Groupe 2 : le placenta une acquisition d’un virus !!!
Le transfert horizontal de gène, aussi appelé transfert latéral est un processus dans lequel un organisme
incorpore le matériel génétique d’un autre organisme avec lequel il n’a aucun lien familial direct (père ou
mère).
Les virus étant des parasites intracellulaires obligatoires, leur reproduction passe par l’introduction de leur
génome dans le noyau d’une cellule hôte. Ce génome peut alors être transmis aux générations suivantes à
condition de n’être pas létal pour l’individu.
Des études de séquençage de gènes viraux révèlent que la structure placentaire fut héritée d’un virus! Ainsi,
par transfert horizontal de gènes (transfert de gènes d’une espèce à une autre et non d’une génération à
l’autre), les êtres vivants se diversifient.
Transposons = gènes sauteurs : Barbara McClintock Prix Nobel en 1983
Déplacements spontanés de fragments d’ADN dans le génome : transposons ;40% à 50% dans le génome humain et 50%
dans celui du Maïs
LINE, SINE ; AluI chez l’Homme présent en 1 million d’exemplaires (10% de l’ADN !)
D. La modification de l’expression de certains gènes (gènes de développement)
Groupe 3 : les membracidés
S'agissant des gènes impliqués dans le développement, des formes vivantes très différentes peuvent résulter
de variations dans la chronologie et l'intensité d'expression de gènes communs, plus que d'une différence
génétique. On peut citer par exemple, la famille des Membracidés, insectes présentant un casque sur le 1er
segment thoracique, qui n’est autre qu’une paire d’ailes modifiée. Cette structure originale trouve son
explication dans l’expression différentielle de gènes du développement (gènes homéotiques).
On peut également citer l’absence de pattes chez les vertébrés comme les serpents due également à une
expression différentielle de gènes du développement.
Transition : Une diversification des êtres vivants est aussi possible sans modification des génomes :
associations (dont symbioses) par exemple.
En outre, une diversification des êtres vivants n'est pas toujours liée à une diversification génétique.
II. Une diversification dont l’origine n’est pas une modification génétique
A. La symbiose (pouvant aller jusqu’au transfert horizontal de gènes)
Groupe 4 : la salamandre et l’algue verte
La symbiose est l’association de deux espèces différentes au bénéfice réciproque. Cette symbiose est bien
illustrée par les mycorhizes, association entre un champignon et les racines d’un végétal, ou encore par le
lichen ‘algue/champignon). La symbiose peut devenir endosymbiose dans le cas où une des deux espèces
(unicellulaires) est contenue dans l’autre.
Le bénéfice mutuel explique le maintien de cette association au cours du temps et sa transmission d’une
génération à l’autre. Elle participe à la diversification des êtres vivants sans entraîner de modification
génétique.
L’endosymbiose est évoquée pour expliquer l’apparition de la lignée verte, ensemble d’espèces présentant
dans leur cytoplasme des chloroplastes, organites à deux membranes et doués de métabolisme
photosynthétique.
B. La transmission de comportements nouveaux acquis
Groupe 5 : le chant du diamant, l’outil des chimpanzés!
Chez les vertébrés, le développement de comportements nouveaux, transmis d'une génération à l'autre par
voie non génétique, est aussi source de diversité : chants d'oiseaux, utilisation d'outils, etc.
Conclusion : Ces deux premiers chapitres ont donc permis d’appréhender les processus à l’origine de la
diversification des êtres vivants, tant au sein d’une même fratrie (étude des mécanismes et brassages liés à la
reproduction sexuée), au sein d’une même espèce (expression différentielle des gènes, apprentissage), entre
des espèces proches (hybridation suivie de polyploïdisation permettant le maintien d’une reproduction
sexuée), entre espèces très différentes (transfert de gènes horizontal par des virus, des bactéries, des
champignons, symbiose entre espèces très différentes mais complémentaires). Ces mécanismes génétiques et
environnementaux doivent être intégrés à grande échelle afin de comprendre l’évolution des espèces. Nous
allons aborder dans un troisième chapitre les mécanismes de l’évolution et donc la notion de spéciation.