la mise en contexte - Amazon Web Services

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O B S E R VAT O I R E
TEST
Guide d’enseignement A
2e année du 2e cycle du secondaire
diagnostique
LA QUALITÉ
DE L’AIR ET
LA SANTÉ
DOSSIER DE L’ÉLÈVE
DOCUMENTS DE TRAVAIL
L’étude de cas
La mise en contexte
La collecte d’informations
La solution
La validation
1
3
5
6
7
DOCUMENTS D’ÉVALUATION
Mon évaluation
La grille d’évaluation
8
9
DOCUMENTS D’INFORMATION
Pollution : Quels effets sur la santé ?
Les effets de la pollution atmosphérique d’origine automobile
sur la santé
Qualité de l’air et ses effets sur la santé
Les différents systèmes de l’organisme et leur fonction
Pollution de l'air : des effets sur la santé
MARCHE À SUIVRE ET ÉVALUATION : CD2 – SCIENCE
Observatoire / Guide
11801-A
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11
12
16
17
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
L’étude de cas
L’OMS met le monde au défi d’améliorer
la qualité de l’air
Des normes plus strictes en matière de pollution atmosphérique
pourraient réduire de 15 % le nombre des décès dans les villes polluées
5 OCTOBRE 2006, GENÈVE – L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met aujourd’hui
les gouvernements du monde entier au défi d’améliorer l’air de leurs villes afin de protéger la
santé de leurs populations. Cet appel intervient au moment où l’OMS publie ses nouvelles
Directives relatives à la qualité de l’air, qui abaissent considérablement les normes relatives
aux niveaux de polluants. L’OMS estime qu’en réduisant les taux d’un type particulier de
polluant (connu sous le nom de PM10), on pourrait réduire tous les ans de 15 % la mortalité
dans les villes polluées. Ces Directives abaissent aussi sensiblement les limites recommandées
pour l’ozone et le dioxyde de soufre.
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Les Directives relatives à la qualité de l’air s’adressent pour la première fois à toutes les
régions du monde et fixent des objectifs uniformes en matière de qualité de l’air. Ces objectifs
sont bien plus sévères que les normes nationales actuellement en vigueur dans de nombreuses
parties du monde et, dans certaines villes, elles auraient pour effet de diviser par plus de trois
les niveaux actuels de pollution.
On estime que la pollution atmosphérique est responsable d’environ deux millions de décès
prématurés par an, pour plus de la moitié dans des pays en développement. Dans bien des
villes, les concentrations annuelles moyennes de PM10 (qui provient essentiellement de la
combustion de carburants fossiles ou autres) dépassent les 70 microgrammes par mètre cube.
Les nouvelles Directives affirment que pour éviter toute atteinte à la santé ces concentrations
devraient être inférieures à 20 microgrammes par mètre cube.
[…]
Source : « L’OMS met le monde au défi d’améliorer la qualité de l’air », Futura-Sciences [en ligne].
(Consulté le 26 juin 2008.)
Observatoire / Guide
11801-A
Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
1
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
L’étude de cas (suite)
La qualité de l’air se dégrade à Montréal
par Valérie Maranda
Article mis en ligne le 31 mai 2008 à 16 : 00
Malgré une hausse de l’utilisation du vélo et des transports en commun, la qualité de l’air
sur l’île de Montréal demeure inquiétante avec une moyenne de 64 jours de mauvaise
qualité par année.
Selon le rapport Indicateurs de l’état de l’environnement1 qui vient tout juste d’être
dévoilé, le vélo a attiré 100 000 utilisateurs de plus de 2003-2006 comparativement à 19992002, les deux périodes témoins de l’étude.
En ce qui concerne les transports en commun, c’est 9 000 000 passagers qui ont adopté ce
mode de déplacement. Par contre, on déplore une hausse de 6,5 % des voitures
immatriculées sur l’île (50 000 véhicules de plus).
On s’en doute, la consommation de carburant a, elle aussi, augmenté : 100 millions de
litres de plus entre les deux périodes. L’achalandage sur les ponts menant à l’île de
Montréal a aussi grimpé : depuis 2002, le trafic s’est alourdi quotidiennement de 41 000
véhicules.
Depuis 2002, les gaz à effet de serre de Montréal ont aussi fait un bond de 600 000 tonnes.
L’automobile continue d’être la principale cause de la dégradation de la qualité de l’air de
la métropole. Le pire bilan est survenu à l’été 2004 avec 75 jours, un sur cinq, de mauvaise
qualité de l’air.
[…]
1. Conseil régional de l’environnement de Montréal. Indicateurs de l’état de l’environnement. Bilan pour la
période 2003-2006 [en ligne]. (Consulté le 30 juin 2008.)
Le sommet de Québec
Québec – Vu la piètre qualité de l’air dans les grandes agglomérations de la province, la ministre de la Santé et les maires des
principales villes se sont réunis hier dans la vieille capitale pour
tenter de résoudre le problème. À la fin de la rencontre, les dirigeants ont convenu de commander une étude de cas sur le sujet à
une agence de publicité. À la suite de l’étude, l’agence élaborera
une campagne de sensibilisation sur les méfaits d’un air de mauvaise qualité sur la santé. Destinée à l’ensemble de la population, la
campagne sera axée principalement autour de slogans et de leur
diffusion.
Dans cette mise en situation, vous jouerez le rôle d’un ou d’une publiciste, responsable de planifier
une campagne de sensibilisation. À cette fin, vous élaborerez au moins quatre slogans et
déterminerez différentes façons de les diffuser.
2
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Observatoire / Guide
11801-A
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Source : Valérie MARANDA, « La qualité de l’air se dégrade à Montréal », Le plateau, [en ligne].
(Consulté le 30 juin 2008.)
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
La mise en contexte
Je m’interroge
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Je dois
Je pense
Observatoire / Guide
11801-A
Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
3
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
La mise en contexte (suite)
Ce que je sais, ce que je dois chercher
Ce que je sais…
Ce que je dois chercher…
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement dans
les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Je prépare
Rétroaction
Est-ce que je comprends bien ce que j’ai à faire ?
4
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Oui
Non


Observatoire / Guide
11801-A
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
La collecte d’informations
Je cherche
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
J’applique
Rétroaction
Est-ce que je comprends bien en quoi consistent les concepts en jeu
dans cette situation ?
Observatoire / Guide
11801-A
Test diagnostique
Oui
Non


La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
5
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement dans
les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
La solution
Rétroaction
Ai-je envisagé différentes solutions ?
6
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Oui
Non


Observatoire / Guide
11801-A
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
La validation
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Je justifie
Observatoire / Guide
11801-A
Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
7
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
MON ÉVALUATION
Utilisez la grille de la page suivante pour vous évaluer. Inscrivez A, B, C, D ou E à l’endroit approprié
du tableau.
Moi
Éléments observables
1
Enseignant
ou
enseignante
CD2 Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques.
Commentaires
La mise en contexte
Formulation du but de l’étude de cas
et des questions guidant la collecte
d’informations

Avec
aide
2
La collecte d’informations
Sélection d’informations pertinentes
et association aux systèmes du
corps humain

Avec
aide
La solution
Élaboration de la campagne de
sensibilisation : slogans et moyens
de diffusion

Avec
aide
4
L’analyse et la conclusion
Justification des différents aspects
de la campagne de sensibilisation

Avec
aide
* Critères d’évaluation
1
2
3
4
8
Formulation d’un questionnement approprié
Utilisation pertinente des concepts, des lois, des modèles et des théories de la science et de la technologie
Production d’explications ou de solutions pertinentes
Justification adéquate des explications, des solutions, des décisions ou des opinions
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Observatoire / Guide
11801-A
© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement dans
les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
3
Observatoire / Guide
11801-A
Test diagnostique
Justification des différents
aspects de la campagne de
sensibilisation
La validation
Élaboration de la campagne
de sensibilisation : slogans et
moyens de diffusion
La solution
Sélection d’informations
pertinentes et association aux
systèmes du corps humain
La collecte d’informations
Formulation du but de l’étude
de cas et des questions
guidant la collecte
d’informations
La mise en contexte
La majorité des informations sélectionnées
sont pertinentes et sont
associées de façon
adéquate aux systèmes
du corps humain.
La majorité des aspects
de la campagne de
sensibilisation sont
pertinents et tiennent
compte des concepts
scientifiques.
Les informations
sélectionnées sont
toutes pertinentes et
sont toutes associées
de façon adéquate aux
systèmes du corps
humain.
Tous les aspects de la
campagne de sensibilisation sont pertinents et tiennent
compte des concepts
scientifiques.
Les justifications des
slogans sont plus ou
moins fondées sur des
sources crédibles et
variées.
Quelques aspects de la
campagne de sensibilisation ne sont pas
pertinents ou
comportent quelques
erreurs scientifiques.
Quelques informations
sélectionnées sont
pertinentes et sont
associées de façon
adéquate aux systèmes
du corps humain.
Le but est formulé plus
ou moins clairement. OU
Quelques questions
guidant la collecte
d’informations sont en
lien avec le projet.
C
4 Justification adéquate des explications, des solutions, des décisions ou des opinions
3 Production d’explications ou de solutions pertinentes
D
Les justifications des
slogans sont peu fondées
sur des sources crédibles
et variées.
Les différents aspects de
la campagne de sensibilisation sont peu
pertinents ou comportent
plusieurs erreurs
scientifiques.
Les informations
sélectionnées sont peu
pertinentes.
Le but est formulé plus
ou moins clairement. ET
Quelques questions
guidant la collecte
d’informations sont en
lien avec le projet.
2 Utilisation pertinente des concepts, des lois, des modèles et des théories de la science et de la technologie
1 Formulation d’un questionnement approprié
Les justifications des
slogans sont fondées
sur des sources
crédibles et variées.
Le but est formulé
clairement et la plupart
des questions guidant la
collecte d’informations
sont en lien avec le
projet.
Le but est formulé très
clairement et toutes les
questions guidant la
collecte d’informations
sont en lien avec le
projet.
Les justifications des
slogans sont fondées
sur des sources très
crédibles et très
variées.
B
A
Mettre à profit ses connaissances scientifiques
et technologiques.
* Critères d’évaluation
4
3
2
1
CD2
Éléments
observables

© ERPI Reproduction et modifications autorisées uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Le travail
est à
reprendre.
Le travail
est à
reprendre.
Le travail
est à
reprendre.
Le travail
est à
reprendre.
E
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
LA GRILLE D’ÉVALUATION
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
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Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Pollution : Quels effets sur la santé ?
Visible ou insidieuse, la pollution atmosphérique apparaît de plus en plus présente en ville. Inlassablement,
elle resurgit lors des périodes de grandes chaleurs. Mais quel est son réel impact sur la santé ? Peut-elle aggraver
certaines maladies ou favoriser leur apparition ? Des effets sur la mortalité sont-ils observés ?
De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer que même à des niveaux faibles, la pollution a
des effets néfastes sur notre santé. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, « trois millions de
personnes meurent chaque année sous l’effet de la pollution atmosphérique, soit 5 % des 55 millions de
décès annuels dans le monde. Vu la marge d’incertitude des estimations, le nombre réel des décès
annuels pourrait se situer entre 1,4 et 6 millions ».
Quels sont les risques ?
Les polluants peuvent être de différentes natures. Il peut s’agir de gaz ou de particules ayant des propriétés
irritantes pour l’appareil respiratoire. Les conséquences vont d’une baisse de la capacité respiratoire à une
incidence sur la mortalité à plus ou moins long terme.
À court terme :
EFFETS SUR LA SANTÉ
Dioxyde d’azote
(NO2)
Gaz irritant pouvant pénétrer profondément dans les poumons. Il altère l’activité respiratoire et
augmente les crises chez les asthmatiques.
Chez les plus jeunes, il favorise des infections microbiennes des bronches. Les effets de ce
polluant ne sont pas tous identifiés. Il est un bon indicateur de la pollution automobile.
Ozone (O3)
Gaz agressif, fortement irritant pour les muqueuses oculaires et respiratoires. Il pénètre aisément
jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. Il peut ainsi entraîner des irritations du nez, des yeux
et de la gorge, des altérations de la fonction pulmonaire, des essoufflements et des toux. Il exacerbe les crises d’asthme.
Il ne semble pas possible de déterminer un seuil en dessous duquel ce polluant serait totalement
inoffensif. De plus, les effets d’une exposition chronique sur le long terme restent encore mal connus.
Dioxyde de soufre Gaz irritant pouvant entraîner des crises chez les asthmatiques, augmenter les symptômes
(SO2)
respiratoires aigus chez l’adulte et l’enfant : gène respiratoire, accès de toux ou crises d’asthme.
Particules en
suspension
Les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les plus dangereuses sont
les plus fines, car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et transporter des
composés toxiques.
Elles augmentent le risque d’infections respiratoires aiguës chez l’enfant et renforcent des
sensibilités allergiques ou des pathologies préexistantes.
Une grande partie de cette pollution vient des transports. Les émissions des moteurs diesels sont
particulièrement riches en particules de petites tailles. De plus, certaines particules en suspension
contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) aux propriétés mutagènes et
cancérogènes.
Monoxyde
de carbone
(CO)
À fortes doses, il est un toxique cardiorespiratoire souvent mortel.
À faibles doses, il diminue la capacité d’oxygénation du cerveau, du cœur et des muscles.
Sa nocivité est particulièrement importante chez les insuffisants coronariens et les fœtus.
Benzène (C6H6)
Composé cancérigène pour l’homme.
Source du tableau : Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS)
[…]
Source : David BÊME, « Pollution : Quels effets sur la santé ? », Doctissimo [en ligne]. (Consulté le 30 juin 2008.)
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La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Observatoire / Guide
11801-A
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
POLLUANTS
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Les effets de la pollution
atmosphérique d’origine
automobile sur la santé
Voici un aperçu des principaux polluants produits par le trafic routier
et la façon dont ils peuvent affecter votre santé.
Les oxydes d’azote : ils sont produits lorsque les véhicules brûlent l’azote présent dans l’air et les
composés azotés qui se trouvent dans les combustibles fossiles. Les oxydes d’azote irritent les voies
respiratoires, en particulier les poumons.
Le monoxyde de carbone : ce gaz est produit par la combustion incomplète de l’essence et du diesel. Il
est toujours présent dans les gaz d’échappement, mais le moteur de votre véhicule en produira davantage
s’il est mal entretenu. Le monoxyde de carbone diminue la capacité du sang de transporter l’oxygène.
Les composés organiques volatils (COV) : c’est une vaste famille de composés contenant du carbone
qui s’évaporent facilement. Les gaz d’échappement des véhicules contiennent plusieurs COV. Certains
d’entre eux, comme le benzène et le 1,3-butadiène, peuvent causer le cancer. Toutefois, aux
concentrations que l’on retrouve actuellement dans l’environnement, le risque est minime.
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Les particules fines en suspension : ces petites particules contiennent une multitude de substances dont
des métaux, des acides, du carbone et des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Certaines particules
sont émises dans les gaz d’échappement des véhicules tandis que d’autres sont formées dans
l’atmosphère par des réactions chimiques entre les polluants émis dans les gaz d’échappement. Les particules fines aggravent les symptômes des personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiovasculaires.
L’ozone troposphérique : il n’est pas émis directement par les véhicules, mais est formé par des réactions
chimiques entre les oxydes d’azote et les COV. Ces réactions sont stimulées par la lumière du Soleil ; c’est
pourquoi les concentrations d’ozone au niveau du sol sont plus élevées l’été. L’ozone est un irritant des
voies respiratoires et peut déclencher des réactions chez les asthmatiques.
L’ozone troposphérique ou ozone des basses couches de l’atmosphère ne doit pas être confondu avec la
couche d’ozone de la stratosphère qui nous protège contre les rayons ultraviolets.
La pollution atmosphérique d’origine automobile
cause deux types d’effets sur la santé.
Les effets aigus : ils se produisent rapidement (en quelques heures ou quelques jours) après une
exposition à des niveaux élevés de pollution. Dans certains cas, la pollution atmosphérique peut aggraver
les symptômes éprouvés par les personnes atteintes de maladies cardiaques ou pulmonaires. Des études
scientifiques menées au Canada et dans d’autres pays ont démontré que le nombre de décès et
d’hospitalisations reliés à des problèmes respiratoires et cardiaques augmentait lorsque les niveaux
d’ozone ou de particules fines en suspension augmentaient.
Les effets chroniques : ils se produisent après une exposition prolongée (quelques mois ou quelques
années). Des études menées surtout en Europe ont démontré que les enfants vivant dans des secteurs
ayant une plus grande densité de trafic souffraient davantage de problèmes respiratoires que les autres
enfants.
Santé Canada, Le trafic routier et la pollution atmosphérique [en ligne].
(Consulté le 15 juin 2008.)
Observatoire / Guide
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Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
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Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Qualité de l’air et ses effets
sur la santé
La piètre qualité de l’air a des effets d’une très grande portée sur la santé humaine, mais elle
affecte surtout l’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Les réactions individuelles
aux polluants atmosphériques varient selon le type d’agent auquel les personnes sont
exposées, le degré d’exposition, ainsi que l’état de santé et le patrimoine génétique de la
personne. Les gens qui font de l’exercice à l’extérieur les jours de grande chaleur et de smog,
par exemple, accroissent leur exposition aux polluants atmosphériques.
Ces derniers exercent divers effets sur la santé, allant d’altérations biochimiques et physiologiques à des difficultés respiratoires, à la toux et à l’aggravation des troubles respiratoires et
cardiaques existants. Il peut en résulter une augmentation du recours aux médicaments, du
nombre de visites au cabinet du médecin et à la salle d’urgence, du nombre d’hospitalisations et
même de décès prématurés.
Appareil respiratoire humain
Les cellules du tissu pulmonaire peuvent être endommagées directement par les polluants
atmosphériques tels que l’ozone, les métaux et les radicaux libres. L’ozone peut causer des
lésions au niveau des alvéoles – sacs d’air dans les poumons où se font les échanges gazeux
d’oxygène et de gaz carbonique. Plus précisément, les tissus des voies aériennes qui
contiennent un grand nombre d’enzymes de bioactivation peuvent transformer les polluants
organiques en métabolites réactifs et causer des lésions pulmonaires secondaires. Le tissu
pulmonaire est bien irrigué par la circulation sanguine qui peut transporter des substances
toxiques et leurs métabolites jusqu’à des organes lointains. En réponse à cette agression
toxique, les cellules du poumon libèrent divers médiateurs chimiques puissants qui peuvent
avoir un effet néfaste sur le fonctionnement d’autres organes tels que ceux de l’appareil cardiovasculaire. Cette réponse peut également entraîner une inflammation du poumon et nuire à son
fonctionnement.
Structure et fonction
Les poumons jouent un rôle dominant dans l’appareil respiratoire humain : ils assurent l’apport
d’oxygène frais (O2) au corps et évacuent le gaz carbonique (CO 2). L’oxygène est transporté
des poumons aux cellules de toutes les régions du corps via la circulation sanguine. Les
cellules utilisent l’oxygène comme carburant et rejettent le gaz carbonique. Ce gaz est ramené
par la circulation sanguine aux poumons où il est évacué dans l’air expiré.
Les poumons accomplissent cette fonction essentielle, appelée « échange gazeux », grâce à un
système de contrôle automatique qui s’ajuste très rapidement. Cet échange gazeux nécessite la
participation du système nerveux central, de l’appareil circulatoire et des muscles du diaphragme et du thorax.
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La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Observatoire / Guide
11801-A
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
La qualité de l’air a une incidence sur la santé de nos poumons et de tout l’appareil respiratoire.
En plus de l’oxygène, cet air contient d’autres substances, telles que des polluants, qui peuvent
être nuisibles à la santé. L’exposition par inhalation à des produits chimiques peut avoir des
effets nocifs sur les poumons et d’autres organes du corps. L’appareil respiratoire est particulièrement sensible aux polluants atmosphériques car il est constitué de tissus qui recouvrent
une cavité interne ou un organe. Les poumons sont construits de façon à mettre de grandes
quantités d’air (400 millions de litres en moyenne au cours d’une vie) en contact étroit avec la
circulation sanguine, pour faciliter le transport de l’oxygène.
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Qualité de l’air et ses effets sur la santé (suite)
L’appareil respiratoire humain se divise en deux parties : les voies aériennes supérieures et inférieures. Les voies aériennes supérieures englobent les structures rigides suivantes :
Fosses nasales : Filtrent l’air inspiré et perçoivent les odeurs.
Pharynx : Participe à la respiration et à la digestion.
Larynx : Lien entre le pharynx et la trachée. Il loge les cordes vocales, qui contrôlent la voix.
Trachée : Conduit qui mène aux voies respiratoires inférieures. Il s’agit d’une structure flexible qui
amène l’air aux poumons.
En plus de permettre les échanges gazeux, les poumons et d’autres éléments de l’appareil
respiratoire ont d’importants rôles à jouer dans le processus de la respiration :
 Ajuster l’air à la température du corps.
 Humidifier au besoin l’air inhalé.
 Protéger l’organisme contre des substances nocives au moyen de la toux, des éternuements,
des mécanismes de filtration ou de la déglutition, ou encore par des messages olfactifs.
 Protéger les poumons au moyen de cils, de mucus et de macrophages, qui sont chargés
d’éliminer les substances nocives laissées dans l’appareil respiratoire.
Diagramme du système respiratoire de l’humain
Épiglotte
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Fosses nasales
Œsophage
Corde vocale
Trachée
Bronche gauche
Bronche
Alvéoles
Poumon
Conduit alvéolaire
Diaphragme
Alvéoles
Le système respiratoire est très sensible aux effets de la pollution de l’air. Le système cardiovasculaire peut également être affecté.
Observatoire / Guide
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Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
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Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Qualité de l’air et ses effets sur la santé (suite)
Appareil cardiovasculaire humain
Cet appareil compte deux principaux éléments : le cœur et un réseau de vaisseaux sanguins. Il
véhicule les nutriments, les gaz respiratoires, les hormones et les métabolites vers les tissus et les
cellules de l’organisme et élimine les déchets du métabolisme cellulaire, de même que les corps
étrangers. Il a également pour fonction d’assurer l’homéostasie interne optimale du corps et la
régulation critique de la température et de l’acidité de l’organisme.
Les polluants atmosphériques inhalés sont absorbés par le sang et transportés jusqu’au cœur. Un
vaste éventail de substances chimiques et biologiques peuvent affecter directement l’appareil
cardiovasculaire et entraîner des changements structuraux, tels qu’une nécrose dégénérative et
des réactions inflammatoires. Certains polluants peuvent aussi affecter la rythmicité et la
contractilité du cœur. Si ces altérations fonctionnelles sont suffisamment graves, elles peuvent
entraîner des arythmies mortelles sans qu’il y ait des signes évidents de lésions structurales du
myocarde.
De nombreuses substances chimiques peuvent entraîner la formation d’espèces d’oxygène
réactives. On considère que ce métabolisme oxydatif joue un rôle critique dans la préservation de
la fonction cardiovasculaire. Par exemple, les radicaux libres de l’oxygène oxydent les lipoprotéines
de basse densité, et cette réaction semble contribuer à la formation de plaques d’athérome. Les
lipoprotéines de basse densité oxydées peuvent avoir un effet cytotoxique sur les vaisseaux
sanguins et accroître l’adhérence et la migration des cellules inflammatoires dans la zone touchée.
La production de radicaux libres de l’oxygène dans les tissus cardiaques a été associée à des
arythmies et à la mort de cellules cardiaques. […]
Pyramide des effets sur la santé
La pollution atmosphérique peut affecter l’appareil
respiratoire et l’appareil cardiovasculaire. Ces
effets sur la santé peuvent être représentés par
une pyramide, constituée à la base par divers
effets modérés et courants, et, dans le haut, par
des événements plus sévères et plus rares. On
voit bien que plus la gravité des effets diminue,
plus le nombre de gens touchés augmente.
Mortalité
Hospitalisation
Consultation en
service d’urgence
Consultation médicale
Gravité croissante
de l’effet
Performance physique réduite
Utilisation de médicaments
Symptômes
Fonction pulmonaire déficiente
Effets subtils (légers)
Proportion de la population touchée
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La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
Observatoire / Guide
11801-A
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Les changements survenus dans les systèmes organiques, en particulier les systèmes nerveux
central et autonome peuvent aussi avoir des effets indirects, et on peut observer des effets sélectifs
au niveau du système endocrinien. Certaines cytokines libérées par d’autres organes enflammés
peuvent également produire des effets cardiovasculaires négatifs, notamment réduire la performance mécanique et l’efficacité métabolique du cœur et des vaisseaux sanguins.
Nom : ___________________________________________________
Groupe : ________________
Qualité de l’air et ses effets sur la santé (suite)
Principales causes d’hospitalisations
Les maladies cardiovasculaires
et respiratoires sont parmi les
principales causes d’hospitalisations au Canada. En 19961997, le Canada a enregistré
3,16 millions d’hospitalisations ;
les maladies cardio-vasculaires
et respiratoires étaient à l’origine
de 15 % et de 9 %, respectivement, des admissions.
La pollution atmosphérique aggrave l’état des personnes
atteintes d’une maladie respiratoire ou cardiovasculaire et
augmente de façon mesurable
les taux d’hospitalisations pour
ces maladies. Cependant, on ne
comprend pas encore le rôle
que détient la pollution de l’air
dans les causes de ces maladies chez les Canadiens.
Départs de l’hôpital – pourcentage par sous-groupe : Canada 1996-1997
(Nombre total d’hospitalisations : 3 156 766 ; Source : Statistique Canada, 1999)
Cancer
(220 034)
7%
Autres
24 %
Maladies génitourinaires
(196 712)
6%
Maladies
cardiovasculaires
(466 296)
15 %
Maladies
respiratoires
(294 590)
9%
Grossesses
(452 660)
14 %
Blessures et
empoisonnements
(260 978)
8%
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dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Principales causes de décès
Les maladies cardiovasculaires
et respiratoires comptent parmi
les principales causes de décès
au Canada. En 1997, plus de
200 000 décès ont été recensés,
dont 37 % et 9 %, respectivement, étaient attribuables à
des maladies cardiovasculaires
et à des maladies respiratoires.
La pollution atmosphérique augmente de façon mesurable la
mortalité non accidentelle.
Nombre et pourcentage de décès, Canada, 1997
(Nombre total de décès en 1997 : 215 669 ; Source : Statistique Canada, 1999)
Diabète
(5699)
3%
Maladies mentales
(5855)
3%
Maladies
cardiovasculaires
(79 457)
37 %
Maladies infectueuses
(2482)
1%
Accidents
Empoisonnements
Violence
(13 049)
6%
Maladies respiratoires
(20 036)
9%
Observatoire / Guide
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Toutes les autres
(29 316)
13 %
Test diagnostique
Cancers
(59 775)
28 %
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
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Qualité de l’air et ses effets sur la santé (suite)
Estimations des bénéfices
Lors de l’examen d’une stratégie particulière de réduction de la pollution (comme la modification de la
composition de l’essence), les agents de réglementation peuvent estimer le degré de réduction des
effets sur la santé auxquels on peut s’attendre et déterminer l’utilité pour la société d’éviter ces
problèmes de santé.
Comme société, nous payons de diverses façons le prix associé aux effets de la pollution atmosphérique sur la santé. D’autres coûts peuvent être également associés au traitement de ces effets :
hospitalisations, visites à la salle d’urgences ou consultations au cabinet du médecin, services de
soins à domicile, médicaments, comme les inhalateurs pour l’asthme, perte de productivité au travail,
perte de salaire due aux congés de maladie, dépenses personnelles durant une période de maladie
(p. ex., frais additionnels de garde d’enfants) et enfin réduction de la qualité de vie ou perte de la vie
elle-même.
Étapes dans l’estimation des bénéfices sur la santé
Une étude récente a examiné la valeur économique de la réduction des effets de la pollution
atmosphérique sur la santé par l’introduction de véhicules et de combustibles plus propres au
Canada. Cette étude a révélé que les avantages économiques associés à la prévention de ces effets
sur la santé s’élèveraient à 24 milliards de dollars sur une période de 24 ans, comparativement à un
coût de 6 milliards pour la mise en œuvre du programme. Santé Canada et Environnement Canada
ont utilisé cette méthodologie dans un certain nombre d’initiatives pour examiner les avantages liés à
des mesures de contrôle. […]
Les différents systèmes de l’organisme
et leur fonction
Système
Fonction
Système cardiovasculaire Assurer la circulation du sang, afin de nourrir les cellules et de les débarasser de leurs
déchets.
Système digestif
Assurer la digestion et l’absorption des aliments, ainsi que l’élimination de certains
déchets.
Système endocrinien
Assurer la coordination des organes grâce aux hormones.
Système excréteur
Assurer l’élimination de certains déchets.
Système lymphatique
Assurer, entre autres, la protection de l’organisme contre les micro-organismes grâce
au système immunitaire.
Système musculosquelettique
Assurer le maintien et la mobilité du corps.
Système nerveux
Assurer le contrôle de l’organisme (mémoire, pensées, décision), la transmission de
l’information entre les différentes parties du corps et l’interaction avec l’environnement
grâce aux organes des cinq sens.
Système reproducteur
Assurer la reproduction sexuée.
Système respiratoire
Assurer l’apport dioxygène et l’évacuation du dioxyde de carbone.
Source : Marie-Danielle CYR et Jean-Sébastien VERREAULT. Observatoire, 1re année du 2e cycle du secondaire,
ERPI, Saint-Laurent, 2007, p. 139.
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La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
Test diagnostique
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Source : Santé Canada, Qualité de l’air et ses effets sur la santé [en ligne]. (Consulté le 30 juin 2008.)
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Pollution de l’air :
des effets sur la santé
La pollution nuit à la santé : des preuves
Recherche et rédaction : Léon René de Cotret
Le 26 juin 2006
[…] La communauté scientifique est aujourd’hui à peu près unanime : la pollution de l’air a des impacts
négatifs importants sur notre santé. Elle est, entre autres, à l’origine de nombreux décès prématurés, de
séjours à l’hôpital, de l’apparition de plusieurs maladies respiratoires et cardiovasculaires, et de cancers.
Le lien entre la pollution de l’air et la santé est un sujet scruté à la loupe depuis de nombreuses années.
En 2002, une étude approfondie, publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, a systématiquement
passé en revue les recherches sur le sujet publiées sur une période de 20 ans1.
Jusqu’en 2002, on dénombrait plus de 500 études par année à ce sujet sur le site PubMed qui répertorie
les recherches publiées dans les revues médicales scientifiques à l’échelle planétaire. En 2005, ce
nombre a frôlé les 1500 ! Beaucoup de ces études ont été réalisées sur plusieurs années avec des
cohortes allant jusqu’à plusieurs millions de personnes.
Plus de pollution, plus de maladies ?
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dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Les chercheurs de l’étude du Lancet ont conclu qu’une augmentation des polluants dans l’air entraîne
directement une augmentation des maladies cardiorespiratoires et de la mortalité qui y est associée,
ainsi qu’une réduction de l’espérance de vie pouvant atteindre un ou deux ans. À titre comparatif, les
fumeurs vivent en moyenne 2,7 ans de moins que ceux qui ne fument pas et les fumeuses, 1,4 an de
moins, d’après une récente étude épidémiologique2.
Malgré cela, en pratique, le risque individuel de contracter une maladie ou d’accroître un problème de
santé à cause de la pollution de l’air est relativement faible. Ainsi, l’Organisation mondiale de la Santé
estimait, en 2002, qu’on pourrait attribuer 1,4 % de tous les décès prématurés dans le monde à la
pollution de l’air extérieur en milieu urbain, et une proportion similaire a été observée en Amérique du
Nord3.
Le risque individuel est donc plus faible que celui associé à d’autres facteurs, comme le tabagisme, par
exemple. Ainsi, au Canada, on estime que la pollution de l’air cause 16 000 décès prématurés par
année4 tandis que le tabagisme en entraîne 45 0005.
Des risques faibles, mais réels
Ce qui inquiète les responsables de la santé publique, c’est que la pollution de l’air touche un très grand
nombre d’individus, pratiquement l’ensemble de la population, et que l’exposition peut durer toute la
vie20. Ils font aussi remarquer que les personnes atteintes sont relativement captives : on a rarement le
choix de l’air qu’on respire tandis qu’on peut choisir de fumer ou non, par exemple.
Ainsi, le nombre absolu de cas de maladies et de morts prématurées qui découlent de la pollution de l’air
demeure important. Une proportion relativement petite d’un très grand nombre finit tout de même par
donner un chiffre imposant…
Enfin, même lorsque les concentrations de polluants sont extrêmement faibles, des effets sur la santé
humaine peuvent être mesurés. Pour l’ozone et les particules respirables, par exemple, les chercheurs
disent ignorer s’il existe un seuil minimal sécuritaire sous lequel ces polluants n’occasionneraient pas de
dommages à la santé1.
Observatoire / Guide
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Test diagnostique
La qu a l it é d e l ’ air et l a s a nt é
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Groupe : ________________
Pollution de l’air : des effets sur la santé
(suite)
Quelques cas…
Voici quelques exemples des relations entre la pollution de l’air et la santé publique, relevés dans
l’étude du Lancet1.
 À Augsburg, une ville d’Allemagne, après un épisode de smog intense, des chercheurs ont observé
dans la population une hausse importante des facteurs de risque de problèmes cardiovasculaires
comme des altérations du rythme cardiaque, de la viscosité du sang et de la concentration de la
protéine C réactive6.
 À Boston, aux États-Unis, les résultats d’une étude ont démontré que pendant les heures et les jours
précédant les hausses du nombre d’admissions pour des infarctus du myocarde, les concentrations de
particules respirables dans l’air (PM2,5) étaient plus élevées 7.
 En Suisse, une recherche comparant diverses villes a permis de conclure que les problèmes
pulmonaires et la bronchite étaient clairement plus fréquents dans celles où les concentrations de
particules respirables, de dioxyde de soufre et de dioxyde d’azote étaient plus élevées8.
 Les auteurs d’une étude menée au Canada et aux États-Unis9 ont constaté que le développement des
fonctions pulmonaires des enfants était affecté par la pollution de l’air : ceux qui avaient déménagé
d’une ville polluée à une autre plus saine amélioraient leur situation.
Qui sont les personnes à risque ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la pollution de l’air entraîne plus de décès par maladie
cardiovasculaire que par maladie respiratoire. Plusieurs polluants chimiques toxiques ainsi que les
particules ultrafines de l’air peuvent en effet atteindre directement le système cardiovasculaire et causer
toutes sortes de dommages (inflammation, oxydation, arythmie cardiaque), même s’ils pénètrent dans le
corps par la respiration. Il faut aussi savoir que les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes dans
la population que les maladies respiratoires. Cela explique en partie que la pollution de l’air entraîne
plus de décès reliés aux maladies du cœur.
Soumise à une exposition prolongée à la pollution de l’air, toute la population urbaine est jugée à
risque, surtout les personnes vivant près des grandes artères ou des industries. Mais, on ne peut
prédire qui sera plus susceptible de souffrir d’une maladie : certaines prédispositions génétiques
pourraient être en cause10, 12.
Les impacts sur la santé
Les impacts sur la santé répertoriés dans les études sont de deux ordres : à long terme pour une
exposition prolongée, mais faible, et à court terme, à la suite d’une exposition ponctuelle aiguë.
Effets à long terme. Une exposition à des polluants atmosphériques, même légère, mais sur une
longue période, peut contribuer à l’apparition et à l’aggravation de nombreuses affections 1, 10, 13, 14 :
 Maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose.
 Maladies pulmonaires comme l’asthme et la bronchite chronique.
 De nombreux cancers, en particulier des poumons et de la vessie.
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Surtout le cœur
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Pollution de l’air : des effets sur la santé
(suite)
 Développement déficient des poumons des enfants.
 Plus grande propension à développer diverses allergies. Plusieurs spécialistes croient que la
pollution de l’air pourrait être l’un des facteurs qui expliqueraient l’augmentation des cas
d’allergies depuis quelques années.
 Accroissement des problèmes de fertilité, risques de malformations congénitales et mortalité
infantile.
 Affaiblissement du système immunitaire et de l’imperméabilité des muqueuses (gastro-intestinale,
buccale, respiratoire).
Effets immédiats. Plusieurs études réalisées depuis 30 ans15, 16 ont démontré que durant des
épisodes de pollution atmosphérique aiguë, et pendant les quelques jours qui suivent, on constate :
 Une augmentation des taux d’hospitalisation, de mortalité, de crises cardiaques et de troubles
pulmonaires.
 Une aggravation des maladies chroniques existantes, cardiaques (arythmie, angine, infarctus,
insuffisance cardiaque) ou respiratoires (maladie pulmonaire obstructive chronique, infection
respiratoire, crise d’asthme).
 L’apparition d’irritations oculaires et d’inflammation des muqueuses des voies respiratoires et
des bronches.
 La respiration et l’activité à l’effort peuvent devenir ardues.
© ERPI Modifications interdites. Reproduction autorisée uniquement
dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
Comment les polluants nuisent à notre santé
Les scientifiques sont encore loin de bien comprendre les mécanismes physiologiques qui pourraient
expliquer les liens démontrés entre la santé et la pollution de l’air, particulièrement en ce qui concerne
les particules respirables. On a toutefois mis en cause1, 10, 21, 22 :
• l’effet oxydant de la majorité des polluants de l’air, une fois qu’ils ont pénétré à l’intérieur de
l’organisme humain ;
• diverses réactions inflammatoires, en particulier aux poumons, causées soit par des produits
chimiques toxiques spécifiques, soit par l’intrusion des particules fines dans les poumons ;
• une augmentation de la viscosité du sang pouvant conduire à la formation de caillots ;
• une interférence avec les mécanismes de défense pulmonaire contre les bactéries et les virus, en
raison, entre autres, de la présence des particules fines qui pourraient nuire au processus normal de
« nettoyage » des poumons ;
• une altération du rythme cardiaque et un rétrécissement du diamètre des vaisseaux sanguins.
Source : Léon René DE COTRET, « Pollution de l’air : des effets sur la santé, PasseportSanté,
juin 2006 [en ligne]. (Consulté le 2 juillet 2008)
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Pollution de l’air : des effets sur la santé (suite)
Notes
1. B. BRUNEKREEF, S. HOLGATE, « Air Pollution and Health », The Lancet, 19 octobre 2002.
2. S. VOLLSET, A. TVERDAL, et al., « Smoking and Deaths between 40 and 70 Years of Age in Women and Men »,
Annals of Internal Medicine, mars 2006.
3. M. EZZATI, A. LOPEZ, et al., « Comparative Risk Assessment Collaborating Group, Selected Major Risk Factors
and Global and Regional Burden of Disease », The Lancet, 2 novembre 2002.
4. S. JUDEK, B. JESSIMAN et D. STEIB, « Estimation de la surmortalité causée par la pollution atmosphérique au
Canada », Santé Canada, 2005. [Consulté le 23 mai 2006.]
5. Infofiches sur le tabagisme, Santé Canada, 2005. [Consulté le 12 juin 2006.]
6. A. PETERS, M. FROHLICH, et al., « Particulate Air Pollution Is Associated with an Acute Phase Response in
Men ; Results from the MONICA-Augsburg Study », European Heart Journal, juillet 2001.
7. A. PETERS, D. DOCKERY, et al., « Increased Particulate Air Pollution and the Triggering of Myocardial
Infarction », Circulation, juin 2001.
8. U. ACKERMANN-LIEBRICH, P. LEUENBERGER, et al., « Lung Function and Long Term Exposure to Air
Pollutants in Switzerland. Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults (SAPALDIA) Team ». American
Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, janvier 1997.
9. E. AVOL, W. GAUDERMAN, et al., « Respiratory Effects of Relocating to Areas of Differing Air Pollution Levels »,
American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, décembre 2001.
10. J. LOUIS, « Pollution de l’air et santé », Prévention en pratique médicale, mai 2005. [Consulté le 23 mai 2006.]
[11.]
13. «About Air Toxics », Environmental Protection Agency (EPA). [Consulté le 23 mai 2006.]
14. R. SRAM, B. BINKOVA, et al., « Ambient Air Pollution and Pregnancy Outcomes : A Review of the Literature »,
Environ Health Perspect, avril 2005.
15. «Air Pollution : Particularly Offensive to the Heart. Tiny Particles from Traffic and Industry, along with Other
Pollutants, Can Trigger Heart Attacks and Spur the Development of Heart Disease », Harvard Heart Letter,
août 2005.
16. G. THIBAULT, « Pollution : plein les poumons », Kino-Québec. [Consulté le 23 mai 2006.]
17. N. KUNZLI, R. KAISER, et al., « Public-health Impact of Outdoor and Traffic-related Air Pollution : A European
Assessment », The Lancet, septembre 2000.
18. «Heart Aches for Clean Air », Harvard Health Letter, juillet 2005.
19. P. LEFRANÇOIS, « Pollution de l’air : plus de risques pour les personnes sensibles », PasseportSanté,
1er juin 2006.
20. « Air Pollution Is Serious Cardiovascular Risk », American Heart Association Scientific Statement, 06/01/2004.
[Consulté le 13 juin 2006.]
21. « Particulate Pollution », Natural Resources Defense Council. [Consulté le 23 mai 2006.]
22. « Air Pollution : Particularly Offensive to the Heart. Tiny Particles from Traffic and Industry, along with Other
Pollutants, Can Trigger Heart Attacks and Spur the Development of Heart Disease », Harvard Heart Letter,
août 2005
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dans les classes où le manuel Observatoire est utilisé.
12. S. CAKMAK, R. DALES et S. JUDEK, « Do Gender, Education, and Income Modify the Effect of Air Pollution
Gases on Cardiac Disease ? », Journal of Occupational and Environmental Medicine, janvier 2006.
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