La déroute de ce ramassis d'opportunistes qui ont jeté l'opprobre sur l'islam et défiguré ses nobles principes, et
leur cinglant revers sur le terrain en Syrie et en Irak, a désarçonné les dirigeants occidentaux.
Les Occidentaux font profil bas
Ces chantres de la démocratie (sic) ont fini par changer de tactique et faire profil bas en mettant en place la
stratégie de la sainte vierge effarouchée et scandalisée par le «désastre humanitaire», les «exactions du régime
syrien», les «exécutions sommaires des otages» et les «atteintes aux droit de l'homme», autant de subterfuges
ridicules qui ne tiennent pas la route.
Le langage de Hollande, l'un des instigateurs de ce désastre a curieusement changé de ton, ces derniers jours.
Pour lui, la vile d'Alep, au nord de la Syrie, est «tombée» entre les mains du régime (sic) et non pas libérée du
joug des terroristes! Celui qui commençait tous ses discoures par «il faut que Bachar parte», celui qui n'a eu
aucune honte à déclarer publiquement que Jabhat Ennosra (l'une des branches d'Al-Qaida) fait du bon boulot
en Syrie, ne prononce plus le nom de Bachar et focalise sur l'humanitaire en faisant profil bas.
Merkel, après la ruée des migrants sur l'Allemagne, fait le gros dos, et le machiavélique Erdogan est devenu
par la force des choses l'arroseur arrosé par des radicaux qu'il a longtemps encouragés et couvés.
La malédiction de Bachar a frappé
Je n'ai personnellement aucune sympathie particulière pour Bachar El-Assad et il y a certes beaucoup à
disserter sur le personnage qui n'est pas un ange ni un démocrate. Si d'aucuns pensent qu'il est un dictateur et
ont la latitude de le traiter de tous les noms d'oiseaux, on ne pourra pas trouver assez de noms d'oiseaux pour
qualifier tous ceux qui ont comploté contre lui et son peuple.
Pour rester dans l'actualité, on peut dire que la «justice divine» a réglé le compte de tous ces comploteurs qui
auront sur la conscience, s'ils en ont un, tout le drame qu'ils ont fait subir à des dizaines de millions de Syriens.
La malédiction de Bachar a frappé. Il est toujours debout et tous ceux qui ont réclamé sa tête n'ont plus leur
tête. Le Roi d'Arabie n'est plus de ce monde. Morsi croupi ad eternum en prison. Cameron et Renzi ont rendu
l'âme (politique) et Hollande et Obama sont en voie de disparition. Notre très cher «tartour» (guignol) national
Marzouki, «l'ami de la Syrie», est allé vagabonder dans ses délires.
En Tunisie, le grand gourou des islamistes en l'occurrence Ghannouchi est dans le pétrin. Il a attrapé le
torticolis à force de se contorsionner et de jouer la girouette au gré des événements politiques. Ses «enfants qui
lui rappellent sa jeunesse» lui causent bien des soucis. Contrairement à ce que beaucoup pensent, il fera tout
pour les empêcher de retourner au bercail ou de ne pas être jugés car leur jugement risque de lui être fatal étant
donné que la justice en Tunisie «mouch madhmouna» (n'est pas garantie). Ils risquent fort de tout déballer et
faire découvrir le pot aux roses, c'est-à-dire tous les travers de son mouvement Ennahdha, ses réseaux
d'embrigadement, ses filières obscures, ses agents occultes qui infiltrent les ministères, ses généreux donateurs
étrangers, les dérapages parfois criminels de certains de ses dirigeants qui n'ont pas été encore jugés (Ellouze,
Chourou, Bannani, Larayedh...).
Il ne fait pas de doute que fidèle à la fameuse «taqiya» (action de dissimuler, voiler), Ghannouchi va les renier
sans aucune forme de procès le temps de calmer son «islam en colère» et de noyer le poisson dans son eau
bénie.
* Médecin de pratique libre.