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BRUMAIRE
Numéro 5
BULLETIN DE LIAISON DE FRANCE BONAPARTISTE
Editorial
Tout d'abord, le bureau et le conseil de France Bonapartiste ainsi
que toute l'équipe de Brumaire vous présentent leurs meilleurs
vœux pour cette nouvelle année.
2004, année du bi centenaire de la proclamation de l'Empire et du
sacre, est pour nous bonapartistes et napoléoniens une année
particulière. Que l'on soit bonapartiste "républicain" ou
"dynastique", l'on ne peut passer à côté d'un tel anniversaire et nous
devons tous ensemble, avec bien entendu les organisations
napoléoniennes "classiques" faire en sorte que cette année mais
surtout ces deux évènements soient fêtés dignement.
Cette année sera aussi marquée par le retour, du moins sur le
continent, de candidats bonapartistes aux prochaines échéances
électorales, notamment pour ce qui est des élections cantonales.
Nous souhaitons bien entendu bonne chance à ceux qui auront la
dure tache de porter nos couleurs.
Enfin je terminerai en évoquant deux sujets qui touchent notre
pays en ce début d'année, la laïcité et l'Europe.
Concernant la laïcité, France Bonapartiste n'a pas changé de
position, nous sommes et nous resterons pour la plus stricte laïcité
pour tout ce qui concerne la sphère publique.
Concernant l'Europe, si nous pouvons nous réjouir de l'échec de la
"Convention Giscard" car celle-ci n'avait d'autre but que de nous
emmener vers un fédéralisme dès plus impraticable, nous ne
pouvons supporter l'idée de voir cette Europe réduite à un "réduit"
ultra-libéral à 25, à 30 ou plus, une Europe américaine. Il faut que
la France profite, de sa "grandeur" retrouvée suite à la crise
irakienne mais aussi de l'évanouissement du mirage de l'Europe
Fédérale pour promouvoir une autre vision institutionnelle de
l'Union européenne, comme un nouveau modèle économique et
social. Il faut inventer une nouvelle voie, celle de l'Europe à
géométrie variable, une Confédération des Nations. A un grand
marché intérieur et à une défense commune s'ajouteraient des
coopérations à la carte entre pays volontaires. Voilà l'Europe qu'il
nous faut construire pour permettre de renouer avec la puissance.
David SAFORCADA
Contrairement à la légende, Napoléon fut un homme
de paix !
Nous avons le plaisir et l'honneur d'accueillir dans nos colonnes
monsieur Jean Claude DAMAMME, écrivain, membre de la
Société des Gens de Lettres, membre de l’Association des
Écrivains Combattants et représentant pour la France de la
Société Napoléonienne Internationale. M. Damamme défend la
mémoire de l'Empereur contre toutes les calomnies et en cette
année 2004 nous ne pouvions ne pas demander à ce Bonapartiste
de toujours de nous éclairer.
Qu’allais-je pouvoir dire à ceux qui, par leur appartenance à
« France Bonapartiste », doivent tout, ou peu s’en faut, savoir de
l’Empereur ?
Février 2004
Telle est la question que je me suis posée lorsque M. David
Saforcada m’a demandé d’écrire un texte destiné à votre Bulletin
d’Information.
Le génie de Napoléon, homme prodigieux – mais pauvre vocable est en effet si universel, si « multifacettes », pour employer un
barbarisme fort prisé de nos jours, qu’il défie toute tentative de
synthèse.
Au détour de ses siècles, l’Histoire n’a jamais rencontré - et ne
rencontrera jamais - un personnage qui puisse prétendre approcher
Napoléon, même si certains, parfois, se plaisent à trouver des
similitudes avec le fondateur de la Vè République. Comparaison
sans doute flatteuse pour ce dernier, mais, selon moi,
singulièrement réductrice pour l’Empereur.
Alors que dire ?
Fallait-il parler du Bonaparte fougueux, mais encore à la recherche
de lui-même, du siège de Toulon ? Du jeune et prometteur stratège
de cette première Campagne d’Italie, qui reste un exemple de ce
que peut faire un pays menacé et cerné de partout comme l’était la
France en 1796 lorsqu’elle est bien conduite ? De l’homme qui sut
transformer une expédition militaire en demi-teintes, celle
d’Égypte, en une expédition scientifique dont les acquis,
aujourd'hui encore, ne laissent pas de susciter l’admiration ? Du
vainqueur de la deuxième Campagne d’Italie, qui contraignit les
Autrichiens, pourtant responsables de la guerre, à s’asseoir à la
table des négociations et à signer, en 1801, le traité de paix de
Lunéville, et les Anglais, un an plus tard, à signer celui d’Amiens.
Faisons ici, car ce genre de « détail » doit toujours être évoqué, une
brève digression en rappelant que cette paix, signé par les Anglais
pour reprendre leur souffle, fut rompue par eux-mêmes d’une
manière particulièrement lâche en 1803, lorsque, sans que les pays
concernés eussent été préalablement avisés par voie diplomatique
de la mesure qui allait les frapper, le cabinet de Londres ordonna à
la Royal Navy de saisir tous les navires de commerce français (et
ceux des alliés hollandais) navigant sur les mers avec leurs
équipages et leurs passagers. Rappelons aussi que ces mêmes
Anglais avaient, pendant des années, entretenu, équipé et armé à
grands frais sur le territoire français des tueurs royalistes, dont le
plus triste et le plus révoltant « exploit » fut l’attentat du 24
décembre 1800 qui coûta la vie à une vingtaine de personnes (dont
une petite fille de 14 ans à qui l’un des conjurés avait confié la
charrette sur laquelle se trouvait la charge d’explosif) et en mutila
une cinquantaine d’autres.
Je referme ici cette parenthèse – avec regret, car l’histoire des
méfaits et des vilenies de l’Angleterre envers le Premier Consul
puis envers l’Empereur est hautement instructive.
Fallait-il parler de l’administrateur, créateur du Conseil d’État, de
la Banque de France, des préfets, des Bourses et des Chambres de
commerce, des lycées, des Conseils de Prud’hommes, de la Cour
des Comptes… ? Du juriste, auteur, avec trois rédacteurs, du Code
qui porte son nom ? Du bâtisseur qui, en seulement quinze années,
et en dépit des guerres continuelles que lui imposèrent les
monarchies européennes payées par l’Angleterre – les guerres
remplaçant les tentatives d’assassinat - fit (entre autres) percer plus
de routes et de canaux que tous les Bourbons réunis ?
Ou fallait-il évoquer l’homme « humain » tout simplement qui,
allant contre son entourage, intégra les Juifs à la nation française et
donna à ces hommes et femmes qui n’avaient ni droits ni
représentation légale, un statut qui en fit des citoyens à part entière,
en France et dans tous les pays intégrés à l’Empire Français ?
Pour rendre un juste hommage à la mémoire de l’Empereur, il eût
fallu traiter chacun de ces thèmes, qui sont autant de facettes de
son génie universel. C’était évidemment impossible.
Alors, écrivant ce texte à l’approche du 2 décembre, je me suis
souvenu, idée bien banale en apparence, d’Austerlitz.
Pourquoi ?
Parce que c’est de cette victoire légendaire que date, certes, la
réputation d’invincible stratège de Napoléon, mais aussi celle d’un
conquérant assoiffé de batailles. Image sinistre qui colle encore à
son personnage, grâce, notamment, aux bons soins du
gouvernement britannique et de leurs fidèles complices, les
royalistes français qui leur devaient d’avoir remis un Bourbon sur
le trône lorsque l’apothéose funèbre de Waterloo eut été
consommée.
Je voudrais donc vous montrer que Napoléon fit tout pour que cette
bataille, achevée en victoire emblématique, ne fût jamais livrée.
Cette année 1805, qui allait se terminer, si j’ose écrire, « en
fanfare » pour le jeune Empire, Napoléon l’avait débutée en
tendant la main au roi d’Angleterre George III. Voici quelques
extraits de cette lettre célèbre et fort belle – mais rarement
mentionnée car elle ne va pas dans le sens de l’image qu’il
convient toujours de donner de l’Empereur – écrite le 2 janvier :
« Je n’attache point de déshonneur à faire le premier pas ; j’ai
assez, je pense, prouvé au monde que je ne redoute aucune des
chances de la guerre ; elle ne m’offre d’ailleurs rien que je doive
redouter : la paix est le vœu de mon cœur ; mais la guerre n’a
jamais été contraire à ma gloire.
« Je conjure donc Votre Majesté de ne pas se refuser au bonheur de
donner elle-même la paix au monde ; qu’Elle ne laisse pas cette
douce satisfaction à ses enfants ; car enfin il n’y eut jamais de
circonstance ni de moment plus favorables pour faire taire toutes
les passions et écouter uniquement le sentiment de l’humanité et de
la raison.
« Si Votre Majesté veut elle-même y songer, elle verra que la
guerre est sans but, sans aucun résultat présumable pour Elle.
Quelle triste perspective de faire battre les peuples seulement pour
qu’ils se battent ! Le monde est assez grand pour que nos deux
nations puissent y vivre ; et la raison a assez de puissance pour
qu’on trouve moyen de tout concilier, si, de part et d’autre, on en a
la volonté. »
Est-il besoin de préciser que cette offre ne reçut qu’une réponse
évasive, une manière de fin de non-recevoir, dont la mauvaise foi
souleva l’indignation d’un grand homme politique anglais de
l’opposition parlementaire, Charles James Fox.
En ce même début d’année, celle qui n’était pas encore la Grande
Armée, mais l’Armée des Côtes de l’Océan, était toujours
regroupée dans ce que l’on connaît sous le nom générique de
« Camp de Boulogne ». Cent soixante mille hommes y attendaient
de pouvoir traverser la Manche afin de débarquer sur les côtes
anglaises, car, disait – déjà – Bonaparte qui voyait juste, « Une
descente et un séjour de deux mois en Angleterre seraient pour la
France une paix de cent ans. »
Affolée à l’idée de voir arriver les Français et leur chef,
l’Angleterre paya l’Autriche et la Russie pour qu’elles ouvrissent
un front dans le dos des Français. Menacé sur l’Est, Napoléon fut
donc contraint – et il faut le regretter – d’abandonner son grand
projet, qui, s’il eût été réalisé, eût épargné des centaines de milliers
de vies humaines.
C’est le moment d’ouvrir ici une deuxième parenthèse relative à
une désinformation astucieuse qui a fait, et continue de faire, les
délices de tous les détracteurs de Napoléon, historiens faussement
« objectifs » ou pamphlétaires à la hargne toute commerciale.
Avec la bataille qui s’est livrée le 2 décembre, s’inaugure une
formule bien connue que nous employons tous – à tort ! - celle de
« guerres napoléoniennes », laissant ainsi supposer logiquement
que la personne, dont le nom a donné naissance à l’adjectif, est
implicitement responsable des guerres en question. Les « guerres
napoléoniennes » n’existent pas, seules existent les guerres de
Coalition : sept de 1793 à 1815. Deux exceptions : la guerre
d’Espagne, destinée à chasser les Anglais, qui occupaient le
Portugal en pays conquis, de la Péninsule pour les empêcher de
remonter – ce qu’ils feront en 1814 – par le sud de la France, et la
campagne de Russie, entreprise pour contraindre le tsar Alexandre,
qui les avait « oubliés », à respecter ses engagements de Tilsit sur
le Blocus Continental.
Après cette autre digression, tout aussi indispensable lorsque l’on
évoque la personne de l’Empereur, je reviens à mon objectif
premier : les efforts qu’il fit pour empêcher que la bataille
d’Austerlitz n’eût lieu.
Survolons le début de cette campagne d’Autriche de 1805.
Avant d’être contraint à la guerre, Napoléon avait, par la voix de
son ministre des Relations extérieures, Talleyrand, loyalement
informé l’ambassadeur autrichien :
« …Si jamais homme eut envers sa patrie et envers son souverain
une grande responsabilité, c’est vous, l’ambassadeur : seul de votre
pays vous connaissez la France ; seul de votre pays vous savez que
l’empereur des Français veut la paix ; vous savez que dans les
départements du Rhin il n’y a pas un soldat ; seul de votre pays
vous savez qu’on n’a pas fait l’appel d’un seul homme de la
réserve et qu’on n’a complété les premiers bataillons de guerre
qu’aux dépens des deuxièmes bataillons ; seul vous voyez Vienne à
une distance convenable pour apercevoir sous leur véritable point
de vue les opérations et les apprécier dans tous leurs détails ; vois
voyez enfin, sur votre gauche, toutes les troupes de la terre de
France, aux extrémités de la Bretagne [le Camp de Boulogne
s’étendait jusqu’à Brest] et de la Picardie, s’instruisant aux
opérations maritimes ; et en même temps, vous voyez sur votre
droite un nombreux rassemblement de troupes [autrichiennes] dans
le Tyrol, et de votre propre aveu, soixante-douze mille hommes
dans l’État vénitien. Vous ne pouvez donc méconnaître quel est
l’agresseur, ou de celui qui déclarera la guerre ou de celui qui vient
au secours de l’Angleterre en rassemblant ses forces sur les
frontières pour menacer la France… Si vous présentez ces vérités
dans toute leur force à votre maître et si véritablement il n’est
qu’entraîné, il est impossible qu’il ne voie pas qu’on le conduit
malgré lui à la guerre, et alors tout sera calmé. Si au contraire votre
maître veut la guerre, eh bien ! Vous aurez fait votre devoir ; il n’y
sera pas entraîné. Mais dites-lui qu’il ne fera pas les fêtes de Noël
dans Vienne ; non que vous n’ayez une armée nombreuse et
formidable, mais un mouvement rapide à donner à trois cent mille
hommes peut partir d’une seule tête ; un cabinet n’en fait exécuter
que lentement de semblables. »
Sourde à ces conseils de sagesse, et parce que, Londres ayant payé,
il fallait qu’elle se battît et fît tuer ses soldats pour le plus grand
bien de l’Angleterre, l’Autriche s’était lancée dans la guerre.
Résultat : le 20 octobre, pratiquement sans combat, Napoléon avait
obtenu la reddition d’Ulm où s’était enfermée le général autrichien
Mack. Trente mille officiers et soldats avaient défilé, honteux,
devant leur vainqueur.
Et qu’avait dit le vainqueur à ce vaincu – c’est d’ailleurs lui qui
rapportera lui-même le propos suivant – dont Napoléon venait de
recevoir, pratiquement sans combat, la reddition ?
« Partez pour Vienne et je vous autorise à dire à l’empereur
François que je ne désire que la paix et que je suis très fâché
qu’elle ait été interrompue. Je veux m’arranger avec lui, et même à
des conditions très équitables. Je traiterai avec la Russie également
puisque vous le désirez. Qu’on me dise les propositions des deux
Puissances. Je suis anxieux de les savoir. Je veux faire des
sacrifices. Je vous déclare encore une fois et vous autorise à le dire
à votre souverain (il me dit encore une fois très distinctement ce
que j’ai allégué ci-dessus) qu’il n’a qu’à m’envoyer vous ou le
comte de Cobenzl ou quelque autre avec un plénipotentiaire russe
pour traiter avec moi. »
Ces paroles sont-elles celles d’un « Ogre », selon la formule
injurieuse bien connue, ou celles de l’homme qui disait en 1801 :
« C’est avec horreur que je fais la guerre », ou du même dont un
ministre de Prusse, le marquis de Lucchesini, pourtant hostile,
signalait dans une dépêche à son souverain que « Bonaparte lui
était apparu décidé à écarter soigneusement tout sujet de guerre
afin de pouvoir faire tourner au profit de l’agriculture, de
l’industrie, du commerce, des arts, les ressources pécuniaires que la
guerre absorbe et tarit à la fois. »
En revanche, ces propos sont dans le droit fil de la démarche que
l’Empereur va maintenant entreprendre auprès du tsar Alexandre…
Alors que Napoléon vient d’obtenir la reddition des troupes
autrichiennes, alors que son armée occupe Vienne depuis le 13
novembre, alors qu’il est empereur et souverain d’un pays puissant
et … victorieux, c’est encore lui qui, le 25, fait auprès du tsar
Alexandre le premier pas pour tenter d’obtenir un arrangement à
l’amiable avant d’en venir aux mains. Et contrairement à la
formule protocolaire : « Monsieur mon frère » qui est de rigueur
dans les correspondances de souverain à souverain, l’Empereur fait
débuter son billet par le mot « Sire », comme le ferait un simple
vassal ou un quelconque petit prince
« Quartier impérial, Brünn, 25 novembre 1805
« Sire, j’envoie mon aide camp, le général Savary, près Votre
Majesté, pour La complimenter sur son arrivée à son armée. Je le
charge de lui exprimer toute mon estime pour Elle et mon désir de
trouver des occasions qui lui prouvent combien j’ambitionne son
amitié. Qu’Elle le reçoive avec cette bonté qui La distingue et me
tienne comme un des hommes le plus désireux de Lui être
agréable.
« Sur ce, je prie Dieu qu’il veuille avoir Votre Majesté en sa sainte
et digne garde. »
Devant la réponse d’une inconsistance notoire du souverain russe,
l’Empereur, persuadé que ce dernier avait été influencé par les
jeunes gens de son entourage, qualifiés par Savary « d’arrogants »
et « ne respirant que la guerre », renvoya son émissaire auprès
d’Alexandre :
« Prenez un trompette et faites en sorte de retourner chez
l’empereur de Russie ; vous lui direz que je lui propose une
entrevue demain, à l’heure qui lui conviendra, entre les deux
armées, et que, bien entendu, il y aura pendant ce temps-là, une
suspension d’armes de vingt-quatre heures. »
Un tel désir de ne pas en venir aux mains pouvait-il être motivé par
une crainte d’affronter l’armée russe ?
Ce serait le bien mal connaître, car Napoléon avait, depuis plus
d’une semaine, étudié soigneusement, non seulement sur les cartes
mais sur le sol même, le terrain sur lequel il livrerait bataille si nul
autre choix ne lui était laissé, et qu’il ne fera semblant
d’abandonner un moment à l’ennemi que pour le mieux terrasser.
Pourquoi donc toutes ces tergiversations ou, du moins, ce qui, de
prime abord, apparaît comme tel ?
Il faut lire avec attention les quelques lignes suivantes que
l’Empereur adressa à Talleyrand, tant elles sont importantes
pour la compréhension de la véritable personnalité de celui
que l’on a trop souvent - et que l’on continue trop souvent
de présenter - comme un chef de guerre assoiffé de
conquêtes et de batailles, à qui l’on impute de manière
imbécile et malhonnête les fameux « deux millions de
morts » :
« Il y aura probablement demain une bataille fort sérieuse avec les
Russes. J’ai beaucoup fait pour l’éviter car c’est du sang répandu
inutilement. Ne parlez pas de la bataille car ce serait trop inquiéter
ma femme. Ne vous alarmez pas ; je suis dans une forte position ;
je regrette ce qu’il en coûtera et presque sans but. »
Estimant pareille démarche au-dessous de sa dignité de « droit
divin », Alexandre répondit à l’invitation de bonne volonté qui
venait de lui être faite par la décision la plus humiliante qui fût :
envoyer pour discuter avec Napoléon, souverain d’un grand pays,
un simple aide de camp, le prince Dolgorouki.
À ce dernier, qui lui disait que le tsar ne discernait pas le but de
l’entrevue proposée, l’Empereur, surmontant son irritation devant
pareille humiliation, avait répondu :
« C’est la paix, et je ne conçois pas pourquoi votre maître ne
veut pas s’entendre avec moi. Je ne demande qu’à le voir et
à lui présenter une feuille blanche signée “Napoléon”, sur
laquelle il inscrira lui-même les conditions de paix. »
Ce que l’Empereur, évidemment, ignorait, c’est que, conscient de
l’enjeu, le gouvernement anglais avait – dès le milieu de l’année
1804 ! – versé deux millions et demi de livres dans les caisses des
Trésors russe et autrichien, et que, à la fin de cette même année
1804, les marchands de Londres s’étaient délestés de cinq autres
millions de livres pour financer la coalition.
À l’offre de paix, offre d’autant plus généreuse qu’elle émanait du
vainqueur, celui que l’Empereur appellera « un freluquet
impertinent [qui] me parla comme il aurait pu parler à un boyard
qu’on voudrait envoyer en Sibérie » répondit par des propositions
« inadmissibles ». Ce qualificatif n’est pas mien, il appartient au
comte de Langeron, émigré français combattant, comme il convient
de la part d’un royaliste, dans les rangs russes contre Napoléon.
Ces propositions inadmissibles n’étaient rien moins que de
diminuer la France - provoquée et victorieuse - au profit de
l’Autriche, fauteur de guerre et vaincue, en exigeant la rétrocession
- sans aucune contrepartie - des conquêtes de la République.
Au lendemain du 2 décembre, quand eut été consommé le désastre
des Russes et des Autrichiens, l’Empereur, généreusement, laissa
repartir le prince Repnine, fait prisonnier avec ses chevaliersgardes, avec ces paroles :
« Dites à votre empereur que, s’il avait écouté mes
propositions et accepté une entrevue entre les avant-postes,
je me serais soumis à sa belle âme [je ne le suivrai pas dans
cette trop flatteuse appréciation]. Il m’aurait déclaré ses
intentions pour procurer du repos à l’Europe et j’y aurais
souscrit. »
Pour clore cette brève évocation, j’ai choisi une phrase de
l’Empereur, et je l’ai choisie parce qu’elle apparaît comme un
résumé de ce qui fut son drame et de ce qui, aujourd’hui encore,
constitue sa grandeur :
« On ne cesse de parler de mon amour de la guerre, mais n’ai-je
pas été constamment occupé à me défendre ? Ai-je remporté une
seule grande victoire que je n’aie immédiatement proposé la paix ?
Je n’ai jamais fait la guerre par esprit de conquête ; j’ai accepté les
guerres que les ministres anglais ont soulevées contre la
Révolution française. »
Je n’ai ni qualité ni compétence pour parler de politique – mon seul
souci est de prendre la défense l’Empereur, car, et c’est un comble
pour ne pas dire une indignité nationale, cet homme trop souvent
insulté a besoin d’être défendu - et je ne suis pas impliqué dans
cette « campagne ».
Cependant, si l’on me demandait : « Peut-on s’inspirer de
Napoléon pour fonder une action politique ? », je pourrais répondre
que, même s’il peut sembler hasardeux de le faire en invoquant un
homme disparu depuis cent quatre-vingt-deux ans, le mythe, ou
plus précisément, la réalité est si forte, et Napoléon si grand, si
proche et si présent par ce qu’il nous a légué, que l’entreprise
devrait en être facilitée.
Enfin, si l’on ne pouvait se réclamer de l’Empereur, je discerne
mal de qui l’on pourrait s’inspirer pour mener un combat, mais
encore importe-t-il que ceux qui invoquent un parrainage aussi
prestigieux soient, et c’est sans doute, à mes yeux du moins, le plus
important, fidèles à sa mémoire.
Jean Claude DAMAMME
EUROPE
En criant sa vérité sur la crise irakienne et en l'assumant, la France
a retrouvé sa grandeur, n'en déplaise aux esprits chagrins adeptes
du confort médiocre de la vassalité. La France et les Français sont
de nouveau fiers d'incarner une "certaine idée" de la liberté des
Nations. Mais le plus difficile commence, notre pays aura-t-il la
volonté d'aller au-delà de cette simple posture et de se donner les
moyens de son indépendance ? Osera-t-il ainsi revoir de fond en
comble les errements intérieurs et extérieurs qui depuis 30 ans le
conduise à l'impuissance ? Au moment où le mirage de l'Europe
fédérale s'évanouit, c'est à la France de promouvoir une autre
Europe. On peut être amener à le regretter mais il en est ainsi,
lorsqu'il en va du sacrifice suprême, les droits des peuples
reprennent le dessus, les nations ressurgissent. Certes, avec le
temps, un sentiment d'identité commune se forgera, mais nous en
sommes encore loin et vouloir continuer à brusquer ce processus
fragile et incertain, mènerait aujourd'hui l'Union à l'explosion.
Entre une Europe paralysée, ultra-libérale à 25 et un fédéralisme
impraticable, l'Europe doit aller vers une voie nouvelle qui lui
permette de renouer avec la puissance.
Mais vouloir replacer l'Europe sur des bases solides, c'est aussi
sortir du dogmatisme économique qui conduit notre pays et le
continent au déclin et compromet toute indépendance véritable.
Protégeons nos fleurons nationaux, notre diversité culturelle et
notre marché intérieur. Remettons à leur place la Commission de
Bruxelles et la Banque centrale européenne qui interdisent aux
Etats toute politique économique et industrielle digne de ce nom.
Nous devons malgré elles, engager l'Europe si possible, la France
obligatoirement vers un nouveau pacte social fondé sur la
participation et sur le retour du plein emploi, une véritable
politique du renouvellement des générations et un véritable
aménagement du territoire.
C'est lorsque la France est libre qu'elle fait progresser l'Europe. La
voie peut paraître risquée, mais le vrai risque n'est-il pas de laisser
sans rien faire l'Europe s'enfoncer dans le marasme ?
David SAFORCADA
"...l'impulsion est donnée et je ne pense pas qu'après ma chute et la
disparition de mon système, il y ait en Europe d'autre grand
équilibre possible que l'agglomération et la confédération des
grands peuples". Napoléon Bonaparte
LIBRE PROPOS
République et libéralisme
Est-ce qu’être républicain (en englobant sous cette formule les
familles républicaines, bonapartistes, gaullistes, souverainistes…)
implique systématiquement d’être social et anti-libéral?
Historiquement au contraire, les révolutionnaires français de 1789
étaient plutôt libéraux. Les héritiers de Jean-Jacques Rousseau et
des Lumières du XVIIIème siècle ne croient pas aux groupes, aux
associations, aux corporations, aux ensembles. Ils croient en
l’Homme, en l’individu. Par exemple la loi le Chapelier et le décret
d’Allarde de 1791 suppriment les corporations artisanales et
patronales, les associations de salariés et le compagnonnage. Ils le
font en considérant que l’homme est libre, délié de toute attache.
De même, la Déclaration de l’Homme et du Citoyen est avant tout
individualiste, s’attachant aux libertés et aux droits de l’individu.
Economiquement, les républicains de 1789 sont également
d’essence libérale, croyant en l’initiative personnelle et aux
relations d’individu à individu.
A l’époque, et il en sera de même sous l’Empire, l’Etat a peu
d’influence économique et sociale. Il n’intervient que rarement
dans ces questions, les considérant comme n’appartenant pas à son
domaine régalien de prédilection (maintien de l’ordre, diplomatie,
armée…).
Pourtant, avec le développement industriel du milieu du XIXème
siècle, les choses évoluent. Le strict libéralisme devient une arme
aux mains des puissants.
Seule la théorie permet encore de déclarer qu’un contrat de travail
par exemple n’est, avec le développement du capitalisme, qu’un
contrat libre entre deux individus égaux. Manifestement, l’un
l’employeur est largement plus égal que l’autre.
L’Etat doit donc intervenir dans la régulation sociale afin de
protéger les ouvriers et encore plus les catégories les plus exposées
(femmes, enfants, d’où la loi de 1841). Le Second Empire s’y
emploiera avec ferveur (reconnaissance du droit de grève en 1864,
développement des sociétés de secours mutuels, de l’apprentissage
réglementé par la loi de 1851…).
La République devient donc sociale (on peut citer ce tournant vers
1848 avec les Ateliers Nationaux de Blanc) face aux conservateurs
forcément attachés au libéralisme, au refus de l’Etat de réguler les
rapports sociaux. Mais, après 1852, il est clair que les
«républicains purs» n’ont guère de programme social. Ce volet est
repris par les bonapartistes. Après 1870, les républicains puis les
radicaux ne proposent pas véritablement de réformes sociales. Il
faudra attendre la poussée électorale et syndicale des socialistes
pour que les gouvernants républicains se penchent enfin sur ces
questions
cruciales.
En revanche, il est faux de considérer que la République ne peut
être conçue que de "gauche", à quoi correspond vraiment cette
notion ?
A une orientation sociale? On a vu que des familles
traditionnellement classées à droite, ce qui peut d’ailleurs se
discuter, comme les bonapartistes ou les gaullistes développent une
pensée et une action résolument sociales.
A une intervention économique? Même débat! Le libéralisme n’est
pas forcément lié à la «droite». Les plus attachés à l’intervention de
l’Etat dans l’économie se retrouvent parmi les héritiers du saintsimonisme comme peuvent l’être les bonapartistes. En revanche,
des groupes classés «à gauche» comme les anarchistes, les
libertaires… sont avant tout anti-étatistes et fédéralistes.
A la notion de démocratie? Celle-ci est désormais bien ancrée, à
droite comme à gauche, ses ennemis ne se retrouvant qu’aux deux
extrêmes, et ses principaux défenseurs prônant une démocratie
directe style appel au peuple étant plutôt qualifiés de bonapartistes.
Quant à l’intervention économique, les républicains de toute
obédience doivent s’en faire un credo, aussi fort que la défense de
la souveraineté. Aujourd’hui, un Etat libre, fort et indépendant se
doit d’être interventionniste s’il veut conserver sa souveraineté.
Comment raisonnablement vouloir un Etat souverain si ce dernier
abandonne à d’autres (sociétés capitalistes, multinationales,
groupes de pression…) une large part de ses prérogatives?
Comment être indépendant si l’économie nationale dépend en
grande partie des fonds de pension ou des trusts installés et dirigés
hors du territoire national? Comment se faire respecter si les
grandes décisions économiques, financières, monétaires, sociales…
dépendent fortement de structures privées ou à statut international
sur lesquels l’Etat n’a pas prise?
Un républicain ne peut se définir ainsi que s’il croit en un Etat, et
que s’il permet à cet Etat d’agir en toute indépendance. Pour cela,
il est nécessaire qu l’Etat dispose d’une puissance économique et
qu’il intervienne dans des domaines qui ne doivent pas lui
échapper (régulation économique, monétaire, fiscal, sociale..). En
ce sens, le libéralisme apparaît comme une contradiction flagrante
de la définition même de républicain.
Les républicains doivent donc se retrouver autour d'un concept
d'intervention économique et sociale de l'Etat-défense des services
publics, d’étatisation des secteurs clés de l’économie (transports,
énergie, armement…). L’Etat doit disposer des moyens de son
ambition.
S’il fallait trouver un synonyme moderne à «républicain», c’est
sans aucun doute autour de la notion d’Etat (fort, interventionniste,
respecté, à l’intérieur comme à l’extérieur) qu’il faudrait le
chercher.
Thierry CHOFFAT
Il faut soutenir Poutine !
Les "simplets" des "droits de l'homme", de l'extrème gauche et de
la gauche "bobo" ont certifié, non seulement en Europe mais aussi
aux Etats Unis que les élections russes avaient été truquées et que
la dictature était installée en Russie !!! Il est curieux de constater
que ce sont les mêmes qui dans les années 1975 à 1978 ont fait la
cour à un certain Khomeyni, grand démocrate iranien, et ont exercé
la pression nécessaire pour que le Shah quitte le pouvoir. On sait
malheureusement dans quel état est ce pays aujourd'hui.
Non seulement ces gens la sont irresponsable, mais aussi
dangereux. Depuis tous temps, ils ont entretenu des rapports étroits
avec les terroristes de tous bords afin de détruire les véritables
démocraties mais ils leur ont aussi apporté les aides financières,
par le biais d'associations "apolitiques" et "neutres". Ils exercent
des pressions insupportables auprès des dirigeants politiques et
trouvent parfois, hélas, des oreilles attentives.
Aujourd'hui, la grande cause à défendre est la "résistance"
Tchétchène. Vladimir Poutine n'est pas le Président d'une
république bananière quelconque mais d'une fédération immense
composée de républiques ayant une large autonomie de décisions,
dans le cadre d'une unité fédérale qui ne doit en aucune façon être
remise en cause. L'indépendance qui serait accordée à l'une ou
l'autre de ces républiques entraînerait un chaos sanglant non
seulement en Russie mais aussi sur tout le continent asiatique, et
c'est peut être ce que recherchent les "bonnes âmes donneuses de
leçons" !
Le président russe a raison de s'opposer à l'indépendance de la
Tchétchénie et de combattre les terroristes. Il y a, paraît il des
bavures de la part de l'armée russe, je veux bien l'admettre, mais ce
combat contre le fanatisme et le nouveau fascisme vert est une lutte
sans merci et le pouvoir se doit d'être fort.
Il paraît que Poutine a fortement influencé les électeurs russes par
le biais de la radio et de la télévision. Soyons sérieux, quel chef
d'Etat occidental n'a jamais utilisé le même subterfuge pour rester
au pouvoir ? Il existe en Russie une opposition et on ne peut pas en
dire autant de tous les pays devant lesquels nos moralistes se
prosternent ( Cuba et la plupart des pays du Moyen Orient et
d'Afrique ).
Il faut que la France et l'Europe soutiennent le chef de l'Etat russe
sans états d'âmes et se souviennent que le laxisme dans ce genre de
problème peut engendrer des guerres plus meurtrières que celles
que nous avons connu au 20 ème siècle !
Jean Paul LAVERGNE
La loi Sarkosy à l'épreuve
Alors que la popularité du gouvernement atteint des profondeurs
abyssales, un seul ministre parvient à tirer son épingle du jeu
politique : j'ai nommé le ministre de l'intérieur, l'infatigable
Nicolas Sarkosy.
Mais pourquoi une telle popularité ? Parce que M. Sarkosy fait
l'effet d'être un ministre efficace et travailleur, prenant le taureau
par les cornes, le taureau de l'insécurité. Au fait, par quels moyens
?
Une Loi dite "sécurité intérieure" a été promulguée le 18 mars
2003. Dans l'esprit du ministre, cette loi devait faire diminuer
l'insécurité, notamment en introduisant une kyrielle de nouvelles
incriminations pénales, comme la mendicité agressive, le racolage
passif ou encore l'occupation illicite de halls d'immeuble.
Dénoncée par la gauche, décriée par le syndicat de la Magistrature
comme liberticide, mais faisant aussi l'objet de réserves de la part
de juristes moins engagés, cette loi a défrayé la chronique. Et si
l'on a beaucoup glosé le manque réel de précision et la difficile
applicabilité de ce texte, on a oublié de parler de ses dispositions
importantes, comme la création d'une réserve de la Police nationale
ou encore des réelles avancées dans le domaine de la lutte contre
l'esclavage moderne. Reste que les juridictions ayant à juger des
dossiers dans lesquels les nouvelles incriminations étaient retenues,
les ont souvent rejetées ( notamment en ce qui concerne le racolage
passif), et, au final, leur application demeure confidentielle.
Malgré ce bilan judiciaire mitigé, M. Sarkosy n'a-t-il pas atteint son
objectif ? Car en effet, si l'insécurité a légèrement reculé, grâce au
travail des forces de l'ordre que nous saluons, le sentiment
d'insécurité a, quant à lui, fondu comme beurre en broche, et
manifestement, cela suffit à nos concitoyens.
Heureux donc M. Sarkosy, qui pourrait reprendre à son compte la
chanson de Charles Aznavour : "Je m'voyais déjà….." Au fond,
l'Elysée et la place Beauvau ne sont séparés que de quelques
centaines de mètres…..
Jérémie LAPPERTOT
LAICITE
La Laïcité fait couler beaucoup d'encre, nombreux sont ceux qui
sont partagés sur le sujet, les articles ci-dessous vous en donneront
un aperçu.
République Laïque ou République Athée ?
Force est de constater que cette question est plus que d'actualité.
Aujourd'hui, M. Chirac se fait le porte-parole d'une Loi qui risque
de changer un concept fondamental dans notre vision de la
République.
Pour bien poser les choses, reprenons le premier article de notre
Constitution. La France est une République indivisible, laïque,
démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous
les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle
respecte toutes les croyances.
Et bien je pourrais dire à nos députés et à notre Président de relire
ce paragraphe. En effet, il suffit à dire que le débat n'a pas à avoir
lieu. En effet, comme il est dit clairement, notre République est
Laïque. C'est à dire qu'elle n'est pas fondée sur des lois religieuses
mais qu'en aucun cas elle n'est intolérante et entièrement
hermétique à toutes idées spirituelles. De plus, il est clairement
spécifié qu'elle respecte toutes les croyances. Donc, cela induit un
respect des convictions et des consciences de chacun.
Le débat qui aujourd'hui monopolise nos téléviseurs est donc
constitutionnellement sans fondement. Pourtant, la particularité du
voile islamique, qui est à l'origine de ce différent, appel un
jugement plus fin sur la question. En effet, le voile et le foulard
sont plus des symboles sociaux que des symboles religieux. Un
certain nombre d'autorités musulmanes s'accordent même pour dire
que le voile n'est qu'une prescription éventuelle et non une
obligation coranique. Il est évident que, dans ces conditions, le
foulard est en fait le signe visible d'une soumission féminine
intolérable. D'autant plus intolérable que nombre de cas de jeunes
filles voilées s'accompagnent souvent de refus d'assister aux cours,
notamment d'éducation physique ou de sciences naturelles. Quand
cela ne vire pas carrément au négationnisme. Le qualificatif
intolérable devient même insuffisant lorsque l'on continu à creuser
derrière cette pratique. En effet, le voile est la partie visible d'un
iceberg qui, en France, aurait du fondre depuis longtemps. Cette
glace renferme des histoires de mariages forcés, de viols et d'autres
actes de barbarie.
Il devient donc urgent de montrer à ces jeunes filles que la
République peut leur tendre la main. Mais tout le problème vient
du fait que comme à chaque fois, la Loi passe d'un extrême à
l'autre. On passe d'une pratique de relative permissivité à une
intolérance pure et simple qui n'aura pour effet que d'échauffer les
esprits et de provoquer des heurs au sein des établissements. Pour
moi, un crucifix, une kippa ou une main de Fatma, ne menace en
rien la paix sociale et est même un exemple de mixité sociale et
d'intégration tolérante. Par contre, le foulard, abusivement appelé
voile, est trop lourd de sous-entendus et de symboles pour être
accepté en tant que tel. Les instances représentatives au CFCM
(Conseil Français du Culte Musulman) ont d'ailleurs proposé une
mesure de remplacement, sous la forme d'un bandana ou d'un petit
foulard noué dans les cheveux. Un substitut qui reste religieux
mais qui ne cache pas les oreilles et le cou. Il me semble que la
proposition est juste car elle accorde toujours une place à la
tradition musulmane sans pour autant affirmer de hiérarchie
sociale.
En conclusion, respectons la Constitution en tolérant les
différences religieuses, pas de Loi trop restrictive, ne transformons
pas notre République Laïque en une République Athée.
Maxime BARDOT
Quand l'ambition peut devenir un danger !
Laïcité, discrimination positive : Nicolas Sarkozy, comme pour
tenter de s’isoler de sa classe politique, ne tait plus ses ambitions
présidentielles. Il croit en lui et espère se réserver un avenir
personnel prometteur …
Le chef de l'Etat, de Tunisie, devait sèchement rejeter le concept
américain de discrimination positive repris à son compte par le
ministre de l'Intérieur: "Ce n'est pas convenable", assénait-il. Mais,
faut-il pour autant nier cette dérive libérale qui tend de plus en plus
à ruiner les conceptions de la citoyenneté, de celle issue des
Lumières ? A celles et ceux qui objectent de légiférer sur les
principes de la laïcité, conscient qu’une telle démarche ne peut que
leur nuire à leurs idéaux sectaires ? Alors qu’il est très important,
me semble-t-il, de re-préciser les choses, se montrer plus intolérant
face aux montées religieuses actuelles.
Aussi, il est de bon ton, pour l’honneur, de s’affirmer contre cette
vision libérale de la citoyenneté, de ces volontés d’accorder de plus
en plus de droits aux minorités agissantes, lesquelles se rendront
vite compte qu’elles constituent un groupe important, lequel
débouchera rapidement vers de nouvelles formes de
revendications, d’autres exigences de « vouloir exprimer leurs
caractéristiques distinctes » ; lesquelles revendications sectaires
ruineront ouvertement l’idéal révolutionnaire français. Car, s’il est
légitime qu’un groupe puisse prétendre à la sauvegarde de sa
culture, la Nation exige quant à elle la négation du groupe comme
entité déstabilisatrice de la société.. La tolérance a ses limites, et il
convient d’aider à l’assimilation consentie ou forcée des groupes
minoritaires, les immerger dans ce qui se présente comme le seul
idéal acceptable qu’est la République laïque et démocratique,. Pour
certains, le principe même de démocratie nous interdit de ruiner les
singularités. Mais faut-il pour autant accepter d’accorder à des
minorités tout ce qui leur est permis de demander, d’exiger ?
Faudra-t-il accepter, demain, une symbolique particulière dans les
représentations officielles de la République ? Faudra-t-il
réaménager les programmes scolaires en fonction de
revendications identitaires des différents groupes offensifs que sont
aujourd’hui les minorités juives, musulmanes, chrétiennes,
homosexuelles, corses ou auvergnates ?
Souhaiter une société qui ne reposerait que sur la différence, sur les
non-lieux communs, cela reviendrait à ruiner tout idéal de paix
sociale, politique. Et n’en déplaise, y compris aux catholiques
offensifs, la République laïque demeure le seul rempart contre
l’intolérance des groupes. France Bonapartiste doit savoir répondre
à cet enjeu devenu, au fil du temps, l’un des grands défis pour la
sauvegarde de nos valeurs républicaines. Car, qu’est ce qui peut
unir des hommes d’horizons aussi différents que ceux dont nous
parlons, si ce n’est la laïcité, la République ? L’idéal des Lumières
comme dénominateur commun aux hommes.
Aussi, n’en déplaise à Nicolas Sarkosy et à ces parasites
gouvernementaux, vendus au libéralisme apatride, la réponse que
nous devons apporter à ces problèmes identitaires, est la ruine des
revendications ethniques. Les immigrants comme les autochtones
doivent se fondre à la société laïque, s’intégrer aux structures de la
société républicaine et non pas former des nations ethniques
séparées de l’idéal commun. Pour tout républicain, conscient de la
force unificatrice de l’idéal issu des Lumières, doit interdire toute
implantation idéologique contraire à ce même idéal, rendre
illégitime toute revendication qui autoriserait d’asseoir des groupes
ethniques comme de nouveaux pouvoirs d’influences.
Nicolas Sarkozy, après sa longue et très méritée traversée du
désert, après ses trahisons, au milieu des années 90, reste
solidement installé à sa place de ministre préféré des Français. Ou
plutôt du seul homme qui s’autorise à flirter avec les orientations
sécuritaires du Front National. Bien que ce comédien ne fasse que
beaucoup de bruits et n’agisse pas réellement sur les problèmes
réels.
"Quand on réussit, il y a toujours de la jalousie",.aimait à analyser
le député sarkozyen Thierry Mariani avant de prévenir: "Ce serait
une grave erreur politique de vouloir s'attaquer au principal atout
du gouvernement. On n'a jamais vu une équipe se priver de son
meilleur joueur". Effectivement, l’UMP a de beaux jours devant
elle. Comme si les attitudes passées de ce présidentiable pouvait à
elles seules sauver l’unité de la « droite » parlementaire …
David JOURDES
LES MOTS DE CAMBRONNE
Sarko le démago…
Voilà, le mot est lâché: Discrimination Positive. Que veut
monsieur Sarkosy, la fin de l'un des piliers de notre Nation, je veux
parler de l'Egalité ? Allons nous continuer longtemps à tomber
dans les travers de l'égalitarisme à outrance ? Oui il existe, et
heureusement, des français issus de l'immigration qui de part leurs
aptitudes méritent qu'on leur ouvre toutes les portes, oui il existe
des étrangers installés en France qui ont des capacités égales voir
supérieures et qui font preuve d'intégration. Notre pays, nos
entreprises ne ferment la porte à personne dans la mesure ou
chacun fait ses preuves tant citoyennes que professionnelles. Alors
M. Sarkosy, pour de bas calculs politiciens qu'allez vous faire ?
Imposer des quotas ? Pour pouvoir exister, une entreprise sera
t'elle obligée de recruter X% de Français issus de l'immigration,
X% d'étrangers et X% d'homosexuels ? Mettez-vous à la place de
cette personne, posez-vous la question à sa place: pourquoi suis-je
engagé ? Pour mes compétences ou pour mes "origines" ? Enfin,
vivement la discrimination positive en politique, vivement les
quotas qui imposent des hommes politiques ne poursuivant qu'un
seul but, le bien de la Nation et non leur petite carrière, mais
attention M. Sarkosy, il se peut que vous n'en soyez pas !
Attention aux mots !
Encore M. Sarkosy… En plein débat sur la laïcité, sur le respect
de celle-ci dans la sphère publique, voilà que le ministre de
l'intérieur nous parle de la nomination d'un préfet MUSULMAN…
( M. Aissa Dermouche vient juste d'être nommé préfet du Jura )
Que vient faire la religion dans cette histoire ? Je pensais que la
nomination à de tels postes de la fonction publique ( et dans les
autres aussi d'ailleurs ) se faisaient au Mérite et suivant les
compétences. Et bien il semble que non, du moins d'en l'esprit de
M. Sarkosy. Mais alors à quand un préfet israélite, un recteur
d'académie caodaïste, un receveur général hindouiste et pour finir
un chef d'état major des armées cathare ? Allons M. le Ministre, un
peu de sérieux, les présidentielles ne sont que dans 3 ans, vous
avez le temps de faire la pêches aux électeurs.
demandes. Et dire que l'on nous vante tous les jours la grandeur du
couple franco-allemand. Bientôt le divorce ???
Faute d'accord, la France a dû se contenter à la fin de 2003 d'une
prolongation pour deux ans du taux réduit pour les activités à haute
intensité de main d'œuvre, comme la rénovation d'immeubles ou
les petites réparations. Les 70 000 emplois crées sont sauvés pour 2
ans, ce qui permet à toutes nos entreprises et à tous nos artisans du
BTP de pouvoir garder le sourire… du moins pour quelque temps
encore. Voilà encore une fois un exemple du danger de l'ingérence
de l'Europe dans la politique intérieure des Etats.
Mais où est donc la gauche ?
Les élections régionales et européennes approchent à grands pas, le
débat sur la laïcité fait rage surtout dans la rue, et rien du côté de
notre gauche. O sont donc passés les Fabius, Strauss-Khan et autre
Kouchner ? Seuls M Hollande pour se "délecter" de la dispute
Chirac / Sarkosy ou bien M. Lang qui parle de tout et de rien du
moment que l'on parle de lui, sont là pour nous faire savoir que le
PS n'est pas mort. Au parti communiste, rien, le néant. La gauche
n'aurait-elle plus d'idée ? Serait-elle morte ? Vous me direz, de
toute façon la gauche est-elle vraiment la gauche ? Et bien, quel
triste paysage politique mais surtout quel danger car si à droite l'on
peut voir poindre un certain renouveau d'un courant "gaulliste
social", la seule alternative qui se dessine à gauche c'est celle du
"Postier et de la Timbrée" et là je crois que la France est mal
"barrée".
Une "merde" cinématographique !
"Master and commander" avec Russel Crowe, l'histoire de la
marine anglaise qui tente de capturer un corsaire français à
l'époque de Napoléon 1er. Si vous voulez voir mourir des Français,
il ne faut pas hésiter, le cinéphile sera servi !
Et comme d'habitude, la presse française présente le film comme si
de rien n'était, sans rien dire. Le patriotisme français existe-il
encore ?
Seul la Provence, le quotidien régional, semble sortir du lot et
émettre un avis critique en rappelant que les diatribes du capitaine
rappelle les diatribes antifrançaises des conservateurs américains
au moment du déclenchement de la guerre en Irak.
Il faut boycotter ce film !
FRANCE BONAPARTISTE
La vie des coordinations
Une réunion de la coordination francilienne est prévue le week-end
du 21 et 22 février 2004. Le lieu et l'heure exacte restent encore à
définir, mais si vous êtes intéressés, contactez directement le
bureau de France Bonapartiste soit sur l'adresse Internet
[email protected] soit en téléphonant au
06.30.43.37.03. Cette réunion verra la présence de notre président
qui aura précédemment rencontré le Prince Murat.
Mon maçon rit, mon cuisinier pleure !
La France a essuyé à Bruxelles une fin de non-recevoir, polie mais
ferme, sur sa nouvelle demande de réduction de la TVA sur la
restauration. Promesse électorale de Jacques Chirac une baisse de
19,6 à 5,5% de la TVA sur la restauration permettrait de créer des
emplois. Une telle baisse de la TVA dans le domaine du bâtiment
avait permis la création de 70 000 emplois,
Mais ce n'est pas que la Commission européenne qui y soit
opposée, le Danemark, la Suède et, surtout, l'Allemagne, n'en
veulent pas malgré les manifestations d'amitié franco-allemande.
"La position allemande n'a pas changé, son intransigeance
s'explique par la crainte de ne pouvoir résister au lobby allemand
des restaurateurs si la faculté d'appliquer un taux réduit de TVA
était donnée à la France, mais aussi par la multiplication des
LE BILLET DE JPL
Ainsi donc, à partir de 2005, le lundi de Pentecôte ne sera plus
férié et le fruit du travail des salariés servira à aider nos aînés à ne
plus "mourir" de chaud. C'est avec des trémolos dans la voix,
glorifiant la fraternité, la solidarité et l'attachement aux valeurs
humaines que notre Premier Ministre a annoncé cette mesure.
Dans les années 60, le gouvernement de Michel Debré, avec plus
de sobriété, avait annoncé la création de la vignette automobile
destinée exclusivement aux "vieux" ( c'était le terme employé à
l'époque ), on sait ce qu'il advint de cet "impôt" !!!
Mais je me pose une question, la solidarité ne concernerait-elle que
les seuls salariés ? N'y a t'il pas d'autres catégories de Français qui
pourraient participer à cette noble cause ? ( rentiers, retraités aisés,
artistes, sportifs, etc … )
On sait déjà que cette mesure coûtera à l'Etat presque autant que ce
qu'elle devrait rapporter, à tel point que le patronat, lui-même,
après avoir chaudement applaudi, commence à douter
sérieusement de l'efficacité financière de la mesure.
Il y a 13 jours fériés en France, pourquoi ne pas tous les supprimer
pour soutenir les nombreuses causes à défendre ( cancer, maladies
génétiques, maladies du nourrisson, pollution, défense des
animaux, etc…) Soyons sérieux, non seulement cette mesure ne
servira pas à grand chose, mais il est surtout inadmissible que le
gouvernement veuille faire supporter aux Français ses erreurs
budgétaires ( réduction du budget de la santé ) et surtout son
incapacité à gérer le drame de la canicule de l'été 2003.
JPL
Clairvoyant, mais aussi tenace
Comme le fut le P'tit Caporal
Souvenons nous que son neveu
L'Empereur troisième du nom
Sut aussi rendre le peuple heureux
Ce que ne firent pas les Bourbons.
L'histoire se répète toujours
Il y eut Rome, il y eut Sparte
Espérons nous lever un jour
Sous l'égide d'un Bonaparte.
Frédéric PELLISSIER
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Centre d'Etudes et de Recherches sur le Bonapartisme
1, bis rue Grandjacquot
54300 FRAIMBOIS
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Amis du Patrimoine Napoléonien
Depuis octobre 1993, les Amis du Patrimoine Napoléonien ont
pour buts de faire connaître l'histoire des deux Empires à travers le
patrimoine de cette période (sites, monuments, sépultures,
documents d'archives, bibelots. etc). Après 10 ans d'existence, les
APN sont aujourd'hui, la 2eme association napoléonienne et, ils ont
des délégués non seulement en France, mais aussi à l'étranger :
Autriche, Belgique, Canada, Luxembourg, Portugal. Les APN sont
à tout les commémorations napoléoniennes : 2 décembre et 5 mai,
et, est la seule association napoléonienne, à notre connaissance à
célébrer le 20 mars et des sorties sont organisées dans les
délégations, le tout dans une franche amitié. Un bulletin de liaison
semestriel réunit tous les adhérents. La cotisation est de 20 euros
pour personne seule, 30 euros pour couple, et 50 euros pour
bienfaiteur. Si vous êtes intéressé ou désirez en savoir plus,
contactez le siège social : Les APN, Daniel Poisson présidentfondateur, 6, avenue de la Chênaie, 94350 Villiers sur Marne.
S.O.S !
Bien qu'appelé le P'tit Tondu,
Il reste le plus grand des Français.
Son œuvre nous laisse confondus
Nul ne pourra la dépasser.
Quand il hérita de la France,
Le peuple subissait la terreur,
Ses victoires rendirent l'espérance
La fraternité et l'honneur.
Si l'on se rappelle ses faits d'armes
Sachons qu'il sut organiser
Dans tous les domaines des programmes
Que deux siècles n'ont pu récuser.
Nous lui devons le Code Civil
Les Prud'hommes et la Banque de France,
Les privilégiés prirent l'exil,
Les dictateurs firent allégeances.
Il conçut même la Grande Europe
Plus aisément que de nos jours
Où le même projet achoppe
Devant l'appétit des vautours.
Pour le peuple et en son nom
Il a régné et gouverné
Même Sainte Hélène fit son renom !
Français ne soyons plus bernés
Car pour nous sortir de l'impasse
Il nous faut un être génial
Indépendants, nous avons pour vocation de réunir sans
exclusive tous ceux qui croient en l'actualité du bonapartisme,
qu'ils soient membres de partis politique, de club de réflexions
ou non affiliés: ce qui nous réunit est en effet plus fort que ces
clivages artificiels. Bonapartistes dynastiques, Bonapartistes
républicains notre combat est le même, il se base sur les grands
principes napoléoniens: Appel au peuple - Souveraineté Autorité - Progrès social.
Vous êtes donc invités à contribuer à ce bulletin. Les
contributions peuvent être adressées par courrier électronique
ou bien par courrier à l'adresse de FB ( les envois postaux ne
sont pas retournés ).
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