Philosophie – 1º Bachillerato
prétend connaître ce qui est commun, universel et nécessaire à tous les êtres : le fait d’être en
tant qu’être.
b. La méthode empiriste
L’empirisme sépare les deux sources de connaissance que la méthode rationnelle considère
nécessaires : l’expérience et la raison.
La raison toute courte est la source adéquate pour élaborer les sciences formelles (la logique et
les mathématiques), parce que les affirmations de ces sciences sont des « vérités de raison »,
c’est-à dire qu’on peut découvrir leur vérité ou leur fausseté sans avoir recours à l’expérience.
Mais ces vérités n'augmentent pas la connaissance.
Cependant, les sciences non formelles (les sciences de la nature et les sciences sociales) sont
composées d'énoncés dont la vérité doit être demontrée par l'expérience. Seulement ce type
d'énoncés sont considerés "vérités de fait", et ces vérités sont les seules qui augmentent la
connaissance.
En général, on considère empiriste toute philosophie selon laquelle l'origine et la valeur de nos
connaissances dépendent de l'expérience sensible et, par conséquence, la méthode de
recherche utilisé est la méthode inductive.
Les auteurs les plus renommés dans l'empirisme classique sont J.Locke, G. Berkeley et D.
Hume (XVII et XVIII siècles).
c. La méthode rationaliste
Le rationalisme, né à l’Epoque Moderne, affirme la primauté de la raison sur l’expérience.
Le rationalisme pense que, parmi nos idées, les plus claires et les plus évidentes sont celles qui
proviennent de la raison, les idées innées, alors que celles qui proviennent des sens sont
confuses et incertaines.
La raison se constitue ainsi sous forme de source et de critère de connaissance, même si elle
tient compte les sens. Les principes de la connaissance sont les vérités de raison, qui jugent du
vrai et du convenant, et nous procurent une certaine certitude sur nos connaissances.
A partir de ces principes, la méthode adaptée par le rationalisme classique est la combinaison
de l’intuition et de la déduction, selon le modèle de la mathématique, considérée comme la
science rationnelle la plus parfaite. Descartes a trouvé le fondement de la connaissance dans
l’idée « claire et distincte » : « Je pense, donc j’existe », et à partir de laquelle il explique d’une
façon déductive toute la réalité. Les auteurs les plus importants sont : R. Descartes, B. Spinoza
et G.W. Leibniz (XVII et XVIIIe siècles).
Cependant, il y a différentes façons de juger la raison, et pour cela, le rationalisme ne suivra
pas toujours l' idéal mathématique ni cherchera toujours des fondements absolumment sûrs
pour la connaissance et l’action. C’est le cas du rationalisme critique du XXe siècle, créé par K.
Popper et H. Albert qui essaie de se rapprocher de la vérité en soumettant notre connaissance
à « l’épreuve critique ».
d. La méthode transcendantale
Cette méthode, créée par Kant (XVIIIe siècle) ne cherche pas à connaître l’origine de notre
connaissance, comme cela est arrivé avec l’empirisme et le rationalisme classiques, mais d’y
chercher son fondement, pourquoi est-elle possible et comment est-elle possible. Par exemple,
J’ai appris à travers ma famille qu’il faut être bon et qu’il ne faut pas faire de mal aux autres.
L’origine de ce savoir c’est ma famille. Cependant, je me demande : « C’est vrai ?». Ma
réponse ne peut pas être « c’est vrai parce que je l’ai appris de ma famille », parce qu’avec
cette réponse, je ne fais allusion qu’à l’origine de ma connaissance. Si je veux lui donner un
fondement, je dois donner une raison indépendante de la source de cette information.
Pour donner raison à tout le savoir rationnel humain, il faut essayer de répondre aux trois
questions suivantes qui expriment les intérêts de la raison :
Qu’est-ce que je peux savoir ? : c'est la question sur les possibilités de ma
connaissance.
Qu’est-ce que je dois faire ?: c'est la question sur mes actions.
Qu’est-ce qui m’est permis espérer ?: c'est la question sur l'espérance de la
personne qui fait de bonnes actions.