La lecture évangélique du p. Dehon valorise la dimension de la fraternité et de la communauté et la
traduit dans le «Sint unum» (cf. Cost 63). La communauté fraternelle est pour nous la première forme
d’apostolat (Cost. 60), lieu de croissance humaine et soutien pour la conversion.
La réflexion en Chapitre nous a conduits à donner une attention privilégiée au trait particulier de la
fraternité qui s’exprime dans le partage des biens mais aussi des relations et des ressources spirituelles.
L’interculturalité et la multinationalité sont une réalité de la société et aussi de la Congrégation. C’est un
phénomène qui concerne aussi les contextes fortement marqués par la pauvreté. Elle contient un appel
adressé à toutes nos communautés, afin qu’elles s’ouvrent ultérieurement à l’hospitalité internationale.
L’entretien réciproque et l’interdépendance à tous les niveaux, même dans la recherche de vocations et
dans la nécessité de personnel, nous demandent de savoir donner et savoir recevoir : ressources matérielles et
économiques, talents et, plus encore, passion pour le Christ et son Règne.
La pauvreté est pour nous sobriété dans la teneur de vie, partage et dépendance réciproque. Elle est pour
la mission et le partage pour la fraternité. Même l’administration des biens, avons-nous dit, est exercice de la
fraternité et, cependant, il est nécessaire que nous nous formions à une « charité intelligente ».
4. Collaboration internationale pour la formation
La dimension internationale de notre Congrégation se reflète toujours plus dans nos communautés. Les
Supérieurs Majeurs des entités se rencontrent au niveau continental pour évaluer l’opportunité, et procéder à
la réalisation des projets interprovinciaux de formation (étude ou expérience), soit initiale soit permanente.
Le Chapitre recommande la connaissance des cultures différentes de la sienne et l’étude des langues.
Les entités accueillent des confrères qui demandent d’être accueillis dans ce but et prévoient l’acquisition
d’une seconde langue dans la Ratio formations. Des programmes de ce type seront définis dans le bilan de
prévision.
5. Collaboration internationale pour la mission
Les entités prévoient dans leur Projet apostolique/Projet de vie l’échange réciproque de personnel et
s’organisent pour intégrer dans la vie de leurs communautés des confrères qui, en provenant des autres
entités, demandent d’en faire partie temporairement pour collaborer à la mission. Le GG coordonnera les
disponibilités pour la mission qui proviennent des Entités.
Les Conseillers Généraux promeuvent, chacun dans la zone géoculturelle confiée à son attention, la
réalisation des projets communs ou en réseau entre les différentes entités du territoire.
Le Chapitre recommande au GG de se porter garant de la réalisation des rencontres au niveau général et
continental entre les confrères qui opèrent dans le même secteur.
6. Solidarité, autosuffisance et interdépendance
L’interdépendance est un fait, la solidarité un impératif et l’autosuffisance un objectif en corrélation
avec elle. Le GG vérifiera que toutes les entités établissent une caisse commune, administrée par la Direction
des entités, pour rendre effectifs le partage et la solidarité.
Toutes les entités participent à la solidarité réciproque et y contribuent
a) avec l’attribution, au moins, du 1% de sa propre disponibilité financière à l’Administration
Générale (AG) pour les nécessités générales de la Congrégation ;
b) au moyen de libres donations au Fond d’Aide Générale (FAG).
c) sous forme des accords d’aide bilatéraux, desquels seront informés le GG.
Les Entités établissent une limite à l’accumulation des réserves financières et, après avoir évalué le
montant du stock prudent, donnent le surplus pour des projets de solidarité coordonnés par le GG.
L’interdépendance et la solidarité trouvent leur expression aussi
a) dans des projets d’investissement commun entre les entités et avec l’AG;
b) dans la coordination par l’AG des initiatives voulues à trouver des fonds (fund raising);
c) dans un plan pour aider les Entités à garantir les soins nécessaires et un contexte fraternel et
digne aux confrères âgés (vieux) ou malades ;
d) dans le développement des plans pour porter les Entités à l’autonomie économique.