Etude d’impact  
Syndicat intercommunal des Pertuis / DDE 17 / CREOCEAN 
La Rochelle, décembre 2001, p. 7-9. 
(…) 
Au début du siècle, le cordon sableux a été complètement séparé des formations dunaires par un perré en 
béton. L’agglomération de Châtelaillon s’est installée sur les formations dunaires qui bordent l’arrière-pays 
marécageux (marais côtiers  d’Yves  et  de  Salles-Châtelaillon,  formant  l’extrémité  nord-ouest des « Marais 
Nord de Rochefort »). 
La plage est bloquée au sud par la digue du port de plaisance de Châtelaillon, qui a contribué à retenir les 
sables transitant depuis le Nord et ainsi à élargir la plage. 
 
Historique de la plage. 
La plage de Châtelaillon a fait l’objet de nombreux aménagements depuis le début du siècle, qui ont joué un 
rôle majeur dans l’évolution du littoral : 
- à  partir  de  1888,  des  ouvrages  de  protection  individuels  ont  été  mis  en  place  pour  contenir 
l’ensablement des constructions existantes (cote de la dune : + 8 C.M.), 
- en 1925, un perré en béton a été construit jusqu’au niveau de la rue Sans Nom, permettant de réunir et 
de  consolider  les  ouvrages  précédents ;  au  delà,  la  dune  (à  la  côte  +7  m  C.M)  a  continué  à  se 
développer. Dès la première tempête, la haute plage au pied de la digue a été détruite et le niveau de 
sable a baissé de 1,5 m ; à partir de cette époque, la plage a commencé à se dégrader définitivement. 
En 1947, 5 épis en palplanches ont été installés en pied de digue, de part et d’autre du Casino, mais 
sans efficacité (faible hauteur et mauvaise étanchéité), 
- en 1932 et en 1953, l’épi de l’Eperon (construit à l’extrémité Sud de la plage pour défendre la pointe 
de Châtelaillon de l’érosion) a été allongé puis rehaussé, 
- en  1962,  les  premiers  enrochements  en  pied  de  digue  ont  été  installées  avec  succès,  avant  de 
généraliser cette protection à l’ensemble de la digue, 
- en 1968, eut lieu un essai infructueux de défense frontale (type brise-lames) installé au droit de la rue 
Jean  d’Arc  (au  centre  de  la  plage) :  l’ouvrage  en  enrochements  sur  le  sable  a  disparu  par 
enfouissement, 
- en 1970, les ouvrages de protection du port de plaisance ont été installés sur l’épi de l’Eperon (digue 
Nord), 
- de 1972 à 1983, le programme d’enrochements en pied de digue a été repris incluant la construction 
de l’épi en enrochements de la rue Jeanne d’Arc en 1976, 
- en 1987, 3 tenons (de 20 m de longueur) ont été construits, sur la digue Nord du port de plaisance et 
au niveau du musoir de l’épi de la rue Jeanne d’Arc (épi en Y). 
- de 1989 à 1991, la plage de Châtelaillon a été reconstituée depuis la rue des Bons Enfants jusqu’au 
raccordement avec l’ancienne plage vers le Sud. L’opération a consisté à amener 330 000 m3 de sables 
marins ( de granulométrie supérieure aux sables en place), ennoyant les enrochements et rehaussant la 
haute plage de la côte + 4,5 m CM à 8 m C.M. avec un profil dont la largeur est passée de 30 m (en 
moyenne) à 100 m. Une risberme horizontale d’une quinzaine de mètres  contre la digue a également 
été constituée. 
- En 1998, la partie centrale de la plage de Châtelaillon, entre le parc (à côté du Casino) et de l’épi de la 
rue Jeanne d’Arc, a été rechargée de 150 000 m3 de sable marin pour pouvoir élargie et rehausser le 
solarium et pour élargir à nouveau le profil de la plage. (…). 
Evolution de 1998 à 2001  
L’analyse de l’évolution topographique de la plage de Châtelaillon Plage entre novembre 1998 et janvier 
2001 met en évidence : 
- une érosion dans la partie centrale (-74 000 m3) 
- un engraissement dans la partie Sud (+ 70 000 m3) 
- une absence de dépôt voire même une tendance érosive (- 4 000 m3) dans la partie Nord. 
Les  déplacements  sédimentaires  se  font  donc  majoritairement  du  nord  vers  le  Sud,  d’où  les  régulières 
opérations de brouettage du Sud vers le centre de la plage (1955 : brouettage de 22 000 m3 , 1996 : brouettage 
de 35 000 m3, 2000 : 10 000 m3 , 2001 : 30 000 m3. 
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