VIROLOGIE - Herpesviridae - page 3/5
Rappel : le cycle lytique se compose d’une cascade de synthèses protéiques : protéines précoces,
intermédiaires, puis tardives (chacune est indispensable à l’expression de la suivante). Ensuite, on a
bourgeonnement des virions et exocytose via le REG puis le Golgi. L’exocytose peut avoir lieu de
différentes manières, mais on
obtient toujours des virions
enrobés à la sortie du Golgi.
Les Alphaherpesvirinae
provoquent une lyse rapide
de la cellule-hôte, avec une
forte production de virions
dans le milieu extérieur.
Les Bétahaerpesvirinae et les
Gammaherpesvirinae ont un
mode de production plus lent
(cycle plus long), une lyse
plus modérée ; la diffusion
des virions est intracellulaire,
via la formation de syncitia
(mode de sortie indirecte des
virions).
Propriétés biologiques
Spectre d’hôte naturel étroit (peu d’espèces touchées par le même virus).
Les virions sont fragiles dans le milieu extérieur. La diffusion se fait donc par contact direct
de muqueuse à muqueuse, ou parfois par des fluides. Les Herpesviridae ne peuvent pas être
véhiculés par des insectes piqueurs. Cette diffusion délicate facilite la prévention contre les
virus.
Il existe diverses modalités de transmission du virus : cellules infectées, virions libres ou
aérosols. Les portes d’entrée peuvent être les muqueuses oronasale, oropharyngienne ou
génitale (maladies vénériennes et transmission mère-petit).
Le tropisme des Herpesviridae est varié : il dépend de la porte d’entrée et du lieu de latence
(Alphaherpesvirinae : cellules nerveuses / Beta et Gammaherpesvirinae : organes
lymphoïdes). On a également un tropisme vers les muqueuses (transmission) et vers les
cellules fœtales.
Culture in-vitro facile. Cependant, les virus meurent quand ils sont congelés entre –20°C et
–80°C, il faut tenir compte de cette particularité lorsqu’on veut conserver un prélèvement
avec suspicion d’Herpesviridae. On l’envoie donc au laboratoire à 4°C.
Excellente adaptation à l’hôte naturel : infections rarement létales (donc létalité limitée mais
morbidité plus ou moins importante) et latence définitive avec excrétion lors des
réactivations. Si la réactivation provoque des signes cliniques, on parle de récurrence. Cette
excrétion (lors de stress) permet de contaminer les congénères de l’hôte.
Lors d’infections productives, on assiste à la lyse des cellules. Les signes cliniques sont
variables. Leur gravité dépend de l’immunocompétence de l’hôte et du site de multiplication
du virus (possibles encéphalites et avortements).
Les cellules infectées latentes sont variables (tissu lymphoïde ou nerveux), avec parfois
induction de tumeurs.
Exemple de production-latence : l’herpes labial
C’est un virus très commun : 90 à 100 % de la population adulte est porteuse dans les pays en voie
de développement et seulement 70 % dans les pays développés.
Au cours de la réactivation ou de l’infection primaire, les cellules muqueuses produisent des
virions : apparition de boutons de fièvre. Le nerf sensitif le plus proche est alors infecté et le virus