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Brevet de Technicien supérieur Commerce international 2ème année
Economie générale
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LES SYSTEMES DE FINANCEMENT,
FINANCE DIRECTE, FINANCE INDIRECTE
L’épargne disponible de certains agents se met à la “disposition” de l’économie : les
capacités de financement vont à la rencontre des besoins de financement. La médiation entre eux se
réalise soit par des intermédiaires financiers, soit, plus directement par les marchés.
Le système bancaire joue un rôle essentiel dans les relations entre le crédit et la monnaie
(I) quand bien même les évolutions récentes des systèmes financiers le contraignent à une
adaptation qui menace parfois le fonctionnement de l’économie (II).
I - L’EVOLUTION DE L’ECONOMIE MONETAIRE
A - L’économie d’endettement (brefs rappels)
1 - La structure du système bancaire - Voir le schéma ci-joint.
2 - La primauté du crédit bancaire. La masse monétaire s’accroît car “les crédits
font les dépôts” (voir le chapitre La création monétaire).
a - Par leurs prêts, les banques permettent aux entreprises de dépenser
pour produire avant de disposer des recettes de la vente de leur production. Elles empruntent
donc sur la base des anticipations de leur profit futur (revoir le schéma de l’économie monétaire de
production de Keynes - chapitre 1).
b - L’offre de monnaie, qui constitue aussi l’offre de crédit, reste endogène
à l’activité économique : la monnaie réalise ainsi le financement initial de l’économie.
c - Au XIXème siècle, L’Ecole de la circulation considérait que l’émission de
billets devait être intégralement couverte par les réserves en or. Donc tout accroissement de
circulation de billets devait résulter d’entrées d’or dans le pays, formant la base monétaire
(voir le chapitre La création monétaire). L’Ecole de la Banque considérait, elle, que les billets,
comme les traites (effets de commerce), pouvaient être émis préalablement en fonction des
besoins des agents économiques. Donc, la monnaie de crédit dépend du niveau de l’activité
économique.
d - Des analyses plus récentes.
- Au début du XXème siècle, la notion d’économie “d’encaisses” se
distingue de l’économie de “crédit pur” : la création monétaire s’opère par endettement
préalable auprès des banques. Un écart positif entre le taux naturel de l’intérêt - taux de profit
anticipé - et le taux monétaire fixé par les banques entraîne un accroissement des
investissements par des emprunts bancaires.
- KEYNES introduit la notion de demande de monnaie pour motif
de finance ” qui s’ajoute aux motifs traditionnels de transaction, de précaution et de spéculation
(voir Keynes et la préférence pour la liquidité). Le recours au financement bancaire permet non
seulement l’investissement mais également les dépenses liées à la production - expliquer les
“cycles de trésorerie”.
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- SCHUMPETER insiste à son tour sur l’importance du crédit
bancaire car les recettes de la période précédente restent insuffisantes. L’emprunt est donc le
premier acte de son activité.
- Les postkeynésiens, tels Nicolas KALDOR, confirment que l’offre
de monnaie n’est jamais excédentaire puisqu’elle naît à partir des besoins de l’économie. La
banque centrale contrôle donc le taux de croissance de la masse monétaire par le contrôle du
taux d’intérêt du crédit bancaire, et non de la base monétaire.
B - Vers l’économie de marchés financiers.
John HICKS distingue l’ “économie d’endettement” qui caractérise le système de
financement de l’économie française - voir ci-dessus - jusqu’aux années 80 de l’“économie de
marchés financiers” dans laquelle l’épargne préalable détermine le niveau d’investissement.
Sur les marchés des titres, où se rencontrent les agents économiques à excédent et à déficit, les
taux d’intérêt, flexibles, réalisent l’équilibre.
1 - L’ “intermédiation financière”. Cette approche plus récente (1974) permet de
resituer la primauté de crédit bancaire dans le système financier actuel. GURLEY et SHAW
distinguent :
a - La finance directe : les ménages - agents excédentaires - achètent
directement sur le marché des titres émis par les entreprises - agents déficitaires. Elles
remboursent ainsi leurs crédits bancaires ou investissent.
b - La finance indirecte : les ménages placent également leur épargne
auprès des banques ou d’intermédiaires financiers non bancaires (IFNB), sous forme de titres,
de dépôts non monétaires ou de monnaie... Les intermédiaires financiers souscrivent
(achètent) aux entreprises leurs titres d’emprunt - titres primaires - et émettent (vendent) aux
prêteurs leurs propres titres d’emprunt - titres secondaires.
c - La mesure du “taux d’intermédiation”- voir le schéma ci-joint.
- L’économie monétaire peut fonctionner sans l’intermédiaire obligé des banques - la
désintermédiation,
- Elle repose de plus en plus sur l’émission de titres - la titrisation,
- Elle se répartit sur un marché décloisonné - la marchéisation.
2 - Vers une nouvelle intermédiation ?
a - La substitution entre les différentes formes de financement a conduit à
la création d’un nouvel agrégat de financement global : L’endettement intérieur total (E I T)
qui mesure l’ensemble des financements des agents non financiers résidents, endettés soit
auprès des établissements de crédit, soit sur les marchés des capitaux français et étrangers.
Voir le tableau ci-joint .
b - Malgré les mutations financières, les agents non financiers recherchant,
depuis les années 80, un placement proposé par les OPCVM ou les compagnies d’assurance
dans une logique de “choix de portefeuille” ou de “substitution d’actifs financiers”, l’économie
d’endettement semblerait connaître une nouvelle forme d’intermédiation financière et
l’économie de marchés financiers une institutionnalisation de l’épargne. Le crédit bancaire
demeure indispensable dans les projets à risque en raison de l’avantage des banques sur le
marché dans la capacité d’expertise des emprunteurs, d’appréhension des informations
financières. Enfin, elles gardent leur rôle fondamental dans la création monétaire et donc dans
la liquidité de l’économie.
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II - LES MARCHES FINANCIERS
A - Brèves notions sur le marché monétaire et la bourse.
Voir les différents polycopiés ci-joints
B - Les marchés financiers, une menace pour l’économie réelle ?
La question de la financiarisation de l’économie est devenue mondiale. Les institutions de
régulation, limitées à leur espace national, ne maîtrisent plus le développement géographique
des marchés, laissant craindre ainsi une répétition de crises financières incontrôlables : la crise
asiatique de 97, la situation au Brésil du début de l’année 99 sont-elles les signes annonciateurs
d’une crise de la finance mondiale ?
Application : Voir divers textes ci-joints.
La diminution du rôle des intermédiaires financiers, et surtout des banques, a souvent été présentée comme
un phénomène moteur de la globalisation financière. Ce processus a été désigné sous le terme de
"désintermédiation financière", supposé décrire une diminution notable des financements intermédiés dans le
total des financements des entreprises. Pourtant, la part de ces financements n'a globalement pas tant
décliné que cela, car la baisse des crédits a été en partie compensée par celles des titres achetés par les
intermédiaires financiers, notamment les banques.
De plus, quand on compare par exemple le Royaume-Uni et l'Allemagne, souvent considérés comme des
archétypes très différents de systèmes financiers, le premier supposé dominé par les marchés financiers et le
second par les banques, on constate que le taux d'intermédiation global des financements (crédits et titres
détenus par les institutions financières rapportés à l'ensemble des financements externes des agents non
financiers) est resté relativement stable de 1995 à 2001 et à un niveau proche dans les deux pays. Si l'on se
limite aux crédits, leur part augmente au Royaume-Uni et diminue en Allemagne, ce qui suggère une
convergence entre les deux systèmes financiers vers l'intermédiation de marché. Marché et intermédiation
sont de plus en plus étroitement associés dans le financement de l'économie
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