Sortie observation de mélange céréales – vesce Notion de classification des plantes La classification est complexe, mais on retiendra l’embranchement des phanérogames (plantes à fleur). Parmi les phanérogames, il faut distinguer les classes des monocotylédones et des dicotylédones. Toutes fabriquent une graine, celle-ci étant constituée d’un tégument (enveloppe), un albumen (réserve) et un germe. Chez les monocotylédones, la réserve est en une seule partie Exemple des céréales (blé, orge, maïs …) Chez les dicotylédones, on retrouve deux parties dans l’albumen de la graine (une fois dépelliculée). Exemples du haricot, de la cacahuète … De même, à la levée, une monocotylédone apparaît avec une feuille vraie directement alors que les dicotylédones sortent simultanément avec deux feuilles fausses (appelées cotylédons). On peut aussi très facilement identifier une monocotylédone adulte à son port. Ses feuilles sont longues par rapport à la largeur, de forme très régulière et engainante autour de la tige Toute plante (culture ou adventice) ne ressemblant pas à cet aspect sera classée dans les dicotylédones. Nota : adventice = plante indésirable dans une parcelle. Cela inclus ce qu’on appelle couramment les mauvaises herbes, mais également des repousses indésirables (colza dans un champ de blé ou l’inverse) Enfin, parmi des monocotylédones, plusieurs familles sont connues, dont Les joncacées l’espèce la plus connue est le jonc les liliacées regroupant de nombreuses plantes d’ornement (tulipe, muguet…) les poacées (ex graminées) qui sont privilégiées dans les cours de phytotechnie puisqu’elles regroupent - les céréales à paille (blé, orge, seigle …) - le maïs, le riz, - de nombreuses espèces prairiales (dactyle, fétuque, ray grass …). Chez les dicotylédones, de nombreuses familles sont exploitées telles que - les brassicacées (crucifères) dont fait partie le colza, la moutarde la capselle - les composées (tournesol, chardon) - mais surtout les fabacées (ex légumineuses) qui regroupent : Des plantes fourragères (trèfle, luzerne …) Des plantes à graine fourragères (lupin, féverole …) Des plantes à graine à destination première non fourragère (pois, haricot, soja) En résumé Embranchement Classes phanérogames monocotylédones Familles Espèces dicotylédones graminées joncacées ray grass Fétuque Dactyle Blé Orge Maïs liliacées fabacées brassicacées trèfle luzerne lupin féverole pois soja Les premiers stades ces cultures On appelle « stade » une étape dans la croissance et le développement des cultures L’ensemble des stades entre le semis et la récolte constitue le cycle de la culture Selon qu’on observe une monocotylédone ou une dicotylédone les premiers stades sont déjà différents Talle semis semis 1 feuille (levée) Cotylédons (levée) 2 feuilles 3 feuilles 1 feuille vraie tallage 2 feuilles vraies com Les monocotylédones lèvent avec une feuille vraie tout de suite, puis font 2 – 3 – 4 feuilles. Simultanément à la sortie de la 4ème feuille, elles commencent à taller. Un talle est une tige secondaire qui part du plateau de tallage situé juste en dessous du niveau du sol (1 à 2 cm). Une graminée peut faire de 0 à plusieurs centaines de talles. Cela dépend de l’espèce : Le blé fait 4 – 5 talles dont 1 ou 2 feront un épi L’orge fait 6 à 10 talles dont 2 ou 3 montent en épi La fétuque peut faire plusieurs centaines de talles Le maïs ne talle pas Une dicotylédone ne talle pas, par contre elle peut faire des branches (colza, arbres) sans que ce soit systématique. Par contre, à la levée, elle pointe deux fausses feuilles simultanément qu’on appelle des cotylédons, puis elle produit un nombre indéterminé de feuilles vraies. Plus ou moins rapidement les cotylédons flétrissent et disparaissent. La famille des fabacées nous intéresse particulièrement car c’est une source de protéines pour l’alimentation animale et humaine. En effet, sur les racines, on observe très rapidement des sortes de verrues sur les racines : ce sont en fait des nodosités qui renferment une bactérie (le rhizobium) qui s’associe avec la plante. Cette bactérie a la faculté de savoir capter l’azote de l’air (80% de l’air atmosphérique). La fabacée en profite et est donc riche en composant azoté : les protéines. Cette association entre fabacées et rhizobium s’appelle une symbiose (association à bénéfice réciproque) la première récupère de l’azote, la seconde bénéficie du l’hébergement, de l’eau et de matière organique. Nota : une association ou l’un profite au dépend de l’autre s’appelle du parasitisme. (champignons ou insectes sur les cultures) Une association ou l’un profite de l’autre qui est mort s’appelle du saprophytisme (champignons sur le pain, ou la confiture)