La faillite d'un client
Contrairement aux particuliers, les entreprises ne payent pas leurs achats immédiatement.
Chaque entreprise dispose de délais plus ou moins longs selon le type de relations entretenu
avec son fournisseur. Ainsi une chaîne de distribution peut obtenir des délais de paiement
allant jusqu'à 120 jours après la livraison auprès de ses fournisseurs. Supposons maintenant
qu'un client qui ait été livré, soit liquidé, pour diverses raisons. Son fournisseur, si le client
était important, peut se voir également conduit à la faillite. La loi de Pareto fait apparaître que
20% des clients représentent souvent 80% du chiffre d'affaires. Cette théorie est bien souvent
vraie dans bons nombres de PME françaises, et la faillite d'un seul client peut provoquer la
liquidation d’un fournisseur qui se retrouve avec une créance insolvable. L'essentiel des
faillites en France provient d'ailleurs d'un retard ou d'un non-paiement de créances.
Une diversification couteuse
La stratégie du dirigeant est un élément essentiel de la bonne santé financière d'un groupe.
Placez un mauvais dirigeant à la tête d'une entreprise rentable, et deux années plus tard,
quelque soit la qualité des salariés et des produits, la société aura peut être déjà fait faillite. La
volonté par exemple d'un dirigeant de diversifier les activités de l'entreprise peut conduire à la
liquidation. Une diversification mal maîtrisée est souvent couteuse en terme humains, mais
aussi matériels et financiers. Les investissements nécessaires ainsi que les stocks à prévoir et
les moyens humains à mettre en œuvre canaliseront les ressources de l'entreprise qui ne se
concentrera plus sur son cœur de métier.
Un manque de trésorerie
Une société est un ensemble complexe et l'une de ses composantes est la trésorerie. Une
trésorerie pléthorique n'a pas d'intérêt car elle est coûteuse, mais une trésorerie insuffisante
peut conduire à la ruine. Si la trésorerie est faible, quelque soit les raisons, un simple retard de
paiement, un simple problème d'incendie, peut obliger l'entreprise à avoir recourt à de
l'endettement à court terme, et si les banques ne suivent pas l'entreprise, cette dernière sera
dans l'obligation de mettre la clé sous la porte quelque soit ses qualités. En pratique,
l'entreprise sera rachetée.
Une crise de croissance