On voit bientôt, du côté de l’est, apparaît un petit nuage noir,
pas plus grand de la paume de la main. C’est la nuée qui
entoute le sauveur et qui paraît très obscure à distance. Les
enfants de Dieu savent que c’est le signe du Fils de
l’homme. Au milieu d’un silence solonnel, ils arrêtent les
yeux sur ce nuage, qui à mesure qu’il approche de la terre,
devient plus brillant et plus magnifique jusqu’à ce qu’il
paresse comme une grande nuée blanche, dont la base est
comme un feu consumant, et dont le haut est surmonté de
l’arc de l’alliance. Jésus marche en tête comme un conqué-
rant. Les saints anges, en une armée immense, innombra-
ble, l’accompagnent dans son chemin, en chantant des
cantiques d’une mélodie céleste. Sa majesté couvrait les
cieux, et la terre fut remplie de sa louange. Sa splendeur
était comme la lumière même. A mesure que la nuée
vivante approche, chaque oeil peut reconnaître le Prince de
la vie. Ses yeux, semblables à des flammes de feu,
transpercent ses enfants de part en part. Alors tous les
visages pâlirent, et ceux des méchants, que Dieu avait
rejetés, devinrent noirs comme un chaudron. Les juste
s’écrient en tremblant: « Qui pourra subsister ? ». Le chant
des anges a cessé, et il se fait un moment de silence effray-
ant. Puis on entend la voix de Jésus, disant: « Ma grâce
vous suffit ». Les justes lèvent les yeux, le coeur plein de
joie. Puis les anges entonnent une mélodie plus élevée; et
chantent de nouveau en se rapprochant de la terre.
Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de
prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et
tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de
toute langue, de tout peuple, et de toute nation;