
Science 7 – Les plantes, source de nourriture et fibres 
 
consommons de nos jours : racines potagères et légumes verts, fruits, noix, graines et 
CHAMPIGNONS. D'autres espèces, y compris certains types de LICHENS, d'algues marines 
et la partie interne de l'écorce de certains arbres, ne font normalement plus partie de notre 
alimentation. Les peuples autochtones tiraient aussi des plantes des édulcorants, des 
assaisonnements et des boissons. De nombreuses plantes sauvages donnaient plus qu'un 
type d'aliment. De nos jours, le sirop d'érable, le riz sauvage et beaucoup de fruits 
sauvages sont appréciés par les autochtones et les autres Canadiens non autochtones.  
 
Plantes médicinales 
Les plantes constituaient un élément important de la médecine autochtone et le sont 
encore. Le traitement des maladies et leur prévention se faisaient par des spécialistes des 
plantes. Bien que l'administration de remèdes à base de plantes était parfois associée au 
rituel et à la « magie », et que dans de nombreuses cultures, le traitement par les plantes 
et la magie étaient pratiquement inséparables, les spécialistes n'étaient pas nécessairement 
des CHAMANS qui invoquaient les pouvoirs surnaturels pour la guérison. Il existait parfois 
des organisations spirituelles et des traitements particuliers, comme la MIDEWIWIN des 
Ojibwés, grande société de médecine qui transmettait, au moyen de stages, la 
connaissance du rituel et des plantes pour traiter les maladies.  
Plus de 500 plantes étaient employées en médecine autochtone. Elles étaient administrées 
sous forme de tisanes, de préparation à mastiquer ou à avaler, de cataplasmes, ou 
d'inhalations. Il existait aussi une variété de moyens d'application plus originaux comme de 
verser une préparation dans l'oreille d'un patient. Toutes les parties de la plante, seule ou 
en combinaison avec d'autres HERBES, pouvaient être prescrites.  
Bien que les traitements par les plantes des autochtones aient été soit rejetés comme 
superstition soit adoptés comme panacée, une évaluation objective faite par les autorités 
médicales indique que le traitement de certains malaises (p. ex. blessures, lésions 
cutanées, problèmes gastro-intestinaux, toux, rhumes, fièvre et rhumatisme) étaient 
rationnels et efficaces. Dans beaucoup de cas, les éléments pharmacologiques des plantes 
ont une corrélation avec l'utilisation qu'en faisaient les autochtones. Un exemple célèbre est 
la guérison des compagnons de CARTIER du SCORBUT pendant l'hiver 1535-1536. Ils 
furent traités par les Iroquoiens de STADACONA avec une tisane à base de conifère riche en 
vitamine C (probablement du thuya occidental).  
Dans le cas d'autres plantes, « l'élément rituel » ou « magique » était peut être plus 
important, par exemple, l'utilisation de plantes à épines comme agents protecteurs pour 
chasser les « esprits » associés à la maladie ou à la mort. Cette approche était 
probablement efficace pour les maladies psychosomatiques, et pouvait aussi améliorer la 
condition des patients souffrant de malaises physiques. Les praticiens autochtones savaient 
sélectionner les plantes médicinales, les préparer et établir les dosages. Il est à noter que 
de nombreuses espèces utilisées comme remèdes sont très toxiques et ne doivent être 
employées que sous la surveillance d'une personne qualifiée.  
 
Plantes utilitaires 
Les peuples autochtones du Canada utilisaient les différents matériaux végétaux de 
plusieurs centaines d'espèces de plantes différentes. Les diverses essences de bois avaient 
une importance considérable, car elles servaient de combustible, de matériau de base