LIS1 Introduction à l’économie Notes de cours de l’enseignant 2 Avertissement - Ces notes sont les notes de cours de l’enseignant. Elles sont susceptibles d’être révisées régulièrement. - Leur usage par les étudiants du cours est facultatif. Il est demandé de ne pas les diffuser ni d’y faire référence - La plupart des figures et tableaux auxquels il est fait référence dans ces notes sont dans un fichier annexe - Les énoncés et corrigés des exercices sont dans un 2ème fichier annexe 3 Plan du cours 1. Introduction 2. La production de B&S 3. Le circuit économique 4. L’Etat 5. Le marché 6. Le PIB 7. La consommation 8. Mesurer le coût de la vie 9. Les revenus 4 Bibliographie Diulio Eugène A. (1986). « Macroéconomique: cours et problèmes », Série Schaum, Edition McGraw-Hill. de Wasseige Yves (2005) . « Comprendre l’économie politique », Editions Couleur Livres, Bruxelles. Euzéby Alain (2000). « Introduction à l'économie politique – 1. Concepts et mécanismes », Eds Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble. Ferrandon Benoît (2003). « Comprendre l'économie – 1. Concepts et mécanismes », Cahiers français n°315, La Documentation Française. Mankiw N. Gregory (1998). « Principes de l’économie », Economica, Paris. Salvatore Dominick (1987). « Microéconomique. Cours et problèmes », Série Schaum, Edition McGraw-Hill. 5 1. Introduction Définitions L’économie : - déf : science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société - ressources rares paradis terrestre Besoins - besoins = exigences nées de la nature ( besoins essentiels) ou de la vie sociale ( besoins d’accomplissement (formation, éducation), de confort, de loisir, induits par la publicité,…) - critères de classification individuels ou collectifs ( groupe ; ex : voirie, ordre, défense) à caractère économique (coûteux) ou non (gratuit ; ex : air) 6 - très variables selon les individus, les sociétés ( nv de dvlp, tradition socioculturelle, environnement naturel) et selon l’histoire (hier aujourd’hui) Biens et services (B&S) - déf : = produits qui répondent à un besoin (au sens large : y.c. ceux des entreprises et de l’Et) - bien matériel service immatériel (pain coupe de cheveux) - critères de classification : bien durable (ex : électroménager, voiture) ou non durable (consommé en 1x (ex : nourriture)) pour la consommation (ménages) ou la production ( entreprises) marchand (payant et sect pv) ou non marchand (gratuit et sect public) individuels (ex : vêtement) ou collectifs (ex : route, école) - valeur d’usage ( utilité) valeur d’échange (prix) Figure 1.1 Typologie des biens et services (Cahiers français n°315, p.24) 7 Les acteurs Rem. préliminaire : - classification = f(contexte) (ex : ent. pub. Et ou non) - classification au sens des comptes de la nation (suivie cidessous) Ménages = personnes qui vivent ensemble dans un même logement - disposent de revenus (du travail et de la propriété) - consomment et épargnent - les entreprises individuelles (agriculteurs, professions libérales,…) production Sociétés non financières - toutes les entreprises, sauf sociétés individuelles et financières - produisent et vendent les B&S - privées (ex : Peugeot) ou publiques (ex : SNCF) 8 Sociétés financières - institutions financières collectent l’épargne ( dépôts des ménages) et accordent des prêts BF, banques, caisses d’épargne,… - sociétés d’assurance (collectent les primes et indemnisent les assurés) Administrations publiques (AP) - autres noms : Etat, pouvoirs publics - produisent les B&S non marchands (gratuits ou quasi-gratuits) - ressources : taxes, impôts et cotisations sociales obligatoires - redistribuent les revenus et patrimoines (allocations familiales, allocations de chômage, remboursements des soins de santé,…) - 3 sous-secteurs : AP centrales (ex : administrations nationales, universités, musées nationaux), locales (ex : lycées, mairies) et de sécurité sociale (ex : hôpitaux publics) - ne contient pas les entreprises publiques ! 9 Les institutions sans but lucratif au service des ménages - produisent des B&S non marchands pour les ménages - ressources : cotisations, revenus du patrimoine, subsides - ex : syndicats, partis politiques, clubs sportifs, association d’étudiants Le Reste du Monde - non résidents y.c. touristes - intérêt échanges (X, M) de B&S, capitaux et travail avec le RM 1.3 Les opérations Opérations sur les produits - production marchande et non marchande plusieurs destinations : C, CI, I 10 - consommation intermédiaire (CI) entreprises et AP ex : énergie, matières premières, produits semi-finis (ex : farine boulanger, acier constructeur auto) - consommation finale (CF) B&S destinés à la satisfaction directe des besoins des ménages - investissement (formation brute de capital fixe) des entreprises (machines, bâtiments), des ménages (logements), des AP (bâtiments, matériel, infrastructures (routes, ponts,…)) investissement (B durables, usage > 1 an) CI (B&S non durables) C de biens durables par les ménages (ex : voiture) I ménages - importations et exportations - chiffre d’affaire : déf : valeur de la production ( production en volume ; ex : en tonnes) formule : CA = prix production (en €) 11 - valeur ajoutée : déf : supplément de valeur ajouté par l’entreprise au B&S qu’elle transforme formule : VA = CA – CI (en €) - Remarque importante : un même bien sera classé différemment selon sa destination ! ex : farine, essence ménages = CF farine, essence firme = CI Opérations de répartition (de la VA) 1.3.2.1 Revenus pour contribution à la production - rémunération des salariés - revenus de la propriété et de l’entreprise (loyers, dividendes actionnaires, revenus des entrepreneurs individuels,…) Opérations de redistribution - se font via les transferts (pas de contrepartie à la production) 12 - exemples : impôts (TVA, sur le revenu et patrimoine,…), cotisations sociales, subventions aux entreprises ( aide des AP) Opérations financières - purement financières autres opérations - prêts (placement) et emprunts (endettement) - exemples : dépôts bancaires, crédits, émissions d’actions ou d’obligations Résumé Tableau 1.1 Tableau récapitulatif des acteurs (Cahiers français n°315, p.11) Référence : Euzéby, p.12 et 24-30 13 2. La production de B&S Classifications des producteurs classifications B&S marchands et non marchands - B&S marchands : entreprises (sociétés non financières, financières (banque, assurance, sans but lucratif, entreprises individuelles)) - B&S non marchands : AP totalement gratuits « quasi-gratuits » (ex : enseignement universitaire) 2.1.2 Secteurs d’activités - Primaire (agriculture, sylviculture, pêche) - Secondaire : industries extractives (mines, carrières) 14 industries transformatrices (auto, papier, verre, agroalimentaire, chimie,…) construction (bâtiments, travaux publics) - tertiaire : distribution sous-branches : commerce, transport, communications (ex : poste) serv aux mg et ent (banques, assurances, agences immobilières,…) hôtellerie, loisir, tourisme administration, recherche, enseignement santé et action sociale Taille des entreprises très variable - en termes d’emploi (1,2 dizaines de milliers), de VA, de production - multinationales (sites dans plusieurs pays) 1 seul site - exemples : agroalimentaire : Nestlé agriculteur auto : Renault garagiste cosmétique : Yves Rocher esthéticien, coiffeur 2.2 Schéma d’une entreprise 15 Figure 2.1 Schéma d’une entreprise 2.2.1 Entrées (= facteurs de production = inputs) 2.2.1.1 Consommation intermédiaire - énergies (gasoil, essence, charbon, électricité,…) - matières premières (minerais, sable, eau, arbres,…) - B&S qui seront transformés : farine, tôles d’acier ( voitures), bois ( meubles),… - inputs gratuits : air, soleil 2.2.1.2 Autres facteurs de production - travail (« force » de travail + qualifications (capital humain)) - capital physique (machines, bâtiments, terres, immatériel,…) - savoir-faire technique complémentarité entre la technique machines et le savoir-faire main d’œuvre 2.2.2 Sorties (output) 16 - production désirée - outputs non désirés : pollutions (de l’eau, de l’air, du sol) problèmes environnementaux (locaux et globaux) 2.3 Productivité 2.3.1 notions - productivité physique d’un facteur = quantité produite / quantité du facteur (exprimée en unités physiques (ex : pièces/h tv)) - productivité en valeur d’un facteur = VA / coût du facteur (sans unité) - productivité globale des facteurs = VA / somme des coûts des facteurs (sans unité) - Exemple : soit une ent fabricant Q = 200 échelles, au moyen de L = 50 h de tv. Le prix d’une échelle est p = 100 €/échelle, le salaire est w = 40 €/h, la CI = 6000 €. prodv physique du tv : Q / L = 4 échelles / h VA = pQ – CI = 20000 – 6000 = 14000 € prodv en valeur du tv = VA / wL = 14000 / 2000 = 7 2.3.2 Remarques 17 - productivité = indicateur de performance permettant de comparer les entreprises entre elles au niveau de l’utilisation des facteurs - attention : prod ent A > prod ent B > prodv ent A > prodv ent B ! 2.3.3 La productivité du travail dépend - du savoir-faire technique, lui-même fonction : du savoir-faire de la main d’œuvre ( capital humain) du capital physique et immatériel (outillage, machines, logiciels,… ; ex : ouvrier terrassier avec bêche bulldozer) de l’organisation du travail (division du travail liée à une grande spécialisation des tâches) - de la taille de l’entreprise ( rendements d’échelle c : une de 20% des facteurs une > à 20% de la production) - du climat social - de la conjoncture écon ( demande production et md’o cte ( facteur fixe à CT) productivité) 2.3.4 Impact du progrès technique (PT) 18 - PT du savoir-faire technique productivité - ex : faux moissonneuse à cheval moissonneuse motorisée h travail/ha Référence : de Wasseige, chapitre 1 19 3. Le circuit économique Circuit = des flux entre agents écon vision d’ensemble de l’écon Circuit 1 (C1) : ménages + entreprises 3.1.1 Economie marchande - Échange (induit par la spécialisation) : B&S contre monnaie - Prix = quantité de monnaie 1 unité du B&S ( en €/unité) - valeur échangée = prix quantité 3.1.2 Monnaie - 1er rôle : intermédiaire dans les échanges ( troc) - 2ème rôle : étalon (instrument de mesure) de la valeur d’échange 3.1.3 Circuit écon = schéma des flux économiques - circulation des B&S : des producteurs vers les consommateurs 20 - circulation de la monnaie (ex : (1) X reçoit un certain revenu ; (2) X le dépense revenu Y ; (3) Y le dépense, etc) Figure 3.1 Circuit 1 : ménages + entreprises (de Wasseige, p.17) Circuit 2 (C2) : C1 + intermédiaires financiers Remarque : C1 suppose que tous les revenus sont dépensés réalité épargne Epargne Déf : Epargne = revenus – consommation Causes de l’épargne : - Incertitude p/r au futur (possibilité de dépenses imprévues maladie, accident) 21 - dépense future attendue (ex : voiture, voyage) - placements financiers (prêt obtenir un revenu) Monnaie - forme liquide de l’épargne (immédiatement disponible pour les paiements) 3ème rôle : réserve de pouvoir d’achat ( paiements futurs) - billets, pièces et comptes à vue - thésaurisation : épargne sous forme liquide (ex : billets) 3.2.3 Placements financiers - moins liquides que la monnaie, mais rapportent un revenu - le taux d’intérêt mesure le rendement (ex : un dépôt de 100 € placé à un taux d’intérêt annuel de 3% rapporte 3 € après un an) - formes de placements (ex : carnet d’épargne, dépôt à terme (1,3,5 ans), action, obligation) 22 Intermédiaires financiers (IF) - banques, caisses d’épargne - collectent l’épargne - prêtent (financement de l’investissement, crédits à la consommation, prêts à l’Etat) - créent de la monnaie (sous forme de comptes à vue) 3.2.5 Circuit avec IF Figure 3.2 Circuit 2 : C1 + intermédiaires financiers (de Wasseige, p.19) Circuit 3 (C3) : C2 + Reste du Monde Remarque : C3 décrit une écon fermée réalité = écon ouverte Echanges avec le RM - B&S 23 - revenus des facteurs (travail et capital) transferts capitaux ( flux financiers) devises (monnaies étrangères) Balance commerciale (BCom) - importations et exportations de B&S (y.c. tourisme) - attention, dans certains pays ( France), BCom uniquement les biens - solde Bcom = entre les valeurs des exportations et des importations de B&S 3.3.3 Balance courante (Bcour) échanges de : - B&S (Bcom) - revenus (ex : salaires des travailleurs frontaliers, dividendes, intérêts) - transferts courants (ex : transferts des travailleurs immigrés à l'étranger, contributions aux organisations internationales) - solde Bcour = entre recettes et dépenses 24 Balance des paiements (BP) (cfr. Tab. 3.1) 3.3.4.1 Contenu (selon comptabilité européenne) : - Bcour - opérations d'achat/vente d'actifs non financiers (ex : brevets) + transferts de capital (ex : remises de dette, aides à l'investissement) - flux financiers investissements directs à l’étranger (ex : création d’ent, fusion, acquisition) achat/vente de titres (ex : actions, obligations) à l’étranger - mvts d’or et de devises : compensent la différence entre recettes et dépenses Attention : la compensation sorties or/devises recettes ! (et inversément pour les entrées) 3.3.4.2 Contenu exhaustif solde nécessairement nul (sauf erreurs statistiques) 3.3.5 Circuit avec RM Figure 3.3 Circuit 3 : C2 + Reste du Monde (de Wasseige, p.21) 25 Tableau 3.1 Schéma simplifié d’une BP France B&S tourisme Solde Bcom travail propriété transferts Solde Bcour Investissements directs Achat/vente de titres Mouvements d’or/devises Erreurs et omissions Recettes (entrée de monnaie) Exportations françaises Dépenses des étrangers en FR Paiements (sortie de monnaie) Importations françaises Dépenses des français à l’étranger Salaires des français à l’étranger Intérêts, dividendes perçus de l’étranger Perçus par la FR de l’étranger Salaires des étrangers en FR De l’étranger en FR De l’étranger en FR Sorties de FR De la FR à l’étranger De la FR à l’étranger Entrées en FR Intérêts, dividendes payés à l’étranger Payés par la FR à l’étranger 26 3.4 Circuit 4 (C4) : C2 + Administrations publiques 2 grandes fonctions : - production de BS - redistribution des revenus 3.4.1 AP = producteurs de B&S non marchands - sv administratifs, défense, enseignement, soins de santé, immondices, gestion des réseaux (routes, ports, radio-TV,…) - B&S gratuits ou « quasi » gratuits - La production de B&S suppose : travail (=> traitements aux fonctionnaires) achats de B&S aux entreprises (CI « publique ») investissement publics (routes, bâtiments, aéroports,…) Remarque : AP entreprises publiques ! 3.4.2 Fonction redistributrice - transferts aux ménages (pension, allocations d’étude, chômage, ) 27 - subventions aux entreprises (aide à la recherche, aux investissements,…) Remarque : échange (donnant-donnant) transferts (pas de contrepartie) ! Ressources - impôts directs (sur les revenus) - impôts indirects (sur les échanges) - cotisations sociales obligatoires (des ménages et des entreprises) Gestion de la dette publique - emprunts auprès des ménages et des banques financer le déficit de l’Et ( ressources < dépenses) - remboursements et intérêts 3.4.5 Circuit avec AP Figure 3.4 Circuit 4 : C2 + Administrations publiques (de Wasseige, p.56) 3.5 Résumé 28 Entreprises Ménages AP IF RM Solde Entreprises CI Investissement Rev. propriété Consommation Investissement Ménages Salaires Rev. propriété CI Investissement Subventions CI Investissement Exportations Tourisme Besoin de financement Traitements Prestations sociales Salaires Rev. propriété Salaires Rev. propriété Capacité de financement Loyers AP TVA Cot. sociales Impôts TVA Cot. sociales Impôts Cot. sociales Impôts Transferts Besoin de financement IF Rev. propriété Intérêts RM Importations Salaires Rev. propriété Tourisme Intérêts Transferts Revenus propriété Revenus propriété Capacité de financement Revenus propriété Tableau 3.2 Tableau des flux entre agents Référence : - de Wasseige, chapitre 2 - Cahiers français n°315, p. 8-12 Cap./besoin de financement 29 4. L’Etat 4.1 Introduction Rem préliminaire : une écon s’inscrit dans le cadre d’un Etat ou d’un d’Etats (ex : écon française, écon européenne) 4.1.1 Rôle fondamental - Etat (nation) = territoire + population + autorité (pouvoirs publics) - Etat « nation » (ex : la FR) Etat « pouvoirs publics » (en charge de la gestion du pays) - l’homme vit en société => établissement de règles communes => nécessité d’une autorité pour les faire respecter - ces règles concernent aussi l’économie - attention : l’analyse se limitera ici aux rôles écon de l’Etat 30 4.1.2 Niveaux de pouvoir - Etat central - pouvoirs régionaux (ex : région nord/Pas de Calais) - pouvoirs locaux (départements, communes) - organismes publics personnalité juridique propre (ex : régie) dépendent des pouvoirs publics contribuent aux politiques des pouvoirs publics entreprises publiques (ex : EDF) 4.1.3 Trois pouvoirs : - pouvoir législatif parlement (vote les lois et le budget, contrôle le gouvernement) - pouvoir exécutif gouvernement (exécute les lois (via l’administration), responsable du budget et de la perception des taxes et impôts) - pouvoir judiciaire (sanctionne les infractions, tranche les litiges entre agents ( litiges écon) 31 Pouvoirs supranationaux - volonté des Etats - fondés sur des traités qui définissent leurs pouvoirs, fonctionnement,… - Ex : Union européenne, FMI, OTAN, OMC La Constitution définit : - les pv (organisation, compétences) - les droits et devoirs des citoyens garantit trois principes au nv écon : - la liberté d’association ( constitution d’ent, de sociétés (ex : SA), syndicats, associations patronales et de citoyens,..) - la propriété privée des biens de C des moyens de Y base du pouvoir écon (= fondement du Kisme) 32 - le contrat base de tout échange écon ex : contrat d’emploi, de vente, de bail Etat garant de l’intérêt commun - Etat doit arbitrer entre les intérêts contradictoires des agents au nv social (ex : lutte contre les ) au nv environnemental dilemme entre Y et C de B&S richesse, emploi, utilité et Y et C de B&S pollutions qualité de l’environnement entre régions - bon arbitrage un certain consensus parmi la population = condition le bon fonctionnement d’une société 33 4.2 Fonctions de l’Etat dans l’économie 4.2.1 Maintien de l’ordre - la justice tranche les différends entre agents économiques (contrats non remplis, faillites,…) - la police assure l’ordre public, au besoin par la force - défense contre les menaces extérieures (ex : militaires, environnementales) accords internationaux (ex : OTAN, Protocole de Kyoto) constitution d’une armée limites aux importations (ex : vache folle) 4.2.2 Réglementation des marchés - surveillance de la concurrence (ex : interdiction des ententes entre producteurs prix) - fixation de prix maxima ( B&S essentiels) - normes de qualité et de sécurité (ex : jouets), sanitaires (ex : alimentation), environnementales (ex : pollutions des ent et des véhicules) 34 4.2.3 Garant de la monnaie - rappel : monnaie = intermédiaire dans les échanges étalon (mesure de la valeur) réserve de pouvoir d’achat ( paiements futurs ou inattendus) - la monnaie a cours légal on ne peut pas la refuser comme moyen de paiement - banque centrale rôles de garant de la monnaie : émission des billets surveillance des banques en charge de la politique monétaire (contrôle de l’inflation) indépendance p/r au pv politique 4.2.4 Agent économique - producteur de B&S non marchands : éclairage public immondices gestion des infrastructures (route, chemin de fer, aéroport, eau, gaz,… 35 - Etat = gros employeur (administration, armée, enseignement, police, santé,…) - investissements publics ( nouvelles routes, bâtiments, aéroports,…) 4.2.5 Fonction redistributrice - prélève les impôts : directs (s/ revenus) indirects (ex : TVA, accises s/ alcool) progressivité de l’impôt direct impôt indirect - prélève les charges sociales ( employés et employeurs) - transferts aux ménages et aux entreprises RMI Sécu sociale : allocations familiales, chômage, pension, soins de santé Subsides (ex : aides aux ent, recherche) 36 4.2.6 Politiques économiques - politiques en vue d’améliorer le fonctionnement de l’économie. Ex : chômage des jeunes : cotisation sociale employeur coût d’embauche emploi inflation : blocage des salaires, contrôle de la masse monétaire stimuler l’activité des entreprises en commandes de l’Etat - autres interventions : subsides à la recherche, reconversion économique de régions en difficulté, développement de zones industrielles,… Référence : de Wasseige, chapitre 5 37 5. Le marché 5.1 Le marché - caractéristique fondamentale d’une écon de marché - déf : « lieu » fictif (ex : internet) ou réel (ex : bourse) de rencontre entre les acheteurs et les vendeurs - offre (O) : dispositions des vendeurs - demande (D) : dispositions des acheteurs - O agrégée = O individuelles et D agrégée = D individuelles - rencontre de O et D agrégées prix et quantités échangées - dispositions des vendeurs ou acheteurs prix et/ou quantités échangées (ex : conflit au Proche-orient prix du pétrole ) - types de marché selon la façon dont s’opère la rencontre (en réalité, les marchés sont très variés) - on ne s’intéressera ici qu’aux marchés concurrentiels : beaucoup d’acheteurs et de vendeurs « petits » p/r au marché ( aucun agent n’est capable d’influencer seul l’O ou la D agrégée) 38 biens échangés identiques les agents sont bien informés - attention ! les marchés concurrentiels sont les + simples à analyser et servent de référence mais tous les marchés sont loin d’être concurrentiels (ex : Microsoft) 5.2 La demande 5.2.1 Demande individuelle - ex : D de glace par Catherine influencée par : prix de la glace revenu de Catherine prix des biens comparables (ex : yaourt glacé) goût et qualité contexte (ex : chaleur) - représentation : la courbe de demande décrit les dispositions de l’acheteur en fonction du prix (ce que Cat est prête à acheter pour chaque niveau du prix) 39 = relation entre prix et quantité (parmi les déterminants de la D, on privilégie un facteur explicatif : le prix) autres variables constantes (p.ex. revenu de Cat = 1500 €/mois, autres prix) description via tableau ou graphique (cfr. Fig. 5.1) relation inverse (pente descendante) : prix acheteur se retire ou est disposé à acheter moins D Figure 5.1 Demande individuelle (Mankiw, p.89) 5.2.2 Demande agrégée - = agrégation des demandes individuelles ( chaque niveau du prix, on additionne les D individuelles correspondantes) - description via tableau ou graphique (cfr. Fig. 5.2) - la D agrégée est influencée par les mêmes facteurs qui influencent les D individuelles Figure 5.2 Demande agrégée (Mankiw, p.91) 40 5.2.3 Déplacement de la courbe - déterminants de la demande : prix du bien revenu, prix biens comparables, goûts, contexte (ex. climat),… - déplacement le long de la courbe déplacement de la courbe (cfr. Tab. 5.1 et Fig. 5.3) Tableau 5.1 Déterminants de la demande Variation prix Effet sur D mouvement le long de la courbe revenu déplacement de la courbe prix produit comparable préférence produit concurrent contexte nombre d’acheteurs corrélation + + + 41 - déplacement de la courbe : corrélation + à prix donné, si le facteur (ex. revenu) , alors D - à prix donné, si le facteur (ex. préférence prod concurrent) , alors D l’impact de facteur sur D peut aller dans les 2 sens Figure 5.3 Déplacement de la demande (Mankiw, p. 95) 5.3 L’offre 5.3.1 Offre individuelle - ex : O de glace par Ben influencée par : prix coûts de production (salaire, loyer, prix des matières premières (ex : lait)),… équipements utilisés - représentation : la courbe d’offre décrit les dispositions du vendeur en fonction du prix (ce que Ben est prêt à vendre pour chaque niveau du prix) 42 = relation entre prix et quantité autres variables constantes (p.ex. équipements utilisés, climat) description via tableau ou graphique (cfr. Fig. 5.4) relation positive (pente ascendante) : prix activité + profitable vendeur disposé à vendre + et/ou de nouveaux vendeurs arrivent sur le marché O Figure 5.4 Offre individuelle (Mankiw, p.97) 5.3.2 Offre agrégée - = agrégation des offres individuelles ( chaque niveau du prix, on additionne les O individuelles correspondantes) - description via tableau ou graphique (cfr. Fig. 5.5) - l’O agrégée est influencée par les mêmes facteurs qui influencent les O individuelles Figure 5.5 Offre agrégée (Mankiw, p.99) 5.3.3 Déplacement de la courbe 43 - déterminants de l’offre : prix du bien coût des facteurs, technologie, contexte, anticipations,… - déplacement le long de la courbe déplacement de la courbe (cfr. Tab. 5.2) Tableau 5.2 Déterminants de l’O Variation prix coûts des facteurs progrès technique nombre de vendeurs contexte Effet sur D mouvement le long de la courbe déplacement de la courbe - déplacement de la courbe : corrélation corrélation + + + 44 + à prix donné, si le facteur (ex. progrès technique) , alors O - à prix donné, si le facteur (ex. coût des parfums) , alors O l’impact de facteur sur O peut aller dans les 2 sens Figure 5.6 Déplacement de l’offre (Mankiw, p.100) Remarque : O et D ne sont pas nécessairement des droites ! 5.4 Rencontre de l’offre et de la demande 5.4.1 Equilibre - prix d’équilibre égalité entre O et D agrégée (cfr. Fig. 5.7) O(p*) = D(p*) p* - à l’équilibre, les dispositions des vendeurs et des acheteurs correspondent - quantité d’équilibre (Q*) : quantité échangée à p* Q* = O(p*) = D(p*) Figure 5.7 L’équilibre du marché (Mankiw, p.101) 45 - p p* excédent d’O ou de D marché déséquilibré (cfr. 5.8) - processus d’ajustement dynamique (cfr. Fig. 5.8) : p > p* excédent d’O (O > D) coûts invendus p et p* (ex. marché aux légumes) p < p* excédent de D (O < D) demande insatisfaite les vendeurs peuvent leur prix sans perdre leurs clients p et p* Figure 5.8 Offre ou demande excédentaire (Mankiw, p.103) 5.4.2 Déplacement de l’équilibre - déplacement de la D (ex. T°) : T° > 0 D p* et Q* (cfr. Fig. 5.9.1) T° < 0 D p* et Q* - déplacement de l’O (ex. vendeurs) : 46 vendeurs O p* et Q* vendeurs O p* et Q* (cfr. Fig. 5.9.2) - déplacements simultanés de O et D ex : O et D simultanément O p* et Q* D p* et Q* effet cumulé : Q* et p* ??? en général un effet imprévisible sur l’équilibre (cfr. Fig. 5.10) Figure 5.9 Déplacement de l’équilibre (Mankiw, p.105 et 107) Figure 5.10 Variations simultanées de O et de D (Mankiw, p.108) 5.5 Types de marchés 47 - un marché parfaitement concurrentiel suppose e.a. : biens offerts identiques acheteurs et vendeurs très nombreux (preneurs de prix : aucun d’eux ne peut manipuler le prix seul) marché transparent (information parfaite) - autres types de marché : monopole (1! vendeur ; ex : SNCF)) ou monopsone (1! acheteur ; ex : grande surface face à de nombreux agriculteurs) oligopole (quelques vendeurs) concurrence monopolistique (plusieurs vendeurs offrant des produits légèrement (ex : secteur automobile) Référence : Mankiw, chapitre 4 48 6. Le PIB 6.1 Définition et analyse 6.1.1 PIB = Produit Intérieur Brut = valeur de marché de l’ensemble des B&S finals produits par un pays dans une période donnée 6.1.2 Analyse - « valeur de marché » : B&S exprimés en valeur (ex : en €) en volume (équivalent physique) - « de l’ensemble » : PIB B&S marchands ou non marchands légalement produits non compris : B&S illicites, domestiques ( sv produits à la maison : cuisine, nettoyage, éducation des enfants, bricolage,…) 49 mais PIB sv domestiques si rémunérés (femme de ménage) « paradoxe » de la ménagère - « des B&S » : B matériels (aliments, voiture, ordinateur,…) S immatériels (coiffeur, dentiste, cinéma,…) - « finals » : destination des B&S consommation (mg), investissement (mg, ent, Et), consommation publique (Et) CI PIB (sauf variations de stock) attention : un B&S peut être ou non dans le PIB selon son usage ! Ex : papier mg C des mg PIB papier imprimerie CI des ent PIB - « produits » : PIB B&S produits pendant la période considérée (ex : voiture neuve) non compris : B&S déjà existants (ex : voiture d’occasion) - « par un pays » : PIB notion de territoire (ex : territoire français) PIB PNB ( notion de nationalité) 50 revenus du travail et de la propriété (ex : travailleur français habitant en Espagne contribue au PIB espagnol et au PNB français) - « sur une période donnée » : (ex : un an, un trimestre) 6.2 Calcul du PIB 6.2.1 Approche par la VA - rappel : VA = CA – CI - PIB = somme des VA des différents branches d’activités - Exemple : cfr. Tab. 6.1 écon fermée X = M = 0 calcul : PIB = VAagr + VAmoul + VAboul + VAdét = 10 51 Tableau 6.1 Approche par la valeur ajoutée (de Wasseige, p. 62) 6.2.2 Approche par les dépenses - économie fermée (= sans échange avec le RM) : tableau ressources/emplois du territoire : Ressources Emplois PIB C ( mg) I ( mg, ent, Et) G ( Et) identité fondamentale : PIB = C + I + G 52 - économie ouverte (sur le RM) : importations (M) RM et exportations (X) RM tableau ressources/emplois du territoire : Ressources Emplois PIB M ( RM) C ( mg) I ( mg, ent, Et) G ( Et) X ( RM) identité fondamentale : PIB + M = C + I + G + X ou PIB = C + I + G + X – M 53 6.3 Calcul des PIB nominal et réel 6.3.1 Exemple d’une écon à 2 biens - 2 biens : pommes (p) et oranges (o) - années considérées : 2000, 2005 - quantités produites : Qp00, Qo00, Qp05, Qo05 - biens à usage final ( CI production de confiture industrielle) - prix : Pp00, Po00, Pp05, Po05 6.3.2 Calcul du PIB nominal en 2000 et 2005 - calcul : PIBn00 = Pp00 Qp00 + Po00 Qo00 PIBn05 = Pp05 Qp05 + Po05 Qo05 - PIBn entre 2000 et 2005 PIBn = PIBn05 - PIBn00 = f(prix, quantités) possibilité que le PIBn uniquement à cause de la des prix ! intérêt de calculer un indicateur de production indépendant des prix (= PIBr) 54 6.3.3 Calcul du PIB réel en 2005 - problème : biens on ne peut agréger directement les quantités - idée : agréger en essayant de neutraliser les prix - on choisit une année de base (ex : 2000) - PIB réel en 2005 : PIBr05 = Pp00 Qp05 + Po00 Qo05 PIBr entre 2000 et 2005 n’est due qu’à la quantités entre 2000 et 2005 - remarque : PIBr = PIBn l’année de base 6.3.4 Déflateur du PIB - indique la part de la variation du PIBn à la variation des prix - définition : déflateur = 100 PIBn / PIBr (en %) PIBr = 100 PIBn/déflateur 55 6.4 Autres notions 6.4.1 Indicateurs dérivés du PIB - PNB nation ( PIB qui renvoie au territoire) - PNN : amortissement = part de la production qui sert à compenser l’usure du stock de capital physique (bâtiments, machine,…) déf : PNN = PNB – amortissement meilleur indicateur de la production réellement disponible pour la consommation et pour augmenter le stock de capital - PNN par tête : = PNN / population permet de comparer des pays de taille 56 6.4.2 Croissance du PIB (entre deux périodes) taux de croissance = 100 (PIBt / PIBt-1 – 1) (en %) 6.4.3 Le PIB, indicateur de bien-être ? - PIB = indicateur de production de B&S marchands et non marchands - Limites du PIB : dépend des quantités mais aussi des prix ne tient pas compte de la durée de vie et/ou de la nocivité éventuelle des B&S pour les humains et l’environnement paradoxe de « l’accident de la route » (accident dépenses de réparation PIB) ne comprend pas les activités domestiques et le bénévolat ne tient pas compte de l’exploitation des ressources naturelles néglige le problème de la répartition des B&S produits - réponse à la question : vrai dans un contexte de dénuement non, dans un contexte d’abondance matérielle - il existe des indicateurs de bien-être plus adaptés : 57 valeurs sociales (taux de chômage, espérance de vie,…) valeurs environnementales (niveau de pollutions, exploitation des ressources naturelles) exemple : Indice du Développement Humain (IDH) (= moyenne pondérée du PIB/tête, de l’espérance de vie, du niveau d’instruction) Référence : - Mankiw, chapitre 22 - de Wasseige , chapitre 7 58 7. La consommation 7.1 Définitions 7.1.1 La consommation finale - concerne les ménages - constitue la finalité de toute l’activité écon - = ensemble des B&S utilisés pour la satisfaction directe de besoins - mais ne satisfait pas tous les besoins ! (ex : besoin d’air, besoins affectifs) - ne comprend pas les investissements des ménages (fonciers ou immobiliers) Rappel : l’économie ne pose pas de jugements de valeur sur les besoins ! besoin = notion subjective et discutable (ex : tchater s/ internet est-il nécessaire ou superflu ?), ce qui rend leur nombre illimité 59 Aperçu historique 7...1 tendance générale : c exponentielle du pouvoir d’achat et de C - 1920 : 1er poste = alimentation progressive des parts du textile et logement - 1950 : alimentation < 50 % biens durables - > 1970 : sv 7...2 C changements de comportement changements de valeurs - 1950 : C = jouissance = pêché épargne = vertu contexte de dénuement et de précarité qui incite à des comportements de précaution p/r incertitude future - > 1950 : C influencée par l’hédonisme (philosophie qui fait du plaisir le but de l’existence) société de C caractérisée par : marchandisation de la C (auto-production domestique remplacée par BS marchands) 60 société salariale (« hauts » salaires, contrats de tv « stables », O sv collectifs par Et providence) pouvoir d’achat salaires productivité du travail - remarque : société de C toujours d’actualité ! Evaluation de la CF par la Comptabilité Nationale - achats de B&S marchands (ayant un prix et échangés contre monnaie) poste essentiel de la CF - auto-consommation des produits du jardin - prestations en nature fournies par les employeurs (repas, logements,…) - loyers fictifs des logements occupés par leur propriétaire (= ce que le proprio devrait payer s’il louait sa maison) - services domestiques personnel salarié des ménages (gardienne d’enfant, employé de maison,…) - part payée de services administrations privées (clubs, églises,…) et publiques (hôpitaux, crèches, écoles,…) 61 - attention, la CF ne pas les sv domestiques de la ménagère (cuisine, éducation des enfants, nettoyage,…) « Lois » relative à la CF 7.2.1 Lois d’Engel (économiste allemand 19ème siècle) - 1ère loi : revenu la part de la C (C/R ) et celle de l’épargne (E/R ) exemple : revenu consommation épargne 1000 € 900 € 100 € 2000 € 1600 € 400 € - 2ème loi : revenu la consommation de B&S (cfr. Fig. 7.1 et Tab. 7.1) inférieurs (pain, pâte, patates,…) normaux moins vite que le revenu (vêtements) supérieurs plus vite que le revenu (loisirs, produits de luxe) 62 Figure 7.1 Courbes d’Engel (Cahiers français n°315, p. 42) Tableau 7.1 Evolution de la C des ménages (Cahiers français n°315, p.40) Loi de la « moyennisation » (cfr. Tab. 7.2) - rattrapage avec le temps des ménages à revenu élevé par les autres - exemples : automobile, TV, vacances, propriété du logement,… - remarque : malgré le rattrapage, les clivages sociaux demeurent Tableau 7.2 Rattrapage et différentiations sociales (Cahiers français n°315, p.41) Elasticité-prix de la demande - mesure la variation en % de la D d’un bien variation du prix = 1% - calcul : elp = D en % / p en % 63 - demande élastique elp forte (petite p grande D) - demande rigide (ex : biens de première nécessité) elp faible (grande p petite D) Figure 7.2 Courbes de demande (Cahiers français n°315, p. 41) Elasticité-revenu de la demande - mesure la variation en % de la D d’un bien variation du revenu = 1% - calcul : elR = D en % / R en % - élasticité en fonction du type de bien : B&S inférieur : elR < 0 R C B&S normal : 0 < elR < 1 R C proportionnellement - que R B&S supérieur : 1 < elR R C proportionnellement + que R 64 Déterminants de la consommation globale (approche macro) 7.3.1 Le revenu global - revenu global des ménages consommation globale - possibilité de relance de l’activité via le revenu global des ménages La répartition des revenus - 1ère loi d’Engel inégalité des revenus consommation globale - possibilité de relance de l’activité via mesures de redistribution en faveur des ménages à faibles revenus L’inflation taux d’inflation rendement réel de l’épargne épargne et consommation Les conditions de crédit - taux d’intérêt faible emprunts faciles et peu onéreux C biens durables (+ faciles à payer) 65 - possibilité de relance de l’activité via mesures baissant le taux d’intérêt L’influence de l’offre de B&S - nouveaux produits nouveaux besoins (portable, mini-ordinateur) - promotions et publicité = stimulants C - société de C consommateurs « souverains » B&S imposés par les producteurs années 60-70 : société de C critiquée car source d’aliénation aujourd’hui : (1) moins critiquée, mais toujours d’actualité (2) déchets problèmes d’environnement 66 Politiques de C 7.4.1 Protection des consommateurs réglementation - des produits - des ventes et de la publicité ( publicité mensongère) - de la concurrence (ex : interdiction des ententes s/ les prix) 7.4.2 Relance de l’activité écon (cfr. ci-dessus) débouchés firmes stimulation de la D des mg B&S de C (par ex. via taux d’intérêt) Références : - Cahiers français n°315, p. 38-44 - Euzéby, chapitre 6 67 8. Mesurer le coût de la vie 8.1 L’indice des prix à la consommation (IPC) 8.1.1 Définition - IPC mesure l’évolution du coût des B&S achetés par un consommateur typique - but : comparer le coût de la vie, et donc le pv d’achat des mg dans le temps (IPC il faut plus d’€ avoir le même nv de vie) 8.1.2 Calcul (réalisé en FR par l’INSEE) 8.1.2.1 étape 1 : déterminer la composition du panier de B&S - choix d’une année de référence t0, dite année de base (ex : t0 = 2000) - panier = ensemble des B&S les plus importants consommateur typique moyen ( extrêmes = milliardaires, SDF) déterminé année t0 en pratique, panier plusieurs milliers de B&S les B&S ont un poids différent selon leur importance dans le panier 68 8.1.2.2 étape 2 : trouver les prix des B&S du panier 8.1.2.3 étape 3 : calculer le coût du panier à chaque période t (PPt ) - ex : t = 0,1,2,… (pour 2000, 2001, 2002,…) et t0 = 0 - panier biens a, b, c … on observe les quantités consommées respectives en t = 0 : Ca0, Cb0, Cc0 … on observe les prix respectifs en t : pat, pbt, pct … - coût du panier : PPt = pat Ca0 + pbt Cb0 + pct Cc0 + … - composition du panier fixe PPt varie : en fonction des prix des B&S panier et non en fonction de la composition du panier 8.1.2.4 étape 4 : calcul de l’IPC - formule : IPCt = 100 x PPt / PP0 69 où PP0 = coût du panier en t = 0 (année de base) - année de base : IPC0 = 100 - remarque : + un bien à un poids important dans le panier, + la hausse de son prix affectera IPC 8.1.2.5 étape 5 : calcul du taux de c des prix - = indicateur du taux d’inflation - formule : taux d’inflation en t = 100 IPCt / IPCt-1 - 1 (en %) 8.1.3 Exemple - économie à 2 biens (pommes (p) et oranges (o)) - année de base = 2001 - cfr. Tableau 8.1 Tableau 8.1 Calcul de l’IPC et du taux d’inflation (Mankiw, p.629) 70 8.1.3 Composition du panier en FR (2004) - cfr. Figure 8.1 - principaux postes : 10% : alimentation et boissons non alcoolisées ; logement, eau, etc. ; transport ; santé 5 à 10 % : Horeca ; loisirs et culture ; ameublement, équip. ménager et entretien remarque : éducation = 0,2 % seulement ( payé par l’Et) Figure 8.1 Composition du panier (France, 2004) 71 Source : INSEE (http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_cons/info_ipc.htm) 72 8.2 Problèmes posés par l’IPC Problème fondamental : calcul de l’IPC suppose panier constant panier réel variable au cours du temps 8.2.1 La question de la substitution - panier constant substitution entre biens ( px Cteurs se tournent BS devenus relativement - chers ) IPC surestime la hausse du coût de la vie - ex. : soit un panier 2 catégories de B&S a et b catégorie a dont les prix et catégorie b dont les prix sont csts IPC uniquement suite à pa de prix substitution (les consommateurs se tournent + vers b et – vers a) part cat b ds panier réel et part cat a ds panier réel part cat a ds panier réel < part cat a ds panier de référence poids du bien a est surestimé p/r réalité inflation surestimée (rappel : seul pa ) 73 8.2.2 La question des nouveaux produits panier constant apparition de nouveaux produits nécessité de réactualiser à intervalles réguliers le panier IPC ne varie plus seulement en fonction des prix 8.2.3 La question du changement de qualité des B&S pouvoir d’achat d’un euro qualité des B&S (à prix constants) IPC constant ( prix constants) Remarque : ces problèmes IPC = indicateur imparfait de la du coût de la vie 74 8.3 Corrections pour l’inflation 8.3.1 Comparaison dans le temps du pouvoir d’achat - par exemple du salaire horaire ouvrier entre 1950 et aujourd’hui - valeur réelle d’un euro = son pouvoir d’achat - IPC valeur d’un euro (son pv d’achat ) euro = étalon variable ( mètre, kg, litre,…) correction nécessaire pour comparer des valeurs à des périodes 8.3.2 Salaires nominal (Sn) et réel (Sr): - salaire nominal = celui de la fiche de paie - salaire réel = salaire nominal « corrigé » de la hausse des prix - formule : Sr = Sn / IPC - comparer le pv d’achat du salaire dans le temps, il faut comparer le salaire réel 75 8.3.3 Indexation - IPC pouvoir d’achat indexation du salaire nominal pour restaurer pouvoir d’achat - formule : Snt = Snt-1 IPCt / IPCt-1 - garantit le maintien du pv d’ach : Srt = Snt / IPCt = Snt-1 / IPCt-1 = Srt-1 8.3.4 Taux d’intérêt réel (rr) et nominal (rn) - taux d’intérêt : mesure du rendement de l’épargne (en %) - évolution nominale (inscrite s/ le carnet d’épargne) : dépôtt+1 = dépôtt ( 1 + rn) - évolution réelle (en termes de pv d’achat) : soit (i) un dépôt de 100 € constitué en 2006 au taux rn = 3 % et (ii) un bien représentatif valant 100 € en 2006, et 104 € en 2007 76 dépôt en 2007 = 100 (1 + 0,03) = 103 € valeur du dépôt en 2007 < prix du bien en 2007 le pv d’achat du dépôt (= sa capacité à acheter le bien) a baissé entre 2006 et 2007 le rendement réel du dépôt a été négatif rn > 0 ! taux d’intérêt réel (rr) : corrige le taux d’intérêt nominal (rn) pour l’inflation rr = rn – taux d’inflation évolution réelle du dépôt : dépôtt+1 = dépôtt ( 1 + rr) Référence : Mankiw, chapitre 23 77 9. Les revenus 9.1 Répartition des revenus 9.1.1 Notions de revenus - revenu primaire (RP) part de la VA reçue en fonction de la contribution productive fortes inégalités de RP entre actifs et inactifs (malades, âgés, invalides, chômeurs) nécessité de redistribution - transfert (TR) entre agents économiques (sans contrepartie) résulte de l’action des AP réduit les inégalités (sans les annuler !) - revenu disponible (RD) : RD = RP – TR payés + TR reçus 9.1.2 Schéma de répartition (cfr. Figure 9.1) 78 Figure 9.1 Revenus primaire et disponible d’un agent VA Transferts reçus Revenu primaire Transferts versés Revenu disponible Consommation finale Epargne 79 9.2 Les RP des ménages 9.2.1 RP ménages revenus - du travail (part la + importante) - de la propriété - des indépendants 9.2.2 Revenus du travail - différentes notions de salaires : salaire coût employeur (coût de la main d’œuvre tout compris) salaire brut salaire net salaire coût employeur = salaire brut + cotisations sociales employeurs salaire brut = salaire net + cotisations sociales travailleurs 80 - proviennent des entreprises, de l’Etat (= traitements), du RM - institutionnelles entre pays (ex : en termes de partage CS/impôts) coût total md’o = seul indicateur valable comparaisons internationales de compétitivité des ent entre pays - détermination des salaires : défini par le contrat de travail (convention collective employeurs/syndicats nombreux secteurs d’activité) salaire = fonction du temps de travail, rendement, primes, heures supplémentaires, ancienneté, qualification, emploi, secteur,… salaire réel = salaire nominal / IPC (IPC = indice des prix à la C = indice du coût de la vie) - salaire théoriquement > SMIC déf : salaire minimum interprofessionnel de croissance = salaire brut horaire en dessous duquel on ne peut descendre en fonction de l’indexation et du nv moyen des salaires 81 9.2.3 Revenus de la propriété - aussi appelés revenus du capital ou du patrimoine - comprennent : loyers, fermages (location de terrains agricoles) revenus de placements financiers (actions, obligations, livrets d’épargne, plans d’épargne pension,...) plus-values sur ventes de biens immobiliers, actions, obligations - revenus de placements rémunération de prêts (obligations, livrets d’épargne,...) intérêt rémunération de la propriété des ent ( actions dividendes) 9.2.4 Revenus des indépendants - indépendants = artisans, agriculteurs, commerçants, professions libérales - revenus de nature mixte : de leur travail de leur capital (terre, bâtiment, fonds de commerce, machines,...) 82 9.3 RP des sociétés 9.3.1 RP - déf : RP = VA – coût du travail – revenus de la propriété - revenus de la propriété = dividendes, intérêts, primes d’assurances 9.3.2 différentes notions de profit - résultat brut d’exploitation (sens large) : RBE = VA - coût de la md’o – impôt s/ production - profits distribués aux actionnaires (dividendes) - bénéfices réservés : = RP – impôts des sociétés restent dans l’ent 83 9.4 La redistribution des revenus 9.4.1 Deux mécanismes - par la fiscalité réduire les inégalités entre riches et pauvres - par la sécurité sociale couverture des risques sociaux 9.4.2 Redistribution par la fiscalité - impôts directs sur les revenus et sur le patrimoine (droits de successions, impôts fonciers, sur la fortune,...) - progressivité de l’impôt direct impôts indirect (TVA, accises) (cfr. Fig. 9.2) - redistribution affaiblie par l’existence de dérogations, réductions, exonérations... (ex : objets d’art non soumis à l’impôt de solidarité s/ la fortune) 84 Figure 9.2 Progressivité de l’impôt direct RP ID RD RP 85 9.4.3 Redistribution par protection sociale - vise à couvrir les : risques physiques (maladie, maternité, vieillesse,...) risques économiques (chômage) charges familiales - prestations sociales (= transferts) fournies en espèces : revenus de remplacement compenser perte revenu professionnel (pensions, allocations de chômage,...) revenus de complément aider les ménages pour certaines charges (prestations familiales) revenus d’assistance personnes démunies (revenu minimum d’insertion (RMI), revenu du minimum vieillesse) - prestations en nature : prise en charge et remboursement des frais médicaux fourniture gratuite de B&S (hébergement des handicapés et personnes âgées, services d’aide à domicile,...) 86 9.4.4 Ressources de la Sécu soc - cotisations sociales employeurs et travailleurs - impôts spécialement affectés (ex : contribution sociale généralisée (CSG)) - subventions de l’Etat ( impôts) 9.4.5 En France - système de protection sociale très complexe importante redistribution qui n’annule pas les - en moyenne, prestations sociales > 1/3 du RD, mais avec grandes selon les individus Référence : Euzéby, chapitre 5