BILAN et TRAITEMENT des PARALYSIES PERIPHERIQUES.
On parle de paralysie périphérique quand l’atteinte commence par une atteinte d’un motoneurone périphérique via le nerf
rachidien, les plexus, le nerf périphérique. C’est une paralysie globale qui atteint les 3 motilités : automatique, réflexe,
volontaire.
Les paralysies sont flasques : on voit une diminution de la tonicité musculaire, une augmentation des extensibilités
musculaires et une augmentation de la passivité (ballant).
On va avoir des troubles trophiques associés lorsque les nerfs périphériques véhiculent des fibres trophiques.
On aura aussi des troubles sensitifs (généralement superficiels) associés.
Classification des atteintes périphériques :
- neurapraxie : interruption momentanée des fonctions nerveuses, localisée, sans atteinte en aval. Dans ce cas là, le nerf
est intact, il subit une compression à un endroit donné : traumatisme léger ou compression du nerf due à une mauvaise
position. Dans ce cas là, la récupération est spontanée, de quelques jours à plusieurs mois. Le traitement sera
exclusivement kiné par des stimulations au patient.
- Axonotmésis : interruption de l’axone sans atteinte de la gaine conjonctive du nerf. Lorsque l’axone est rompu, il y a
une dégénérescence walérienne (jusqu’au nœud de Ranvier) ascendante qui va se poursuivre pendant 2 à 3 semaines
puis, après, il y a une repousse de l’axone de façon spontanée. Dans ces cas là, la récupération est longue et souvent
incomplète, la repousse est de l’ordre de 1 mm/jr (cas des fractures de l’humérus avec un risque sur le nerf radial).
- Neurotmésis : interruption complète de l’axone et de ses gaines, sans aucune possibilité de régénération spontanée. Il
y a une nécessité absolue de réparation chirurgicale (il réaboute les deux sections du nerf). Il y a une régénération
axonale : cela pourra aller de la récupération complète à l’extrême pauvreté : les nerfs médian et ulnaire sont très
compliqués donc la récupération est difficile.
Les interventions chirurgicales :
- la neurolyse : c’est une libération de tous les tissus adjacents au nerf qui peuvent être responsables de la compression.
- Suture : la chirurgien va affréter les deux tranches et il va les suturer soit avec des fils, soit avec de la colle
physiologique.
- Greffe : utilisée lors d’une importante perte de substance. En général, on prend un fascicule et on est dans la situation
de 2 sutures : elles ont rarement de bons résultats. La repousse est longue : environ 2 ans sur le nerf ulnaire par
exemple. Le MK ne peut pas accélérer la repousse nerveuse.
Un muscle qui n’a pas été réinnervé pendant un long moment va dégénérer et les cellules musculaires vont devenir fibreuses
et graisseuses donc le muscle va perdre ses capacités contractiles.
BILAN :
1. Dossier médical :
Il donne la gravité de la lésion, ce qu’a fait le chirurgien, les lésions associées, les traitements associés qui peuvent
interférer dans la repousse nerveuse.
2. Anamnèse.
Alcool, tabac, médicaments ralentissent la repousse nerveuse.
Il est également intéressant de connaître la latéralité du patient : peut être utilisé des techniques de relatéralisation.
3. Inspection – Palpation.
- peau sèche, pas de sudation, ongles cassants.
- Œdème : le plus souvent à cause des pathologies associées.
- Amyotrophie rapide typique de la lésion : perte de 70 à 80% du volume très rapidement (30% en traumatologie).
- Cicatrices : dues à l’accident ou opératoire.
- Déformation typique :
Paralysie radiale : main en col de cygne, plus d’extenseur du poignet et des doigts, pouce inclus.
Paralysie ulnaire : main de prédicateur avec une absence des inter osseux, des hypothénariens, des lombricaux
internes, adducteur du pouce,…
Griffe médio ulnaire (basse) : absence de tous les intrinsèques de la main.
4. Douleur.
- apparition de paresthésie et di esthésie dès la repousse nerveuse.
- Di esthésie : douleur spontanée : fourmillement, décharge.
- Paresthésie : douleur provoquée : douleur quand il touche quelque chose.
5. Articulaire.
Souvent, les limitations articulaires commencent par des rétractions musculaires.
6. Musculaire.
- testing.