt 9,5 dienoh,qhj kai. evgenh,qhsan a] evnenoh,qhj Tu as médité en esprit et s'est présenté à
toi ce que tu avais dans l'esprit.
Ps 45,8 Tu aimes la justice, tu hais l'impiété. C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a donné l'onction d'une huile d'allégresse comme à
nul de tes rivaux;
Ps 109,1 Oracle du S à mon Seigneur, siège à ma droite
Ps 109,3 Celui qui était avant l'étoile du matin.
Ps 151:4 Il a envoyé son messager (ange), il m'a pris au milieu du troupeau de mon père et m'a oint de son onction de miséricorde
(Vg; cf.TOB).
Is 53,9 On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait
pas eu de tromperie dans sa bouche.
Ag 2,7/8 ( LXX): X, Désiré des nations
Dn 2,34 Tu regardais: soudain une pierre se détacha, sans que main l'eût touchée (naissance virginale), et vint frapper la statue, ses
pieds de fer et d'argile, et les brisa.
Sg 2,10 Opprimons le juste qui est pauvre, n'épargnons pas la veuve, soyons sans égards pour les cheveux blancs chargés d'années du
vieillard. 11 Que notre force soit la loi de la justice, car ce qui est faible s'avère inutile.
12 Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous
accuse de fautes contre notre éducation. 13 Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur. 14 Il est
devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge;
15 car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.
16 Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se
vante d'avoir Dieu pour père. 17 Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin. 18 Car si le juste est fils de
Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.
19 Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa patience.
20 Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité." 21 Ainsi raisonnent-ils, mais ils s'égarent, car leur
malice les aveugle. 22 Ils ignorent les secrets de Dieu, ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté, ils ne croient pas à la
récompense des âmes pures.
Col 1,15 Image du Dieu invisible
1Co 1,24 Puissance et sagesse de Dieu
1Tm 6,15; Ap 17,14 Roi des rois et seigneurs des seigneurs
Ap 19,16 Un nom est inscrit sur son manteau et sur sa cuisse: Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Mt 28,18 Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre.
Jn 8 40 Or maintenant vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité, que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne
l'a pas fait!
Mt 12,42 Il y a ici plus que Salomon!
Mt 12,41 Il y a ici plus que Jonas!
Jn 6,58 Voici le pain descendu du ciel; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts; qui mange ce pain vivra à
jamais. (> Moïse).
Mt 5,21-48: …, Moi je vous dis
Ap 1,8 Premier (-né) Col 1
Ap 22 13 Je suis l'Alpha et l'Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin.
Jn 1,3 Tout a été fait par Lui
Rm 10,4 La fin de la Loi, c'est le Christ, pour la justification de tout croyant.
Jn 10,9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage.
Lc 10,16 " Qui vous écoute m'écoute, qui vous rejette me rejette, et qui me rejette rejette Celui qui m'a envoyé. "
He 7,26 Grand prêtre
Lc 2, 11 anges: Aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David.
Jn 14,16 Il vous donnera un autre Paraclet  le Fils aussi l'est.
Is 53 brebis
Lc 3,29 fils de David … fils de Juda, fils de Jacob (et Léa) Trad dit Messie aussi fils de Joseph (et Rachel, "préférée") et de Lévi,
car ascendance multiple ds peuple.
Ez 1,5 + Ap 4,7: 4 faces Christ (et h)
Mc serviteur (taureau)
Mt roi (lion)
Jn fils (h)
Lc (ch. 15: Père) Aigle: divin.
Col 1,19 Dieu s'est plu à faire habiter dans le Christ toute plénitude.
Is 6,1; Ez 28,2; Ap 4,2 + Mt 19,28 (Fils) Trône
1Jn 2,1 Nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste. 2 C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés,
non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. principalement celui de la charité.
Ex 12,22: Porte.
Ez porte orientale
Perle percée à la crucifixion. Icône Ste Thècle, Maaloula l'ange Annonciation donne perle à Thetokos, et mosaïque VIè Dominus
flevit.
Verbe: Cf. Parole
Fils, grand prêtre, prophète, roi, législateur, juge, rabbi, berger, médecin, semeur, lumière, soleil, étoile, agneau, lion, serpent,
poisson, chemin, pierre, rocher, pain et vin...
Pierre Chrysologue S 37, CCL 24,211s: Lorsque le salut de tous requiert la mort d'un seul, on remet sa mort à la libre décision de
celui-ci. Cf. Jonas.
- Christ = envoyé du Père et porteur Esprit pour nous.
Vs vague sagesse universelle, qui n'aurait pas valu une crucifixion. (pb théologiens rationalistes). ("Vague morale consensuelle"
p.351.)
- Autorité, signes, connaissance des pensées…
- Christ est autant le chemin que le terme.
- Seule rencontre parfaite de bonne foi et vraie foi.
- Monade: économique; Hénade: plus théologique (ou philosophique)
- Rencontre personnelle est convenance anthropologique parfaite, vs idéologie, morale, sagesse, idéalisme…
- Quoi qu'on pense de Lui et de ceux qui essaient de le suivre, le Christ est la figure dominante de la culture occidentale depuis
quasi 20 siècles.
Ernst Bloch marxiste: En Jésus n'a pas été crucifié un fanatique inoffensif, mais un h qui a inversé les valeurs du monde présent..
Tolstoï le voit c l'inc d'un idéal moral suprême.
Hegel: maître éthique suprême et symbole de l'esprit hn
Rousseau: Socrate parfait et sup
Voltaire: figure douce et simple antithèse de l'intolérance de l'Egl
Islam: rasul, parfait musulman (soumis)
Ronsard: Hercule puissant
- 318 serviteurs Abraham: 300 = Tau (croix) + I (10) + H (8), 2 premières lettres du mot Ihsus.
- Révélation suprême de Dieu à l'homme, don infini et éternel; et prière du monde, don de tte la création à D, notre amour pour D et
nos frères; beauté de l'h, sa richesse, vie du monde.
Fils de Dieu
Mt 11,25s Ti benedico, o Padre, Signore del cielo e della terra, perché hai tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli intelligenti e le
hai rivelate ai piccoli. 5i, o Padre, perché cosi è piaciuto a te. Tutto mi è stato dato dal Padre mio.
Mt 16,16 Fils du Dieu vivant.
Ps 2,7 Tu es mon Fils bien aimé, moi aujourd'hui je t'ai engendré.
Ps 88,27 Il m'appelle père, et j'en ferai l'aîné.
Enfant-Jésus: Petit roi de grâce de Beaune (offert à Marguerite par baron de Renty); Santo Bambino Rome; Prague; bon Jésus Braga.
Selon saint Marc, Jésus était charpentier (Mc 6,3). Certains hésitent à l'admettre parce que Matthieu écrit qu'il est le fils dit
charpentier », sans lui attribuer à lui-même cette profession (Mt 13,55) et parce que Luc n'en parle pas.
D'autres mettent en doute qu'il eût ce métier, parce que ses paraboles évoquent toutes le monde agricole (la semence, l'ivraie, le vin, le
figuier...) et peu le métier de charpentier, et parce que la fertile région de Galilée était un univers d'agriculteurs.
Mais aujourd'hui les biblistes sont convaincus que si Marc, le premier à écrire un Evangile, a appelé Jésus charpentier dans ce milieu
agricole, c'est parce qu'il l'était vraiment. Matthieu a sans doute préféré dire que Joseph était charpentier, sans le dire pour Jésus pour
ne pas amoindrir la figure solennelle et majestueuse de Jésus. Quant au fait que les paraboles de Jésus se réfèrent à l'agriculture, il
vient de la pédagogie de jésus Lois de s'adaptant à ses auditeurs qui étaient tout cet agriculteurs.
Gn 2,10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras.
Ambroise De paradiso 3,12 CSEL 32, 272: Le Christ, la source de vie éternelle.
Jn 7,38 celui qui croit en moi! " selon le mot de l'Écriture: De son sein couleront des fleuves d'eau vive.
Ps 36,10 en toi est la source de vie, par ta lumière nous voyons la lumière.
Jn 4,10 Jésus lui répondit: " Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire, c'est toi qui l'aurais prié et il
t'aurait donné de l'eau vive. "
Messianisme époque tardive (romaine): distingue fils de Josef (souffrant) et fils de David (triomphant). Pères de l'Eglise réduisent
messianisme à J seul. Types utopique, restauratif, eschatologique, communautaire…
Messie Qumran: fonction surtout pardon des péchés
Christologie judéo-chrétiens avant conciles (Cf. Daniélou): Christ est ange (envoyé), nom de Dieu… Scripturaire.
Rupert de D: Toute l'histoire du monde est la génération (enfantement) du Christ [par te a création] (Ps 67,7 la terre a donné son fruit)
Méliton de Sardes: Il est Loi puisqu'il juge, il est Verbe qui enseigne, il est grâce qui sauve.
Evagre: Christ (et aussi h:): âme (vie humaine) < > personne
Quodvultdeus évêque Livre des promesses et des prédictions 2,89, SC 102,490: Le Christ est le Grand Poisson qui guérit les yeux de
Tobit. Il acquitta la redevance pour lui et pour Pierre, rendit la vue à Paul aveuglé, se donna lui-même en nourriture sur le rivage du
lac, cuit au feu de sa passion.
Epître à Diognète IX, 6. Il a d'abord, au cours du temps passé, convaincu notre nature de son impuissance à obtenir la vie; maintenant
il nous a montré le Sauveur qui a la puissance de sauver même ce qui ne pouvait l'être: par ce double moyen, il a voulu que nous
eussions foi en sa bonté et que nous vissions en Lui nourricier, père, maître, conseiller, médecin, intelligence, lumière, honneur,
gloire, force, vie -sans plus nous inquiéter du vêtement et de la nourriture.
Athanase Traité sur Inc du Verbe 10,14 PG 25,111: ~L'artiste ne crée pas à partir de rien, mais de l'image de qqch ou qqun qui
préexiste, le Christ… Aussi pour restaurer une image défigurée, le Christ notre modèle est présent.
CEC 474: plénitude de la science des desseins divins qu'Il était venu révéler.
G Palamas Triades 3,2,24: Puisqu'on peut participer à Dieu mais que son essence substantielle est imparticipable, il y a quelque chose
d'autre que le vide entre l'essence imparticipable et les participants [: la médiation du Christ].
Mére Teresa: Jésus est la parole à dire, la vie à vivre, l’amour à aimer, la joie à partager, le sacrifice à offrir, la paix à apporter,
le pain de la vie à manger.
Bultman(pb): Jésus n'a pas dit "je suis le messie", et évoque le fils de l'h à la 3 ème pers.
- Le Père à Cath de S Dialogue 2,1P75: Je vous ai donné mon fils comme un pont sur lequel vous puissiez passer le fleuve sans vous
noyer.
Grégoire de Nazianze: Dieu unique et autre, mais non point autre en sa divinité, tel est le Verbe de Dieu.
C’est lui l’empreinte du Père, le seul Fils de celui qui est sans principe, l’unique de l’unique et son égal. Alors que celui-ci demeure
Père tout entier, lui, le Fils, est l’auteur et le maître du monde, la force et la pensée du Père.
Annonces:
Gn 2,9 L'arbre de vie.
Gn 4,4 Abel, premier mort et premier pasteur juste
Gn 7-10 Noé, constructeur de l'arche de Dieu
Ivresse annonce Passion Cf. Le S a apporté la vigne d'Egypte et il l'a plantée;
La vigne de la maison du Seigneur, c'est la maison d'Israël (peuple transporté et planté)
calice bu jusqu'à la lie.
Un fils se moque, les 2 autres prennent soin de lui et le recouvrent.
Gn 32 Jacob combat contre un homme qui est Dieu.
Nb 12,7 Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, toute ma maison lui est confiée. 8 Je lui parle face à face dans l'évidence, non en
énigmes, et il voit la forme du Seigneur.  voit le Christ.
Ex 20,18 + Dt 4,12 Le peuple voyait la voix.
Dn Daniel séjournant dans la fosse aux lions (samedi saint)
Jérémie dans la fosse de boue
Jonas dans le monstre
Du ventre des enfers, entends ma supplication, écoute mon cri
De profundis
Fais briller ta face et nous serons sauvés.
Ap 1,8 le Commencement et la fin.
Ba 3,38 Il est apparu sur la terre et il a conversé avec les hommes.
Diotellisme
Jn 6,38 Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.
Ms Lc 22,15 J'ai désiré d'un gd désir mger cette Pâque
-> communion
Ps 69,21 LXX Mon âme attendait l'opprobre et la peine
Préfig: accord volonté père et fils en Gn 22 (ligature)
Uni au Père
(cf. doc Trinité, union hypostatique)
Credo Nicée-Constantinople: Lumière née de la Lumière.
Luce da luce” in cui risuonano le affermazioni veterotestamentarie sulla Sapienza, applicate al Verbo eterno: la Sapienza è Sap 7,26
«un riflesso della luce perenne, uno specchio senza macchia dell’attività di Dio e un’immagine della sua bontà». È probabile anche un
influsso del Salmo 36,10: «alla tua luce vediamo la luce». Il NT fornisce delle formulazioni simili nel prologo di Giovanni (Gv 1,4.9:
il Verbo come la “luce”) e nell’inizio della Lettera agli Ebrei (Eb 1,3: il Figlio di Dio «è irradiazione della sua gloria e impronta della
sua sostanza»).
Jn 5:19 En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu'il ne le voie faire au Père; ce que fait celui-ci, le
Fils le fait pareillement.
Jn 7 16 Jésus leur répondit: " Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. 17 Si quelqu'un veut faire sa volonté, il
reconnaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de moi-même.
Jn 8:28 Je Suis et que je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m'a enseigné, 38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père
Jn 12,50 Ainsi donc ce que je dis, tel que le Père me l'a dit je le dis. "
Jn 14,6 Nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous me connaissez vous connaîtrez aussi mon Père; dès à présent vous le connaissez et
vous l'avez vu. " 8 Philippe lui dit: " Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. " 9 Jésus lui dit: " Voilà si longtemps que je
suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: "Montre-nous le Père! "? 10 Ne
crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même: mais le Père
demeurant en moi fait ses oeuvres. 11 Croyez-m'en! je suis dans le Père et le Père est en moi. Croyez du moins à cause des oeuvres
mêmes.
Jn 17 6 J'ai manifesté ton nom aux hommes, que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés et ils
ont gardé ta parole. 7 Maintenant ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi; 8 car les paroles que tu m'as données, je
les leur ai données, et ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de toi, et ils ont cru que tu m'as
envoyé.
 Amour du Père, Vérité, commandement…
Jn 5,19 Tout ce que fait le Père, il le fait
He 1,3 Le Fils est resplendissement de sa gloire (de Dieu) et expression de son être (figure de sa substance).
Brigitte de Suède Rv 1,1p.23: J'ai pris l'humanité en descendant dans la chair immaculée de la Vierge sans laisser ma divinité; du sein
de ma mère jusqu'à passer par la mort, j'étais constamment avec le Père et le Saint-Esprit, conduisant et emplissant toute chose.
Comme un feu ne se sépare pas de sa splendeur, mon humanité est restée unie à ma divinité.
Union à l'Esprit: 2Co 3,17?Le Christ est l'Esprit
1Co 15,45 Esprit vivifiant
Hippolyte Sur l’antechrist 4: Le divin tisserand a pour cylindre sa passion accomplie sur la croix, pour chaîne la force de l’Esprit saint
qui est en lui, pour trame sa chair sainte associée dans un même tissu à l’Esprit; pour fil la grâce qui, par l’amour du Christ, resserre et
fait l’unité, pour navette le Verbe, pour ouvriers les patriarches et les prophètes qui tissent le beau, long et irréprochable vêtement du
Christ, ces ouvriers en qui le Verbe passe ainsi qu’une navette, exécutant par eux les ouvrages que commande le Père.
Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 6,3-7 (trad. SC 100, p. 443s)
« Tout m'a été confié par mon Père »
Nul ne peut connaître le Père sans le Verbe de Dieu, c'est-à-dire si le Fils ne le révèle, ni connaître le Fils sans le bon plaisir du Père.
Ce bon plaisir du Père, le Fils l'accomplit, car le Père envoie, tandis que le Fils est envoyé et vient. Le Père, tout invisible et illimité
qu'il soit par rapport à nous, est connu de son propre Verbe; et, tout inexprimable qu'il soit, il est exprimé par lui. Réciproquement, le
Verbe n'est connu que du Père seul.
Déjà par la création le Verbe révèle le Dieu Créateur; par le monde, il révèle le Seigneur qui a ordonné le monde, par l'oeuvre
modelée, l'Artiste qui l'a modelée, et par le Fils, le Père qui l'a engendré: beaucoup en conviennent, mais tous ne croient pas pour
autant. De même, par la Loi et les prophètes, le Verbe s'est annoncé lui-même et il a annoncé le Père: le peuple entier a entendu, mais
tous n'ont pas cru pour autant. Enfin, par l'entremise du Verbe devenu visible et palpable (1Jn 1,1), le Père s'est montré, et, si tous
n'ont pas cru en lui, le Père n'en a pas été moins visible dans le Fils (Jn 14,9).
Le Fils, en servant le Père, conduit donc toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu'à la fin, et sans lui nul ne peut
connaître Dieu. C'est depuis le commencement que le Fils, présent à l'oeuvre qu'il a modelée, révèle le Père à tous ceux à qui le Père le
veut, et quand il le veut, et comme il le veut. Partout et toujours, il n'y a qu'un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul
salut pour tous ceux qui croient en lui.
Eternel
Mi 5,1 (Et toi Bethléem , Éphrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël;) ses origines
remontent au temps jadis, aux jours antiques.
Innocent, et Juste
Ps 50-51,6 Tu es juste (ou justifié) qd tu parles,, pur lorsque tu juges
Jn 8,46 Qui d'entre vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas?
Jn 14,30 Je ne m'entretiendrai plus beaucoup avec vous, car il vient, le Prince de ce monde; sur moi il n'a aucun pouvoir, Jn 18,23
Jésus lui répondit: " Si j'ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu? "
ANONYME DU XIIe SIÈCLE Cité par Dom Jean Leclercq dans: "L'amour des lettres et le désir de Dieu", pp 65 & ss
Il est l'ami des pauvres, le consolateur des affligés,
le gardien des tout petits,
Il est l'autel d'or dans le Saint des Saints,
le doux repos des fils,
un spectacle agréable aux anges.
Il est le trône sublime de la suprême Trinité élevé au-dessus de tout, lui qui est béni dans les siècles.
Il est la couronne des saints,
la lumière de tous, la vie des anges,
le consolateur des affligés,
le premier-né d'entre les morts,
la joie de la résurrection,
l'homme de la main droite de Dieu,
celui qu' affermit le Père.
Ambroise
Si tu brûles de fièvre, Il est la source qui rafraîchit
Si tu es oppressé par tes fautes, Il est la délivrance
Si tu as besoin d'aide, Il est la force
Si tu as peur e la mort, il est la vie
Si tu désires le ciel, il est la voie
Si tu fuis les ténèbres, il est la lumière
Si tu as besoin de nourriture, il est l'amour [et le Pain vivant donnant la vie éternelle]
Dt 33,1 ish Elohim
homme de Dieu
Ez 3,1 Ben Adam
Fils d'homme
Ps 82,6 elyon
Très-Haut
Is 40,3 mashiah
Messie
Is 44,6; Za 9,9 melekh israel
roi d'Israël
Is 63,8 moshiah laolam sauveur du monde
Is 49 7; Ps 106,16 qedosh YHWH
Seigneur saint
Berger-Pasteur
cf Jn 10,11; Ps 23…
Romano il Melode, Hymn., 32,12
Per monti, valli e per burroni ho corso,
pecorella smarrita, per cercarti;
nome di agnello presi
per ricondurti, attratta da mia voce;
e di pastore, per dare la mia vita
per te, e sottrarti al lupo.
Tutto perché tu gridi io sopporto:
Benedetto tu sei,
tu che venuto sei per richiamare Adamo».
Maître - Rabbi
Rabbi (plus de 10 fois): connaît Loi et enseigne
Lc 4,15 Il enseignait dans leurs synagogues, glorifié par tous.
16 Il vint à Nazara où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture.
Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église Sermon 'Christus unus omnium magister' (trad. coll. Maîtres spirituels,
Seuil 1963, p. 72)« Voilà un enseignement nouveau proclamé avec autorité! »
« Vous avez un seul maître, le Christ » (Mt 23,10)... Le Christ est en effet « le reflet de la gloire du Père, l'empreinte de sa substance,
qui soutient toute chose par sa parole puissante » (He 1,3). C'est lui l'origine de toute sagesse; le Verbe de Dieu dans les hauteurs est la
source de la sagesse. Le Christ est la source de toute connaissance vraie; il est, en effet, « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14,6)...
En tant que voie, le Christ est maître et principe de la connaissance selon la foi... C'est pourquoi Pierre enseigne dans sa deuxième
lettre: « Nous tenons pour très certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter votre attention comme à une
lampe qui brille dans un lieu obscur » (1,19)... Car le Christ est le principe de toute révélation par son avènement dans l'esprit, et
l'affermissement de toute autorité par son avènement dans la chair.
Il vient d'abord dans l'esprit comme lumière révélatrice de toute vision prophétique. Selon Daniel: « Il révèle ce qui est profond et
caché; il connaît ce que couvrent les ténèbres, et la lumière est avec lui » (2,22); il s'agit de la lumière de la divine sagesse qui est le
Christ. Selon Jean, il dit: « Je suis la lumière du monde; qui me suit ne marche pas dans les ténèbres » (8,12), et « Tant que vous avez
la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir enfants de lumière » (12,36)... Sans cette lumière qui est le Christ, personne ne peut
pénétrer les secrets de la foi. Et c'est pourquoi, au livre de la Sagesse, nous lisons: « O Dieu, envoie cette Sagesse de ton saint ciel et
du trône de ta majesté, afin qu'elle soit avec moi et travaille à mes côtés. Je saurai ainsi ce qui te plaît... En effet, quel homme peut
connaître le dessein de Dieu, et qui peut concevoir la volonté de Dieu? » (9,10-13) Personne ne peut parvenir à la certitude de foi
révélée, sinon par l'avènement du Christ dans l'esprit et dans la chair.
Médiateur
1Tm2,5
Entrez par la porte étroite! » (Mt 7,13
Jn 10 porte bergerie
Car Christ en nous et nous en Christ.
Dans la foi catholique, Marie est médiatrice de toute grâce en ce que par volonté divine libre, elle participe à l'unique médiation du
Christ.
Sévérien de Gabala inc du S PG 59,687s: Si le médiateur n'a pas de parenté avec ce qui fait l'objet de la médiation, il ne peut être
médiateur... Le Fils dit "Accepte que je me porte garant pour les hommes afin qu'eux m'acceptent comme garant de ta puissance."
Thd’Avila: Laisser Jésus (humanité du Christ) vivre en soi, nous enseigner sur nous. Nous vider de nous-mêmes par le silence, dégager
notre esprit de tout le créé sauf de l’humanité du Christ.
Quand bien même je le voudrais, je ne veux aucun bien qui ne soit acquis par celui de qui nous sont venus tous les biens.
GUILLAUME DE SAINT THIERRY De la nature et de la dignité de l’amour, 41-43. LE BON MÉDIATEUR
Le Fils de Dieu se prépara, pour ainsi dire, et entreprit de regagner par l’humilité celui qui avait péri par orgueil, mais pouvait pourtant
être récupéré. Il revêtit ainsi la personne et l’agir d’un bon Médiateur, se tenant au milieu entre Dieu et l’homme qui, s’éloignant de
Dieu, avait été capturé et ligoté par le diable. Il se fit homme: "Un rameau sortit du tronc de Jessé et une fleur s’épanouit sur ce tronc.
Et l’Esprit du Seigneur reposa sur lui, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de piété, et
il fut rempli de l’Esprit de crainte du Seigneur".
Remarque-le: lorsqu’il s’exprime ainsi, le prophète commence par les dons les plus élevés pour descendre ensuite aux plus bas, car il
annonce la descente du Médiateur. Nous, au contraire, examinant par ces grâces du Saint-Esprit, la démarche de ce Médiateur et son
retour vers les cieux, commençons par le don inférieur, la crainte.
Le Christ éprouva donc de la crainte envers son Père, mais une crainte chaste et filiale qui lui faisait tout rapporter à son honneur,
disant: "Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père qui est dans les cieux". Sous l’effet de cette crainte, on le voyait s’abaisser,
s’humilier, s’oublier, pour rapporter à son Père, réparée et renouvelée, l’œuvre que ce Père avait faite par lui, mais qui avait péri. C’est
ainsi que notre bon Médiateur eut envers son Père une crainte qui s’élevait comme vers le haut, tandis que pour réconcilier le
malheureux, il eut une bonté qui s’abaissait.
Mais auprès de l’un et de l’autre, il eut vraiment la science, sachant ce qu’il fallait donner à chacun. Pour accomplir la médiation qui
lui était confiée, il possédait d’en haut le bon vouloir de son Père, mais n’avait rien reçu du malheureux qui gisait en bas; aussi exigeat-il de lui la foi, car la raison même et l’ordre de sa médiation exigeaient qu’il en reçût quelque chose.
Il exigea donc la foi en réponse à sa bonté. Nulle exigence ne pouvait être mieux fondée. Un homme misérable donne facilement sa
confiance à celui qu’il voit le prévenir par sa bonté. Par ailleurs, celui-ci ne pouvait croire en lui sans espérer. Qui, en effet, croirait en
celui dont il n’espérerait rien? Aussi, avec la foi, le Seigneur offrit à ce misérable l’espérance, ajoutant encore à l’espérance la crainte
sans laquelle il ne pouvait avoir d’espérance: l’homme ne sera pas abandonné par un si bon Médiateur.
C’est pourquoi, ayant reçu de son coupable une telle garantie de salut, le Médiateur revint vers son Père quand il monta, seul, sur la
montagne pour prier, ou quand, tombé en agonie, il priait longuement, avec une sueur de sang: "Père, dit-il, glorifie ton Fils. Voici ce
que je t’offre; voici ce que je lui offre. Voilà ce que j’ai reçu de Toi, voilà ce que j’ai reçu de lui. Certes, je suis Médiateur, et ce pour
quoi j’ai été établi médiateur paraît déjà concourir à son salut. Mais lui, il est captif et ligoté. Un fort l’a attaché, et si un plus fort que
lui ne survient pas, il ne lui dérobera pas sa proie. Mais envoie ta main d’en haut, et j’arracherai le captif à ses ennemis les plus
puissants. Dans l’Esprit de force résident ta force et ta puissance. Je sais en effet, ce que je ferai: innocent, je mourrai pour le coupable
et ma bonté pourra infiniment plus que la méchanceté de l’ennemi".
Seigneur
Ph 2,11 Jésus Christ est SEIGNEUR.
Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Eglise Catéchèse baptismale 10, 2-5; PG 33, 662s (trad.
Bouvet/Orval) « Son nom est Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Ap 19,16)
Si quelqu'un veut honorer Dieu, qu'il se prosterne
devant son Fils. Sans cela, le Père n'accepte pas d'être adoré. Du haut du ciel, le Père a fait entendre ces paroles : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, en qui j'ai mis ma complaisance » (Mt 3,17). Le Père s'est complu dans le Fils...qui est appelé « Seigneur » (Lc 2,11),
non pas abusivement comme les seigneurs humains, mais bien parce que la seigneurie lui appartient naturellement de toute éternité...
Tout en demeurant lui-même et en gardant vraiment la gloire immuable de son état de Fils, il s'ajuste néanmoins à nos faiblesses,
comme un très habile médecin et un maître compatissant. Il a fait cela alors qu'il était réellement Seigneur, alors que son pouvoir
n'était pas dû à un avancement, mais que la gloire de la seigneurie était à lui par nature. Il n'était pas seigneur à notre manière, mais
qu'il était Seigneur en toute vérité, exerçant la seigneurie avec le consentement du Père sur ses propres créatures. Nous autres, en effet,
nous avons maîtrise sur des hommes qui sont nos égaux en dignité comme en souffrance, souvent même sur des aînés. En notre
Seigneur Jésus Christ, au contraire, la seigneurie n'est pas de cette sorte : il est d'abord Créateur, ensuite Seigneur. Il a tout créé selon
la volonté du Père, ensuite il exerce sa seigneurie sur ce qui n'existe que par lui.
Saint
Fin dall’annunciazione Gesù viene presentato come il «santo» (Lc 1,35); gli apostoli e i discepoli lo riconoscono come il «santo di
Dio» Gv 6,69 Noi abbiamo creduto e sappiamo che tu sei il santo di Dio) e gli stessi demoni, loro malgrado, devono proclamarlo tale
(Mc 1,24; Lc 4,34).
Al cospetto di tutti, Gesù può affermare: «Chi di voi può accusarmi di peccato?» (Gv 8,46), con un’affermazione di portata inaudita.
Eppure Gesù la propone, senza che nessuno possa intervenire a smentirlo. Una conferma indiretta, ma importantissima, viene
dall’interrogatorio di Pilato quando lo stesso procuratore riconosce ripetutamente una verità storica che
—sentiti tutti i testimoni— egli pronunzia al cospetto degli stessi accusatori: «Non ho trovato in lui alcuna colpa» (Gv 23.4.4; Lc
23,4.14.22). La medesima testimonianza è data da Erode (Lc 23,15), da Giuda ("ho tradito il sangue innocente», Mt 27,4) e da uno
dei ladroni appesi alla croce ("Noi riceviamo il giusto per le nostre azioni, egli invece non ha fatto nulla di male» Lc 23,4 1).
Avant d'être incarné, dans notre temps, le Christ n'est "pas encore" dans la chair, donc son corps de chair "n'est" pas, mais dans
l'éternité il n'y a ni avant ni après, et c'est ce qui permet à saint Paul (?)de dire que le Christ est Col 1,15 premier-né de toute [la]
création
He 10,5 C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit: «Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps.
6 Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché;
7 alors j’ai dit: Voici, je viens, — il est écrit de moi dans* le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté» [Psaume 40:6-8].
saint Basile le Grand Ex Tractâtu sancti Basilii Magni episcopi De Spiritu Sancto
(Cap. 8: PG 32,95-98)
Traité du SaintEsprit: Reconnaître la grâce qui, par le Christ, opère en nous, serait-ce donc amoindrir la gloire du Christ? N'est-il pas vrai
plutôt que toute énumération des bienfaits est un thème de louange excellent? Aussi voit-on que l'Écriture ne nous
désigne pas le Seigneur d'un nom unique, ni de ces noms utilement qui en font connaître la divinité ou la grandeur,
mais qu'elle utilise même parfois certaines appellations caractéristiques de la nature. L'Écriture sait dire, en effet, le nom qui
est au-dessus de tout nom: celui du Fils et vrai Fils, et Dieu Monogène, Puissance de Dieu, Sagesse, et Verbe. Ailleurs, en raison
des multiples formes de la grâce du Christ à notre égard, l'Écriture désigne le Seigneur sous un grand n ombre d'autres vocables.
Elle le nomme tantôt pasteur, tantôt roi; ou encore: médecin, ou enfin: époux, route, porte, source, pain, cognée, rocher. Ces
noms-là, en effet, n'indiquent pas la nature, mais le caractère multiforme de l'énergie que le Christ octroie, par miséricorde
pour son propre ouvrage, selon les besoins de chacun, à ceux qui la demandent.
PSEUDO MACAIRE Homélie 31. PG 34, col 728. ATTENDRE DIEU
Le croyant doit prier Dieu de changer la disposition de sa volonté en changeant son cœur, de transformer sa dureté en tendresse. Dieu
est le bien suprême; vers Lui rassemble les pensées de ton esprit et ne songe à rien d’autre qu’à guetter sa venue. Ainsi donc, que
l’âme rassemble ses pensées dispersées par le péché, comme si elle rassemblait des enfants qui folâtrent. Qu’elle les ramène à la
maison de son corps, et qu’elle attende toujours le Seigneur dans le jeûne et l’amour, jusqu’à ce qu’il vienne et la recueille
véritablement. Ainsi le péché ne nuira pas à ceux qui, dans l’espérance et la foi, attendent leur Sauveur. Si notre cœur ne s’enfle pas, si
nous n’envoyons pas nos pensées pâturer dans les prés aux herbes folles du péché, mais si, au contraire, nous élevons notre esprit et
conduisons nos pensées en présence du Seigneur par une fervente volonté, alors, dans son bon vouloir, le Seigneur viendra
certainement en nous et nous unira vraiment à lui. Car c’est par la garde des pensées que l’on plaît au Seigneur et qu’on le sert.
Empresse-toi donc de plaire au Seigneur, attends-le sans cesse dans ton cœur, cherche-le par tes pensées, use de violence et incite ta
volonté et tes sentiments à tendre à tout instant vers Lui. Voici alors qu'il vient à toi et qu'il fait en toi sa demeure. Plus tu occupes ton
esprit à le chercher, plus sa tendresse et sa bonté le pressent de venir en toi et l’engagent à te donner du repos.
Il est là, observant ton esprit, tes pensées, tes dispositions. Il examine comment tu le cherches: est-ce de toute ton âme ou bien
avec nonchalance et négligence? Et quand il te verra le chercher avec ardeur, il se manifestera à toi, il t’apparaîtra et
t’accordera son secours; il te donnera la victoire, t’arrachera à tes ennemis. Oui, dès qu’il aura vu ta ferveur à le chercher et
l’espérance inlassable que tu lui portes, il t’instruira, t’apprendra la prière véritable, te donnera le véritable amour qu’il est Lui-même.
Il deviendra alors tout pour toi: paradis, arbre de vie, perle de prix, couronne, architecte, laboureur, un être soumis à la
souffrance, mais la dominant. En toi il devient homme, Dieu, vin, eau vive, brebis, époux, guerrier, arme, bref: Le Christ tout en
tous!
Comme le petit enfant qui ne sait ni se soigner, ni se parer, comme un bébé qui ne peut rien sinon lever les yeux vers sa mère et pleurer
jusqu’à ce que, attendrie, elle le prenne dans ses bras, ainsi celui qui a la foi espère toujours dans le Seigneur et lui rapporte sa justice.
Car sans la vigne, le sarment se dessèche: tel est bien celui qui croit être juste sans le Christ. Et de même que c’est un voleur et un
pillard celui qui n’entre pas par la porte de la bergerie, mais pénètre par une autre voie, ainsi tel est celui qui se dit juste sans avoir été
justifié. Que chacun s’examine donc lui-même pour savoir de quoi il se nourrit, où il vit, ce qu’il fréquente. Le sachant et ayant
opéré un sage discernement, il pourra se livrer parfaitement à ses élans vers le bien.
Ami Jn 15,15: réciproque mais en ardant proportions (reste unique créateur et sauveur).
Médecin
Ps 147,3 Il guérit les coeurs brisés et panse leurs blessures.
Ps 103,3 Lui qui pardonne toutes tes offenses, qui te guérit de toute maladie;
Ignace d'Ant Aux Ephésiens, 7,2 « Il n’existe qu’un médecin,
corps et esprit à la fois,
engendré et non engendré,
Dieu dans la chair,
et au fond de la mort vie véritable,
né de Marie et de Dieu,
d’abord soumis à la souffrance, et maintenant délivré d’elle,
Jésus Christ notre Seigneur ».
Ps. Macario, Om. 44,3: Come un pastore può guarire la pecora malata di scabbia (gale) e proteggerla dai lupi, così soltanto il vero
pastore, Cristo, con la sua venuta potè guarire e condurre la pecora perduta e malata di scabbia, l’uomo colpito dalla scabbia e dalla
lebbra del peccato. Nei tempi precedenti [a Cristo] sacerdoti, leviti e dottori non erano in grado di guarire l’anima mediante l’offerta di
doni, sacrifici e aspersione di sangue, poiché non potevano guarire nemmeno se stessi. Essi stessi erano rivestiti di debolezza. È
impossibile infatti, dice la Scrittura, che il sangue di tori e di capri cancelli i peccati. Ma il Signore, mostrando l’impotenza dei medici
di allora, diceva: Certamente mi citerete il proverbio: Medico cura te stesso, come per dire: “Non sono come quei tali che non
possono guarire se stessi. Io sono il vero medico e il buon pastore che dà la sua vita per le pecore e può guarire ogni malattia e ogni
infermità dell’anima. Io sono l’agnello immacolato, che è stato offerto una volta per tutte, e posso guarire quanti vengono a me”. La
vera guarigione dell’anima infatti avviene soltanto per opera del Signore. È detto Ecco l’agnello di Dio che toglie il peccato del
mondo, cioè il peccato dell’anima che crede in lui e l’ama con tutto il cuore.
Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église Homélies sur l’évangile de Marc, no. 2; PLS 2, 125s (trad. DDB
1986, p. 51) Le Christ médecin
« La belle-mère de Simon était couchée; elle avait de la fièvre ». Puisse le Christ venir dans notre
maison, entrer et guérir d'une seule parole la fièvre de nos péchés. Chacun d'entre nous est pris de fièvre. Chaque fois que nous nous
mettons en colère, nous avons de la fièvre; tous nos défauts sont autant d'accès de fièvre. Demandons aux apôtres de prier Jésus afin
qu'il vienne auprès de nous et qu'il nous prenne la main; car dès qu'il aura touché notre main, la fièvre disparaîtra.
Le chef des
médecins est un médecin éminent et sérieux. Moïse est un médecin, Isaïe et tous les saints sont des médecins; mais Jésus, lui, est le
chef des médecins. Il sait parfaitement palper le pouls et sonder les secrets des maladies. Il ne touche ni le front, ni l'oreille, ni
aucune autre partie du corps, mais il prend la main… Quand notre main révèle les symptômes de nos mauvaises actions, nous ne
pouvons pas nous relever, nous sommes incapables de marcher, car nous sommes vraiment malades... Mais ce médecin miséricordieux
s'approche lui-même du lit; celui qui avait porté une brebis malade sur ses épaules s’avance à présent vers notre lit.
Soleil de justice Ml 3
Pseudo Chrysostome: «Dopo la fredda stagione invernale sfolgora la luce della mite primavera, la terra germina e verdeggia di erbe, si
adornano i rami di nuovi germogli e l'aria comincia a rischiararsi dello splendore del sole. Ma per noi c e una primavera celeste, è il
Cristo che sorge come un sole dal grembo della Vergine. Egli ha messo in fuga le fredde nubi burrascose del diavolo e ha ridestato alla
vita i sonnolenti cuori degli uomini dissolvendo coi suoi raggi la nebbia dell'ignoranza».
sant'Agostino «Rallegriamoci anche noi, fratelli, e lasciamo pure che i pagani esultino: poiché questo giorno per noi è santificato non
dal sole visibile bensì dal suo invisibile Creatore».
San Leone Magno polemizzando con una prassi dei cristiani romani ancora inficiata di paganesimo: essi «prima di metter piede nella
basilica dell'apostolo Pietro a Natale, si soffermavano sui gradini, voltavano la persona verso il sole che sorgeva e, piegando il capo,
s'inchinavano verso il sole per rendere omaggio al suo disco splendente». « Lascia pure che la luce del corpo celeste agisca sui sensi
del tuo corpo, ma con tutto l'amore infiammato dell'anima tua ricevi dentro di te quella luce che illumina ogni uomo che viene in
questo mondo».
Jean de la Croix (t 1591), Ct spi b37,3, Cerf 1995, p.513, prêtre et docteur de l'Eglise, fut l'un des premiers religieux des carmes
déchaux. Il a retranscrit dans une des plus belles œuvres littéraires espagnoles ses profondes expériences mystiques.
Le mystère du Christ
De même que les cavernes sont profondes et contiennent de nombreuses cavités,
ainsi chacun mystères du Christ est d'une sagesse impénétrable et renferme, comme des cavités sans nombre, ses desseins secrets de
prédestination et de prescience concernant les enfants des hommes.
[Ces cavités] « sont bien cachées, tellement cachées que, malgré toutes les merveilles et tous les mystères découverts par les saints
docteurs et compris par les âmes saintes ici-bas, c'est le plus important qui leur reste à dire, et même à comprendre,
et ainsi, il y a beaucoup à creuser dans le Christ. En effet, le Christ est semblable à une mine très riche qui contiendrait des cavités
remplies de trésor: on a beau creuser, on n'en trouve jamais ni la fin, ni le terme; bien plus, dans chaque cavité on découvre,
toujours et partout, de nouveaux filons de richesses nouvelles.
Saint Bède le Vénérable (vers 673-735), moine, docteur de l'Église Homélie 5; CCL 122,36 (trad. Solesmes rev.) « Tu lui donneras
le nom de Jésus »
En hébreu « Jésus » veut dire « salut » ou « Sauveur », un nom qui désignait pour les prophètes une vocation
très déterminée. D'où ces paroles chantées dans un grand désir de le voir: « Mon âme exultera dans le Seigneur et se réjouira dans son
salut; mon âme se consume après ton salut » (Ps 12,6;34,9;118,81). « Je me glorifierai dans le Seigneur, je me réjouirai en Dieu mon
Sauveur » (Ha 3,18). Et surtout: « Mon Dieu, en ton nom, sauve-moi » (Ps 54,3). C'est comme si on disait: « Toi qui t'appelles
Sauveur, en me sauvant, manifeste la gloire de ton nom ». Donc le nom du fils qui est né de la Vierge Marie est Jésus, selon
l'explication de l'ange: « C'est lui qui sauve son peuple de ses péchés »...
Le mot « Christ », lui, désigne la dignité sacerdotale ou royale. En effet, les prêtres et les rois étaient « chrismés », c'est-à-dire oints
d'huile sainte; par là ils étaient des signes de celui qui, apparaissant dans le monde comme le vrai roi et grand prêtre, a reçu l'onction
de « l'huile de la joie, premier de ceux qui y ont part avec lui » (Ps 44,8). C'est à cause de cette onction qu'il est appelé Christ, et que
ceux qui ont part à cette même onction, celle de la grâce spirituelle, sont appelés chrétiens.
Que, par son nom de Sauveur, il daigne nous sauver de nos péchés! Que par son onction de grand-prêtre, il daigne nous
réconcilier avec Dieu le Père. Que par son onction de roi, il nous donne le royaume éternel de son Père.
saint Fulbert, Rech théol Anc et Med 30,1963,70:
C'est la Sagesse qui a engendré le soleil de justice, qui nous accorde la vie éternelle, le Seigneur Jésus-Christ,
réparateur des hommes,
joie des anges,
splendeur des prophètes et des patriarches,
parure des apôtres,
couronne des martyrs,
joyau des confesseurs,
beauté des vierges,
force des justes,
espérance des pécheurs,
source pour ceux qui ont soif de la vie éternelle,
salut de tous ceux qui croient en lui avec une foi inébranlable.
CYRILLE DE Jérusalem: Je suis la porte!
Qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie mais la colère de Dieu pèse sur lui (Jn 3,36).
Le Père s’indigne lorsque son Fils unique est mis de côté. Donc, veut-on honorer Dieu, que l’on se prosterne devant son Fils, sans
quoi, le Père n’accepte pas d’être adoré, lui qui du haut du ciel a fait entendre ces paroles: celui-ci est mon Fils bien- aimé en qui là!
mis tout mon amour (Mt 3,17).
On l’appelle Porte, mais il s’agit d’une Porte vivante, raisonnable, qui trie les entrants.
On l’appelle Route, non une route qu’on foule aux pieds, mais qui conduit au Père des cieux.
On l’appelle Brebis, non une brebis sans raison, mais Brebis qui par son sang précieux purifie la terre de ses péchés, qui est conduite
devant le tondeur, et sait, quand il faut, se taire;
cette Brebis est encore appelée Berger, car celui qui dit: Je suis le Bon Berger, est Brebis en raison de son humanité, Pasteur en
raison de la miséricorde de sa divinité...
Il est appelé Pierre, non cette pierre sans âme que taille la main de l’homme, mais la Pierre angulaire: il ne sera pas confondu, celui
qui sur elle appuie sa foi.
Clément d'Alexandrie (t u. 215), chercha à harmoniser la pensée grecque et le christianisme.
Aie pitié, maître, de tes petits enfants...
Frein des poulains indociles,
Aile des oiseaux qui ne s'égarent pas,
Vrai gouvernail des navires, Pasteur des agneaux royaux,
Tes simples enfants, Rassemble-les,
Pour louer saintement, Pour chanter sincèrement
Le Christ, guide des enfants.
Sois guide, ô Pasteur, Des brebis raisonnables.
Conduis, ô saint, Les enfants sans tache.
Dieu de ceux qui chantent, ô Jésus Christ.
Jésus, pédagogue
Macaire (? - 405), moine en Égypte Homélies spirituelles n° 30, 3-4 (trad. coll. SO 40, Bellefontaine, p. 286 rev.) Mt 7,7 «
Demandez, cherchez, frappez »
Efforce-toi de plaire au Seigneur, attends-le intérieurement sans te lasser, cherche-le au moyen
de tes pensées, fais violence à ta volonté et à ses décisions, contrains-les pour qu'elles tendent continuellement vers lui. Et tu verras
comment il vient auprès de toi et y établit sa demeure (Jn 14,23)... Il se tient là, observant ton raisonnement, tes pensées, tes
réflexions, examinant comment tu le cherches, si c'est de toute ton âme, ou bien avec mollesse et négligence. Et quand il verra que
tu le cherches avec ardeur, aussitôt il se manifestera à toi, il t'apparaîtra, t'accordera son secours, te donnera la victoire et te
délivrera de tes ennemis. Quand il aura vu, en effet, comment tu le cherches, comment tu places continuellement toute ton
espérance en lui, alors il t'instruira, t'apprendra la prière véritable, te donnera cette charité véritable qu'il est lui-même. Il deviendra
alors pour toi toutes choses: paradis, arbre de vie, perle précieuse, couronne, architecte, cultivateur, un être soumis à la
souffrance mais non atteint par la souffrance, homme, Dieu, vin, eau vive, brebis, époux, combattant, armure, le Christ « tout
en tous » (1Co 15,28).
De même qu'un enfant ne peut pas se nourrir lui-même ni prendre soin de lui-même, mais ne peut que
regarder vers sa mère en pleurant, jusqu'à ce qu'elle soit touchée de compassion et s'occupe de lui, ainsi les âmes croyantes espèrent
toujours dans le Christ et lui attribuent toute justice.
Père
2S 19,1 Mon fils Absalom! mon fils! mon fils Absalom! que ne suis-je mort à ta place! Absalom mon fils! mon fils! "
Mc 10,24 Mes enfants….
Jn 14,9 Qui me voit, voit le Père: centre théologie johannique
Jn 1,3 Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut.
Col 1,16 car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries,
Principautés, Puissances; tout a été créé par lui et pour lui.
Nouvel Adam, donc père des h recréés.
Epître à Diognète IX, 6. Il a d'abord, au cours du temps passé, convaincu notre nature de son impuissance à obtenir la vie; maintenant
il nous a montré le Sauveur qui a la puissance de sauver même ce qui ne pouvait l'être: par ce double moyen, il a voulu que nous
eussions foi en sa bonté et que nous vissions en Lui nourricier, père, maître, conseiller, médecin, intelligence, lumière, honneur,
gloire, force, vie -sans plus nous inquiéter du vêtement et de la nourriture.
Evagre: JC pour nous (économiquement) est père aussi.
Evagre n Prov 20,9a (Géhin 210:) Le même Christ peut selon le point de vue adopté (kat epinoian) être • père • et • mère •: il est le •
père • de ceux qui possèdent l'esprit de filiation adoptive (Rm 8,15), la • mère • de ceux qui ont besoin de lait et non de nourriture
solide (He 5,12) . En effet le Christ qui parlait en Paul (Ga 2,20; 2Co 13,3) devenait le • père • des Éphésiens, en leur révélant les
mystères de la sagesse (révélation du mystère du Christ est un des thèmes centraux de la lettre aux Éphésiens), et la • mère • des
Corinthiens s en leur donnait à boire du lait (1Co 3,2).
Communication des idiomes.
(À propos du Christ-Père •, RSR 50 (1962), p. 400-408; A. de VoGÜÉ, • La paternité du Christ dans la Règle de saint Benoît et du Maître
•, La vie spirituelle 110 (1964), p. 55-67. Cf. B. STEIDLE, • Heilige Vaterschaft •, Ben. Monatsschrift 14 (1932), p. 217ss; ID., • AbbaVater •, ibid. 16 (1934), p. 89-101; G. RACLE)
La paternité du Christ est ici liée à la révélation des mystères de la sagesse, révélation par laquelle il fait naître à la sagesse
ceux qui en sont dignes'. Et de fait, le Christ en est capable de par sa situation unique. C'est de lui qu'il est dit, bien qu'en termes voilés
Evagre KG. VI,29.69 Père est celui qui a une nature raisonnable qui est unie à la science de la Trinité.
KG. VI,30: Père est celui qui a une nature raisonnable, qui est unie à la contemplation des êtres .
Padre (Patèr §9; il Figlio genera anche. Non esisteva già la distinzione tra natura e persona, quando si leggeva per esempio
Gv 10,30 Io e il Padre siamo una sola cosa. Il frammento XIV di Melitone dice "[nella sua incarnazione e sulla croce] non mutò la
forma del Padre", secondo Fil 2,6 en morphê Theou (… non stimò un bene irrinunciabile l' essere uguale a Dio.) IRENEO
(Dimostrazione 47): "Secondo l'essenza e la potenza della sua natura, appare un so Dio, ma in quanto amministratore e dispensatore
della nostra salvezza, egli è Figlio e Padre."
Jn 10,30 Moi et le Père nous sommes un
Dieu
Jn 14,28 Le Père est Plus grand que moi
homme
Aussi Esprit père des Pauvres, et engendre (Jn 3,5 ex pneumatos).
Dieu et homme
(pas forcément comme Messie et Fils de Dieu)
Consubstantiel au Père et à nous.
Adon et eved: seigneur (maître) et serviteur (kénose, lavement des pieds…)
Le Christ juge et il est la Loi (nouvelle, d'amour), il parle et il est le Verbe, il sauve et il est la grâce.
Il est engendré et il engendre.
Dieu pour détruire la mort et nous sauver, homme pour détruire la crainte et nous manifester son amour.
Is 7 Il est Dieu comme on le nomme Emmanuel, il est homme comme on annonce qu’il mange du lait et du miel.
Jn 10,30 Moi et le Père nous sommes un
Dieu
Jn 14,28 Le Père est Plus grand que moi
homme
Dt 18,15 Moïse: le S ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi, que vous écouterez.
Is 9,5 Un enfant nous est né (h), un fils nous a été donné (D)
Os 13,4 Pourtant moi je suis YHWH, ton Dieu, depuis le pays d'Égypte, de Dieu, excepté moi, tu n'en connais pas, et de sauveur, il
n'en est pas en dehors de moi.Is 43,11 Moi, c'est moi YHWH, et en dehors de moi il n'y a pas de sauveur.
Ps 61,8 Qu'il trône à jamais devant la face de Dieu! (roi éternel)
Jn 1,14 Le Verbe était Dieu...Le Verbe s'est fait chair et il a planté sa tente parmi nous.
Guérit comme prophètes ou thaumaturges, mais agit sur création comme Dieu (eau en vin; mer calmée, oreille coupée…)
Mt 13, 34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole;35 pour que s'accomplît l'oracle du
prophète (Ps 78,2): J'ouvrirai la bouche pour dire des paraboles, je clamerai des choses cachées depuis la fondation du monde.
( Christ est Dieu)
Jn 8,24.28.59 s
Rm 1,25 Ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur.
He 1,3 Le Fils est resplendissement de sa gloire et expression (image) de son être
En Jésus Dieu, je vois la forme humaine de Dieu, et en Jésus homme (et par conséquent en tt h), je vois la forme divine de l’homme.
Ps 33,6 Par la Parole de YHWH les cieux ont été faits, par le Souffle (ruah) de sa bouche, toute leur armée.
Rm 9,5 Christ issu D'Abraham selon la chair, est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen.
Lc 24,19 "Quoi donc?" leur dit-il. Ils lui dirent: Ce qui concerne Jésus le Nazarénien, qui s'est montré un prophète puissant en
oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Jn 14,9 Qui me voit, voit le Père: centre théologie johannique
Za 6,12 Ainsi parle YHWH Sabaot. Voici un homme dont le nom est Germe (Vg: Orient); là où il est, quelque chose va germer et il
reconstruira le sanctuaire de YHWH .
Jr 23,6 Le Seigneur est notre justice.
Mt 5 Moi je vous dis
Jn 8 Tes péchés sont pardonnés
Lc 7,16 (res fils veuve Naïm:): D a visité son peuple: en Jésus
Lc 19,44 Jérusalem n'a pas connu sa visite (par Dieu, en Jésus)
Ac 15 Dieu a pris soin/visité les païens pour tirer d'eux un peuple consacré à son nom
Engendré de l'Esprit Saint
Pardonne, Sauve
X pleure, souffre, se repose, meurt..
Hypostase: irréductible à l'essence.
Pas de division entre hypostases (vs exégètes: que J de Nazareth) (2 natures et) 2 hypostases participent à tout!
Dioscore: partir de l'unité.
Ek-diophysisin (unité de 2 natures: réalité = personne) > en diophysin (unité en 2 natures: nature +idée)
Pb: Eutychès dissout l'humanité du X: "le corps du Verbe pas consubstantiel au nôtre"
Julien d'Alicarnasse (vs Sévère d'Antioche): corps incorruptible/nature
Ignace d'Ant Aux Ephésiens, 7,2 « Il n’existe qu’un médecin,
corps et esprit à la fois,
engendré et non engendré,
Dieu dans la chair,
et au fond de la mort vie véritable,
né de Marie et de Dieu,
d’abord soumis à la souffrance, et maintenant délivré d’elle,
Jésus Christ notre Seigneur ».
Méliton de Sarde (1er à le dire): Dieu et h
Cal Daniélou Approches du Christ p.63: Si le Christ n’était pas Dieu, il ne posséderait pas la vie et ne pourrait la communiquer. Sa
divinité est le fondement de la foi en la résurrection…. Uni à l’homme en l’état de cadavre, il y porte l’étincelle de la vie, et à travers
son corps ressuscité, porte la vie en nos corps mortels.
Thd’A: Laisser Jésus (humanité du Christ) vivre en soi, nous enseigner sur nous. Nous vider de nous-mêmes par le silence, dégager
notre esprit de tout le créé sauf de l’humanité du Christ.
Quand bien même je le voudrais, je ne veux aucun bien qui ne soit acquis par celui de qui nous sont venus tous les biens.
Bérulle: une nature propre, et une nature appropriée.
GleGd Cmt sur le premier livre des Rois (1S 1,1) SC 351,162, Vg fuit vir unus…
Origène Peri Archon = Evagre: Christ (Fils de Dieu en tant qu'en rel au mde) est âme humaine (créature) unie au Logos.
Père aurait choisi une âme en fonction de ses mérites: ce que nous avons à imiter est le Christ en tant qu'h.
Grégoire d'Elvire De fide orthodóxa (Tract. 2: PL 20, 33)
Nous ne disons pas que le Fils de Dieu, comme certains l'ont pensé, soit le développement de quelque portion sortie du Père, pas plus
que nous n'admettons une parole sans valeur existentielle comme un son de voix; mais nous croyons que les trois noms et les trois
personnes ont une même essence, une même majesté et une même puissance.
Parce que nous savons que le Fils de Dieu n'a pas d'autre principe que le Père lui-même, nous disons qu'il n'y a qu'un seul Dieu.
Aug in Ps 85,1, CCL 39,1177: Il est prié dans la forme de Dieu et il prie dans la forme d'esclave ;
là-haut créateur, ici-bas créature,
prenant sans changement aucun la forme changeante de la créature et faisant avec nous un seul homme,
composé d'une tête et d'un corps.
Notre prière s'adresse donc à lui, par lui, en lui ; nous la disons avec lui et il la dit avec nous.
Calcedonia 451: c'è una persona divina in Gesù Cristo e due nature che non vanno né separate né confuse, cioè la natura divina e la
natura umana (DH 301-302).
La decisione conciliare, quella più importante in assoluto sulla figura di Cristo, è stata preparata da Papa Leone I con il suo famoso
Tomus Leonis (Lettera a Flaviano, Patriarca di Costantinopoli): «Il Figlio di Dio entra dunque in queste debolezze del mondo,
discendendo dalla sede celeste e non abbandonando la gloria del Padre, generato in un ordine nuovo, in una nuova nascita... Dio
non soggetto al patire, non ha disdegnato di essere uomo soggetto al patire e immortale di soggiacere alle leggi della morte ... Infatti
come Dio non viene mutato dalla misericordia, così l'uomo non è annullato dalla dignità. Infatti ognuna delle due forme opera in
comunione con l'altra ciò che le è proprio: cioè il Verbo opera ciò che è del Verbo, la carne ciò che è della carne. Di essi l'uno
rifulge nei miracoli, l'altra soccombe agli oltraggi. E come il Verbo non abbandona l'eguaglianza della gloria del Padre, così la
carne non abbandona la natura del nostro genere» (DH 294).
Christ est vrai homme intégralement, mais assumé par une personne divine, en sorte qu’il est bien un individu par sa corporéité mais
qu’il n’est pas une personne humaine (pas 2 pers ms 2 natures: pers divino-hne à la rigueur, ms limite, car pas nat hne dep tte éternité).
saint Éphrem S in transfig: Le Père a crié: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me suis complu: écoutez-le. Oui, le Fils n'est pas
séparé de la gloire de la divinité, car il n'y a qu'une seule nature commune au Père, au Fils et au Saint-Esprit, une seule puissance, une
seule essence, un seul règne. Dieu l'appela donc d'une même voix par le simple nom de Fils et dans la gloire terrible, de même que
Marie peut l'appeler aussi son fils, lui que son corps humain ne séparait pas de la gloire de sa divinité.
Car il est une seule personne: Dieu apparu dans ce monde en un corps. Sa gloire désignait sa nature divine qu'il tenait du
Père, et son corps signifiait sa nature humaine qu'il tenait de Marie. Deux natures jointes et unies en une seule personne. Il est le
Fils unique du Père, et le fils unique de Marie. Quiconque sépare ces deux natures, qu'il soit séparé du royaume du Fils; qui les
confond, qu'il périsse hors de la vie du Fils!
Qui nie que Marie ait engendré le Fils de Dieu, qu'il ne mérite pas de voir la gloire de sa divinité; et qui refuse d'admettre
que le Fils ait porté une chair préservée du péché, qu'il soit écarté du salut et de la vie, qui nous a été conférée par cette chair!
S'il n'était pas chair, quel besoin avait-il de Marie? Et s'il n'était pas Dieu, qui Gabriel appela-t-il « Seigneur »? S'il n'était
pas chair, qui fut couché dans la crèche? Et s'il n'était pas Dieu, à qui les anges rendirent-ils gloire en descendant du
ciel? S'il n'était pas chair, qui fut enveloppé de langes? Et s'il n'était pas Dieu, qui les bergers ont-ils adoré? S'il n'était
pas chair, qui Joseph a-t-il circoncis? Et s'il n'était pas Dieu, en l'honneur de qui l'étoile s'est-elle hâtée au ciel? S'il
n'était pas chair, qui Marie a-t-elle allaité? Et s'il n'était pas Dieu, à qui les mages ont-ils offert leurs présents?
IRÉNÉE DE LYON Contre les Hérésies, III, 21, 4-5
LE FRUIT DE SON SEIN
Voici comment les Anciens ont traduit les paroles d’Isaïe: "Écoutez, maison de David. Le Seigneur lui-même vous donnera un
signe: La Vierge concevra en son sein, et elle enfantera un fils; vous lui donnerez le nom d’Emmanuel. Le lait et le miel seront sa
nourriture. Avant de discerner ou de commettre le mal, il choisira le bien, car l’Enfant, avant de commettre le bien ou le mal, ne
consentira pas à l’injustice, mais choisira de bien agir."
C’est avec soin que par ce texte d’Isaïe, l’Esprit Saint nous indique la génération de Celui qui vient de la Vierge et sa nature: il
est véritablement Dieu, ce qu’indique et signifie ce nom d’Emmanuel, et véritablement homme, ce qu’expriment les termes: "lait et
miel seront sa nourriture", l’appellation d’"enfant", l’expression: "avant même de connaître le bien et le mal"; traits qui tous
caractérisent l’enfant, le petit de l’homme.
Quant à la formule: "Il ne consentira pas à l’injustice, mais choisira de bien agir", c’est là un trait propre à Dieu qu’il
était, pour que l’expression: "beurre et miel seront sa nourriture" ne nous incite pas à voir en lui simplement un homme, et
pour qu’à l’opposé, le nom d’Emmanuel ne nous fasse pas penser à un Dieu sans réalité de chair.
Et lorsque l’Esprit Saint dit: "Écoutez, maison de David", il entend marquer que le descendant promis par Dieu a été engendré,
car Dieu avait promis à David de lui susciter un Roi éternel, issu du fruit de son sein. De fait, celui-ci a été engendré: il est né de la
Vierge qui, effectivement, était de la race de David. Aussi a-t-il été promis à David un Roi, "fruit de son sein", expression qui
caractérise une Vierge en grossesse, et non "fruit de ses reins" ou "de sa virilité", comme on l’aurait dit à propos d’un homme qui
engendre, ou d’une femme qui conçoit à partir de l’homme. Ainsi par cette promesse, l’Écriture exclut le pouvoir générateur de
l’homme, bien mieux, elle n’en fait même pas mention, car celui qui devait naître ne venait pas de la volonté de l’homme. L’Écriture a
donc décidé et retenu l’expression: "le fruit du sein", pour proclamer la génération de Celui qui devait naître de la Vierge, comme
l’atteste Élisabeth, remplie de l’Esprit Saint, lorsqu’elle répond à Marie: "Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de ton sein".
L’Esprit indique alors par ces mots, à tous ceux qui veulent bien l’entendre, que la promesse faite par Dieu à David de lui susciter un
Roi, "fruit de son sein" a été accomplie lorsque la Vierge, c’est-à-dire Marie, a enfanté.
Ainsi ceux qui altèrent le texte d’Isaïe pour lire: "La jeune femme concevra en son sein", et qui veulent que cet enfant soit le
fruit de Joseph, altèrent aussi le texte de la promesse établie en David, lorsque Dieu lui promit de susciter "du fruit de son sein", la
puissance royale du Christ, son Royaume.
saint Léon S 21,1-2, SC 22,70-72
Une vierge de la maison royale de David est choisie: appelée à porter une sainte descendance, elle conçoit dans son esprit, avant que
dans son corps, un enfant à la fois divin et humain. Pour éviter que, dans son ignorance des desseins célestes, elle ne s'effrayât d'effets
si insolites, elle apprend d'un ange ce que l'Esprit Saint va opérer en elle; elle ne redoute pas pour sa pureté, elle qui bientôt sera la
mère de Dieu. Pourquoi, en effet, craindrait-elle à cause de cette conception extraordinaire, puisque la chose lui est promise comme le
fait de la puissance du Très-Haut? D'ailleurs le témoignage préalable d'un autre miracle vient confirmer sa foi: Elisabeth obtient une
fécondité inespérée. Comment douter dès lors que celui qui avait accordé à la stérile ce privilège de concevoir, ne pût le donner aussi à
la vierge?
Ainsi, le Verbe de Dieu, Dieu lui-même, Fils de Dieu qui, dès le commencement, était auprès de Dieu, par qui tout a été fait et
sans qui rien n'a été fait, est devenu homme pour délivrer l'homme de la mort éternelle; il s'est abaissé jusqu'à prendre notre humble
condition sans diminuer sa majesté, demeurant ce qu'il était, attirant à lui ce qu'il n'était pas, unissant vraiment la forme de l'esclave à
celle dans laquelle il est égal à Dieu le Père, et liant si parfaitement entre elles les deux natures que l'inférieure ne fut pas
consumée dans sa glorification, ni la supérieure diminuée par sa condescendance.
Les propriétés de chaque nature restent donc entières et, dans l'unité d'une seule personne, la majesté prend sur elle l'humilité; la
force, la faiblesse; l'éternité, la caducité. Pour payer la dette de notre humaine condition, la nature intangible est unie à une
nature passible, le Dieu vrai et l'homme vrai s'associent dans l'unité du Seigneur Jésus; ainsi, remède qu'il nous fallait, le seul et
unique médiateur entre Dieu et les hommes pouvait mourir d'une part, et ressusciter de l'autre. L'enfantement de notre salut pouvait-il
dès lors apporter quelque atteinte à la virginale intégrité de sa mère? En donnant le jour à la Vérité, elle sauvegardait sa pureté.
Jean Chrysostome PG 50,641: J'ai enseigné à rapporter les actions les plus humbles à l'humanité et les plus glorieuses à la divinité et
c'est par cet alliage d'actions de valeur inégale que je traduis l'union de natures inégales ; enfin par mon pouvoir sur la souffrance, je
fais voir le caractère volontaire de mes souffrances. »
En tant que Dieu, j'ai réprimé la nature au cours d'un jeûne absolu de quarante jours, mais après quoi j'ai eu faim comme un homme à
bout de forces. Dieu, j'ai apaisé la mer en furie ; homme, j'ai été tenté par le diable. Dieu, j'ai chassé les démons ; et je vais souffrir,
homme pour les hommes. Mais afin que vous n'imaginiez pas que cela m'arrive par impuissance, avant que ne survienne ma mort, je
rappelle à la vie un captif de la mort. Et après avoir manifesté la puissance efficace de ma divinité, alors seulement je paie la dette
ancienne de l'humanité ; après avoir délié les liens de Lazare, alors seulement je me laisse moi-même enchaîner ; et, par tous ces actes,
je démontre que j'ai le pouvoir de donner ma vie et le pouvoir de la reprendre. »
Cal de Bérule: La présence de Dieu dans la nature humaine? Il faut la concevoir “comme une présence toute propre et particulière,...
une présence opérante et actuante (rendant agissante)cette humanité, d’un nouvel être divin et incréé, c’est-à-dire une présence de Dieu
appliquant à cette humanité la divinité de son essence, l’infinité de sa puissance, la singularité de son amour, la propriété de sa
subsistance, l’actualité de son existence et l’intimité, la profondité,(sic) la plénitude de son être divin, suprême et incréé. Bref, une
sorte de présence que cette humanité en reçoit, une communication de Dieu, si vive, si haute et si parfaite, si secrète, si intime et si
particulière, qu’elle est pénétrée de son essence, qu’elle est vivifiée de son esprit, qu’elle est existante de son existence, qu’elle est
soutenue de sa subsistence (sic) et qu’elle est déifiée de son Verbe.”
Oui, les hommes sont dans la main de Dieu: “Nous sommes en la main de Dieu, et nous sommes toujours en sa main... À tout moment
Dieu regarde ce que nous sommes... Adorons cette main de Dieu, car c’est Dieu même; et c’est Dieu qui nous tient... Dieu est
toujours nous créant, soyons le regardant, le révérant et le servant...”
Et pour Dieu, chacun de nous est unique. Ainsi: “le Fils de Dieu, notre vie, notre salut et notre exemplaire, est mort pour tous et pour
un chacun, aussi parfaitement comme s’il n’eut à opérer que celui-là au monde... Il pense et pourvoit à chacun de nous comme s’il n’y
avait que nous et lui au monde...”
Jésus est venu vivre chez les hommes pour vivre avec eux, et comme eux. Selon Pierre de Bérulle, Jésus, chez les hommes, a vécu
cinq vies: “Sa vie divine et incréée, sa vie incarnée, autrement dit la vie de la divinité subsistante en l’humanité, sa vie voyagère
(c’est-à-dire la vie de Jésus parcourant la Palestine avec ses apôtres) sa vie souffrante et crucifiée, et enfin sa vie céleste et glorieuse.
Ces cinq vies sont toutes différentes, toutes divines et adorables, elles sont toutes nôtres et ont rapport à nous, et méritent nos pensées
et notre hommage.”
“La divinité donc repose en vous, ô humanité sacrée, comme en son temple, temple vivant et animé, temple consacré par l’onction
de la Divinité même, qui est présente, subsistante et vivante en vous, pour y prendre son repos, pour y être reconnue et adorée, et pour
y opérer des actions divines et adorables; et elle repose en cette humanité plus saintement, plus divinement et plus admirablement que
dans l’ordre et l’état même de la gloire, et, elle y opère choses plus hautes et plus grandes que dans le ciel puisque nous voyons que
dans elle et par elle Dieu est homme et l’homme est Dieu, Dieu est naissant et mourant, Dieu est vivant et souffrant, et l’homme-Dieu
est satisfaisant en termes de justice à la justice divine, chose qui surpasse tout l’état présent et possible de la grâce et de la gloire...
Ô sainteté de Jésus! Ô sainteté nouvelle! ô Sainteté admirable! Ô sainteté singulière! Ô sainteté source de toute sainteté! Ô sainteté
sanctifiant et déifiant la grâce même qui sanctifie toutes choses! Ô grandeur de Jésus et de l’humanité de Jésus, car comme tout est
Dieu en Dieu, tout est saint, tout est grand en Jésus et son humanité demeurant humaine est rendue divine en tant qu’elle est élevée
dans le trône même de la Divinité par l’union personnelle, union si haute et si particulière qu’elle est inconnue même en son être
possible à toute la lumière et intelligence de la nature créée.”
Une nature propre, et une nature appropriée.
Il éclaire, Il nourrit, Il guide, Il guérit, Il ressuscite, recrée (eg oreille Malchus)…
Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous" (Jn 1,14). C'est précisément Jean, qui fixe le regard de la foi sur l'origine divine du
Christ, qui insiste avec force sur la réalité de son Incarnation. Il rapproche deux termes apparemment incompatibles: "Verbe" et
"chair". Oui! Jésus est vrai Dieu et vrai homme. Il est le Fils unique de Dieu, que Jean et les autres Apôtres ont "vu", "entendu",
"touché" (cf. 1 Jn 1, 1-3). Dans son humanité demeure toute la plénitude de la divinité (cf. Col 2, 9).
pouvoir de devenir enfants de Dieu" (cf. Jn 1,12).
Jn 21,25: Christ plus grand que le mde: logos créateur, Dieu
Aug De Trinit 15,11: De même que l'âme revêtue d'un corps ne forme pas deux personnes mais un seul homme, de même le Verbe
revêtu de l'humanité forme un seul Christ. Qu'est-ce que l'homme sinon une âme raisonnable une à un à corps; Qu'est ce que le Christ
sinon le Verbe uni à l'humanité?
Origène, Des Principes, livre II, ch. 6,2: PG 11, 210-211. Trad. Orval. Le mystère insondable du Dieu fait homme
Parmi toutes les grandes choses et les merveilles que l’on peut dire du Christ, il en est une qui dépasse absolu ment l’admiration dont
est capable l’esprit humain; et la fragilité de notre intelligence mortelle ne sait comment la comprendre ou l’imaginer. C’est que la
toute-puissance de la majesté divine, la Parole même du Père, la propre Sagesse de Dieu, en laquelle toutes choses ont été créées
— les visibles comme les invisibles —‘ s’est laissé enfer mer dans les limites de cet homme qui s’est manifesté en Judée. Tel est
l’objet de notre foi; et il y a plus encore. Nous croyons que la Sagesse de Dieu est entrée dans le sein d’une femme, qu’elle est née
dans les vagissements et les pleurs communs à tous les nourrissons. Et nous avons appris qu’après cela le Christ a connu le trouble
devant la mort au point de s’écrier Mon âme est triste à en mourir (Mt 26,38), et qu’enfin il a été traîné à une mort honteuse entre
toutes parmi les hommes, même si nous savons qu’il est ressuscité le troisième jour.
Nous rencontrons en lui des traits si humains qu’ils n’ont rien qui les distingue de notre commune faiblesse à nous mortels, et en même
temps des traits si divins qu’ils ne peuvent convenir qu’à la souveraine et ineffable nature divine. Devant cela, l’intelligence humaine,
trop étroite, est frappée d’une telle admiration qu’elle ne sait à quoi s’en tenir ni quelle direction prendre. Sent-elle Dieu dans le
Christ, elle le voit pourtant mourir. Le prend-elle pour
un homme, voici qu’il revient d’entre les morts, avec son butin de victoire, après avoir détruit l’empire de la mort. Aussi notre
contemplation doit-elle s’exercer avec tant de révérence et de crainte qu’elle considère dans le même Jésus la vérité des deux natures,
évitant d’attribuer à l’ineffable essence divine des choses qui sont indignes d’elle ou qui ne lui conviennent pas, mais évitant aussi de
ne voir dans les événements de l’histoire que des apparences illusoires. Vraiment, faire entendre de telles choses à des oreilles
humaines, essayer de les exprimer par des mots dépasse largement nos forces, notre talent et notre langage. Je pense même que cela
dépasse la mesure des apôtres. Bien plus, l’explication de ce mystère transcende probable ment tout l’ordre des puissances
célestes.
Augustin sur l'Évangile de saint Jean 19,15 CCL 36,198
C'est le même qui est Fils de l'homme et Fils de Dieu. Le Fils de l'homme, en effet, étant lié au Fils de Dieu dans l'unité de la personne,
il s'est fait une seule et même personne qui est Fils de Dieu et Fils de l'homme. Il faut distinguer néanmoins ce qui revient à l'un et à
l'autre, et en vertu de quoi: le Fils de l'homme a une âme, il a un corps; le Fils de Dieu, qui est le Verbe de Dieu, est uni à un homme
comme l'âme est unie à un corps. De même que l'âme qui est unie à un corps ne fait pas avec lui deux personnes, mais un seul homme,
de même le Verbe qui est uni à un homme ne fait pas avec lui deux personnes, mais un seul Christ. Qu'est-ce que l'homme? Une âme
raisonnable qui est unie à un corps. Qu'est-ce que le Christ? Le Verbe de Dieu qui est uni à un homme.
CYRILLE D’ALEXANDRIE Homélie 15, 2-5 - PG 77, 1091-1094.
Le Christ, qui “était de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu, mais il se dépouilla lui-même en
prenant la condition de serviteur, se faisant semblable aux hommes”. Comment s'est-il donc ainsi rendu semblable à nous? En prenant
corps de la Vierge sainte; un corps, dis-je, non privé d'âme, comme l'ont cru certains hérétiques, mais au contraire uni à une âme
raisonnable.
Ainsi est-il né de la femme à l'état d'homme complet, le péché excepté; réellement, et non en apparence plus ou moins
imaginaire; et ceci, sans rien perdre de sa divinité, sans rien rejeter de ce qu'il était, de ce qu’il est et de ce qu’il sera, à savoir: Dieu.
Voilà pourquoi nous disons que la Vierge sainte est Théotokos, Mère de Dieu. En effet, selon saint Paul, 1Co 8,6 “Il n'y a qu'un seul
Dieu, le Père, de qui tout vient, et un seul Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe”. Nous refusons donc de diviser l'Unique en
deux fils, lui notre Dieu et Sauveur, lui le Verbe divin fait homme et chair. Nous ne voulons pas non plus, comme le prétendent à tort
certains hérétiques insensés, que se soient fondues l'une dans l'autre la divinité et l'humanité, de sorte que le Verbe de Dieu ait troqué
sa nature contre celle de la chair, ou que sa chair se soit transformée en la nature divine, car le Verbe ne saurait souffrir ni changement
ni aliénation. Mais parce que le Verbe a uni à sa personne un corps animé par une âme raisonnable, emprunté à la Vierge sainte, nous
pouvons dire en toute vérité cette chose ineffable: il s'est fait chair, il s'est fait homme.
En ce qui concerne la nature de la chair, la Vierge sainte a enfanté un corps de même substance que le sien et le nôtre. Cette
affirmation est impliquée dans le nom de Théotokos, car la Vierge n'a pas enfanté la divinité pure et simple, mais bien le Verbe de
Dieu uni à un corps. Autrement on ne voit pas comment comprendre l'expression Mère de Dieu. Celle-ci comporte inévitablement
une profession de foi dans l'Incarnation. Et voici comment il faut entendre, pour être dans la vérité, ce titre de Théotokos appliqué à la
Vierge sainte: elle a enfanté, d'une manière merveilleuse, l'unique Christ, pourvu de chair et de sang exactement comme nous, donc
consubstantiel à sa mère et à nous en tant qu'homme; ainsi, tient-il sa chair de Marie, Mère de Dieu. Par ailleurs, il est en même temps
consubstantiel à Dieu le Père en sa divinité, comme l'ont proclamé nos pères dans la foi.
MÉLITON de SARDES Sur la Pâque, 1-8; 100-103.
Enfanté comme Fils, emmené comme agneau, immolé comme brebis, enseveli comme homme, il ressuscita des morts comme
Dieu, étant par nature Dieu et homme.
Étant Seigneur, il revêtit l’homme, souffrit pour celui qui souffrait, fut enchaîné pour celui qui était captif, jugé pour le coupable,
enseveli pour celui qui était enseveli. Il ressuscita des morts et déclara à haute voix: “Qui disputera contre moi? Qu’il se présente en
face de moi! C’est moi qui ai délivré le condamné; qui ai rendu la vie au mort; qui ai ressuscité l’enseveli. Qui ose me contredire?
C’est moi, dit-il, qui suis le Christ, qui ai détruit la mort, qui ai triomphé de l’adversaire, qui ai lié l’ennemi puissant, et qui ai emporté
l’homme vers les hauteurs des cieux. C’est moi, dit-il, qui suis le Christ”.
Venez donc, toutes les familles des hommes pétries de péchés, et recevez le pardon des péchés. Car c’est moi qui suis votre pardon,
moi la Pâque du salut, moi l’agneau immolé pour vous, votre rançon, votre vie, votre résurrection, votre lumière, votre salut, votre
roi. C’est moi qui vous emmène vers les hauteurs des cieux; c’est moi qui vous ressusciterai; c’est moi qui vous ferai voir le Père qui
existe de toute éternité. C’est moi qui vous ressusciterai par ma main puissante.
Anonyme Assemani 2, 47 BO 1722,2,420:
Comment celui qui nie l'humanité du fils de Dieu pourrait-il rejoindre (ie être rejoint par) Sa divinité?
Ses souffrances révèlent qu'il est homme, et ses miracles et sa résurrection enseignent qu'il est Dieu.
Gabriel l'appela Seigneur (Lc 1,28 est avec toi) et il voulut avoir besoin de Marie.
Les anges lui rendirent gloire en descendant du ciel, et il fut couché dans une crèche.
Les bergers l'adorèrent, et il était enveloppé de langes.
L'étoile se hâta dans le ciel en son honneur, et Joseph le circoncit.
Les mages lui offrirent leurs présents et Marie l'allaita.
Siméon lui dit "tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix", et et il le portait dans ses bras.
La parole divine Mt 2,15 D'Egypte j'ai appelé mon fils s'accomplit et Joseph l'emmena.
Le Père du haut du ciel proclama Mt 3,17 Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour, et Jean le baptisait.
Les anges le servirent, après avoir jeûné, avoir eu faim et avoir été tenté.
Il changea l'eau en vin et festoyait avec d'autres hommes.
Il nourrit des milliers d'hommes avec 5 pains et 2 poissons, et il reçut lui -même entre ses mains et mangea.
Il donna ordre au vent et à la mer, après s'être endormi dans le bateau.
Il pardonna ses fautes à la pécheresse, après s'être mis à table.
Il donna l'eau vive à la samaritaine tout en lisant qu'elle avait eu 5 maris, après s'être assis fatigué sur la margelle.
Il fit des miracles et se comportait comme un homme.
Il rendit la vue aux aveugle après avoir craché à terre comme un homme.
Les foules l'acclamèrent en rendant gloire, et il était assis sur un ânon.
Il guérit l'oreille tranchée, et fut frappé de coups.
Il souffla l'Esprit saint au visage de ses apôtres, mais son visage avait été souffleté et couvert de crachats.
Il se manifesta au rêve de la femme de Pilate, et se tint devant Pilate au tribunal.
Le soleil se couvrit au dessus de la croix, après que les soldats eurent arraché le vêtement qui le couvrait.
>Il ébranla la terre dans ses fondements, lui qui en fut élevé sur la croix.
Le voile du temple fut déchiré, les rochers fendus et les tombeaux ouverts, alors que furent percé ses pieds, ses mains et son côté.
Il remit l'esprit entre les mains de son Père, après avoir crié Mt 27,46 Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?
Il dit au larron qu'il serait au paradis, mais il était bien pendu entre deux d'entre eux.
Il fracassa les portes de l'hadès, rompit son carcan et ordonna aux défunts de sortir de leurs tombes, mais la lance perça son côté et il
en sortit du sang et de l'eau.
Thomas s'écria Jn 20,28 Mon seigneur et mon Dieu, mais il toucha ses plaies et son côté.
Sur son ordre le filet fut rempli, et il mangea sur le rivage.
Le ciel s'ouvrit pour lui et afin que s'accomplisse le psaume 109,1 siège à ma droite, et les apôtres le virent bien être enlevé.
Préfigurations:
Paulin de Nole, Lettre 38, 3-4.6: PL 61, 359-360. Trad. Orval. Il souffre et triomphe dans ses saints (Ps 67,36).
En Abel, il a été assassiné par son frère;
en Noé, il a été ridiculisé par son fils;
en Abraham, il a connu l’exil;
en Isaac, il a été offert en sacrifice;
en Jacob, il a été réduit en servitude;
en Joseph, il a été vendu;
en Moïse, il a été abandonné et repoussé;
dans les prophètes, il a été lapidé et déchiré;
dans les apôtres, il a été persécuté sur terre et sur mer;
dans ses nombreux martyrs, il a été torturé, assassiné.
C’est lui qui, maintenant encore, porte notre faiblesse et nos maladies, car il est homme lui-même, exposé pour nous à tous les maux et
capable de prendre en charge la faiblesse que, sans lui, nous serions totalement incapables d’assumer. C’est lui, oui c’est lui qui porte
en nous et pour nous le poids du monde afin de nous en délivrer
Hilaire De T 4,23-24: Ange du grand conseil (Is 9,5 LXX)
Il est aussi Adam, le père de tous les hommes,
Noé sauvant la création,
Abraham père d'un peuple innombrable,
Isaac offert en sacrifice mais ne succombant pas à la mort,
Jacob multipliant ses brebis,
Joseph dirigeant le royaume et ayant pardonné à ses frères qui l'avaient persécuté,
Melchisedeq offrant le sacrifice une fois pour toutes,
Moïse permettant le salut du peuple et écrivant la loi sur les tables de nos coeurs par l'Esprit,
Josué nous conduisant en terre promise,
David triomphant de ses ennemis et louant Dieu,
Salomon gouvernant dans la sagesse, la paix et la prospérité,
Samson offrant sa vie contre le mal...
Adam
Rm 5,14 Adam, figure de celui qui devait venir.
1Co 15,22 De même en effet que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ.
Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église Commentaire de S. Luc, IV, 7-12; PL 15,1614 (trad. Brésard, 2000
ans A, p. 88) « Jésus fut alors conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le diable »
Il faut se rappeler comment le premier Adam a été chassé du Paradis dans le désert, pour que ton attention soit attirée sur la manière
dont le second Adam (1Co 15,45) retourne du désert au paradis. Vois en effet comment la première condamnation est dénouée
comme elle avait été nouée, et comment les bienfaits divins sont rétablis sur les traces des anciens. Adam vient d'une terre vierge, le
Christ vient de la Vierge; celui-là a été fait à l'image de Dieu, celui-ci est l'Image de Dieu (Col 1,15); celui-là a été placé audessus de tous les animaux sans raison, celui-ci au-dessus de tous les êtres vivants. Par une femme est venue la sottise, par une
vierge la sagesse; la mort est venue d'un arbre, la vie par la croix. L'un, dénudé du vêtement spirituel, s'est tressé un vêtement de
feuilles d'arbre; l'autre, dénudé du vêtement de ce monde, n'a plus souhaité un vêtement matériel (Jn 19,23).
Adam est chassé au désert, le Christ vient au désert: car il savait où trouver le condamné qu'il ramènerait au paradis, délivré de sa
faute... Comment, sans guide, aurait-il pu retrouver au désert la route perdue, celui qui au Paradis avait perdu la route qu'il suivait,
faute de guide?
Là, les tentations sont nombreuses, l'effort vers la vertu difficile, et faciles les faux-pas dans l'erreur... Suivons donc le Christ, selon ce
qui est écrit: « Tu marcheras à la suite du Seigneur ton Dieu et tu lui seras attaché » (Dt 13,4)... Suivons donc ses traces, et nous
pourrons revenir du désert au paradis.
Abel
Gn 4,4 Abel, de son côté, offrit des premiers-nés de son troupeau, et même de leur graisse. Or YHWH agréa Abel et son offrande.
(pas seulement agneau, mais lui-m, préfigurant X).
Pasteur, juste persécuté
Caïn éloigné lieu sacré.
Aug civ: Caïn fonda une ville, Abel étranger ici bas non, car la cité des saints est dans les cieux.
saint Chromace d'Aquilée S22,2 SC 164,64
Abel était pasteur de brebis; il préfigurait ainsi celui qui dit dans l'évangile:)i suis le vrai pasteur. Le vrai pu~tcur donne sa vie pour
ses brebis. En Abel, c'est déjà l'image; ans le Christ, c'est la réalité qui se manifeste. Abel est berger ici-bas, le Christ est le berger
venu du ciel. L'un est pasteur de brebis, l'autre des martyrs; l'un est pasteur de brebis sans raison, l'autre, de brebis douées de
raison. Mais remarquons un grand mystère. Bien que notre Sauveur soit appelé pasteur, on le nomme aussi brebis et agneau.
Ce n'est pas non plus sans allusion au mystère de la passion que, dans la présente lecture, on a lu qu'Abel offrit au
Seigneur Dieu des petits de ses brebis.
Ce sont les saints patriarches et prophètes qui, en considération de leur innocence, sont appelés brebis ou béliers; car c'est d'eux
que nous lisons ce passage de 1 Ecriture: Les béliers des brebis ont leur toison, et les vallons abondent de froment; et encore:
Nous, nous sommes ton peuple et les brebis de ton troupeau. C'est de ce troupeau de saints que sortit la brebis sans tache et
inviolée, sainte Marie, qui, en dehors des lois de la nature, a engendré cet agneau revêtu de pourpre, le Christ roi. Or, fort
justement, le Christ Seigneur est regardé comme l'agneau revêtu de pourpre, parce qu'il n'est pas devenu roi, mais est né tel.
Abraham
Cf. file
Melkitsedeq Gn 14,18 (He 5,10;7,15): ni commencement ni fin; roi et juste
Gd-prêtre
1S 2: 35 Je me susciterai un prêtre fidèle (Tsadoq remplacera Abiatar relégué par Salomon à Anatot), qui agira selon mon coeur et
mon désir, je lui assurerai une maison qui dure et il marchera toujours en présence de mon oint.
Isaac
AMBROISE De Isaac et Anima, Ch I, 1-2; III; 6-7. PL 14, col. 502 & s.
ISAAC ET RÉBECCA
L’origine et la grâce de saint Isaac nous sont bien signifiées dans son père: sur lui rejaillit l’honneur de ce que, né d’un homme aussi
inimitable qu’était Abraham, son père, il en fut la récompense. Ceci ne doit pas nous surprendre, car en lui sont préfigurées la
naissance et la passion du Seigneur.
Une femme vieille et stérile l’enfante à la suite d’une promesse de Dieu, pour que nous croyions que Dieu est assez puissant pour
rendre féconde une vierge, et pour que le fils unique soit offert pour être immolé sans périr de la main de son père, tout en
accomplissant le sacrifice. C’est pourquoi il désigne en sa personne, à la fois et le signe, et la grâce; car Isaac veut dire "rire" et le rire
est le signe de la joie. Qui ignore qu’il est vraiment la joie de l’univers, Celui qui, écrasé par la peur d’une mort terrible et en
supportant les affres, a été fait pour tous rémission des péchés? C’est pourquoi l’un portait le nom et l’autre en donnait le sens. Celuilà l’avait annoncé, celui-ci était l’annoncé.
Le véritable Isaac est donc bon, en tant qu’il est plein de grâces et source de joie. C’est à cette source que Rébecca vint remplir d’eau
sa cruche. Car l’Écriture dit qu’elle "descendit à la source, emplit sa cruche et remonta". C’est donc l’Église ou l’âme qui descend à la
source de la Sagesse, pour remplir son récipient jusqu’au bord, pour puiser les principes de la pure sagesse qu’elle ne pouvait trouver
chez les Juifs. Écoute la Sagesse te dire qu’elle est bien une source: "Ils m’ont délaissé, moi la source d’eau vive". À cette source
courait l’âme assoiffée des prophètes, comme le dit David: "Mon âme a soif du Dieu vivant".
Car l’âme parfaite se détourne de la matière: tout ce qui est excessif, changeant, méchant, elle le fuit et le rejette: elle tend vers Dieu.
Or cette fuite ne consiste pas à quitter la terre, mais à rester sur terre, à garder la justice et la sobriété; à renoncer aux vices, mais non à
l’usage des biens terrestres. Ainsi David fuyait devant Saül: il ne quittait pas la terre, mais il évitait le contact de ce roi cruel,
désobéissant et déloyal. Il fuyait en adhérant à Dieu, comme lui-même nous le dit: "Mon âme adhère à Toi". Il se détournait et
s’écartait des vices de ce monde, il élevait son âme, comme Isaac s’éloignant dans la campagne.
Tel était bien Isaac quand il attendait la venue de Rébecca, se préparant aux noces spirituelles. Car celle-ci venait dotée des mystères
célestes; elle venait portant avec elle quantité d’ornements. Ainsi l’âme du Patriarche voyant le mystère du Christ, voyant Rébecca
venir à lui avec ses vases d’or et d’argent, y reconnaît l’Église avec le peuple des nations, admirant la beauté du Verbe et ses mystères,
qui lui dit: "Qu’il me baise des baisers de sa bouche!". Oui, Rébecca voyant le véritable Isaac, la vraie joie, la véritable allégresse
désire en être embrassée.
Jacob
CYRILLE D’ALEXANDRIE Glaphyrorum in Genesis, lib. 3 - PG 69, LA BÉNÉDICTION DONNÉE À JACOB
Les paroles adressées à Jacob par Isaac ne furent pas totalement accomplies en Jacob, mais elles le furent dans le Christ et dans ceux
qui sont justifiés par la foi: ceux-là deviennent des fils, conformément à la promesse faite à Isaac. Le sens de cette prophétie s’applique
donc bien au peuple nouveau et au Christ dont il est lui-même la souche et le chef. L’on est en droit de penser que du second Adam est
sortie comme une seconde racine de l’humanité. Car dans le Christ, nous sommes créatures nouvelles, renouvelés en lui pour la
sainteté, l’incorruptibilité et la vie.
La parole de bénédiction: "l’odeur de mon fils est comme celle d’un champ fertile", signifie donc, je pense, la bonne odeur spirituelle
du Christ, telle l’odeur d’un champ et d’un jardin émaillé de fleurs, exhalant l’arôme agréable et doux de ses mille fleurs printanières.
Du reste, le Christ lui-même nous révèle son nom dans le Cantique des cantiques: "Je suis la fleur des champs, le lis des vallées". Il
était, en effet, un lis, une rose éclose de la terre pour l’humanité. Par ailleurs, ne connaissant pas le péché, lui, le plus divin de tous les
habitants de la terre, Il répandit le parfum de ses actions. C’est pourquoi Isaac le compare à un champ béni de Dieu, et c’est à juste
titre, puisqu’il est le parfum de la connaissance de Dieu le Père, comme jadis le disait Paul: "Grâces soient rendues à Dieu qui nous
emmène toujours en triomphe dans le Christ et qui manifeste par nous, en tout lieu, le parfum de sa connaissance".
Ceci a donc trait au Christ; la suite concerne le peuple nouveau: "Que Dieu te donne la rosée du ciel et les gras terroirs, abondance
de froment et de vin". La rosée du ciel, les gras terroirs, c’est le Verbe de Dieu le Père qui nous a été donné selon la participation que
l’Esprit nous a accordée, et par lui, nous avons part à la nature divine. Nous sommes bien nés, en effet, de l’abondance du froment et
du vin, c’est-à-dire de la force et de la joie, puisqu’il est dit: "Le pain fortifie le cœur de l’homme et le vin le réjouit". Aussi le pain est
un symbole de la force, le vin en est un autre; le Christ les donne à ceux qui sont en lui. Ne resterons-nous pas fermes et stables dans
l’amour, inébranlables, en quelque sorte, si l’intégrité de notre foi est en cause? Car nous avons le pouvoir de marcher sur les serpents
et les scorpions, et sur toute puissance ennemie. Voici, je pense, ce que signifie l’abondance de froment. Mais nous avons aussi reçu
du vin: "Nous nous réjouissons dans l’espérance et nous tressaillons de joie", dit l’Écriture. Nous attendons, en effet, les demeures
d’en haut, une vie incorruptible et éternelle, et le règne du Christ. Ceci nous concerne donc bien.
Et voici que de nouveau, la bénédiction vise dans toute sa force la personne de l’Emmanuel: "Que les peuples te servent, que les
tribus se prosternent devant toi et sois un maître pour tes frères". Nous l’adorons bien, en effet, en tant que Seigneur; et en tant
que Dieu, il est le Maître de ceux qui sont appelés ses frères; que pour lui, "tout genou fléchisse au ciel, sur terre et dans les enfers, et
que toute langue proclame que le Seigneur Jésus est dans la gloire de Dieu le Père".
Joseph
Gn 37,3 Jacob aimait Joseph plus que tous ses autres fils
Gn 39,6 Joseph avait belle prestance et beau visage
Ps 44,3 Il est le plus beau des enfants des hommes.
Gn Jacob fait faire à Joseph une tunique de couleur
Is 61,10 Il m'a habillé des vêtements du salut, il m'a drapé du manteau d'allégresse
Vendu par l'un des 12 frères, enfermé dans un puits (tombeau), détenu entre échanson et panetier dont l'un envoyé au palais du roi,
emprisonné à cause des calomnies (faux témoignage), quitte l'Egypte en laissant son vêtement (ou linceul)
Jos Bien après la première Pâque (passage Mer rouge), Josué fait passer le Jourdain (baptême) et entrer dans la terre de la promesse.
Col 2,9 En lui habitait la plénitude la divinité: pas simple h.
Rupert / Gn PL 167 526: Joseph est la belle image et le miroir très clair du Fils de Dieu, JC ressuscité d'entre les morts et revêtu de la
robe incorruptible et immortelle: ce X, que le Père a couronné de gloire et d'honneur et qu'io a établi sur toutes les œuvres des ses
mains
Origène: Le second Joseph (X) n'amassa pas le même grain que le 1er Joseph, mais le vrai froment du ciel pour calmer non la faim du
pain i la soif d'eau, mais la faim d'entendre la parole de D…
Pièces d'argent Gn 38,27 comme Mt 26,15 (Judas)
Innocent persécuté
Fils qui avait aux yeux des autres un peu trop "tout pour lui", tunique (sainteté, chair…)
Gn 37,11// Lc 2,51 Jacob faisait mémoire de parole de fils Joseph au milieu de ses frères
Origène sur saint Luc Hom. 28,5-6: SC 87,356-359
Joseph avait trente ans quand il fut libéré de prison et, après avoir expliqué le rêve du Pharaon, fut nommé intendant d 'Égypte; il
emmagasina du blé au temps de l'abondance p our pouvoir en distribuer au temps de la disette. Les trente ans de joseph, à
mon avis, anticipaient en figure les trente ans du Sauveur. Car le second Joseph qui est jésus entasse un autre blé que le
premier en Égypte, il entasse le froment véritable et céleste, pour avoir, grâce à ce blé amassé au temps de l'abondance, de
quoi distribuer le jour où la faim reviendrait sur l'Égypte, non pas une faim de pain ni une soif
d'eau, mais la faim d'entendre la parole de Dieu.
Jésus recueille donc dans la Loi, dans les écrits des Prophètes et des Apôtres, les paroles du temps de l' abondance,
pour que, une fois les derniers livres écrits, la dernière alliance conclue et la mission des Apôtres achevée, onpuisse alors
distribuer les paroles amassées par Jésus dans legrenier des Apôtres, c'est-à-dire dans leurs âmes et dans celles de tous les
saints et ainsi nourrir l'Égypte menacée de famine, en premier lieu ses frères dont il est écrit: Je dirai ton nom à mes frères; je te
chanterai au milieu de l'assemblée.
D'autres hommes ont bien aussi des paroles de patience, des paroles de justice et des autres vertus: c'est là le 'froment que
Joseph distribua aux Égyptiens. Mais autre est le froment que Jésus donne à ses frères, c'est-à-dire à ses disciples, venus de
Gessen, la terre qui regarde l'orient: c'est le froment de l'Évangile, le froment des Apôtres. Avec ce blé nous devons faire du
pain, en nous gardant pourtant d'y mélanger du vieux levain, pour avoir du pain nouveau, fait du blé et de la farine des
Écritures, moulus dans le Christ jésus, à; qui appartiennent la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen.
Moïse
Aphraate (?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak Les Exposés, n° 21 (trad. SC 359, p. 822) « Si
vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi »
Moïse a été persécuté, comme Jésus a été persécuté. On le dissimula à sa
naissance pour qu'il ne soit pas tué par ses persécuteurs; Jésus, on le fit fuir en Égypte à sa naissance, pour qu'Hérode, son persécuteur,
ne le tue pas. Au jour où naquit Moïse, on noyait les petits enfants dans le fleuve; à la naissance de Jésus, on tua les petits enfants de
Bethléem et des alentours. A Moïse, Dieu dit: « Ils sont morts, les gens qui en veulent à ta vie » (Ex 4,19), et l'ange dit à Joseph en
Égypte: « Lève-toi, prends le petit et va-t-en au pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en veulent à la vie de l'enfant » (Mt 2,20).
Moïse fit sortir son peuple de la servitude de Pharaon; Jésus sauva tous les peuples de la servitude de Satan... Quand Moïse immola
l'agneau, les premiers-nés des Égyptiens furent tués; Jésus devint l'agneau véritable quand on le crucifia… Moïse fit descendre la
manne pour son peuple; Jésus donna son corps aux peuples. Moïse adoucit les eaux amères par le bois; Jésus adoucit notre amertume
en étant crucifié sur le bois. Moïse fit descendre la Loi pour le peuple; Jésus donna des Testaments aux peuples. Moïse vainquit les
Amalécites en étendant les mains; Jésus vainquit Satan par le signe de la croix.
Moïse fit sortir l'eau de la pierre pour le peuple;
Jésus envoya Simon Pierre porter son enseignement chez les peuples. Moïse ôtait le voile de son visage pour parler avec Dieu; Jésus
ôta le voile qui était sur le visage des peuples, pour qu'ils entendent et reçoivent son enseignement (2Co 3,16). Moïse imposa la main
aux anciens et ils reçurent le sacerdoce; Jésus imposa la main à ses apôtres et ils reçurent l'Esprit saint. Moïse monta sur la
montagne et il y mourut; Jésus monta aux cieux et s’assit à la droite de son Père.
Josué, avec l'armée du Seigneur, chasse les peuples et rois (31 rois) ennemis de Dieu
(Ep 6,12 Ce n'est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les
Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes.
Mt 15,19 Du coeur procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, diffamations.
Rm 6,12 Que le péché ne règne plus dans vos corps mortels
Etablir la cité de Dieu (avec Ep 2,20 pour fondements les apôtres te les prophètes, afin que Lc 17,21 Le royaume de D est au-dedans
de vous)
Fils de Nun: signifie poisson (salut, fécondité: Tobie: chasse démon en Egypte). + Ictus: JC fils de Dieu Sauveur.
Dt 34,9 Josué, fils de Nûn, était rempli de l'esprit de sagesse, car Moïse lui avait imposé les mains. C'est à lui qu'obéirent les Israélites
agissant selon l'ordre que YHWH avait donné à Moïse.
Nb 27,15 Moïse parla au S et dit: 16 " Que le S, Dieu des esprits qui animent toute chair, établisse sur cette communauté un homme 17
qui sorte et rentre à leur tête, qui les fasse sortir et rentrer, pour que la communauté du S ne soit pas comme un troupeau sans pasteur.
" 18 Le S répondit à Moïse: " Prends Josué, fils de Nûn, homme en qui demeure l'Esprit. Tu lui imposeras la main.
 J a l'Esprit et , Jn 10,9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage.
Mt 13,54 et s'étant rendu dans sa patrie, il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle façon qu'ils étaient frappés et disaient:
"D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?
Lc 2,47 et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.
Jos 19,50 habitants (de Timnat Serah de la montagne) d'Ephraïm (fils aîné Joseph Gn 48) demandent que Josué soit au milieu d'eux.
 en Jn 11,54 J se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm, et il y séjournait avec ses disciples.
Ex 33,11 YHWH parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami, puis il rentrait au camp, mais son serviteur Josué, fils
de Nûn, un jeune homme, ne quittait pas l'intérieur de la Tente.
Jos 1,2 Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, debout! Passe le Jourdain que voici, toi et tout ce peuple, vers le pays que je leur
donne aux Israélites . 3 Tout lieu que foulera la plante de vos pieds, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse. 4 Depuis le désert et
le Liban jusqu'au grand Fleuve, le fleuve Euphrate tout le pays des Hittites , et jusqu'à la Grande mer, vers le soleil couchant, tel sera
votre territoire. 5 Personne, tout le temps de ta vie, ne pourra tenir devant toi: je serai avec toi
Gédéon, Yerubaal: combattant Baal (et enis Israël).
Et lape eau ds main.
Chasse enis par bruit lge. Jg 7.
Samson Jg 13 cf file Hist ste
Fils de stérile, consacré, libérateur
Isidore sur Jg 8,5, PL 83, 390: Il est véritablement Nazaréen (ou Nazir) et saint de Dieu, celui que Samson préfigurait quand il
fut appelé Nazaréen. C'est au moment où Samson allait contracter les liens du mariage qu'un lion rugissant accourut vers lui:
mais qui donc alors était le prototype, sous la figure de Samson? Qui donc tuait le lion qui l'attaquait en face, quand il venait
chez des étrangers pour réclamer son épouse, sinon le Christ, qui avant d'appeler son Église d'entre les païens, vainquit le diable
et dit: Réjouissez-vous, car j'ai vaincu le monde? Que signifie le rayon de miel extrait de la gueule du lion terrassé, sinon,
comme nous le voyons, les rois mêmes du royaume terrestre, qui d'abord frémirent contre le Christ, mais désormais,
abandonnant leur férocité, vont jusqu'à offrir des présents pour que soit prêchée la douceur évangélique? Et il y a encore cela,
que Samson exprima dans sa propre personne: pendant sa vie, il tua peu de monde; mais une fois détruit le temple, il tua, en
mourant, d'innombrables ennemis.
David
Doux
1S 17: David combat et vainc Goliath pour tous: figure du X
Salomon, Paix, bâtit Temple pour rendre culte à Dieu
Zorobabel (ancêtre Mt 1,12) ramène peuple ds sa patrie
Esdras: fait rebâtir Temple, prêche, intercède…
Ag 2,23
TEXTES
G de Naz Discours 29,19-21:
++
Celui que tu méprises maintenant était jadis au-dessus de toi. Ce qu'il était, Il l'est resté et il a pris ce qu'il n'était pas.
Il est né, mais Il était engendré de toute éternité, Il est né d'une femme, mais d'une vierge: il y a là de l'humain et du divin à la fois.
Ici-bas Il n'a pas de père et là-haut, il n'a pas de mère: voilà qui relève uniquement de la divinité.
Il fut porté dans le sein de sa mère, mais Il fut reconnu par un prophète, porté lui aussi dans le sein de sa mère, et tressaillant à la venue
du Verbe, son Créateur.
Il fut enveloppé de langes, mais il se débarrassa du linceul en ressuscitant Il fut couché dans une crèche, mais il, fut glorifié par les
Anges, annoncé par une étoile, et adoré par les Mages.
Il n'avait « ni forme », « ni beauté » devant les Juifs: mais pour David, il était « remarquable par sa beauté plus que les fils des hommes
» et, sur la montagne, Il resplendit et devint «plus brillant que le soleil ».
Il fut baptisé en tant qu'homme, mais Il a effacé les péchés en tant que Dieu.
Il fut tenté en tant qu'homme, mais Il remporta la victoire en tant que Dieu et Il nous invite à avoir confiance car Il a vaincu le monde.
Il a eu faim, mais Il a nourri des multitudes et Il est le Pain vivant et céleste.
Il a eu soif, mais Il s'est écrié: « Si quelqu'un a soif qu'il vienne à moi et qu'il boive » et Il a promis que ceux qui croient deviendraient
des sources d'eau vive.
Il a éprouvé la fatigue, mais Il est le repos de ceux qui sont fatigués et trop chargés.
Il a été accablé de sommeil, mais Il marche sur la mer, Il réprimande les vents et Il relève Pierre qui enfonçait dans les flots.
Il paie l'impôt, mais en prenant l'argent dans un poisson et Il est le roi de ceux qui lui réclament l'impôt.
Il est traité de Samaritain et de « possédé », mais il sauve celui qui, en descendant de Jérusalem était tombé aux mains des voleurs, Il
est reconnu par les démons, Il les met en fuite, Il précipite dans la mer des légions d'esprits et Il voit « tomber comme un éclair » le
chef des démons.
On veut lui jeter des pierres, mais on ne peut le saisir.
Il prie, mais Il exauce ceux qui le prient. Il pleure, mais Il fait cesser les pleurs.
Il demande où est déposé Lazare, car Il est homme, mais Il ressuscite Lazare, car Il est Dieu.
Il est vendu, et à vil prix: pour trente pièces d'argent, mais Il rachète le monde, et à grand prix . par son propre sang.
On le mène à la tuerie comme une brebis, mais Il est le berger d'Israël et maintenant de toute la terre. Comme un agneau Il se tait, mais
Il est le Verbe annoncé par la voix de celui qui crie dans le désert.
Il est infirme et blessé, mais Il guérit toute maladie et toute infirmité.
Il est élevé sur l'arbre de la croix, Il y est cloué, mais Il nous rend notre droit à l'arbre de vie, Il sauve le larron crucifié avec lui et Il
plonge dans les ténèbres toutes les choses visibles.
Il est abreuvé de vinaigre, Il reçoit du fiel en nourriture, mais qui est-il? Celui qui change l'eau en vin, Celui qui « supprime l'amertume
» de notre goût, Celui qui est « douceur » et qui est « tout entier l'objet de nos désirs ».
Il livre sa vie, mais Il a le pouvoir de la reprendre et, à sa mort, le voile du Temple se déchire, les pierres se fendent et les morts
ressuscitent.
Il meurt, mais Il fait vivre et par sa mort Il détruit la mort.
Il est enseveli, mais Il ressuscite.
Il descend aux enfers, mais Il en ramène les âmes des justes, Il monte aux cieux et Il viendra juger les vivants et les morts et confondra
les faux raisonnements de certains.
NEWMAN Pensées sur l’Église, p. 184. PRÉSENCE DU CHRIST
Le Christ est encore sur terre: Il a dit formellement qu'Il reviendrait. La venue de l'Esprit-Saint est réellement la venue du Christ luimême. Nier qu'Il est ici-bas maintenant, alors qu'Il y est par son Esprit divin, équivaudrait à dire que pendant sa vie charnelle, Il n'était
pas ici-bas, alors qu'Il était visiblement en ce monde.
S’Il est encore sur terre bien qu'étant invisible, ce qu'on ne peut nier, il est évident qu'Il demeure dans la condition qu'Il s'est choisie
lorsqu'Il s'est fait chair. Je veux dire qu'Il est maintenant caché et qu'on peut l'approcher, si l'on n'y fait pas attention, sans avoir les
sentiments de respect et de crainte qui lui sont dus. Autrement dit, Il est ici, mais secrètement. Quels que soient les gages de sa
Présence, ils doivent être de nature à laisser certains hommes ignorer où Il se trouve. Et s'ils veulent discuter, être subtils et
perspicaces, ils pourront semer le doute en eux-mêmes et autour d'eux, comme le firent les Juifs pendant sa vie charnelle, au point de
croire que le Christ n'est plus présent nulle part sur la terre. Et lorsqu'ils en viennent à penser qu'Il est absent, ils sentent naturellement
qu'il est impossible de l'insulter comme les Juifs l'ont fait autrefois.
C’est ainsi que l'Église est appelée “son Corps”. Elle est maintenant ce qu'était son Corps matériel lorsqu'il était visible sur terre. Elle
est l'instrument de sa puissance divine. Mais qu'est-ce que l'Église à vrai dire, sinon un être humilié qui provoque presque l'insulte et
l'impiété chez les hommes qui ne vivent pas de la foi; elle est un objet terrestre, bien plus terrestre encore que Son Corps de chair qui
était du moins pur de tout péché, tandis que l'Église est souillée dans tous ses membres. Nous savons que les meilleurs de ses ministres
sont imparfaits et faillibles, soumis aux passions tout comme leurs frères. Et pourtant c'est d'eux que le Christ a dit, ne parlant pas
seulement des Apôtres, mais des soixante-dix disciples, auxquels les ministres chrétiens sont sûrement égaux quant à leur charge:
“Celui qui vous écoute m'écoute et Celui qui vous méprise me méprise, et Celui qui me méprise, méprise Celui qui m'a envoyé”.
En outre, Il a fait des pauvres, des faibles et des affligés, les témoins et les instruments de Sa présence; et là encore il est naturel que
nous guette la même tentation de les négliger et de les traiter avec irrévérence. Ce qu'Il était, ses disciples d'élection le sont aussi sans
aucun doute en ce monde, et de même que sa condition obscure et faible portait les hommes à l'insulter et à le maltraiter, ainsi les
mêmes caractéristiques, chez les témoins de Sa présence, portent les hommes à l'insulter maintenant. Que tels soient ses témoins, cela
apparaît clairement d'après plusieurs passages de l'Écriture: par exemple, il dit des enfants: “Celui qui reçoit un de ces petits enfants en
mon nom me reçoit”. Et encore, Il dit à Saul qui persécutait ses disciples: “Pourquoi me persécutes-tu?”. Il nous prévient qu'au dernier
jour, Il dira aux Justes: “J'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, etc”. Et Il ajoute: “Ce
que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait”. Les paroles qu'Il adresse aux damnés font le même
rapprochement entre Lui et ses disciples.
Ce qui rend ce passage encore plus frappant, c'est que ni les justes ni les damnés ne savaient ce qu'ils avaient fait. Les justes euxmêmes sont représentés comme s'ils ignoraient qu'ils avaient été auprès du Christ. Ils disent: “Seigneur, quand est-ce que nous vous
avons vu ayant faim, et que nous vous avons donné à manger?” En tous temps, le Christ est donc en ce monde, mais il n’est pas
reconnu de tous, pas plus qu'aux jours de sa vie charnelle.
Connaissance chez le Christ
Lc 2,40 L'enfant grandissait (en taille et) en sagesse
vs monophysisme: saurait tt (alors que Is 7,15-16 De lait et de miel il se nourrira, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le
bien); et vs arianisme: n'aurait pas compris plus que tout autre homme (alors qu'à 12 ans, savait qui était son Père - Lc 2,49; et annoncé
comme Emmanuel Is 7,14)
Grégoire (le Gd?) Lt à Euloge, Dz 248: Jésus peut connaître dans son intelligence humaine des choses qu'il ne connaît pas par elle
mais par la lumière divine.
Origène Homélie I sur JEREMIE, 7-9: « On me dira dans l’assistance: Elucide aussi l’autre parole et essaie d’expliquer tout le passage
en l’appliquant au sauveur; pour la seconde partie, pas de difficulté, car il est clair que le sauveur a déraciné les royaumes du diable et
détruit les peuples en supprimant la vie païenne; (mais) ici, pour nous en tenir à la phrase qui semble blasphématoire quand on
l’applique au Sauveur, élucide un peu comment le Seigneur peut dire: Je ne sais pas parler parce que je suis trop jeune (Jr 1,6) et
ce qui suit.
Tu vois que le passage est embarrassant: Nous savons que le Sauveur est Seigneur et nous nous demandons comment
on peut appliquer ces mots au Sauveur d’une manière digne du Verbe et conforme à la vérité. Il faut prendre les Ecritures à témoin.
Car sans témoins nos conjectures et nos exégèses n’ont aucun crédit, et la règle « Toute parole sera fondée sur la déclaration de deux
ou trois témoins (Deutéronome, 19,15) » s’applique davantage aux explications de texte qu’aux hommes: Elle requiert que je fonde les
paroles de mon interprétation en prenant deux témoins: Dans le Nouveau Testament et dans l’Ancien, en prenant trois témoins: Dans
un Evangile, chez un prophète, chez un apôtre, car ainsi toute parole sera fondée.
Comment pouvons-nous donc appliquer au Sauveur la parole en question? Voici comme témoin l’Ancien Testament: car
avant que le petit enfant ne connaisse le bien et le mal, il se détourne de la méchanceté pour choisir le bien (Is 7,16); il est dit très
nettement du Sauveur en ISAÏE: Voici que la Vierge concevra dans son sein et enfantera un fils, et on l’appellera EMMANUEL (Is
7,14), et c’est là que viennent les mots: Avant que le petit enfant ne connaisse. Et s’il faut prendre aussi un exemple dans l’Evangile,
avant d’être devenu adulte, quand il n’était encore qu’un petit enfant, Jésus, parce qu’il s’est dépouillé (Ph 2,7), progressait – nul en
effet ne progresse s’il a atteint la perfection, ainsi on progresse quand on a besoin de faire des progrès -; il progressait donc en âge, il
progressait en sagesse, il progressait en grâce devant Dieu et devant les hommes (Lc 2,52). Car s’il s’est dépouillé en descendant icibas, et si, s’étant dépouillé, il a pris de nouveau ce qu’il avait quitté en se dépouillant – car il s’était dépouillé volontairement -, qu’il y
a-t-il d’extraordinaire à ce qu’il ait progressé en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes et à ce que soit réalisée
à son sujet la parole: Avant qu’il ne connaisse le bien et le mal; il choisira le bien et se détournera du mal et les autres paroles d’ISAÏE
que j’ai citées.
« Mais, dira-t-on, même si tu peux rapporter au Sauveur l’affirmation « Il ne sait pas (Jr 16), même si tu peux dire du Sauveur une
pareille chose en le prenant comme un petit enfant (Is 7,16), n’est-tu choqué de tenir pareil langage sur le Monogène (Fils unique, Jn
1,14), sur le Premier-né de toute la création (Col 1,15), sur celui qui, avant d’être conçu, a fait l’objet de cette bonne nouvelle: Le
Saint Esprit descendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre (Lc 1,35)? Et il dit: Je ne sais pas parler!
Parler est humain; parler, c’est se servir d’une langue, en sorte qu’on parle la langue des Hébreux, par exemple, ou celle des
Grecs ou celle d’autres hommes. Si tu t’élèves jusqu’au Sauveur et que tu le connaisses comme le Verbe qui était au commencement
près de Dieu (Jn 1,2), tu verras qu’il ne sait pas parler, car le langage est humain, mais c’est parce que les choses qu’il sait dépassent le
langage; et si tu compares les langues des anges aux langues des hommes (1Co 13,1) et que tu saches qu’il est encore plus grand que
les anges, comme l’Apôtre l’a attesté dans l’Epître aux Hébreux (cf. He 1,4-5), tu diras qu’il dépassait même la langue des anges
quand il était Dieu Verbe auprès du Père. Il apprend donc et, en quelque sorte, reçoit la science, non pas celle des grandes choses,
mais celle des choses inférieures et plus petites; de même que j’apprends, en me forçant, à balbutier quand je parle à des petits enfants,
je dois me forcer, moi adulte, pour dialoguer avec de petits enfants -, de la même manière le Sauveur, quand il est dans le Père et qu’il
se trouve dans la majesté de la gloire de Dieu, ne parle pas le langage humain, ne sait pas parler aux gens d’en-bas, puis, lorsqu’il vient
dans un corps humain, il dit,au début: Je ne sais pas parler, car je suis trop jeune, jeune en vertu de sa naissance corporelle, mais
vieux en tant que Premier-né de toute créature: Jeune parce qu’il est venu à l’achèvement des siècles (He 9,26) et que son
avènement dans cette vie est tardif.
Il dit donc: Je ne sais pas parler, je sais des choses trop grandes pour être dites, je sais des choses qui dépassent ce langage
humain. Tu veux que je parle aux hommes? je n’ai pas encore assumé la langue des hommes; j’ai ta langue à toi, Dieu, je suis ta Parole
à toi, Dieu; à toi je sais m’adresser, aux hommes je ne sais pas parler, je suis trop jeune. Ne dis pas: Je suis trop jeune, parce qu’à tous
ceux à qui je t’enverrai tu iras (Jr 1,7). Puis Dieu étend la main, lui touche la bouche, lui donne des paroles…
Paul VI, pape de 1963-1978 « Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je? »
Je dois proclamer son nom: Jésus est « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,6). C'est lui qui nous a révélé le Dieu invisible,
c'est lui qui est « le premier-né de toute créature », c'est « en lui que tout subsiste » (Col 1,15.17). Il est le maître de l'humanité et son
rédempteur, il est né, il est mort, il est ressuscité pour nous.
Il est le centre de l'histoire du monde; il nous connaît et nous aime; il est le compagnon et l'ami de notre vie, « l'homme de la
douleur » (Is 53,3) et de l'espérance; c'est lui qui doit venir, qui sera finalement notre juge et aussi, nous en avons la confiance, notre
vie plénière et notre béatitude.
Je n'en finirais jamais de parler de lui; il est la lumière, il est la vérité; bien plus, il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6). Il
est le pain, la source d'eau vive qui comble notre faim et notre soif.
Il est notre berger, notre chef, notre modèle, notre réconfort, notre frère. Comme nous, et plus que nous, il a été petit, pauvre, humilié,
travailleur, opprimé, souffrant.
En publiant son livre, Benoît XVI ne peut pas ne pas penser à un autre livre qui s’est vendu en quelques mois à un demimillion d’exemplaires en Italie, intitulé Inchiesta su Gesù. Chi era l’uomo che ha cambiato il mondo [Enquête sur Jésus. Qui était
l’homme qui a changé le monde], une version plus musclée du Jésus de Jacques Duquesne… Les auteurs du livre sont un journaliste
agnostique du grand quotidien de gauche la Repubblica, Corrado Augias, et un professeur d’histoire de l’Église à l’université de
Bologne, Mauro Pesce. “Tout ce que professe la foi chrétienne au sujet de Jésus est faux”…
Benoît XVI: ”Mon interprétation de la figure de Jésus dans le Nouveau Testament...” par Joseph Ratzinger /
JE SUIS ARRIVE [à ce] livre sur Jésus, dont je présente maintenant la première partie au public, après un long cheminement intérieur.
Au temps de ma jeunesse, dans les années trente et quarante, une série de livres enthousiasmants furent publiés sur Jésus. Je me
rappelle le nom de quelques-uns de ces auteurs: Karl Adam, Romano Guardini, Franz Michel Willam, Giovanni Papini, Jean DanielRops. Dans tous ces livres, on avait tracé l’image de Jésus Christ à partir des Évangiles: comment Il vécut sur terre et comment, tout
en étant complètement homme, Il amena en même temps Dieu aux hommes, avec lequel, en tant que Fils, il n’est qu’une seule et même
chose. Ainsi, à travers l’homme Jésus, Dieu devint visible et à partir de Dieu on a pu voir l’image de l’homme juste.
La situation commença à changer dans les années cinquante. La rupture entre le “Jésus historique” et le “Christ de la foi” s’aggrava et
l’un s’éloigna visiblement de l’autre. Mais que signification peut avoir la foi en Jésus Christ, en Jésus Fils du Dieu vivant, si en
définitive l’homme Jésus était si différent de celui présenté par les évangélistes et de celui annoncé par l’Église à partir des Évangiles?
Le progrès dans la recherche historico-critique apporta des distinctions de plus en plus subtiles entre différentes couches de la
tradition. En arrière-plan, la figure de Jésus, sur laquelle s’appuie la foi, devint de plus en plus incertaine et prit des contours de moins
en moins définis.
En même temps, les reconstructions de ce Jésus, que l’on devait chercher derrière les traditions des évangélistes et leurs sources,
devinrent de plus en plus contradictoires, en allant du révolutionnaire ennemi des Romains qui s’oppose au pouvoir en place et qui
naturellement échoue au doux moraliste que tout permet et qui inexplicablement finit par causer sa propre perte.
Qui lit de certain nombre de ces reconstructions l’une après l’autre constate tout de suite qu’elles représentent davantage des
projections des auteurs et de leurs idéaux que la mise à nu d’une icône qui est devenue confuse. Entre-temps, bien que la
méfiance envers ces images de Jésus se soit accrue, la figure de Jésus s’est pourtant éloignée davantage de nous. Toutes ces
tentatives ont cependant laissé derrière comme dénominateur commun l’impression que nous connaissons très peu qui est
certain de Jésus et que seulement plus tard la foi dans sa divinité a modelé son image. Entre-temps, cette impression est pénétrée
profondément dans la conscience commune de la chrétienté. Une telle situation est dramatique pour la foi parce qu’elle rend
incertain son authentique point de repère; l’intime amitié de Jésus, d’où tout dépend, risque de se débattre dans le vide.
***
J’ai ressenti le besoin de donner aux lecteurs ces indications méthodologiques parce qu’elles déterminent le parcours de mon
interprétation de la figure de Jésus dans le Nouveau Testament. Pour ma présentation de Jésus, cela signifie avant tout que j’ai
confiance dans les Évangiles. Naturellement, j’accepte comme vrai ce que le Concile et l’exégèse moderne disent au sujet des genres
littéraires, sur l’intentionnalité des affirmations, sur le contexte communautaire des Évangiles, et sur le fait qu’ils parlent dans ce
contexte vivant. En acceptant, dans la mesure que cela m’était possible, tout cela, j’ai voulu faire une tentative de présenter le Jésus
des Évangiles comme le vrai Jésus, comme le “Jésus historique” dans le vrai sens de l’expression.
Je suis convaincu et j’espère que le lecteur puisse s’en rendre compte, que cette figure est beaucoup plus logique et, du point de vue
historique, aussi plus compréhensible que les reconstructions que nous avons dû affronter dans les dernières décennies.
J’estime que ce Jésus – celui des Évangiles – est vraiment une figure historiquement raisonnable et convaincante. Seulement si
quelque chose d’extraordinaire s’était produit, si la figure et les paroles de Jésus dépassaient radicalement toutes les espoirs et les
attentes de l’époque, pourrait-on expliquer sa crucifixion et son efficacité.
Déjà environ vingt ans après la mort de Jésus, nous trouvons clairement déployée dans le grand hymne à Christ qu’est la Lettre aux
Philippiens (2 6, 8) une Christologie dans laquelle Jésus se dit l’égal de Dieu, mais dans laquelle il se dépouilla lui-même, se fit
d’homme, s’humilia jusqu'à la mort de la croix et dans laquelle c’est à lui qui revient l’hommage de la création, l’adoration que dans le
livre du prophète Isaïe (45, 23) Dieu proclama comme étant due à lui seul.
La recherche critique se pose justement la question de ce qui s’est passé dans ces vingt ans après la crucifixion de Jésus? Comment
sommes-nous arrivés à cette Christologie?
L’action de formations communautaires anonymes, dont on cherche les chefs, n’explique rien en réalité. Comment des groupes
inconnus purent être si créatifs, convaincre et s’imposer? N’est-il plus logique aussi du point de vue historique de situer la grandeur au
début et que la figure de Jésus en pratique fit éclater toutes les catégories disponibles, pouvant ainsi être comprise seulement à partir
du mystère de Dieu?
Bien sur croire que justement en tant qu’homme il fut Dieu et le fit savoir par des paraboles, pourtant de façon de plus en plus clair,
dépasse les possibilités de la méthode historique. Au contraire, si à partir de cette conviction de foi nous lisons les textes avec la
méthode historique et avec l’ouverture de celle-ci pour ce qui est plus grand, ces derniers s’ouvrent et montrent une voie et une figure
dignes de foi.
La lutte à plusieurs niveaux présente dans les écrits du Nouveau Testament et, en dépit de toutes les différences, le profond accord
entre ces écrits deviennent dans ce cas clairs.
Il est clair qu’avec cette vision de la figure de Jésus, je dépasse ce que dit, par exemple, Schnackenburg que je prends comme
représentatif d’une bonne partie de l’exégèse contemporaine.
J’espère cependant que le lecteur comprenne que ce livre n’a pas été écrit contre l’exégèse moderne, mais dans un esprit de
reconnaissance pour le travail qu’elle a fait et continue à faire. Elle nous a fait découvrir une grande quantité de sources et conceptions
à travers lesquelles la figure de Jésus devient présente dans une vivacité et une profondeur que seulement il y a quelques décennies
nous n’aurions même pas pu imaginer.
J’ai seulement cherché d’aller au-delà de la simple interprétation historico-critique en appliquant les nouveaux critères
méthodologiques qui nous permettent une interprétation proprement théologique de la Bible et qui exigent naturellement la foi sans
pour autant vouloir et pouvoir renoncer à la rigueur historique.
Certainement, ce n’est pas nécessaire de dire explicitement que ce livre n’est en aucun cas un acte magistériel et qu’il est seulement
l’expression de ma recherche personnelle de la “face du Seigneur” (Psaume 27, 8). Tout un chacun est donc libre de me contredire. Je
demande cependant aux lectrices et aux lecteurs un peu de sympathie sans quoi il n’y a pas compréhension.
Comme j’ai dit au début de la préface, le cheminement intérieur vers ce livre a été long.
J’ai pu commencer le travail pendant les vacances d’été 2003. En août 2004, j’ai donné la forme définitive aux chapitres 1 à 4. Après
mon élection au siège épiscopal de Rome, j’ai utilisé tous mes moments libres pour le faire avancer.
Étant donné que je ne sais pas combien de temps et de force me seront concédés, j’ai décidé de publier les premiers chapitres comme
première partie du livre, en allant du baptême dans le Jourdain jusqu’à la confession de Pierre et à la Transfiguration.
Rome, fête de saint Jérôme
Le 30 septembre 2006
© Traduction www.Chiesa
Jésus n'est pas un grand prophète, l'une des personnalités religieuses du monde, mais le Visage de Dieu, qu'il est Dieu, qu'alors
nous avons découvert la grandeur du Christ et nous avons trouvé qui est Dieu. Dieu n'est pas seulement une ombre lointaine, la «
Cause première », mais il a un Visage: c'est le Visage de la miséricorde, le Visage du pardon et de l'amour, le Visage de la rencontre
avec nous. Ces deux thèmes s’interpénètrent donc et ils doivent toujours aller ensemble.
Vs Bultman et "Jésus de l'histoire":
Cantalamessa ZF07030908: Dans le discours sur la montagne Jésus dit entre autre: « Vous avez entendu qu’il a été dit (par Moïse!)…
Eh bien! moi je vous dis ». Imaginons qu’un prédicateur monte en chaire et commence à dire: « Vous avez entendu que Jésus vous a
dit… Eh bien! moi je vous dis ». C’est à peu près l’impression que les paroles du Christ ont dû susciter chez ses contemporains. Face à
de telles affirmations, il n’y a pas beaucoup d’explications: ou bien celui qui parle est un fou exalté, ou il dit tout simplement la vérité.
Cependant un fou ne vit pas et ne meurt pas comme l’a fait Jésus et ne continue pas à ébranler l’humanité vingt siècles après sa
disparition.
La confrontation avec Jean-Baptiste illustre très clairement la nouveauté en ce qui concerne la personne et la prédication de Jésus.
Jean parlait toujours d’un événement futur, d’un jugement sur le point de se produire; Jésus parle du présent, d’un règne qui est arrivé
et qui est en vigueur. Jean est l’homme du « pas encore », Jésus est l’homme du « déjà ».
Jésus affirme: « Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand
que lui ». (Lc 7, 28) ou encore: « Jusqu'à Jean Baptiste, il y a eu la Loi et les Prophètes; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé,
et chacun emploie toute sa force pour y entrer » (Lc 16, 16). Ces paroles montrent qu’entre la mission de Jean et celle de Jésus a eu
lieu un saut qualitatif: le plus petit dans le nouvel ordre se trouve dans une meilleure position que le plus grand dans l’ordre ancien.
Ce sont ces raisons qui ont conduit les disciples de Bultmann (Bornkamm, Konzelmann…) a se séparer de leur maître, mettant la
grande ligne de séparation entre l’ancien et le nouveau, entre judaïsme et christianisme, dans la vie et dans la prédication du Christ et
non dans la foi de l’Eglise après Pâques. Ceci montre clairement qu’il est impossible de soutenir sur le plan historique, les thèmes de
ceux qui enferment Jésus à l’intérieur du monde juif contemporain, en faisant de lui un juif comme les autres, qui n’a jamais eu
l’intention de réaliser une rupture avec le passé, ou d’apporter une nouveauté substantielle. Ceci signifie faire régresser la recherche
historique sur Jésus à un stade dépassé depuis longtemps.
Gérard LECLERC: Il peut être un peu humiliant de se voir rappeler que la recherche scientifique sur la Bible constitue aussi “un
cimetière d’hypothèses” et que des thèses comme celle de Renan, et dans un autre domaine, de Bultmann, qui en d’autres
temps semblaient dynamiter la foi des humbles, sont aujourd’hui réfutées et même oubliées. Mais l’essentiel est ailleurs, c’est-àdire dans la reconnaissance de l’authenticité d’une personne qui n’a aucun équivalent dans l’histoire humaine et dont la force
existentielle a révolutionné la terre et le ciel. C’est Jésus qui explique la théologie des Evangiles, ce n’est pas la communauté
primitive qui a façonné son Jésus à partir de sa foi et de sa culture. C’est pourquoi il faut toujours en revenir à la personnalité
singulière de celui qui revendique pour lui-même le Je suis du Dieu vivant. C’est enfin l’opinion publique dans son ensemble qui
devrait être touchée par cette invitation à connaître Jésus en esprit et en vérité et loin des fantasmagories et des fabrications de
manipulateurs professionnels. Philippe Sollers écrit au Nouvel Observateur: “Benoît XVI, avec son intériorité fervente et savante,
commence à inquiéter le spectacle de la dévastation globale”. Si c’est vrai, c’est une bonne nouvelle. Il faut lire ce Jésus de
Nazareth d’urgence, le répandre autour de soi, et provoquer partout un dialogue salutaire. D.R. La réception du Jésus de Nazareth *
Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Tome 1, Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration, Flammarion, 448 pages, 22 €. ** On peut
en voir un extrait sur le site http://www.lejourduseigneur.com
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