1- CADRE GENERAL
Cette étude rentre dans le cadre du projet MENA-DELP. Son objectif est de contribuer à
promouvoir l’intégration des approches de gestion durable des écosystèmes forestiers en
zones arides et désertiques au niveau des politiques, stratégies et projets de développement
aux différentes échelles (locale, nationale et régionale), et ce plus particulièrement au niveau
des pays de la région MENA.
Il s’agira en particulier de favoriser l’adoption d’approches et de modes de gestion qui
permettent d’améliorer la résilience de ces espaces et leurs populations face au changement
climatique, tout en améliorant leur potentiel de séquestration de carbone.
Elle est structurée autour de 4 composantes :
a. Analyse de la vulnérabilité des écosystèmes forestiers en zones arides et désertiques
de la région MENA
b. Analyse de la vulnérabilité des moyens de subsistance (Livelihoods)
c. Estimation du potentiel de séquestration de carbone
d. Proposition d’approches de gestion favorisant la résilience des écosystèmes
Le changement climatique: le défi du 21ème siècle
Le changement climatique (CC) attendu aura, selon la communauté scientifique
internationale, des impacts importants sur l’ensemble des activités socio-économiques et les
écosystèmes. Des sécheresses plus récurrentes, des inondations plus désastreuses, des
maladies nouvelles et/ou émergentes, des pénuries alimentaires plus fréquentes de par le
monde, tels sont les risques auxquels fait référence le 5ème Rapport d’évaluation du Groupe
Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC, 2014).
Le GIEC mentionne également des perspectives sombres avec des risques «élevés à très
élevés» en cas de hausse moyenne des températures de 4° C par rapport à la période
préindustrielle. Ceci se traduirait par une extinction substantielle de certaines espèces ainsi
qu’un risque important en termes de sécurité alimentaire. En fait, les risques sont déjà
«considérables» pour un réchauffement de 2 °C. En effet, une telle augmentation pourrait
entraîner une perte entre 0,2 et 2 % des revenus annuels mondiaux.
Les impératifs de développement et les exigences de lutte contre le CC sont plus que
jamais liés. Il constitue également une contrainte supplémentaire à la réalisation des objectifs
du millénaire pour le développement. Comment répondre aux contraintes d’un mode de vie
sobre en carbone sans pour autant compromettre les aspirations des peuples à un droit
légitime au développement ? Indéniablement, tout ceci fait du CC le principal défi du 21ème
siècle.
A la COP 21 à Paris (décembre 2015), l’humanité a été au rendez-vous pour sceller
l’adoption d’un accord pour un nouveau régime climatique post-2012. L’Accord de Paris,
adopté par consensus par l’ensemble des 195 parties, est un accord historique qui permettra de
faire face au CC et d’atténuer ses impacts dangereux et irréversibles. L’Accord englobe tous
les éléments pour faire avancer l’action climatique, il couvre tous les domaines primordiaux :
Atténuation - réduire les émissions suffisamment vite pour atteindre l’objectif de
température