la demande de monnaie ou sur la politique monétaire :
. Lorsque la demande de
monnaie est peu sensible au taux d’intérêt ou que la banque centrale réagit fortement au
niveau des prix, la corrélation entre cours de bourse et taux de change est négative. C’est ainsi
que Cohen et Loisel (2001) interprètent les corrélations positives et négatives de l’euro avec
les cours de bourse aux Etats-Unis et en Europe.
Ce modèle de base a donné lieu à des extensions. Ainsi Uctum et Wickens (1989)
montrent que les résultats peuvent subsister dans le cas où les entreprises financent
l’investissement non seulement par les actions mais aussi par l’endettement.
Il reste à savoir si la propriété subsiste lorsqu’on lève les hypothèses simples faites sur
l’équilibre et la politique économique. A long terme, les stocks, capital et dette publique,
devraient influencer le taux de change réel d’équilibre. Le prix du capital joue non seulement
sur la demande par effet de richesse, mais encore sur l’offre à travers l’investissement. La
production d’équilibre dépend de la formalisation de la boucle prix-salaire. Dans un modèle
WS-PS, elle dépend du taux de change réel et du taux d’intérêt ; dans un modèle de Phillips,
elle n’en dépend pas si le travail n’est pas mobile. Enfin, il reste à vérifier si les résultats du
court terme sont conservés lorsqu’on adopte des fonctions de réaction réalistes pour la
politique économique, taux d’intérêt relié à l’inflation et non au niveau des prix, fiscalité pour
stabiliser la dette publique.
II.2. Les modèles de portefeuille et de balance des paiements.
Ces modèles ont été développés pour rendre compte de l’aversion pour le risque et de la
contrainte de balance des paiements. Ils décrivent l’équilibre des stocks et permettent ainsi de
distinguer le court terme où les stocks sont constants et la production fixée par la demande,
du long terme où les stocks et les prix s’ajustent. Leur apport principal est d’inverser la
sensibilité du taux de change réel d’équilibre aux chocs d’offre et de demande. Une croissance
de la demande à court terme induit un déficit de la balance commerciale. L’endettement
extérieur qui en résulte se traduit par des charges d’intérêt qui doivent être financées par un
excédent commercial. Celui-ci est obtenu par la dépréciation du taux de change et la hausse
du taux d’intérêt. Cet enchainement n’est réalisable que si le taux d’intérêt peut s’écarter
suffisamment du taux étranger, donc si la substituabilité des actifs est suffisamment faible
(voir Branson (1976), Branson-Henderson (1985), Feroldi-Sterdyniak (1987), Benassy-
Sterdyniak (1992)). Il s’agit de savoir si l’extension du choix de portefeuille aux actions
modifie la réponse du taux de change aux chocs et la relation entre taux de change et cours de
bourse évoquée précédemment. La réponse est négative si on maintient deux hypothèses
cruciales, à savoir faire dépendre les profits du taux de change réel et garder la contrainte
d’équilibre de la balance des paiements, tout en l’étendant aux actions.
Ce type de modèle a été développé par Varoudakis (1990). Celui fait une hypothèse
simplicatrice contestable. Il suppose que les agents du pays ne détiennent pas d’actions
étrangères. Nous présentons donc une version élargie et symétrisée de son modèle les incluant.
Les agents du pays de taille moyenne ont le choix entre quatre actifs : les titres (dette
publique) et le capital financier, nationaux et étrangers. Notons
,
,
et
les
demandes pour ces actifs financiers exprimées en monnaie nationale,
,
les rendements
réels des titres,
,
les rendements réels des actions et
,
les cours réels de bourse
nationaux et étrangers. L’économie nationale n’ayant aucune influence sur l’état du monde,
nous supposerons que les étrangers ne détiennent pas d’actifs nationaux et que les marchés
étrangers sont équilibrés de sorte que :
et
où
est la prime de risque sur