que le bien était inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril se sont traduits par des améliorations
minimes en termes de quantité et de répartition des flux. Toutefois, l’État partie signale qu’en décembre
2009, la construction d’un pont d’un kilomètre et demi et l’élévation du Tamiami Trail ont commencé,
dans le cadre de la seconde phase du projet Modified Water Deliveries (MWD), et devraient être
achevées en 2013. L’amélioration de la chaussée permettra l’avancement de la troisième phase du
projet MWD, à savoir la construction de nouveaux éléments d’adduction d’eau pour amener l’eau vers
Northeast Shark River Slough et à travers les zones protégées amont. Toutefois, l’État partie note que
l’amélioration des flux d’eau en vertu du projet MWD sera limitée dans la mesure où cela ne fera que
faiblement augmenter le niveau des eaux.
L’État partie conclut que même avec la mise en place des mesures susmentionnées d’ici 2013, d’autres
ponts et modifications de routes seront nécessaires pour lever l’obstacle que représente depuis les
années 1920 le Tamiami Trail, permettre à l’eau de reprendre son cheminement historique vers l’est,
augmenter en conséquence le niveau des eaux et la durée de submersion dans Northeast Shark River
Slough, et faire revenir à terme les échassiers. En 2009, le Congrès des États-Unis a demandé au
National Park Service d’étudier la faisabilité de la construction d’un autre pont sur le Tamiami Trail afin
de permettre à l’eau libre de circuler sous la route, ce qui restaurera l’habitat du bien. L’étude de
faisabilité devait être disponible en avril 2010. Ce nouveau projet d’infrastructure, associé à d’autres
mesures correctives en amont, pourrait permettre de retrouver les conditions du début du XXe siècle
antérieures au drainage.
b) Impacts de l’expansion urbaine et agricole adjacente
L’État partie signale que l’expansion agricole et urbaine sur les terres les plus basses le long de la
dorsale côtière atlantique a intensifié les demandes de protection contre les inondations, ce qui a
entraîné un drainage important dans les zones humides de l’est du bien. Les progrès signalés vis-à-vis
des mesures correctives portant sur cette menace sont les suivants :
- Terminer le projet C-111 South Dade et le projet C-111 Spreader Canal et revoir les opérations de
gestion de l’eau pour maintenir un niveau des eaux plus élevé au sein de Taylor Slough :l’État partie
signale que l’ensemble des éléments du projet South Dade original a été réalisé en 2009 mais qu’il n’a
engendré que des améliorations limitées dans le maintien d’un niveau des eaux plus élevé dans les
marécages. Un nouveau rapport technique a recommandé une expansion de la zone de détention C-
111 vers le nord afin d’établir une jonction avec des éléments du projet Modified Water Deliveries, ce
qui conduirait les flux de mitigation à s’écouler vers le sud. Ces travaux devraient être achevés en 2014.
En plus des éléments susmentionnés, le projet C-111 Spreader Canal Phase 1 prévoit de développer
des zones de détention similaires et autres structures de contrôle des infiltrations pour maintenir le
niveau des eaux élevé dans le sud de Taylor Slough (dont l’achèvement est prévu pour mi-2012).
L’État partie précise en conclusion que quelques impacts préjudiciables involontaires, notamment
augmentation de la teneur en éléments nutritifs, teneur en phosphore élevée et invasions de poissons
allogènes, ont été associés au projet C-111 South Dade et qu’une meilleure gestion devrait minimiser
ces impacts dans les nouvelles zones de détention. L’État partie note que, tandis que les projets
susmentionnés sont une première étape nécessaire, la restauration d’entrées d’eau substantiellement
plus conséquentes dans Taylor Slough grâce à la nouvelle proposition de projet d’amélioration du
Tamiami Trail sera nécessaire pour rétablir les conditions écologiques naturelles.
c) Augmentation de la pollution en raison d’activités agricoles en amont
L’État partie précise que plus de 16 200 ha de zones humides du bien affichent des signes
d’eutrophisation, y compris une réduction de la teneur en oxygène dissous, des pertes de communautés
d’algues, des pertes d’habitat de prairie de marne, une réduction de l’habitat halieutique productif et la
disparition des terrains de pêche des échassiers, et que l’étendue des zones humides affectées
augmente et compromet la structure et la fonction de l’écosystème aquatique du bien.Les progrès
signalés vis-à-vis des mesures correctives portant sur cette menace sont les suivants :
- Se conformer à l’accord conclu dans l’affaire United States v. South Florida Water Management District
en réduisant davantage le phosphore à sa source et en construisant des aires supplémentaires de
traitement des eaux pluviales :l’État partie signale que l’accord, qui en est dans sa 19ème année
d’application, a permis d’obtenir de considérables avancements avec une réduction de 44% de la teneur
totale de phosphore entrant sur le bien. Toutefois, l’État partie note que de récentes entrées d’eau le
long du Tamiami Trail en 2008 et 2009, bien que n’excédant pas la limite de phosphore à long terme,
atteignent actuellement cette limite, ce qui suggère que d’autres améliorations de la qualité de l’eau
sont nécessaires. L’État partie est en train d’évaluer ces options, notamment contrôles supplémentaires
des sources et augmentation des aires de traitement des eaux pluviales, mais estime que 8 à 10 années
supplémentaires seront nécessaires pour que ces mesures soient mises en œuvre.