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Préambule :
Dans la vallée de Tafilalet et malgré la constatation globale et les statistiques vantant
l’augmentation de la productivité agricole suite à la construction du barrage Hassan Dakhil
sur la vallée du Ziz, qui est une réalité certaine, l’ensemble du milieu en tant qu’espace
intégré (homme, steppe, zone irriguée) s’est vu très perturbé. Loin des modèles économiques,
la réalité est telle que le prix sanitaire (maladies) et phytosanitaire (Bayoud), l’ensablement
de la vallée, l’érosion génétique et la perte de biodiversité, n’ont pas de prix et ne valent pas
l’augmentation constatée de la productivité agricole de la vallée. Les confins désertiques ne
peuvent supporter une pression agricole à l’instar des grandes zones agricoles du Maroc. Il
faut développer une agriculture plus spécifique de la réalité du terroir, et profiter du savoir-
faire local des populations, mise en valeur des races et variétés culturales locales (blé, orge,
Luzerne).
Le Maroc a engagé une action d’ensemble en faveur du développement durable. La
préparation de la Charte de l’environnement est une priorité gouvernementale. La charte
nationale de l’environnement mettra en place, une fois entrée en vigueur, une éthique
environnementale pour les générations actuelles et futures et instaurera des principes
pérennes pour développement durable de notre pays
Plus qu’un projet de société, la Charte de l’environnement est une initiative sans
précédent qui nécessitera pour son adoption la mobilisation de toute la société marocaine
pour sa mise en œuvre. La Charte de l’environnement sera un des éléments clés de cette
action d’ensemble : elle devra porter au niveau constitutionnel des principes fondamentaux,
à portée universelle, du droit à un environnement sain et du développement durable.
C'est dans cette optique qu'a été conçu et sera mené ce projet. Il est temps d'évaluer
avec une vision plus globale, plus écologique l'état actuel des différentes entités écologiques
et fonctionnelles de la vallée (cours d'eau, cultures irriguées, cultures non irriguées et steppes
de parcours). Il est temps d'élaborer de nouvelles stratégies d'occupation de l'espace et de
gestion durable des ressources naturelles. Il existe parmi les pratiques traditionnelles des
populations, de très positives et riches approches de gestion des ressources naturelles, il faut
les valoriser, c'est la seule voie sûr d'amener la population locale à participer efficacement et
à contribuer à la conservation de ces ressources dans l'intérêt de préservation de la vocation
agro-pastorale de ces écosystèmes sahariens et désertiques. C'est un jalon capital dans la
lutte contre la désertification.