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Chroniques culturelles de Janvier
3 janvier : Sainte Geneviève, patronne de la gendarmerie. Issue de la noblesse galloromaine du IVe siècle, elle convainc les habitants de Lutèce de ne pas livrer leur ville à Attila,
roi des Huns. Inhumée en 503 dans l’ermitage qu’elle a fondé, elle fait l’objet d’un culte chez
les Parisiens. Clovis se fera inhumer auprès d’elle. De la basilique construite par Clovis
naîtra le Panthéon.
3 janvier 1799 : combats de Saouaqui et Tahta (Égypte). Davout et Desaix remontent le
Nil tout en poursuivant les Mamelouks de Mourad Bey. Assaillis sur leurs arrières, les
cavaliers de Davout ripostent et massacrent la plupart des assaillants.
3 janvier 1871 : victoire de Faidherbe à Bapaume (Pas de Calais). Le GDI Faidherbe
s’empare du village de Biefvillers commandant la crête au-dessus de Bapaume après un
combat au corps à corps. Les Prussiens évacuent dans la nuit.
3 janvier 1916 : les Français quittent les Dardanelles. La dernière brigade française
rembarque mettant fin à la triste opération des Dardanelles
3 janvier 1931 : mort du maréchal Joseph Joffre (Paris).
3 janvier 2009 : opération terrestre israélienne « Plomb durci » (Bande de Gaza). Afin de
stopper le tir de roquettes du Hamas dont il est victime, Israël déclenche l’opération « plomb
durci » le 27 décembre 2008. Pendant une semaine l’aviation israélienne bombarde des
cibles supposées abritant des stocks d’armes ou des logements de cadres du Hamas. Les
dégâts sont considérables. Le 3 janvier en soirée, 9000 Israéliens, appuyés par des blindés,
pénètrent dans Gaza, où la densité de population est une des plus élevées au monde. Les
combattants du Hamas empruntent astucieusement sous-sols et souterrains. L’utilisation des
médias par le Hamas est intense et d’autant plus efficace qu’elle met l’accent sur les pertes
civiles causées par les tirs israéliens. Tsahal perd 13 soldats. 1300 palestiniens sont tués, en
majorité des civils.
4 janvier 1894 : signature de l’alliance franco-russe. Préparée par de nombreuses
activités bilatérales dans les années précédentes, une convention militaire secrète est signée
entre le gouvernement républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le
gouvernement impérial du tsar Alexandre III. En dépit de ce paradoxe, l’alliance remporte les
faveurs de l'opinion française qui cultive sa haine de l'Allemagne et sa défiance de
l'Angleterre. Les Parisiens feront un accueil enthousiaste au tsar Alexandre III lors de sa
visite et lui dédieront un des plus beaux ponts de la capitale reliant l'esplanade des Invalides
au rond-point des Champs-Élysées. Cette alliance met surtout fin à l'isolement diplomatique
de la France, consécutif à sa défaite de 1870. Elle a été rendue possible par le resserrement
des liens de l’Allemagne avec l'Autriche-Hongrie au détriment de la Russie, rivale de cette
dernière dans les Balkans. En fait, elle resserre le bloc austro-allemand et contribue ainsi au
processus fatal qui mènera à la Grande Guerre.
4 janvier 1896 : invention du tube lance-torpille (Paris). Le russe (vivant en France)
Stéphane Drzewiecki remporte le 2ème prix du concours (Lockroy) qu’organise chaque année
le ministère du commerce français. La marine française adopte le procédé pour l’intégrer à
son sous-marin. À noter que le premier prix du concours est Lauboeuf, celui dont la marine
française va utiliser le sous-marin.
4 janvier 1930 : naissance de la ligne Maginot. (France). André Maginot, ministre de la
guerre et héros du premier conflit mondial, présente à l’Assemblée Nationale en décembre
1929 le projet de loi de construction d’une ligne de défense fortifiée contre l’Allemagne. Le
projet est voté sans difficulté le 4 janvier. La pensée militaire française est alors
profondément marquée par la stratégie défensive. Même ceux qui prônent la mobilité, sont
convaincus que la France doit tout de même se protéger derrière des fortifications ne seraitce que pour compenser la faiblesse démographique due aux « classes creuses » issue de la
saignée de 14-18. La ligne Maginot coute 3 milliards de francs et emploie 20 000 ouvriers
pendant 5 ans. La frontière franco-belge ne sera cependant pas beaucoup fortifiée,
principalement pour des raisons militaires : on prévoit d’y fixer une armée de manœuvre,
sauf face aux Ardennes que l’on pense infranchissables par des blindés. Or, c’est
précisément là que les Allemands attaqueront au Printemps 1940 et contre-attaqueront
durant l’hiver 1944. Ils n’attaqueront pas bien entendu la ligne qui, elle, est difficilement
franchissable sans pertes importantes.
4 janvier 1952 : mort au combat du lieutenant Henri Leclerc de Hauteclocque (Trung
Khu - Indochine). La mort du fils de de Lattre (30 mai 1951) a curieusement laissé dans la
mémoire collective un souvenir beaucoup plus fort que celle du fils de Leclerc. Pourtant, la fin
de ce dernier est héroïque : alors qu'il commande sa compagnie en appui de l'attaque de
Trung Khu, l'ennemi oppose une très forte résistance et repousse l'assaut. Grièvement
blessé à la jambe, le fils Leclerc est dans un premier temps évacué à dos d’homme par son
adjoint. Lucide jusqu'au bout et constatant que l'ennemi les talonne, il ordonne à son adjoint
de le laisser sur place après lui avoir donné tous les documents et munitions qu'il a sur lui.
Sa jeunesse, 26 ans, fait oublier qu'il combattait depuis 10 ans dans l’armée française
(Campagne d'Alsace -1944, et plusieurs séjours en Indochine depuis 1946).
4 janvier 1980 : Serge Gainsbourg chante la Marseillaise (Strasbourg). Opérant un retour
sur scène à la faveur du lancement de son album provocateur Aux armes, etc., Gainsbourg
tente de chanter la version reggae de la Marseillaise à Strasbourg. Un groupe de
parachutistes retraités alsacien investit la salle de spectacle et oblige le chanteur à annuler le
concert. Avant de quitter la scène, Gainsbourg chante a capella l'hymne national ... et les
parachutistes se mettent au garde à vous. Cette version reggae est très controversée ce qui
lui assure bien sur la médiatisation propice au succès commercial. Cela n’empêchera pas,
par la suite, ni Gainsbourg ni les légionnaires de trinquer lors de la fête de Camerone.
5 janvier 1477 : bataille de Nancy. Charles le Téméraire, tentant de reprendre Nancy avec
une armée de 3000 hommes est complètement surpris par celle de René II, duc de Lorraine
qui arrive à la rescousse des assiégés. Forte de 20 000 hommes (dont beaucoup de
mercenaires) elle est financée en grande partie par Louis XI, le roi de France. N’ayant rien vu
venir, le Téméraire est tué durant le combat.
5 janvier 1675 : bataille de Turckheim (Alsace). A 60 ans et alors qu’il avait déjà prouvé
toutes les qualités du plus grand capitaine de son temps, Turenne, remporte sa plus belle
victoire et rend l’Alsace à Louis XIV. Depuis l’automne 1674, environ 50 000 Impériaux
occupent la région. Pendant tout le mois de décembre, Turenne se renseigne sur la nature,
les effectifs et les intentions de l’ennemi. Il mène des reconnaissances dans les Vosges qu’il
compte traverser pour surprendre les Impériaux et fait réparer des chemins montagneux
sensés impraticables. Le 27 décembre, il prend Belfort par surprise puis Mulhouse et défait
complètement l’ennemi qui vient de se replier à Turckheim.
5 janvier 1895 : dégradation du capitaine Dreyfus. Dans la cour de l’École militaire et sur
le front des troupes, Alfred Dreyfus est dégradé après avoir été reconnu coupable de
trahison au cours d’un procès bâclé et truqué. Grace, dans un premier temps, à
l’acharnement de sa famille, puis à l’implication de personnalités, les preuves de la
machination dont est victime le capitaine artilleur finiront par éclater au grand jour.
5 janvier 1916 : « premiers essais du tracteur chenillé Holt et du projet Morton au
polygone de Vincennes dans le cadre des études du général Estienne sur les chars d’assaut.
Le châssis de la firme du Creusot sur une base de tracteur Holt donnera naissance au char
Schneider ».
5 janvier 1952 : mort de l'ADC Vandenberghe (Tonkin - Indochine) "Que la France me
donne 100 Vandenberghe et nous vaincrons le Viêt Minh" : De Lattre de Tassigny. Chef du
commando n°24 aussi appelé commando des tigres noirs, Vandenberghe conduit jusqu'à sa
mort (à 24 ans), des missions en terrain ennemi avec des hommes issus du vietminh qu'il a
lui-même retournés et formés pour la plupart. Sous-officier possédant des qualités de chef de
guerre incroyables, il est l'un des cadres les plus décorés de l'armée française. C'est lui qui
tente le sauvetage du fils de Lattre, le lieutenant Bernard de Lattre, lors de la bataille du Day
et parvient à récupérer sa dépouille (Mai 1951). Malheureusement, 7 mois plus tard, l'une de
ses recrues le trahit et l'assassine, durant son sommeil dans la nuit du 5 au 6 janvier au
camp de Nam Dinh. Son assassin, le sous-lieutenant N'Guyen Thin Koy, ancien de la
division 308, était manipulé par l'ennemi qui retenait en otage sa famille.
5 janvier 1947 : opération Dédale. La première grande opération aéroportée de la guerre
d'Indochine a pour but de reprendre Nam Dinh, dont le poste a été investi par le Viêt Minh.
Combinée avec l'emploi de moyens amphibies et l'appui de l'aéronavale, elle amorce la mise
en place du concept d'emploi des troupes aéroportées françaises, qui se développera
jusqu'en 1954.
6 janvier 1148 : bataille des gorges de Pisidie (côte sud de la Turquie). Le comté
d'Edesse, Etat latin d'Orient (frontière actuelle entre Turquie et Syrie) étant tombé, la
seconde croisade est prêchée par Bernard de Clairvaux. L'empereur Conrad III et le roi Louis
VII "prennent la croix" pour rétablir Edesse. L'armée allemande partie avant les Français est
détruite aux 3/4 en coupant par le centre des terres seldjouqides (octobre 1147 - Dorylée).
Les Français contournent par le littoral et empruntent les gorges de Pisidie, propices aux
embuscades. L'avant-garde n'obéit pas aux ordres pourtant stricts du roi et perd le contact
avec le gros des troupes. Les Turcs, qui attendaient depuis les hauteurs qu'une faute soit
commise, se jettent dans l'intervalle et infligent de lourdes pertes aux Français. Le capétien,
Louis VII se bat cependant particulièrement bien et impose le respect aux assaillants qui
laisseront un peu de champ aux Français avant de les harceler à nouveau. Louis VII
embarque avec une partie des survivants à Antalya. La croisade est un échec cuisant du fait
du manque d’unité des croisés, de l’absence de hauteur de vue (stratégique) de Louis VII et
des intrigues byzantines de Constantinople. Référence pour l’histoire des croisades :
L'épopée des croisades de René Grousset.
6 janvier 1286 : sacre de Philippe le Bel (Reims). Le petit-fils de Saint Louis (Louis IX) est
sacré roi de France et va le rester pendant presque 30 ans.
6 janvier 1412 : naissance de Jeanne d’Arc (Domrémy – Lorraine). Celle que l’on nomme
la pucelle d’Orléans meurt brulée vive à 19 ans (en 1431) par les Anglais. Elle libère Orléans
assiégé et conduit le dauphin Charles à Reims pour le faire couronner (Charles VII).
Canonisée en 1920.
6 janvier 1558 : prise de Calais par les Français. Vaincus par les Espagnols à SaintQuentin en 1557, les Français, conduits par le Duc de Guise, profitent de l'hiver pour
attaquer la citadelle de Calais dégarnie de troupes par les Anglais, qui la jugeaient
inexpugnable. Avec Calais, les Français reprennent, la dernière possession anglaise sur le
Continent. C'est la fin d'un très long contentieux entre les deux pays, qui remontait à
l'avènement d'Henri II Plantagenêt (1154). Guise, dit le Balafré, nommé en catastrophe
lieutenant général du royaume quelques mois plus tôt, rentre en grâce après ses échecs en
Italie et exauce le rêve de Jeanne d'Arc en mettant fin à la présence anglaise sur le continent
et en coupant court à tout nouveau risque d’invasion. La population calaisienne, devenue
entièrement anglaise après 2 siècles d'occupation, ne manifesta aucune joie à sa libération.
6 janvier 1694 : mort de Francesco Morosini (Naupli – Grèce actuelle). Commandant des
forces vénitiennes défendant la ville de Candie (aujourd’hui Héraklion – Crête) pendant 18
des 23 années que dura le siège d’une des dernières villes chrétiennes de Crète, Morosini a
réussi plusieurs exploits : La durée du siège en elle-même est unique et coute aux ottomans
entre 130 000 et 200 000 hommes selon les sources. Tout en se révélant un adversaire
redoutable de l’empire ottoman, Morosini est admiré par le grand Vizir turc Koprulu qui lui
accordera lors de la reddition de la ville (1669) la sauvegarde des habitants et de leurs biens.
Il remporte par la suite de nombreuses victoires face aux Ottomans lors de la reconquête de
la Grèce et devient Doge de Venise. C’est probablement l’un des plus grands chefs de
guerre de la péninsule italienne.
6 janvier 1649 : replis royal (Paris). Le futur Louis XIV n’a encore que 10 ans et apprend
son métier de roi durant la régence de sa mère, Anne d’Autriche, qui est secondée par le
cardinal Mazarin. Voulant influer sur le pouvoir royal, la noblesse parisienne instrumentalise
la population pour faire pression sur la régente : c’est une des manifestations de la Fronde.
Dans le plus grand secret, Anne d’Autriche, son fils et Mazarin fuient dans la nuit vers Saint
Germain pour se soustraire au chantage.
6 janvier 1886 : protectorat français sur la Grande Comores (Océan indien). À la
demande du prince Saïd Ali ben Saïd Omar, sultan le plus puissant de l’ile, un traité de
protectorat est signé entre lui et le gouverneur français de Mayotte et le capitaine de
vaisseau Bausset Roquefort Duchaine d’Arbaud.
6 janvier 1969 : embargo sur les armes à destination d’Israël. Le général De Gaulle
décrète un embargo total à destination d’Israël après le bombardement de l’aéroport de
Beyrouth et surtout l’affaire des vedettes de Cherbourg. En effet, durant la nuit de Noel, une
équipe des services secrets israéliens se fait passer pour une société suédoise acheteuse
des vedettes (que la France refuse de vendre à Israël malgré l’accord commercial signé
précédemment), … et après avoir pris possession des bateaux, file vers les eaux
internationales et rejoint Haïfa.
6 janvier 1972 : décision de construire la navette spatiale (Washington – États-Unis). Le
président Nixon annonce officiellement un programme de construction de navettes spatiales
pour en finir avec les lanceurs classiques (Titan, Atlas, Delta). La première navette décolle le
12 avril 1981. Le 28 janvier 1986, la navette Challenger explose en vol. La nouvelle navette
Endeavour décolle en 1992. Les crédits ayant été concentrés sur ce fleuron technologique,
les États-Unis perdent peu à peu le marché du lancement de satellites au profit d’Ariane.
9 janvier 1778 : mort du créateur des régiments de Hussards (Luzancy – près de
Meaux). Émigré hongrois et excellent capitaine au service de la France, Ladislas Ignace de
Bercheny, obtient de Louis XV le droit de recruter un régiment de cavaliers hongrois qu’il part
chercher à Constantinople (1720). Il emmène dès lors son régiment dans tous les conflits de
Louis XV. Il est inspecteur des Hussards puis maréchal de France (1758). Il meurt à 89 ans
après une vie de guerres au moins aussi intense que celle du général Lasalle (1775-1809)
qui déclarera beaucoup plus tard et comme tout le monde sait, « Tout Hussard pas mort à 30
ans est un jean-foutre ».
9 janvier 1799 : création du régiment des dromadaires (Égypte). Bonaparte crée par
décret l’unité qui servira jusqu’à la fin de la campagne d’Égypte. En effet, l’armée d’Orient a
débarqué avec des cavaliers démontés et les chevaux disponibles localement ne répondent
pas à un usage militaire. Les capacités de ces animaux sont très appréciées, ils permettent
des élongations journalières de 60 km avec des soins minimum. Le général Faidherbe
(1818-1889) développe l’emploi des chameaux au Sénégal pour le transport du
ravitaillement. La première unité combattante méhariste n’est vraiment créée qu’en 1891 à El
Goléa (actuelle Algérie).
9 janvier 1873 : mort de Napoléon III (Chislehurst – Royaume-Uni). Exilé en Angleterre
depuis la défaite de 1870, l’ex-empereur français s’éteint à 64 ans.
9 janvier 1909 : Gouraud occupe Atar (Mauritanie). Le colonel Gouraud en rayonnant
depuis Atar sur le plateau de l’Adrar parvient à contrôler une région jusqu’à présent fief des
bandes armées et rezzous.
9 janvier 1916 : évacuation de la presqu'île de Gallipoli.(actuelle Turquie) Le
rembarquement réussi des troupes franco-britanniques fixées par les Turcs est le seul
succès de la campagne des Dardanelles. L’objectif de la campagne, voulue par Churchill, est
de résoudre l'imperméabilité du front occidental allemand. La France a perdu 1 cuirassé, 4
sous-marins et de nombreux transports de troupes.
Précisions pour le 09 janvier 1916 : évacuation de la presqu'île de Gallipoli. La France a
perdu 50 000 hommes dont quelque 18 000 morts, essentiellement des terriens.
9 janvier 1975 : l’armée américaine adopte le missile Roland. Missile franco-allemand
sol-air de moyenne portée.
Erratum pour le 09 janvier 1975 : l’armée américaine adopte le missile Roland. Le
missile sol-air ROLAND est un système courte portée (distance max d’interception 6 km) et
non moyenne portée.
10 janvier 1430 : création de l’ordre de la Toison d’or (Bruges). Philippe le Bon, duc de
Bourgogne décide la création de cet ordre de chevalerie pour fidéliser ses nobles, imiter ses
grands rivaux européens, et en même temps s’affirmer face à ces derniers : En 1348,
l’Anglais Edouard III crée la Jarretière, le Français Jean le Bon, instaure quant à lui en 1351,
l’ordre de l’étoile (aujourd’hui disparu). La Toison d’or existe toujours et est reconnue
officiellement par la République française à travers la grande chancellerie de la Légion
d’honneur. Nicolas Sarkozy l’a reçue de Juan Carlos (Grand maître actuel de l’ordre) en
2011, devenant le 1202ème membre.
10-11 janvier 1871 : bataille du Mans. L'armée de la Loire du général Chanzy, en retraite
depuis la défaite de Loigny (2 déc 1870) qui avait à nouveau livré Orléans aux Prussiens,
tente vainement de reprendre l'initiative. Composée de troupes disparates mal équipées et
peu entraînées, l’armée s’effondre entre autres en raison de la supériorité technique de
l'artillerie allemande et des rigueurs de l'hiver. Les unités bretonnes ont été dotées
uniquement de fusils à chargement par le canon (et non du fusil Chassepot pourtant produit
à 1 200 000 exemplaires à cette date).
10 janvier 1920 : naissance de la SDN et entrée en vigueur du traité de Versailles. La
Société Des Nations est créée à Genève par 32 Etats membres le jour de l'application du
traité de Versailles ayant mis fin à la Première Guerre Mondiale. C'est surement aussi ce
traité qui a contribué à déclencher la seconde tant il pesait (psychologiquement et
économiquement) sur l’Allemagne.
10 janvier 1929 : naissance du journaliste globetrotter Tintin (Bruxelles). Le dessinateur
Hergé (de son vrai nom, Georges Rémi) publie à 21 ans dans la revue belge Le petit
vingtième, la première aventure de son héros Tintin au pays des Soviets. Anti-communiste,
la BD fait partie des premières dénonciations grand public du bolchevisme. L’album paru en
noir et blanc ne connaîtra de réédition en couleur qu’en … 2017.
10 janvier 1971 : mort de Coco Chanel (Paris). Gabrielle Chasnel meurt à 87 ans au Ritz.
Celle qui est à l’origine d’un des fleurons de la mode féminine française et tout simplement
mondiale est aussi connue, pour les archives, sous le nom de code « Westminster » ou
agent F-7124 de l’Abwehr. Célèbre dès les années 1920 et connaissant beaucoup de
personnalités européennes, elle est recrutée en 1941 par le service de renseignement
allemand pour son carnet d’adresse.
10 janvier 1989 : les Cubains commencent leur retrait d'Angola. En treize ans (depuis
novembre 1975), près de 310 000 soldats cubains sont venus combattre en Angola. Au
moins 5 000 d’entre eux ont trouvé la mort, principalement dans les combats contre l’UNITA
de Savimbi et les troupes Sud-Africaines.
10 janvier 2013 : mission de sauvetage à hauts risques (Somalie – Bulo Marer). Un
commando du service action de la DGSE attaque dans la nuit du 10 au 11, la cache où est
retenu l’agent Denis Allex. Kidnappé le 14 juillet 2009 à Mogadiscio, il est tué par ses
ravisseurs lors de l’assaut visant à le libérer. Deux commandos meurent au combat. Le
lendemain, de l’autre côté de l’Afrique (au Mali), est déclenchée l’opération Serval.
11 janvier - 49 avant Jésus-Christ : César franchit le Rubicon (Italie). Jules César
sommé par le Sénat de rentrer à Rome (sans ses légions), se livre à une intense réflexion
avant de décider de sa conduite. Il vient de remporter la guerre des Gaules et sa popularité
dans les troupes et à Rome ne cesse d’augmenter or, le Sénat, fragile à cette époque, ne
veut pas d’un général trop puissant. C’est pourquoi il ordonne à César de se présenter
devant lui en simple citoyen, ce qui le mettrait en fait à la merci de ses ennemis (notamment
Pompée, son ancien allié).En obéissant, il se perd. En désobéissant, ce général ambitieux
risque le tout pour le tout et décide de franchir le Rubicon avec ses légions pour prendre le
contrôle de Rome. Plutarque et Suétone lui attribuent la phrase désormais célèbre de celui
qui enfreint la légalité en connaissance de cause : Alea jacta est ! (le sort en est jeté). Le
Rubicon est un petit fleuve frontière entre les terres directement administrées par Rome et la
Gaule Cisalpine où César est proconsul.
11 janvier 1871 : combat d’Arcey. Après sa victoire à Villersexel le 9 janvier 1871, l’armée
de Bourbaki ne reprend sa progression sur Belfort que le 11. Le 13, elle se heurte à des
avant-postes prussiens du XIVe corps à la hauteur du village d’Arcey, qu’elle enlève, ainsi
que plusieurs autres localités. C’est le dernier succès français de la guerre de 1870-1871.
11 janvier 1915 : remise du drapeau à la brigade de fusiliers marins « du contre-amiral
Ronarc’h par le président de la République, Raymond Poincaré. La brigade Ronarc’h s’est,
entre autres, illustrée à la bataille de Dixmude, en Belgique, à l’automne 1914. En grande
infériorité numérique face à l’ennemi, les marins reçoivent l’ordre de tenir au moins quatre
jours. Ils ne quittent Dixmude que trois semaines plus tard en ayant infligé des pertes très
importantes aux attaquants, mais au prix de 3 000 morts et blessés ».
11 janvier 1923 : début de l’occupation complète de la Ruhr par les Français. « Suite au
soulèvement communiste de 1920, les Français et les Belges occupent, conformément au
traité de Versailles la région de Duisbourg et une partie de la zone démilitarisée. Devant
l’impossibilité de la république de Weimar de pouvoir s’acquitter des réparation de guerre
(qui devaient se terminer en 1988), les Français occupent la totalité de la Ruhr. Les autorité
allemandes ripostent par le Ruhrkampf ou la résistance passive : les mineurs et cheminots
refusèrent d’obéir aux Français et entrainèrent la paralysie économique de la région. Le
Ruhrkampf se termine en septembre 1923 devant l’inflation galopante du Mark. Le retrait des
troupes étrangère est obtenu en 1925 par l’application du plan Dawes ».
11 janvier 1952 : mort de de Lattre de Tassigny (Paris). Le général d'armée Jean de Lattre
de Tassigny, affectueusement surnommé le roi Jean par ses hommes, meurt à 62 ans. « Il a
choisi la cavalerie à la sortie de Saint-Cyr (de la promotion qui précède celle des Juin, de
Gaulle ou Bethouard) et sera d'ailleurs blessé par la lance d'un uhlan dans les premières
semaines de la Grande Guerre en 1914 (voilà donc un homme qui aura combattu à cheval
comme officier subalterne et qui connaîtra l'entrée dans l'ère atomique comme général
d'armée). Mais, lorsque commencera la guerre des tranchées où la cavalerie n'avait plus sa
place, il demandera à passer dans l'infanterie. C'est ainsi que, peu avant la Deuxième
Guerre mondiale, il commandera le 151e R.I. à Metz, laissant dès cette époque le souvenir
d'un chef au comportement atypique. Dans l'armée d'armistice, il commande la Région dont
le siège est alors à Montpellier et galvanise ses troupes pour la préparation de la revanche,
tout en s'intéressant de très près à la jeunesse des camps de jeunesse. Ses tentatives pour
s'opposer à l'invasion de la zone sud en novembre 42 lui valent d'être emprisonné par le
gouvernement de Vichy... Il s'évade de la prison de Riom avec le concours de sa femme et
de son jeune fils Bernard. Il gagne Londres puis Alger. Pour les combats de la Libération et
la période qui suit, il prend des décisions et donne des impulsions qui réorientent
puissamment l'armée de terre : Amalgame des troupes venues d'Afrique du Nord et des
unités FFI. Création de l'école des cadres de Rouffach, dont l'esprit orienté vers une vie
rustique en plein air et la pratique intensive du sport anticipe le style qu'il impulsera à SaintCyr dont il obtient l'installation à Coëtquidan, en lieu et place de la banlieue parisienne.
Amalgame à Saint-Cyr - Coëtquidan des recrutements directs et semi-directs au sein de
l'Ecole Spéciale Militaire Interarmes, qui allait exister jusqu'en 1960. Le commandement en
chef en Indochine lui échoit sur sa demande alors qu'il était inspecteur général de l'armée de
terre (Juin avait décliné la proposition). Le témoignage de son fils Bernard, alors lieutenant
sur ce théâtre d'opérations et qui devait y laisser la vie, a incontestablement joué un rôle
dans cette décision. Nommé maréchal de France sur son lit de mort, il est inhumé dans son
village vendéen de Mouilleron-en-Pareds, où il est le concitoyen de Clémenceau ».
11 janvier 1988 : décès de Gregory « Pappy » Boyington. « Passé à la postérité grâce à
la série télévisée Les têtes brûlées, Boyington exista vraiment et s’illustra comme pilote de
l’USMC durant le second conflit mondial. D’origine Sioux, son caractère indiscipliné le
conduit à démissionner avant de rengager et de se retrouver avec les Tigres volants en
Chine où il obtiendra 6 victoires. Il prend ensuite la tête de l’escadrille VMF 214, appelée The
Black Sheep, où il est appelé Pappy du fait de son âge. Ses 30 ans font de lui un ancien par
rapport aux autres pilotes dont la moyenne d’âge est de 20 ans. Abattu et déclaré mort en
janvier 1944, la Medal of Honor lui est décernée : en réalité, il est prisonnier des japonais.
Libéré en août 1945, promu colonel, et détenteur de 28 victoires, sa carrière militaire
s’achève. Il écrit ses mémoires intitulée Baa baa black sheep qui inspireront le créateur des
Têtes brûlées ».
11 janvier 2013 : lancement de l’opération Serval (Mali).
12 janvier 1813 : début du siège de Dantzig (actuelle Gdansk – Pologne). Au terme de la
funeste campagne de Russie, le général Rapp prend le commandement de la place de
Dantzig, à partir de laquelle il doit couvrir la retraite de l’empereur. Rapp, bien qu’en
infériorité numérique remplit parfaitement sa mission et mène plusieurs contre-offensives qui
mettent à mal les forces russes assiégeantes. Le nouvel hiver qu’il doit affronter sans
ravitaillement à la fin de l’année 1813, lui enlève toutefois les deux tiers de ses forces. Il se
résout finalement à négocier sa reddition et capituler le 29 novembre 1813 (plus de dix mois
après).Depuis la campagne d’Égypte, le général Rapp (nommé à 32 ans) a participé à toutes
les batailles majeures conduites par Napoléon (Marengo, Austerlitz, Iéna, Essling, la
Moskowa…) au cours desquelles il a reçu pas moins de 24 blessures. Déjà gouverneur de
Dantzig en 1809, il aurait désapprouvé la campagne de Russie auprès de Napoléon luimême, sans pour autant remettre en cause sa fidélité à l’empereur.
12 janvier 1871 : fin de la bataille du Mans. L'armée de la Loire du général Chanzy, en
constante retraite depuis la défaite de Loigny (2 décembre 1870) qui avait à nouveau livré
Orléans aux Prussiens, tente vainement de reprendre l'initiative. Composée de troupes
disparates faiblement équipées et peu entraînées (notamment les Bretons du camp de
Conlie dotés uniquement de fusils à chargement par le canon et non du fusil Chassepot
pourtant produit à 1 200 000 exemplaires à cette date), elle finit par s'effondrer, autant en
raison de la supériorité technique de l'artillerie allemande que par les rigueurs de l'hiver. Elle
se retire vers la Mayenne.
12 janvier 1919 : les Corps-francs allemands écrasent les Spartakistes. (Berlin
principalement). Moins de deux mois après la capitulation allemande, les révolutionnaires
spartakistes (mouvance bolchevik constituée de soldats démobilisés, de chômeurs,…)
décrètent la grève générale en Allemagne le 6 janvier, et s’arment pour prendre le pouvoir.
Le jour même, le ministre de la défense, Gustav Noske, fait appel aux corps-francs pour
empêcher que le pays ne suive l’exemple russe. Après une « semaine sanglante » de
combats urbains, ceux-ci reprennent le contrôle des grandes villes. Le socialiste Noske est
surnommé « le boucher ». Beaucoup d’Allemands, encore abasourdis par la capitulation du
11 novembre 1918, attribuent la défaite aux traitrises de l'arrière : C'est le mythe du "coup de
poignard dans le dos". Pour les membres des corps francs, la tentative révolutionnaire
spartakiste en est une preuve. Sur les corps francs : Les réprouvés et L’épopée des corpsfrancs de Ernst von Salomon.
12 janvier 1943 : début de l’opération Etincelle « ou Iskra en russe, visant à établir un
corridor avec Leningrad assiégée par les Allemands. Au prix de près de 34 000 tués et
disparus contre 12 000 Allemands, les Soviétiques créent un corridor dans le dispositif
allemand. Tandis que les combats font toujours rage, il est décidé de construire une voie de
chemin de fer afin de ravitailler plus rapidement Leningrad. Ce succès passera au second
plan avec la chute de Stalingrad, mais la ville peut désormais avoir un soutien plus régulier et
les civils être évacués des zones de combat. Lors de cette opération, les Russes capturent
leur premier Tigre 1 intact ».
12 janvier 1954 : doctrine des « représailles massives » (Washington). Foster Dulles,
secrétaire d’État américain, officialise cette doctrine qui repose à ce moment –là sur la
supériorité nucléaire américaine, afin de garantir aux membres européens de l’OTAN un
engagement militaire maximum des États-Unis en cas d’agression soviétique : Puisque les
États-Unis sont les plus forts, ils estiment que l’URSS ne risquera pas une attaque où elle a
tout à perdre. En 1962, changement de doctrine : Mac Namara optera pour la « réponse
graduée » étant donné que l’URSS a largement rattrapé son retard.
13 janvier 1751 : création de l’Ecole Militaire (Paris). Sur une idée du maréchal de Saxe,
le roi Louis XV fonda par l’édit du 13 janvier 1751 "une école militaire, pour le logement,
subsistance, entretien et éducation dans l’art militaire, de cinq cents jeunes gentilshommes
de notre Royaume... Sa construction, faute de moyens, fut très laborieuse. Les travaux ne
commencèrent qu'en 1753 ; ils furent arrêtés en 1760, reprirent en 1768 sur un plan
totalement nouveau présenté à Choiseul et réalisable par tranches. La première pierre en fut
symboliquement posée le 1er juin 1769.Lire l’ouvrage du GCA Garrigou Grandchamp, l’Ecole
militaire à Paris et le site Chemins de mémoire pour la Chapelle Saint Louis.
13 janvier 1809 : bataille d'Ucles (Espagne). Le général Victor écrase les restes de l'armée
d'Andalousie commandée par le général Venegas qui est tué durant la bataille. Il fait 12 000
prisonniers avec 30 drapeaux et toute l'artillerie.
13 janvier 1842 : fin de la bataille de Gandamak (Afghanistan). Le Dr Brydon se présente
aux avant-postes de Jalalabad, seul survivant d'une colonne de 16 000 hommes, femmes et
enfants dont 700 Britanniques, ayant évacué Kaboul le 6 janvier pour gagner l'Inde par la
Khyber pass. Durant une semaine, le détachement britannique est harcelé jusqu’à sa
destruction totale par les tribus locales.
13 janvier 1898 : « J’accuse … ! ». Emile Zola adresse une lettre publique au Président de
la République pour contester la condamnation pour trahison du capitaine Dreyfus. Les
nombreuses anomalies décelées dans cette affaire poussent l’écrivain à s’engager
publiquement et risquer sa réputation. Sa lettre est publiée par le journal l’Aurore. Georges
Clemenceau y est journaliste et apporte son soutien à Zola.
13 janvier 1908 : premier vol officiel en boucle (Issy-les-Moulineaux). L’aviateur français,
Farman, réalise le premier vol contrôlé en circuit fermé d'1km, à bord d'un biplan Voisin, audessus du champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux.
13 janvier 1915 : opération décidée sur les Dardanelles (Londres). Alors que le front du
Nord-Est ne bouge plus et que l’espoir de percer de manière décisive s’affaiblit, les
Britanniques (plan Churchill-Carden) conçoivent une opération de contournement des
Empires centraux visant l’Empire ottoman. Une force navale alliée doit forcer le passage des
Dardanelles et débarquer à terre un contingent. L’opération sera un échec couteux car mal
préparée.
13 janvier 1934 : mort du héros de Fachoda (Paris). Le général de division Jean-Baptiste
Marchand meurt à 71 ans à Paris après une carrière militaire riche en aventures. Enfant
d’une famille modeste qui ne peut lui payer des études en rapport avec ses capacités, il
s’engage dans l’infanterie de marine où il est très vite remarqué et passe rapidement
lieutenant. Il sert dans presque toutes les régions de l’Afrique Occidentale Française
(aujourd’hui Sénégal, Niger, Côte d’Ivoire, Mauritanie, …) montrant un goût prononcé pour
l’exploration des contrées inconnues tout en prouvant ses aptitudes guerrières (Koundian,
Diéna,…). Son exploit le plus célèbre : de 1896 à 1899, avec 12 cadres et 150 tirailleurs, il
traverse l’Afrique équatoriale depuis les rives du Congo jusqu’au Nil blanc au Soudan (6 000
km). Il devance les Britanniques et les attend à Fachoda où arrivent Kitchener et son armée.
Le gouvernement français ordonne à Marchand de quitter les lieux. Durant la Première
Guerre mondiale, il est rappelé dans l’armée (il avait rejoint la vie civile en 1905) et termine
général de division. Blessé à de multiples reprises au front, il est l’une des figures
marquantes des troupes coloniales.
13 janvier 1942 : opération Paukenschlag ou Drumbeat (côte Est des États-Unis). Les
sous-marins allemands attaquent les convois américains sur la côte Est des États-Unis.
Décidé à prouver à ses alliés japonais que sa déclaration de guerre aux USA (11 décembre
1941) n’est pas que formelle, Hitler donne l’ordre à l’amiral Donitz d’ouvrir la chasse. 5 UBoot de type IX coulent 25 navires américains en trois semaines. Les Américains se
ressaisissent à partir de l’été mais perdent plus de 600 unités.
13 Janvier 1942 : premier vol du Sikorsky (USA). « Le Sikorsky XR-4, le premier
hélicoptère de l’US Army Air Force, effectue son premier vol avec son concepteur, Igor
Sikorsky aux commandes ».
13 janvier 1993 : signature de la convention sur l'interdiction des armes chimiques
(Paris). La CIAC interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l'usage des armes
chimiques. 165 pays l’ont signée et ratifiée, 190 l’ont signée sur les 197 États répertoriés.
16 janvier 1809 : bataille de La Corogne (Espagne). Après avoir pris Madrid, Napoléon se
retrouve face à l'armée espagnole de Galice et au corps expéditionnaire anglais du général
Moore. Les 35 000 hommes de Moore, épuisés et affamés, se signalent par leur
comportement douteux à l'égard de la population espagnole qui leur montre autant d’hostilité
qu’aux Français. Alors que les Espagnols ont été battus à Uclès 3 jours plus tôt par Victor,
Soult quant à lui, bat Moore à La Corogne. Le contingent britannique est contraint au
rembarquement dans la nuit, ce qui permet à Napoléon de contrôler toute la Galice. Les
rigueurs de l’hiver espagnol ajoutées au manque de communications entre les armées
anglaises et espagnoles ont contribué à cette défaite des alliés. Les pertes sont cependant
identiques dans les deux camps.
16 janvier 1944 : Eisenhower nommé commandant suprême des opérations alliées en
Europe.
16 janvier 1977 : échec de l’opération « Omega » (Bénin). Le mercenaire Bob Denard
tente, avec 90 hommes, un coup d'État au Bénin pour renverser le régime marxiste du
président Mathieux Kérékou. L’opération échoue complètement, l’armée béninoise étant
prête à entrer en action dès l’atterrissage des mercenaires à Cotonou. Dénard a été
condamné en France à 5 ans de prison lors du procès (1993) de cette affaire. Il est décédé
en 2007.
16 janvier 1979 : exil du Chah d’Iran. Le Chah Pahlavi et la reine Farah Diba (Cf. Photo)
quittent définitivement l’Iran. L’Ayatollah Khomeiny rentre de son exil français en Iran 15 jours
après et sous les acclamations de la foule. Il instaure la République islamique fondée sur le
chiisme.
17 janvier : Saint Antoine : patron de la Légion étrangère. Saint Antoine le Grand (251356) né en Haute-Égypte, jouit très rapidement d'une grande popularité et devint le
protecteur de nombreuses confréries et métiers. « Son caractère de lutteur victorieux (dans
la vie spirituelle), d'ascète qui vit de manière frustre et dépouillée dans la solitude, d'homme
qui a changé de vie pour une vie nouvelle au service de Dieu, a de quoi largement toucher le
légionnaire. Mais la célébration des combats de Camerone (30 avril) et l'importance prise à la
Légion par la veillée de Noël (avec la création de crèches) tendent à éclipser quelque peu la
fête de saint Antoine ».
17 janvier 1855 : création d’une seconde Légion étrangère dite Légion suisse. « Par
décret impérial, il est décidé de mettre sur pied deux régiments de ligne et un bataillon de
tirailleurs composés exclusivement de Suisses. Sous les ordres du général Ochsenbein, l’un
des pères fondateurs de la confédération helvétique, ils prennent notamment part au siège
de Sébastopol où le choléra fera des ravages dans leurs rangs. La caractéristique de cette
troupe est d’être vêtue d’une veste verte et d’un pantalon garance, les futures couleurs de la
Légion actuelle. Le faible recrutement et la fin de l’engagement en Crimée conduisent à sa
dissolution le 16 avril 1856. Ses effectifs serviront à créer le 1 er Régiment étranger ».
17 janvier 1941 : bataille navale de Koh Chang (Golfe de Thaïlande). Enhardie par la
défaite française face à l'Allemagne, la Thaïlande (Siam), soutenue par le Japon, multiplie les
attaques sur la frontière avec l'Indochine. Le 5ème REI se bat bien mais les Thaïs ont
l'avantage. Le gouverneur général de l'Indochine autorise une action navale contre la flotte
Thaïe pour faire pièce à la pression subie sur la frontière terrestre (actuels Laos et
Cambodge). L'attaque française est un beau succès bien que la surprise recherchée ne joue
pas puisque la flotte siamoise (de bon niveau) détecte l'approche et tire en premier. Le
capitaine de vaisseau Bérenger coordonne parfaitement la riposte de ses 4 bâtiments. Fort
heureusement, les premiers tirs détruisent un poste de télécommunication à terre
(empêchant de donner l'alerte à l'aviation Thaïe) et tuent l'un des commandants ennemis. La
flotte siamoise est détruite en deux heures. La seule victoire navale française du conflit ne
sert pourtant à rien puisque le Japon s'impose à l'État français (Vichy) comme intermédiaire
dans les négociations qui suivent la bataille.
Précision pour le 17 janvier 1941 : bataille navale de Koh Chang : La flotte du Siam était
plus moderne et mieux armée que la flottille française qui naviguait alors aux colonies. L’un
des exploits de la bataille réside dans la course poursuite à travers les hauts fonds des eaux
ennemies, mal connues, tout en canonnant. Koh Chang a poussé les japonais à rechercher
un accord avec les français d’Indochine et a sauvé temporairement l’Indochine comme le
souligne de Gaulle dans ses mémoires.
17 janvier 1951 : première utilisation du napalm (Indochine). Le général de Lattre autorise
l’emploi du napalm pour dégager la garnison de Vinh Yen qui combat de manière acharnée
depuis 5 jours.
17 janvier 1966 : 4 bombes nucléaires US perdues (Palomares – Espagne). Lors d'un
ravitaillement en vol, un KC 135 percute le B 52 qu'il est en train de ravitailler. Les deux
avions se crashent. Les 4 bombes nucléaires transportées par le B 52 ne sont pas armées.
Sur les 3 qui tombent à terre près de Palomares (côte méditerranéenne), la première est
retrouvée intacte, les 2 autres se désagrègent et contaminent une partie des champs de la
localité. La 4ème reste introuvable jusqu'à ce qu'en mars, un sous-marin américain la
localise par 869 mètres de fond grâce aux indications d'un pêcheur espagnol.
17 janvier 1991 : début de l’opération Desert storm (Irak). Environ 85 000 tonnes de
bombes sont lancées sur les défenses de Saddam Hussein pendant 42 jours afin de
préparer l’offensive terrestre.
18 janvier 532 : Justinien 1er réprime la sédition Nika (Constantinople) . L’empereur de
l’empire romain d’Orient, Justinien 1er, s’apprête à fuir devant un mouvement de foule né
d’une rumeur lors des jeux à l’hippodrome, lorsque son épouse Théodora lui redonne
courage. « La pourpre est un beau linceul pour mourir » lui dit-elle avec défi. Aussitôt,
Justinien reprend possession de ses moyens et ordonne au général Bélisaire de mater la
rébellion.
18 janvier 1671 : Henry Morgan conquiert Panama. Ancien capitaine de l’armée anglaise,
Morgan (1635-1688) s’est reconverti dans la flibusterie écumant avec un grand sens tactique
la mer des Caraïbes, souvent à son compte, parfois pour celui des gouverneurs locaux. Il se
rend maître de Panama avec beaucoup audace et peu d’hommes (environ 1800) : après
avoir remonté le fleuve Chagre puis traversé à pieds la forêt équatoriale pendant plus d’une
semaine, il bat la garnison espagnole (qu’il extermine presque). A sa mort, il est gouverneur
de la Jamaïque et l’un des propriétaires les plus riches des Caraïbes.
18 janvier 1871 : proclamation du Deuxième Reich et de l’Empereur Guillaume Ier
« dans la galerie des Glaces du château de Versailles. La défaite française a assis
l’hégémonie de la Prusse et ainsi privilégié la kleindeutsche Lösung ou « solution petiteallemande » prônée par Bismarck. Cette solution, une union politique et administrative des
États allemands, permet au jeune empire de s’affirmer face à l’Autriche. La construction d’un
véritable État-Nation passera cependant par le Kulturkampf (combat pour la culture) du
chancelier Bismarck se fondant sur la germanité ».
18 janvier 1911 : premier appontage de l’histoire (Baie de San Francisco – États-Unis).
Eugene Burton Ely, un des pionniers de l’aviation des États-Unis réussit à poser son Curtiss
modèle IV D sur une plateforme spécialement aménagée sur le pont de l’USS Pensylvania
(36.60 mètres de long pour 10 de large). Ce premier appontage est rendu possible grâce à
l’invention d’Hugh Robinson : la crosse d’appontage fixée sous l’appareil. Moins d’une heure
après, il redécolle de cette même plateforme. Burton Ely se tue quelques mois plus tard, en
octobre 1911, lors d’un meeting aérien en Pennsylvanie.
18 janvier 1936 : mort de Rudyard Kipling (Londres). Globe-trotter, Kipling a sillonné toute
sa vie l'Empire colonial britannique, célébrant dans ses œuvres l'héroïsme des soldats
bâtisseurs. Journaliste (guerre des Boers), poète (tu seras un homme mon fils), romancier de
talent (Kim), il fut l’un des auteurs les plus lus en Occident au début du XXe siècle.
18 janvier 1942 : de Gaulle fête l'Hégire à la BBC (Londres). « Citoyens, sujets et protégés
musulmans de l'Empire français : Algériens, Marocains, Tunisiens de l'Afrique du Nord,
Musulmans de l'Afrique occidentale française, du Sénégal, de la Guinée, de la Côte d'Ivoire,
du Dahomey, du Niger, de la Haute-Volta, du Soudan français, de la Mauritanie, et
l'ensemble de l'Islam noir, à vous tous, qui comptez plus de 20 millions d'êtres humains et en
qui nous saluons la France musulmane, je suis heureux, en ce premier jour de la 1361 e
année de l'Hégire, la nouvelle année musulmane, de vous souhaiter, en mon nom personnel
et au nom de la France Libre, une année de bonheur et de prospérité… ».
18 janvier 1944 : les Soviétiques rompent le siège de Leningrad (URSS). L’armée de
secours soviétique opère sa jonction avec la garnison de Leningrad assiégée depuis un an et
demi par la Wehrmacht.
18 janvier 1945 : fin de la bataille des Ardennes. Déclenchée par Hitler le 16 décembre
1944 pour stopper l'avance américaine et couper le front en direction du port d’Anvers, cette
contre-attaque de 20 divisions allemandes surprend les Américains qui doivent se replier
pendant quelques jours face aux meilleures troupes allemandes. Manquant de carburant, ne
disposant pas de la supériorité aérienne, et souffrant du froid, les Allemands, passé l'effet de
surprise, buttent sur une résistance acharnée des Alliés et ne parviennent pas à rééditer leur
percée de mai 1940. La bataille des Ardennes accélère en réalité la chute d’Hitler : il épuise
ses meilleurs éléments (plus de 17000 tués) et laisse Staline reprendre l'initiative à l'Est. Les
Américains déplorent 8000 tués.
19 janvier 1794 : les Anglais prennent la Corse avec l'aide de Paoli. Ne reconnaissant
plus les idéaux de la Révolution dans le régime de terreur que connaît aussi la Convention
en Corse, Pascal Paoli prend officiellement contact avec l'Angleterre après avoir écarté ses
principaux opposants locaux (dont les Bonaparte). Sautant sur l'occasion, les Anglais
dépêchent la flotte de l'amiral Hood. L'île devient un protectorat anglais, appelé Royaume
anglo-corse où Paoli n'obtient aucune fonction et est même renvoyé à Londres. La France
reprend pied dans l'île de beauté en octobre 1796 avec l'armée du général Antoine Gentili,
compagnon de Bonaparte durant la campagne d'Italie.
19 janvier 1839 : les Anglais occupent Aden (Yémen). Afin de se doter d'une escale vers
leurs possessions aux Indes, les Anglais achètent au sultan de Lahej (sultanat dissout en
1967) le petit port d'Aden, qui dès lors ne va cesser de croître.
19 janvier 1871 : défaite française à la bataille de Saint Quentin. Confiés au général
Faidherbe, les restes de l'armée du nord sont contraints de subir le choc de l'armée
prussienne à Saint-Quentin, comme le général Chanzy au Mans (11 janvier). En dépit d'une
résistance héroïque des mobiles et des gardes nationaux pendant près de sept heures,
Faidherbe doit rompre le contact après que son artillerie, surclassée, a été réduite au silence.
Paris ne dispose alors d'aucune force résiduelle pour tenter de forcer son blocus et doit
affronter seul les rigueurs de l'hiver et du siège.
19 janvier 1915 : bombardement de l'Angleterre par les Zeppelins. Deux Zeppelins
allemands bombardent des villages anglais (Great Yarmouth et Kingslynn) faisant 3 morts.
Au cours de la Première Guerre mondiale, une cinquantaine de raids déversent 200 tonnes
de bombes tuant environ 500 civils en France, Angleterre, Pologne et Belgique. L'efficacité
réelle des bombardements par dirigeables décroît à mesure que les avions se modernisent.
Initialement prévu pour faire du bombardement stratégique, le dirigeable est progressivement
cantonné au sauvetage en mer, au minage maritime et à la reconnaissance du fait de sa
vulnérabilité face aux chasseurs et à l'artillerie. Le Kaiser Guillaume II espérait beaucoup de
cet engin (capacité d’emport et rayon d’action énormes pour l’époque) mais
comparativement, le sous-marin ou la « grosse Bertha » ont causé des dégâts beaucoup
plus importants tant sur le plan matériel que psychologique. Ce phénomène est cependant
l'acte fondateur du bombardement stratégique aérien contre des objectifs civils.
19 janvier 1919 : posé sur les Galeries Lafayette (Paris). L’aviateur Jules Védrines
empoche la prime de 25 000 francs promise par le magasin, à tout pilote réussissant à se
poser sur le toit des Galeries Lafayette (28 mètres de long seulement).
19 janvier 1915 : bataille de Jassin (actuelle Tanzanie). Après leur défaite lors de la bataille
de Tanga (3 au 5 novembre 1914), les Britanniques tentent de reprendre l’avantage en
Afrique orientale allemande. Ils pénètrent à nouveau sur le territoire allemand et, avec 4
compagnies indiennes, prennent la ville de Jassin située à 50 km de Tanga. Ne voulant pas
laisser s’installer la menace si près de ses positions, le général allemand von LettowVorbeck, attaque les Britanniques qui n’ont malheureusement pas eu le temps de durcir la
place. Les pertes sont très élevées des deux côtés. Lettow-Vorbeck perd des officiers
aguerris au combat, ce qui le pousse à adapter sa tactique. Il opte dorénavant pour le
combat de guérilla afin de limiter ses pertes qui ne lui sont pas remplacées par Berlin,
compte tenu de la maîtrise des mers des Anglais.
19 janvier 1960 : De Gaulle rappelle Massu en métropole. À l’issue de son
commandement de la 10e D.P, Massu devient commandant du corps d’armée d’Alger (avec
le colonel Argoud comme chef d’état-major) en novembre 1958. Il succède au général Allard
qui prend les fonctions d’adjoint Terre du général Challe, nouveau commandant supérieur
interarmées.
20 janvier 1795 : prise d'Amsterdam. Le général français Pichegru entre à Amsterdam
avec son armée, dans le but de s’emparer définitivement des Provinces-Unies. Le gel des
glaces lui permet de vaincre sans difficulté la flotte hollandaise (neutralisée par un raid ... de
hussards) et d’atteindre ainsi Groningue le mois suivant. La France détient alors la totalité
des Provinces-Unies, qui disparaissent définitivement en s’ajoutant au territoire de la future
Belgique, formant provisoirement la République batave.
20 janvier 1841 : cession de Hong-Kong à la Grande-Bretagne. Le capitaine Charles
Elliot débarque les Anglais, évacués de Canton, sur l’île de Hong Kong. Après plusieurs
affrontements armés avec les Chinois, la convention de Chuenpi est signée avec le
gouverneur de la Province.
20 janvier 1888 : première proposition de loi pour une préparation militaire. (France).
20 janvier 1942 : conférence de Wannsee (Allemagne). Lors d’une réunion secrète, une
vingtaine de dirigeants nazis planifient la « solution finale à la question juive ». Rédigé par
Adolph Eichmann, le procès-verbal des entretiens est accablant. Alors que les massacres de
Juifs ont déjà commencé depuis des mois (notamment en Ukraine), il s’agit désormais pour
les services de sécurité nazis d’adopter une méthode industrielle de destruction.
20 janvier 1945 : début de la bataille de la poche de Colmar. Le général de Lattre donne
l’ordre à Béthouart et Monsabert de réduire la poche de Colmar avec l’aide des 1re et 3e
divisions américaines. Les combats sont d’une très grande intensité et se déroulent au cours
d’un hiver particulièrement rigoureux (- 20 degrés fréquents) face à 72 000 Allemands
commandés par Himmler en personne. Devant la difficulté de prendre Colmar, le général
Guy Schlesser conçoit une manœuvre audacieuse qui réussit parfaitement et la ville tombe
sans dégâts. Le 2 février, un régiment américain, qui par le jeu des relèves des unités de tête
vient de percer les défenses de Colmar, a l’élégance de laisser les chars du 1 er Cuirassier
entrer en premier dans Colmar. La bataille s’achève le 9 février et avec elle, la bataille
d’Alsace. Le général Schlesser est embrassé par son chef le général de Lattre, et fait citoyen
d’honneur de la ville.
20 janvier 1951 : fin de la bataille de Vinh Yen (Indochine). Et victoire de de Lattre. Vinh
Yen de Alexander Zervoudakis, Revue Historique des Armées N° 194 (mars 1994)
20 janvier 1981 : libération des otages américains (Iran). Le 4 novembre 1979, 400
étudiants iraniens prennent d’assaut l'ambassade des États-Unis à Téhéran, en réaction à
l'hospitalisation du shah Mohammad Reza Pahlavi (ancien dirigeant iranien réfugié au
Mexique) le 22 octobre 1979 à New York. Pendant 444 jours, cinquante-deux diplomates et
civils américains sont retenus en otage. Le jour de la prise d’otage, 6 diplomates américains
réussissent à s’enfuir, avec l’aide de la CIA, en se faisant passer pour des cinéastes. Cette
anecdote est très bien racontée dans le film Argo, réalisé par Ben Affleck en 2012. Les 52
otages sont finalement libérés le jour de l’investiture du président Ronald Reagan.
20 janvier 1988 : fin de la bataille de Cuito Cuanavale (Angola). Durant une vingtaine
d’années et dans le cadre de l’affrontement Est-Ouest, le Sud-ouest africain a connu un
conflit pour le contrôle de la zone composée des actuels Namibie, Angola et Zambie. Le 12
janvier, les forces armées populaires de libération de l’Angola (FALPA) et le mouvement
indépendantiste namibien (SWAPO) lancent un raid contre le chef de l’UNITA (Union
nationale pour l'indépendance totale de l'Angola), Jonas Savimbi, dans son repère de
Jemba. Soutenue par les forces sud-africaines, l’UNITA contre-attaque et exploite
immédiatement l’erreur des communistes en faisant une profonde incursion vers la capitale.
Alerté, Cuba projette en Angola d’importants moyens qui stoppent la percée au niveau de
Cuito Cuanavale. L’affrontement est le plus important pour l’Afrique depuis la Seconde
Guerre Mondiale. Le camp cubain perd 4600 hommes en une semaine. L’Afrique du Sud
enregistre peu de pertes mais se résout à négocier, ne voulant pas d’une guerre totale que
son opinion publique ne soutiendrait pas.
20 janvier 2012 : cyberattaques mondiales d’envergure. Le FBI et la police néozélandaise
procèdent à l'arrestation de Kim Schmitz alias Kim Dotcom et déconnectent son site Internet
de téléchargement, Megaupload, responsable d'un manque à gagner sur les droits d'auteurs,
estimé à 500 millions de dollars. Immédiatement une série de cyberattaques touchent de très
nombreux sites dans le monde. Les sites du FBI, d’Universal, de la Maison Blanche et de
l'Élysée, pour ne citer que les plus emblématiques, sont attaqués, et rendus indisponibles ou
« défacés ». Si ce genre d'attaques numériques n'est pas nouveau, son ampleur, sa
coordination et sa rapidité prouvent une capacité inquiétante. Les attaques ont été
revendiquées par le collectif de hackers Anonymous.
23 janvier 52 (avant Jésus-Christ) : insurrection des Gaules (Orléans). Le parti antiromain grandit chez les tribus gauloises qui ne supportent pas les privilèges économiques
des marchands romains. Le signal de la révolte est donné par le massacre de Cenabum
(Orléans) conformément à ce qui aurait été décidé lors du dernier rassemblement des chefs
gaulois dans la forêt des Carnutes. Vercingétorix, fils d’un de ces chefs mais aussi ancien
compagnon de César, prend la tête de la révolte. L’expression forêt des Carnutes est passée
dans le langage courant pour désigner un « rassemblement secret ». Dans la guerre des
Gaules, César écrit que la révolte gauloise a été fomentée « au milieu des bois » à l’occasion
des rassemblements annuels gaulois. Les Carnutes étaient avant tout une tribu gauloise du
centre de la France.
23 janvier 1795 : prise de la flotte hollandaise du Texel. Après la prise d’Amsterdam, un
détachement interarmes (1° escadron du 8° Hussards, 3° bataillon de tirailleurs, 3° et 5°
chasseurs à pied et une fraction du 8° bataillon d'artillerie) est envoyé par le général
Pichegru pour s'emparer de la flotte hollandaise prise dans les glaces du Texel. 14 navires
avec 850 canons sont capturés sans aucune perte.
23 janvier 1811 : prise d'Olivença (Espagne). Après 10 jours de siège, le maréchal
Masséna conquiert la ville espagnole et s'empare de ses magasins, de son artillerie et fait 4
000 prisonniers.
23 janvier 1871 : capitulation de Paris. Toutes les armées de secours ayant été défaites,
Paris capitule, assiégé depuis 4 mois dans de terribles conditions hivernales.
23 janvier 1916 : combat de M’Rirt (Moyen Atlas –Maroc). Profitant de la faible présence
militaire française laissée sur le sol marocain, les tribus berbères, instrumentalisées par les
Allemands, relancent leurs attaques contre les postes isolés. M’Rirt avec sa vingtaine de
Goumiers est dégagé par l’intervention d’un groupe nomade qui cause 200 pertes aux
assaillants contre 81 français.
23 janvier 1917 : le général Berthelot au GQG russe (actuelle Saint-Pétersbourg).
Berthelot est envoyé par Joffre dès fin 1916 en Roumanie à la tête de la mission militaire
française pour y reconstruire l’armée roumaine quasiment détruite par l’offensive des
puissances centrales sitôt l’entrée en guerre de la Roumanie (27/08/1916). Afin de
coordonner les efforts franco-roumains avec ceux des Russes, Berthelot se rend au GQG du
Tsar où dans une ambiance de fin de règne (Abdication de Nicolas II début Mars) il constate
à la fois la difficulté du commandement russe à communiquer avec ses forces présentes en
Roumanie et le mécontentement du GQG face à l’influence française grandissante sur les
cadres et la population roumaine. Lire l’ouvrage de Michel Roussin, Sur les traces du général
Berthelot, Editions Guéna-Barley 2013.
23 janvier 1943 : prise de Tripoli par les Britanniques (Libye). Pendant 19 mois
(septembre 1940 - février 1943), les forces de l'Axe affrontent les Alliés au cours de batailles
brillantes et d'une succession d'aller-retour de grande ampleur entre les faubourgs du Caire
et Tripoli. Le génie tacticien de Rommel ne peut finalement rien contre la VIIIème armée du
prudent et patient Montgomery, faute d'une logistique suffisante. La priorité au front Est
donnée par Hitler ainsi que la suprématie britannique en Méditerranée privent Rommel de
renfort et l'empêche de traverser l'Égypte pour gagner les champs pétrolifères du MoyenOrient.
23 janvier 1973 : Nixon annonce la fin de la guerre du Vietnam. Au cours d'une allocution
télévisée, le président américain officialise sa volonté de mettre fin à une guerre de 12 ans
qu'une majorité de ses compatriotes dénonce de manière virulente. Les accords de paix sont
signés 4 jours plus tard à Paris mais les combats vont durer jusqu'en 1975… et ce malgré la
volonté de « vietnamiser » le plus possible le conflit. Les États-Unis déplorent 58 000 morts,
le Vietnam du Sud, 230 000 et le Vietminh environ 1 million.
23 janvier 1995 : dissolution du régiment aéroporté canadien (Petawawa). Une vidéo,
rendue publique et montrant des sévices pratiqués par des parachutistes canadiens sur de
jeunes recrues du régiment, scandalise la population du pays. Le gouvernement, conscient
de la disproportion de la sanction décide cependant la dissolution du régiment pour montrer
sa fermeté et enrayer la dangereuse vague médiatique qui est en train de modifier l'opinion
des canadiens sur leur armée, surtout depuis la divulgation d’un autre scandale, cette fois-ci
lors de l’intervention en Somalie (Mars 1993).
24 janvier 1260 : les Mongols détruisent Alep (actuelle Syrie). Ayant conquis l’Arménie et
l’Anatolie (actuelle Turquie) en 1243, les fils et petits-fils de Gengis Kahn écrasent Bagdad
en 1258, puis au terme d’une semaine de siège, prennent Alep. La population musulmane
est massacrée alors que les chrétiens et les juifs sont épargnés. Des troupes chrétiennes de
la Principauté d’Antioche (Bohémond VI) et du royaume d’Arménie (roi Héthoume)
combattent d’ailleurs à cette occasion aux côtés des Mongols. Apprenant la chute d’Alep, les
habitants de Damas fuient massivement vers le sud laissant quasiment sans défense la ville
qui tombera en avril 1260. La conquête mongole est finalement stoppée par les Mamelouks
de Baybars et Qutuz lors de la bataille d’Ain Jalout (3 septembre 1960) puis à Homs en
décembre 1260.
24 janvier 1772 : découverte des iles Crozet (Sud de l’Océan indien). Marion-Dufresne et
Crozet à bord du vaisseau Mascarin, suivi par le vaisseau Marquis de Castries reconnaissent
un groupe d’îles qu’ils nomment îles Froides, île de l’Est et île de la Possession. Ils font
ensuite voile vers la Nouvelle-Zélande. Le capitaine Cook renommera en 1776 cet ensemble
d’îles « Archipel Crozet » en l’honneur du marin qu’il avait connu.
24 janvier 1800 : signature de l’accord franco-britannique d’El Arish (Égypte). Le
général Kleber, successeur de Bonaparte en Égypte, ordonne au général Desaix de signer
l’accord approuvant le rapatriement de l’armée française dans les 3 mois. Le commodore
Sidney Smith est cependant désavoué par son supérieur direct, Lord Keith, qui le lendemain
dénonce l’engagement pris. Ce dernier estime que les Français ne peuvent s’en tirer à si bon
compte et veut les faire capituler pensant que leur situation est désespérée depuis le départ
de Bonaparte.
24 janvier 1943 : rafle et dynamitage du quartier du Panier par les Allemands
(Marseille). Suite au débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands envahissent la
zone Sud et opèrent une gigantesque rafle de 36 heures à Marseille. Considérant que le
quartier du Vieux-Port est dangereux car criminel, ils décident de le détruire après
l’évacuation de 30 000 habitants et la déportation de 1500 marseillais. En fait, il s’agit surtout
de ne prendre aucun risque en cas de débarquement allié à Marseille et de supprimer ce qui
aurait constitué pour eux un sérieux point d’appui.
24 janvier 1943 : le général Paulus demande sans succès à Hitler l'autorisation de
capituler (Stalingrad).
24 janvier 1944 : bataille de Tcherkassy (Ukraine). L'orgueilleuse obstination d'Hitler
s’exerçant sur l'obéissance résignée du Maréchal von Manstein, conduit à la destruction de 6
divisions allemandes encerclées dans un des bras du Dniepr par le maréchal soviétique
Joukov à la tête de 200 000 soldats. Bien qu'alerté par Manstein sur l'encerclement prévisible
du groupe d'armées Sud, Hitler envoi des renforts non pas pour ménager un couloir de
retraite à ses troupes mais au contraire pour tenter un débordement que le trop grand
nombre d'ennemis et l'hiver rendent illusoire. Environ 60 000 Allemands sont tués ou mis
hors de combat. Les pertes soviétiques sont très élevées comme à l'accoutumée.
24 janvier 1960 : première journée de la semaine des barricades (Alger)
24 janvier 1961 : un B 52 G explose en vol et perd ses deux bombes atomiques
(Caroline du Nord). L’une des 2 bombes percute le jardin d’un agriculteur, son parachute
n’ayant pas fonctionné. Des débris sont retrouvés à 7 mètres de profondeurs. L’US Air Force
constate que sur les 5 verrous de sécurité empêchant l’explosion accidentelle de la bombe, 4
n’ont pas fonctionné. Sur les 8 membres d’équipage, 3 périssent dans le crash.
24 janvier 1965 : mort de Winston Churchill (Londres). Le même jour que son père (en
1895).
25 janvier 1807 : combat de Mohrungen (Pologne). Lors de la reprise de l'offensive russe
de Benningsen, pendant la campagne de Pologne, Bernadotte arrête avec 8 000 hommes
une force deux fois supérieure en nombre commandée par le général Markov.
25 janvier 1871 : raid sur Fontenoy (Moselle). Une audacieuse opération digne de
commandos est réalisée par les chasseurs des Vosges. Après un périple de 160 km pendant
sept jours en pays ennemi, par grand froid et avec deux rivières à franchir, ils attaquent un
viaduc sur la Moselle, entre Toul et Nancy, et le détachement prussien qui le garde. La
mission est une réussite totale, aucune perte n’étant à déplorer.
25 janvier 1888 : la colonne Pernot conquiert le bassin de la rivière noire (actuel
Vietnam). Parti de Hanoi, le colonel Pernot remonte la rivière noire jusqu’à Lai Chau, aux
confins de l’actuel Laos et de la Chine.
25 février 1916 : première commande de 400 « cuirassiers terrestres » du Ministère de la
Guerre à la firme Schneider, avec une livraison attendue début 1917. D’après un projet du
général ESTIENNE, le char Schneider se présente comme un parallélépipède de 6,32
mètres de long pour 2,05 de large et 2,30 mètres de haut, armé d’un canon de 75mm en
blockhaus et de deux mitrailleuses Hotchkiss. Un éperon à l’avant de l’engin permet de
dévier les barbelés afin qu’il ne s’emmêle dans les chenilles. Son moteur de 60 CV le
propulse à la vitesse maximum de 8 km/h, et seulement 4 km/h au combat. Ce sera le char
des premiers engagements de l’Artillerie Spéciale.
25 janvier 1944 : début des combats du Belvédère (campagne d’Italie).Entre le 25 janvier
et le 1er février, le 4ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (RTT), en tête de la 3ème Division
d'Infanterie Algérienne (DIA), s'empare du Belvédère et du Colle Abate au cours de combats
acharnés. Reprenant pitons et villages, les trois régiments de la division payent leur victoire
avec 1 500 tués. L'absence de réserves empêche d'exploiter ce succès. Les Allemands
surveilleront à présent avec attention les secteurs où les Français seront signalés.
Commandée par le général de Monsabert, la 3ème DIA a débarqué en Italie fin décembre. Elle
fait partie des cinq divisions d'infanterie progressivement mises sur pied à partir des unités
de l'Armée d'Afrique, des troupes coloniales et des Forces de la France Libre dans le cadre
du Plan d'Anfa, décidé par Roosevelt et Giraud en janvier 1943.
Complément pour le 25 janvier 1944 : début des combats du Belvédère. Cela se sait
peu. Au Belvédère, le 4e RTT a payé le prix fort : Le colonel Roux est tué, ses trois
commandants de bataillon, surnommés par leurs capitaines les « Trois mousquetaires »,
Berne, Bacqué et Gandoët, sont mis hors de combat. Seul, Gandoët pourra reprendre un
commandement (au 15-1) à la fin de la guerre. Tous les commandants de compagnie sont
tués ou grièvement blessés. Plus de la moitié des chefs de section tués. Le taux d’attrition
des cadres est équivalent à celui des tirailleurs. Ceux-ci se battaient pratiquement
uniquement pour leur chef, ils n’avaient du drapeau français qu’une idée très vague, et ces
chefs devaient mériter leur estime par une attitude au feu qui ne pouvait souffrir aucune
équivoque. C’est toute la gloire de l’École interarmes de Cherchell qui mêlait saint-cyriens
repliés de métropole et candidats des années 43 et 44, Saint Maixentais dans la même
position et EOR, d’avoir formé ces chefs qui montaient au feu dès leur sortie d’École et qui
s’y sont remarquablement comportés. La figure emblématique de ces jeunes aspirants et
sous-lieutenants est le général Laurier (aspirant issu de Cherchell) activé et qui a achevé sa
carrière général de corps d’armée commandant le 2e CA/FFA avec des états de services
exceptionnels.
25 janvier 1971 : Idi Amin Dada, prend le pouvoir (Kampala – Ouganda). Repéré par les
recruteurs britanniques pour son physique impressionnant, Amin Dada (1923-2003) se hisse
grâce à ses qualités de meneur d’hommes, jusqu’au grade de lieutenant d’infanterie, grade
alors rarement attribué par les Britanniques à un natif. Après l’indépendance de l’Ouganda
(1962), devenu chef d’état-major, il aide le premier ministre Milton Obote à renverser le
président Mutesa (1966). Constatant quelque temps plus tard qu’Obote l’éloigne
progressivement du pouvoir, il devance la disgrâce et le renverse à son tour (25 janvier) sans
que l’Occident s’en émeuve puisque Obote sympathisait avec l’URSS. Une fois président (2
février 1971), Amin Dada s’affuble de tous les titres (docteur, maréchal à vie, roi
d’Ecosse,…), se décerne toutes les médailles (y compris des copies d’ordres étrangers),
expulse les ethnies rivales, les Asiatiques, les intellectuels, les Israéliens et finit par ruiner
son pays (qui se rebelle) tout en se ridiculisant auprès de l’opinion internationale. Il tente de
reprendre la main en attaquant la Tanzanie (novembre 1978) mais se fait battre malgré le
soutien libyen et palestinien. Il fuit en Arabie Saoudite où il meurt en 2003. Il a fait disparaitre
entre 150 000 et 300 000 Ougandais.
25 janvier 1985 : assassinat du général Audran (La Celle Saint Cloud). Le groupe
terroriste Action directe assassine l’ingénieur général de l’armement René Audran devant
son domicile.
25 janvier 1995 : fausse alerte au missile balistique nucléaire (frontière NorvègeRussie).Une équipe de météorologues occidentaux lance, depuis l’ile norvégienne d’Andoya,
une fusée-sonde Black Brant pour étudier les aurores boréales après avoir diffusé les
communiqués réglementaires. Les radars russes interprètent la trajectoire comme étant
celle d’un missile balistique de sous-marin nucléaire américain et déclenchent l’alerte. Ils
n’ont en effet pas eu connaissance du communiqué. Les 6 à 8 minutes de réflexion prises
par le président Eltsine ont heureusement permis aux radaristes russes de déterminer que le
missile se dirigeait vers l’Océan arctique et était en fait une sonde inoffensive.
26 janvier 1782 : victoire de Brimstone Hill. (Caraïbes Nord). Après la victoire de la baie
de la Chesapeake dans la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique, un statu quo
s’installe entre les belligérants sur le continent en attendant l’armistice. Les combats
continuent cependant dans les Caraïbes, d’une importance stratégique pour le commerce
britannique. L’amiral de Grasse mène une nouvelle campagne sur l’archipel de Saint Kitts et
Nevis dont il assiège la forteresse de Brimstone Hill en débarquant 8 000 hommes. Malade
et épuisé par des mois de guerre, Grasse est maintenu à son poste par le Roi. Il doit
affronter de nouveau l’amiral Hood, qui dispose de moins de navires mais mieux équipés
(coque doublée en cuivre donnant une plus grande maniabilité et nouveau canon court de
gros calibre). Hood parvient à lui faire quitter son mouillage, (les Britanniques célèbrent cet
événement comme la « victoire » de Saint Kitts et Nevis) mais ne peut empêcher dans le
même temps la garnison à terre de se rendre aux troupes françaises, qui lui accorderont les
honneurs de la guerre. Un an plus tard, l’archipel sera rendu à la couronne britannique aux
termes du Traité de Versailles de 1783.
26 janvier 1814 : bataille de Saint-Dizier. Les coalisés ont franchi le Rhin le 1er janvier ;
pour la première fois depuis la Révolution, le territoire français est envahi. Cumulées, les
troupes alliées sont dix fois supérieures à celles que Napoléon a pu rallier après la
campagne perdue en Saxe. Alors que Blücher progresse le long de l'Aube, le maréchal
Victor chasse les Russes de Saint-Dizier. C'est la première victoire d'une campagne de
France au cours de laquelle Napoléon retrouvera tout son génie de tacticien.
26 janvier 1885 : combats de Tuyên Quang (actuel Vietnam). Assiégée depuis deux mois
par 10 000 réguliers chinois et pavillons noirs, la garnison de Tuyen Quang (400 légionnaires
et 160 tirailleurs tonkinois sous les ordres du commandant Dominé), résiste le 26 janvier au
premier véritable assaut de l’ennemi. Le combat fera rage jusqu’au 3 mars, date à laquelle la
garnison est dégagée par une colonne de 3 000 légionnaires, marsouins, turcos et tirailleurs
annamites, partie de Lang Son sous les ordres du colonel Giovanninelli. La valeur des chefs
et des soldats engagés, la discipline des troupes sous le feu et la maîtrise de la fortification
permettent une victoire inattendue au regard de l’inégalité des forces en présence. Durant
ces combats meurent beaucoup de soldats (48) dont les noms sont toujours célébrés
aujourd’hui comme celui du sergent Bobillot, une des gloires du génie.
26 janvier 1885 : prise de Khartoum par le Mahdi (Soudan). Voulant établir un royaume
islamique sur le Soudan, les mahdistes (ou derviches) luttent depuis 1879 contre les
Britanniques. Après 9 mois de siège, ils prennent la ville de Khartoum où le général Charles
George Gordon (le mythique « Gordon Pacha ») trouve la mort. Le 2 septembre 1898, après
20 ans de combats, le général Kitchener met fin à la guerre des Mahdistes en remportant la
bataille d'Ondurman (près de Khartoum) à laquelle, pour mémoire, participe Winston
Churchill alors jeune officier de cavalerie.
26 janvier 1934 : signature du pacte de non-agression germano-polonais. Il prévoit
d’interdire le recours à la force dans la résolution des conflits économiques et frontaliers
pendant dix ans. Adolf Hitler le dénonce le 28 avril 1939, à la suite de l’affaire du corridor de
Dantzig. Ce traité eut pour principal effet de ne pas susciter de crainte de guerre avec son
voisin immédiat tandis que l’Allemagne réarmait.
26 janvier 1958 : entrée en service du Starfighter (Base d’Hamilton – Californie). Le
Lockheed F-104 "Starfighter" entre en service opérationnel avec le 83rd FIS de l'US Air
Force. Malheureusement connu sous le sobriquet de faiseur de veuves en raison du nombre
important de crashs, notamment en Allemagne de l’Ouest.
26 janvier 1972 : crash du vol JAT 367 (espace aérien tchécoslovaque). Un DC 9 de la
compagnie aérienne yougoslave effectuant la liaison Copenhague-Belgrade avec 29
personnes à bord, explose à plus de 10 000 mètres d’altitude. Seule l’hôtesse de l’air serbe
Vesna Vulovic survit, bien qu’elle n’a pas de parachute. Elle atterrit polytraumatisée dans la
neige et restera un mois dans le coma. Elle est décédée en 2016. Selon les sources,
l’explosion serait due soit à une bombe posée par des terroristes croates (version
yougoslave), soit à un tir de l’aviation tchécoslovaque (journalistes allemands).
26 janvier 1988 : lancement du programme Rafale. Un comité interministériel annonce
officiellement le lancement du programme Rafale.
27 janvier 1809 : début du combat urbain de Saragosse (Espagne). Le mur d’enceinte de
la ville étant percé après un mois de siège, le maréchal Lannes, nouveau commandant des
troupes, ordonne l’assaut. La bataille n’est pas finie pour autant. Jusqu’au 20 février les
Espagnols vont défendre farouchement chaque maison. Ils capitulent le 20/02 juste avant
que les sapes géantes préparées par les Français ne détruisent ce qui reste de la ville. La
bataille de Saragosse est le combat le plus meurtrier de la guerre d’Espagne. Il est souvent
comparé, toutes proportions gardées, au siège de Stalingrad (Seconde Guerre Mondiale)
tant les pertes ont été nombreuses (50 000 Espagnols, 3000 Français) et les destructions
importantes. Augustina Aragon est une des femmes les plus célèbres d’Espagne pour avoir
galvanisé les derniers défenseurs de Saragosse : C’est la Jeanne d’arc ou Jeanne Hachette
espagnole.
27 janvier 1915 : félicitations de Wilson à Guillaume II. Le président américain envoie au
Kaiser un télégramme à l’occasion de son anniversaire.
27 janvier 1941 : la colonne Leclerc quitte Faya pour Koufra (du Tchad vers la Libye).
27 janvier 1944 : fin du siège de Leningrad (actuel Saint Pétersbourg). Le groupe
d'armées Nord assiégeant la ville dès septembre 1941, Hitler pense la partie gagnée. Le
siège va en fait durer près de 900 jours et couter la vie à 1,8 millions de soviétiques
(principalement des civils) et 200 000 allemands. Aidés par les Finlandais, les Allemands ne
parviendront jamais réellement à étouffer la ville, le lac Ladoga lorsqu’il est gelé, servant de
voie d'approvisionnement (ski et traineaux en période de gel, barques au dégel. Un oléoduc
est même posé au fond du lac). La valeur symbolique que représentent des villes comme
Leningrad et Stalingrad explique en grande partie l’entêtement des deux camps lors des
sièges.
27 janvier 1945 : libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques. « La 100è
division du général Krasavine pénètre dans le camp vers 15 heures et y découvre 7000
déportés ainsi que 600 corps de déportés exécutés par les SS lors de leur départ ou morts
de faim et d’épuisement dans l’intervalle. Le dernier appel général du camp a été rendu le 17
janvier 1945 : devant l’avancée des Russes, le camp avait commencé à être vidé dès l’été
1944 et les fours dynamités, dès novembre ». CNE Jean-Baptiste P.
27 janvier 1963 : le 2ème RIMa s’installe au Mans (Auvours).
27 janvier 1967 : décès du Maréchal de France Alphonse Juin (Paris).
27 janvier 1968 : naufrage du Minerve (au large de Toulon). Au cours d’un exercice avec
un avion Atlantic, le sous-marin Minerve, commandé par le lieutenant de vaisseau Fauve,
disparaît corps et biens au large du cap Sicié par 2000 mètres de fonds avec 50 hommes
d’équipage.
27 janvier 1973 : signature du cessez le feu entre USA et Vietnam (à Paris).
27 janvier 2002 : premier attentat suicide commis par une femme en Israël. La
Palestinienne Wafa Idriss tue un civil en explosant avec la bombe qu’elle transporte.
27 janvier 2013 : prise de Tombouctou par la brigade Serval (Mali). À 23h00, heure
locale, alors que le 21e RIMa (GTIA 1) prend l’aéroport avec l’appui du 5e RHC (GAM), le 2e
REP (GTIA 4) saute sur Tombouctou.
30 janvier 1915 : intensification de la guerre sous-marine allemande. Sans sommations, le U-20
du capitaine Walter Schweiger coule 2 navires marchands britanniques au large du Havre. C'est ce
même capitaine qui le 7 mai 1915 coule le paquebot Lusitania (1198 morts). Le scandale est énorme
chez les alliés et notamment aux USA où l'opinion publique cesse d'être non-interventionniste.
Schweiger est décoré par la Kaiserliche Marine qui stoppe cependant sa guerre à outrance craignant
l'entrée en guerre des USA. A noter cependant qu’en 1972, l'ouverture des archives britanniques
relatives à cet événement a montré que le Lusitania transportait des munitions et était armé de 12
canons au moment de l'attaque, contrairement à toutes les déclarations officielles qui ont contribué à
développer l'émoi suscité.
30 janvier 1933 : Hitler est nommé Chancelier de la République de Weimar.
30 janvier 1943 : le général Paulus est nommé Maréchal par Hitler. Aucun maréchal allemand ne
s’étant jamais rendu à l’ennemi, Hitler accorde cette distinction au général Paulus en espérant qu’il ne
se rendra jamais aux soviétiques qui encerclent Stalingrad. Le maréchal Paulus se rend aux
soviétiques le lendemain.
30 janvier 1945 : 9000 morts en Mer Baltique. Le paquebot allemand Wilhelm Gustloff est coulé par
un sous-marin soviétique à sa sortie de la baie de Dantzig alors qu'il évacue 10 000 réfugiés de
Prusse Orientale. C'est la plus grande catastrophe maritime jamais survenue et pourtant une des
moins connues.
30 janvier 1945 : combat de Jebsheim.(Alsace). Durant la réduction de la poche de Colmar, à partir
du village conquis de haute lutte la veille par le 1er RCP, mêlé au régiment de marche de la Légion
étrangère et à des éléments américains, le Bataillon de choc est engagé à découvert en direction du
Rhin face à un dispositif allemand solidement implanté : 170 commandos sont mis hors de combat,
dont 22 tués, dans cette action complètement inutile.
30 janvier 1972 : bloody sunday (Derry - Irlande du Nord). Le premier bataillon du régiment
parachutiste britannique reçoit l'ordre d'ouvrir le feu lors d'une manifestation de catholiques irlandais
demandant l’égalité des droits civiques. Au total, 14 morts civils par balles. L’enchaînement
incompréhensible des événements de ce jour a fortement marqué l’opinion. Le groupe de rock U2 en
a fait une chanson qui est toujours un tube.
31 janvier 1901 : abolition des peines corporelles. Le ministère des Armées met fin aux
peines corporelles dans l’armée de terre et la marine.
31 janvier 1915 : première utilisation des gaz de combat (Bolimov – Pologne). Bien que la
IXè armée de Mackensen tire 18 000 obus au bromure de xylyle sur les troupes du Tsar, le
froid intense annihile l’effet de l’agent toxique.
31 janvier 1943 : reddition allemande à Stalingrad (aujourd’hui Volgograd). Assiégés
depuis novembre 1942 dans la ville symbole, les Allemands capitulent manquant de tout. Les
combats se poursuivent encore jusqu’au 2 février dans le secteur Nord de Stalingrad. Plus
de 400 000 Allemands sont mis hors de combat durant cette bataille dont au moins 150 000
morts. Les Soviétiques perdent encore plus de soldats (entre 400 000 et 500 000) mais cette
saignée humaine n'a pas les mêmes répercussions sur une nation qui dispose d'un réservoir
humain sans comparaison avec l'Allemagne. Si l’on ajoute les pertes civiles, Stalingrad
possède le triste privilège de la bataille la plus sanglante de l’Histoire. L’obstination des
belligérants s’explique en grande partie par la valeur symbolique de la ville (« ville de Stalin
»).
31 janvier 1943 : naissance de l’O.R.A. L'Organisation de Résistance de l'Armée est créée
par le général Frère en réaction à l’invasion allemande de la zone Sud (novembre 1942)
même si dès juillet 1940 des cadres préparent en secret une telle structure. L’O.R.A
regroupe principalement des militaires mis en retraite et camoufle les stocks d’armes de
l’armée d’Armistice qui devraient servir lors d’une reprise du combat contre l’occupant. Frère
est arrêté par la gestapo en juin et meurt le 13 juin 1944 au camp du Struthof. Son
successeur, le général Verneau, est arrêté en octobre et meurt lui aussi en camps, le 14
septembre 1944 à Buchenwald. L’O.R.A a fourni bon nombre de combattants aux maquis.
31 janvier 1943 : début du radar de navigation utilisé pour la première fois par les
bombardiers britanniques. Sur l’utilisation des radars par les Britanniques, lire (en anglais)
Most Secret War, de R.V. Jones. L’auteur est le créateur des services de renseignement
techniques anglais. Il a travaillé particulièrement sur la menace des bombardiers, sur la
recherche et la destruction des sites de fabrication de V1 et V2. Ce livre fait référence.
31 janvier 1960 : fin de la semaine des barricades (Alger). Lorsque le général de Gaulle
évoque en septembre 1959, l’autodétermination, il inquiète les partisans de l’Algérie
française et notamment le général Massu qui dans un article d’un journal allemand exprime
son désaccord avec le Président de la République. Il est rappelé à Paris ce qui provoque
une manifestation de soutien à Alger le 24 janvier et la mise en place de barricades par des
civils épaulés par les unités territoriales (composées de réservistes armés). Le premier soir,
les affrontements avec les gendarmes font plus de vingt morts. L’armée prend le relais mais
les jours suivants, les fraternisations entre insurgés et parachutistes l’emportent. Des
négociations sont alors menées pour que Pierre Lagaillarde et ses partisans se rendent aux
parachutistes du 1er REP. La rupture est cependant consommée entre de Gaulle et une
partie de la population algérienne. Sur place, l’armée est elle aussi divisée : La plupart des
meneurs désertent et entrent en clandestinité pour fonder l'OAS.
31 janvier 1968 : offensive du Têt (Sud-Vietnam). Le Viêt-Cong attaque simultanément une
centaine de villes du Sud-Vietnam espérant déclencher une insurrection générale contre les
Américains et l’armée sud-vietnamienne. L’attaque est militairement enrayée mais cause une
forte impression aux États-Unis où la classe politique ne pensait pas le Viêt-Cong capable
d’un tel sursaut et va réclamer le retrait américain.
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