
Tr :  La  mondialisation  présente  donc  des  atouts,  qui  néanmoins,  ne  suffisent  pas  à  faire  de  ce 
phénomène un tremplin.  
 
 
ID2 : Les effets bénéfiques de la mondialisation ne suffisent pas à contrebalancer ses effets néfastes que sont 
le creusement des inégalités économiques entre pays, l’affaiblissement des souverainetés nationales et 
le retour du protectionnisme comme réflexe de protection. 
 IS1 : Tout  d’abord,  au plan économique, la mondialisation a pour effet de creuser les inégalités 
entre pays développés et pays en voie de développement, entre le Nord et le Sud mais aussi et 
surtout, au sein même des pays en développement. Elle crée en quelque sorte des pays riches 
avec des peuples pauvres. Les inégalités entre individus au sein d’un même pays se creusent, 
du fait du bas coût de la main d’œuvre, dans ces pays. 
 Ex :  La  Chine,  pays  de  la  mondialisation,  est  parmi  les  plus  inégalitaires  au  monde.  Un 
dixième seulement de la population chinoise profite des retombées de la mondialisation. 
 IS2 :  Ensuite,  au  plan  politique,  la  mondialisation  a  pour  effet  d’affaiblir  les  souverainetés 
nationales, y compris et surtout au sein des  pays industrialisés. En effet,  la  mondialisation 
repose, notamment dans sa politique économique, sur un abaissement maximal des coûts de 
production, permis par les délocalisations des activités des entreprises nationales, vers les pays 
où les coûts sont faibles. L’intervention de l’Etat dans l’économie s’affaiblit elle aussi, au fur 
et à mesure que la mondialisation et les délocalisations s’installent, y compris dans les secteurs 
« régaliens »  de  la  politique  économique  de  l’Etat  que  sont  l’énergie,  les  transports  et  les 
communications. 
 Ex : Le marché de l’électricité s’est ouvert, en France à la concurrence. Dans un futur proche 
suivront  ceux  des  postes  et  des  transports  ferroviaires,  ôtant  définitivement  à  l’Etat  sa 
souveraineté dans la politique économique nationale. 
 
IS3 : Enfin, dans le domaine stratégique et sécuritaire, la mondialisation a pour effet d’inciter les 
pays  au  protectionnisme,  en  réaction  aux  effets  néfastes  de  cette  globalisation  et  des 
interdépendances  qu’elle  génère.  Ce  protectionnisme,  paradoxalement,  se  traduit  par  le 
développement  du  régionalisme.  Ce  régionalisme  se  traduit  à  son  tour  par  la  conclusion 
d’accords à caractère défensif et protecteur, qui ne sont pas sans évoquer ceux conclus pendant 
la guerre froide.  
Ex : L’OCS (organisation de coopération de Shanghaï), à vocation, au départ, anti-terroriste, 
est  devenue,  pour  la  Chine  et  la  Russie,  un  contrepoids  à  l’Alliance  atlantique qui, avec la 
mondialisation, devenait toute-puissante.    
 
Tr :  Les  effets  néfastes  de  la  mondialisation  l’emportent  donc  sur  ses  effets  bénéfiques,  car  la 
mondialisation ne possède pas pour l’heure, les moyens d’être un tremplin.  
 
ID3 : Une  « bonne mondialisation » est subordonnée à une « bonne gouvernance ».  Or  aujourd’hui,  cette 
bonne gouvernance n’existe pas encore, faute d’un multilatéralisme efficace et d’une bonne utilisation 
des structures de gouvernance existantes. Donc la mondialisation, dans ces conditions, ne peut être un 
tremplin.  
 IS1 : Tout d'abord, dans le domaine économique, l’absence d’une autorité économique mondiale de 
régulation et de contrôle des flux de capitaux, crée un frein au développement des pays pauvres 
et  constitue  un  facteur  d’aggravation  des  crises  au  sein  de  pays  riches.  En  effet,  la 
mondialisation a donné naissance d’une part aux aides financières mondiales aux pays en voie 
de développement, mais n’a jamais su les protéger d’un endettement insoutenable. D’autre part, 
elle  a  donné  naissance,  en  l’absence  de  régulation  des  flux  de  capitaux,  aux  excès  de  la 
spéculation financière dans les pays industrialisés. Ces excès, du fait des interdépendances de la 
mondialisation, ont dégénéré de manière récurrente depuis les années 90, en crises financières 
mondiales. Pourtant,  le  cadre  institutionnel  d’une bonne gouvernance existe dans le domaine