III - ROLES DU MEDECIN DU SPORT
La pratique de la médecine du sport nécessite de solides connaissances médicales mais aussi
sportives. La prévention, les secours, le suivi et la thérapeutique ne peuvent se concevoir sans une
connaissance suffisante du mode de pratique, des règlements, de la physiologie et de la biomécanique.
Elle ne peut se concevoir seule et fait naturellement appel à des spécialistes tels que les radiologues,
les pédicures podologues, les diététiciens, les psychologues, kinésithérapeutes, les physiologistes, les
travailleurs sociaux.… La médecine du sport s’exerce toujours en collaboration étroite avec les
cadres techniques sportifs. Il s’agit d’un travail d’équipe où chacun fait bénéficier le sportif de ses
compétences propres.
Comme pour toute spécialité, les fonctions exercées par le médecin du sport concernent à la
fois la prévention, le suivi, les secours, la recherche et la transmission de ce savoir par
l’enseignement.
3 - 1 Prévention
La prévention est l’une des fonctions médico-sportives la mieux connue et la mieux reconnue.
Elle s’exerce dans les centres médico-sportifs, les cabinets médicaux, mais aussi auprès des
fédérations pour former les encadrants aux techniques spécifiques de prévention.
La prévention peut également se concevoir en terme de Santé Publique, c’est-à-dire auprès
des populations non sportives dans le but de lutter contre les différentes pathologies de surcharge,
métaboliques ou liées à la sénescence.
Plus que tout autre domaine, la prévention doit s’appuyer sur des connaissances exhaustives
des effets de l’activité physique sur la santé.
3 - 2 Suivi
Le suivi, parfois appelé suivi biologique, expression là aussi trop restrictive, s’adresse à
l’ensemble des sportifs soucieux d’améliorer leur performance, mais aussi d’éviter les accidents et les
complications secondaires à un surentraînement. Dans le suivi, sont pris en considération :
Les muscles, les articulations et les tendons
Le profil psychologique et le comportement de l’athlète
Les résultats des tests physiologiques et biologiques
La nutrition
Contrairement à une idée trop souvent répandue, le suivi n’est pas nécessairement réalisé par
le médecin du sport. De même que le praticien ne dose pas lui-même les composantes biologiques (il
existe des laboratoires pour ces examens), la réalisation des tests physiologiques peut être confiée à
des services ou à des unités spécialisées en exploration fonctionnelle de l’exercice. Le médecin du
sport se contentant alors d’analyser et de traduire les résultats à l’entraîneur et au sportif. Son rôle
consiste donc à interpréter les tests qu’il aura lui-même sélectionnés, en fonction des activités de
l’athlète et de l’attente de l’entraîneur.
Comme pour la prévention, le suivi nécessite donc une connaissance parfaite des effets de
l’entraînement sur l’organisme, que seuls des médecins formés en médecine du sport, sont
susceptibles d’acquérir.
Le suivi ne doit être conçu qu’en collaboration étroite avec les cadres techniques. Il est donc
indispensable qu’un langage commun en terme de résultats sportifs, de contraintes physiologiques et
d’interprétation des résultats s’élabore entre ces différents partenaires. Les rendus d’examens sur des