Géographie 1ère : « Des milieux entre nature et société »

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Géographie 1ère : « Des milieux entre nature et société »
Le littoral entre nature et société : le rechargement de la plage de Châtelaillon
Etude de Cas
Objectifs notionnels (savoirs) :
- complexité des relations nature / société (enjeux, risques, protection).
- intérêts contradictoires des acteurs spatiaux.
- la mise en valeur par l’homme : de l’aménagement à la protection.
- le développement durable
Objectifs méthodologiques : - étude de documents (photo, croquis, texte d’une collectivité locale.
(savoirs-faire)
- comparaison de deux photos.
- analyse d’un dossier documentaire / confrontation de documents
Supports :
Photo 1 – La plage de Châtelaillon, au milieu des années 80, image retravaillée à partir de Guy Renoux,
« Chatelaillon-plage », in Print’Editions, avril 1994.
Photo 2 – La plage de Châtelaillon en 1998, publicité de l’office du tourisme, 1998.
=> Ces deux documents sont repris d’une épreuve d’HG de BEP de l’académie de Poitiers.
Texte, Le réensablement, Alain Lucazeau, Chatel Magazine, mai 1998
Doc. 49, Coupe de la digue, des enrochements et du rechargement sédimentaire de la plage de Châtelaillon (au
droit du casino), extrait de Solange Pupier-Dauchez, Le rechargement sédimentaire : de la défense des côtes à
l’aménagement du littoral, thèse de doctorat de Géographie, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2002,
p.287.
Doc. 48, Châtelaillon : un siècle de tentatives pour retrouver la plage (1888-1991), extrait de Solange PupierDauchez, Le rechargement sédimentaire : de la défense des côtes à l’aménagement du littoral, thèse de doctorat
de Géographie, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2002, p.287.
Etude d’impact Syndicat intercommunal des Pertuis / DDE 17 / CREOCEAN, La Rochelle, décembre 2001, p.
7-9.
Consignes :
Photo 1 et 2 :
Comparer les deux photographies.
a) Quels sont les éléments permanents du paysage ?
b) Quels ont été les aménagements réalisés ?
Quels étaient les buts recherchés par la municipalité qui a procédé à l’aménagement de Châtelaillon-plage ?
(Trouvez au moins deux buts)
A quels touristes cette publicité (photo 2) s’adresse-t-elle ? Quels sont les objectifs recherchés ?
Texte : Le réensablement.
En quoi l’opération présentée par l’auteur de l’article paraissait-elle nécessaire ?
Quelles en sont les conséquences essentielles pour la ville ?
Quel a été le principal secteur d’activités bénéficiaire ?
Document 48 et extrait de l’étude d’impact.
Quels arguments du document précédent sont validés par les schémas et l’étude d’impact ?
Présenter les différents aménagements réalisés jusqu’aux années 1980 et montrer leurs impacts.
A l’aide des documents, présenter l’opération de rechargement de la plage. Quel est l’impact du rechargement
sur le quatrième schéma ?
Document 49
En vous appuyant sur cette coupe, présenter la situation après le rechargement ?
Quels avantages offre ce rechargement ? Peut-on parler d’une opération de développement durable.
Rédiger une réponse organisée répondant à la question suivante :
« En quoi l’opération de rechargement de la plage peut-elle être une alternative aux anciens aménagements et
peut-elle correspondre à une opération de développement durable pour la station balnéaire de Châtelaillon ? »
Photo 1 – La plage de Châtelaillon, au milieu des années 80, image retravaillée à partir de Guy Renoux,
« Châtelaillon-plage », in Print’Editions, avril 1994.
Les enrochements déposés à partir des années 1975 pour protéger la digue et le littoral vont disparaître en 1990,
sous une couverture de sable de 1 500 mètres de long, atteignant par endroit 6 mètres d’épaisseur.
Photo 2 – La plage de Châtelaillon en 1998, publicité de l’office du tourisme, 1998.
Texte, Le réensablement, Alain Lucazeau, « Chatel Magazine », mai 1998
Texte, Le réensablement, Alain Lucazeau, Chatel Magazine, mai 1998
Doc. 49, extrait de la thèse de Solange Pupier-Dauchez, Le rechargement sédimentaire : de la défense des côtes
à l’aménagement du littoral, thèse de doctorat de Géographie, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2002,
p.287.
Etude d’impact
Syndicat intercommunal des Pertuis / DDE 17 / CREOCEAN
La Rochelle, décembre 2001, p. 7-9.
(…)
Au début du siècle, le cordon sableux a été complètement séparé des formations dunaires par un perré en
béton. L’agglomération de Châtelaillon s’est installée sur les formations dunaires qui bordent l’arrière-pays
marécageux (marais côtiers d’Yves et de Salles-Châtelaillon, formant l’extrémité nord-ouest des « Marais
Nord de Rochefort »).
La plage est bloquée au sud par la digue du port de plaisance de Châtelaillon, qui a contribué à retenir les
sables transitant depuis le Nord et ainsi à élargir la plage.
Historique de la plage.
La plage de Châtelaillon a fait l’objet de nombreux aménagements depuis le début du siècle, qui ont joué un
rôle majeur dans l’évolution du littoral :
- à partir de 1888, des ouvrages de protection individuels ont été mis en place pour contenir
l’ensablement des constructions existantes (cote de la dune : + 8 C.M.),
- en 1925, un perré en béton a été construit jusqu’au niveau de la rue Sans Nom, permettant de réunir et
de consolider les ouvrages précédents ; au delà, la dune (à la côte +7 m C.M) a continué à se
développer. Dès la première tempête, la haute plage au pied de la digue a été détruite et le niveau de
sable a baissé de 1,5 m ; à partir de cette époque, la plage a commencé à se dégrader définitivement.
En 1947, 5 épis en palplanches ont été installés en pied de digue, de part et d’autre du Casino, mais
sans efficacité (faible hauteur et mauvaise étanchéité),
- en 1932 et en 1953, l’épi de l’Eperon (construit à l’extrémité Sud de la plage pour défendre la pointe
de Châtelaillon de l’érosion) a été allongé puis rehaussé,
- en 1962, les premiers enrochements en pied de digue ont été installées avec succès, avant de
généraliser cette protection à l’ensemble de la digue,
- en 1968, eut lieu un essai infructueux de défense frontale (type brise-lames) installé au droit de la rue
Jean d’Arc (au centre de la plage) : l’ouvrage en enrochements sur le sable a disparu par
enfouissement,
- en 1970, les ouvrages de protection du port de plaisance ont été installés sur l’épi de l’Eperon (digue
Nord),
- de 1972 à 1983, le programme d’enrochements en pied de digue a été repris incluant la construction
de l’épi en enrochements de la rue Jeanne d’Arc en 1976,
- en 1987, 3 tenons (de 20 m de longueur) ont été construits, sur la digue Nord du port de plaisance et
au niveau du musoir de l’épi de la rue Jeanne d’Arc (épi en Y).
- de 1989 à 1991, la plage de Châtelaillon a été reconstituée depuis la rue des Bons Enfants jusqu’au
raccordement avec l’ancienne plage vers le Sud. L’opération a consisté à amener 330 000 m3 de sables
marins ( de granulométrie supérieure aux sables en place), ennoyant les enrochements et rehaussant la
haute plage de la côte + 4,5 m CM à 8 m C.M. avec un profil dont la largeur est passée de 30 m (en
moyenne) à 100 m. Une risberme horizontale d’une quinzaine de mètres contre la digue a également
été constituée.
- En 1998, la partie centrale de la plage de Châtelaillon, entre le parc (à côté du Casino) et de l’épi de la
rue Jeanne d’Arc, a été rechargée de 150 000 m3 de sable marin pour pouvoir élargie et rehausser le
solarium et pour élargir à nouveau le profil de la plage. (…).
Evolution de 1998 à 2001
L’analyse de l’évolution topographique de la plage de Châtelaillon Plage entre novembre 1998 et janvier
2001 met en évidence :
- une érosion dans la partie centrale (-74 000 m3)
- un engraissement dans la partie Sud (+ 70 000 m3)
- une absence de dépôt voire même une tendance érosive (- 4 000 m3) dans la partie Nord.
Les déplacements sédimentaires se font donc majoritairement du nord vers le Sud, d’où les régulières
opérations de brouettage du Sud vers le centre de la plage (1955 : brouettage de 22 000 m3 , 1996 : brouettage
de 35 000 m3, 2000 : 10 000 m3 , 2001 : 30 000 m3.
(…)
Châtelaillon : un siècle de tentatives pour retrouver la plage (1888-1991), extrait de Solange Pupier-Dauchez, Le rechargement sédimentaire : de la défense
des côtes à l’aménagement du littoral, thèse de doctorat de Géographie, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2002, p.287.
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