Trois types d’indices nous permettent de fixer aux environs de -2 GA cet évènement et nous informent sur
l’évolution primitive de l’oxygène dans l’atmosphère.
Les paléosols rouges riches hydroxydes ferriques
Ce sont des formations géologiques formées dans des eaux continentales (fleuves) et contenant de l’oxyde ferrique.
Elles ne peuvent se former qu’en présence d’oxygène atmosphérique. Ces couches n’existent pas avant - 2 Ga dans
les dépôts sédimentaires de même nature ce qui indique qu’il n’y avait pas d’oxygène libre dans l’atmosphère avant
cette date.
Les uraninites et la pyrite
Les uraninites, minerais d’uranium, dont la date de dépôt va de - 3.4 Ga à - 2.2 Ga ne sont pas stables en conditions
oxydantes ce qui indique qu’elles se sont formées alors que l’atmosphère était encore réductrice donc avant
qu’existe une quantité significative d’oxygène dans l’atmosphère. Leur absence après - 2.2 Ga pourrait être
expliquée par l’apparition de l’oxygène atmosphérique vers cette date.
Il en est de même pour les formations de pyrite, un sulfure de fer.
Ainsi, il semble que, jusqu’à environ - 2Ga, la teneur en oxygène de l’atmosphère soit restée très faible malgré
l’existence d’organismes photosynthétiques. Dans ce cas, qu’est devenu le dioxygène produit par les premiers
organismes photosynthétiques ?
Les gisements de fer rubané
Les formations de fer rubané datant de - 3 à - 2 Ga environ se sont déposées en milieu marin par précipitation de
substances dissoutes. Cette précipitation a lieu, par exemple, quand des ions ferreux rencontrent de l’oxygène
dissous. Elles montrent que de l’oxygène était déjà présent dans le milieu marin à cette époque mais que
l’atmosphère devait en être dépourvu car, sinon, le fer n’aurait pu être transporté sous forme dissoute. Leur
disparition après – 2.2 Ga et l’apparition d’oxydes de fer en milieu continental indiquent que le taux d’oxygène a du
augmenter à partir de cette date dans l’atmosphère.
c- évolution de l’atmosphère liée à celle de la vie.
Un dioxygène d’origine biologique
L’étude du rapport isotopique 13C/12C de sédiments datés de – 3,7 à – 3,8 Ga pourrait montrer que, dès le début
de l’Archéen voire peut-être avant, il y avait une activité photosynthétique, donc une libération de dioxygène
possible. La plus ancienne formation sédimentaire interprétée comme résultante d’une activité biologique, datée
de – 3,5 Ga contient des structures appelées stromatolithes.