Vous devez adresser au médecin traitant les cas à risque et donner les conseils appropriés
aux autres mères. Quel(s) cas adresserez-vous le plus tôt possible au médecin traitant ?
Expliquez votre raisonnement et décrivez le danger que le virus de la rubéole constitue
pour cette ou ces femmes. Quels conseils donnerez-vous aux autres femmes ?
Le cas de la femme présentant des IgM doit être adressé le plus tôt possible au médecin
traitant parce les anticorps de type IgM produits au tout début d’une infection indiquent une
infection active. Le virus de la rubéole est très dangereux et provoque des anomalies
congénitales accompagnées de dommages au cerveau, aux organes des sens et au cœur. Les
dommages sont d’autant plus graves que l’infection a lieu durant les trois premiers mois de
grossesse. On peut conseiller l’avortement selon l’évolution de la situation.
Dans le cas des deux femmes qui n’ont ni IgM ni IgG, l’absence d’anticorps indique qu’elles
ne sont pas immunisées ; il faut donc leur recommander d’éviter le plus possible tout contact
avec des enfants et des personnes susceptibles d’avoir la rubéole afin de protéger leurs fœtus.
Les autres femmes présentent des titres d’IgG qui indiquent qu’elles sont immunisées contre
le virus et que, par conséquent, leurs fœtus le sont aussi.
5. Delphine est une enfant de trois ans, sans dysfonctionnement d’ordre immunologique, qui
a tout de même attrapé quatre rhumes durant l’année écoulée. Reliez la survenue de ces
rhumes à répétition et l’apparition à chaque fois du gonflement des nœuds lymphatiques
cervicaux chez l’enfant. (Indice : voir le chapitre 24.)
Il existe probablement 200 agents pathogènes qui causent le rhume. Il y a au moins 113
sérotypes de rhinovirus responsables du rhume viral commun. Il est donc normal qu’une
enfant de trois ans entre en contact avec trois ou quatre virus du rhume différents au cours
d’une même année. À chaque fois, l’organisme déclenche ses mécanismes de défense. La
rencontre des virus avec des lymphocytes B entraîne l’activation de ces derniers et leur
prolifération en un clone de plasmocytes qui produisent des anticorps. Parallèlement, il se
produit une prolifération des lymphocytes T cytotoxiques qui vont s’attaquer aux cellules
infectées par le virus et une prolifération des lymphocytes T auxiliaires qui vont stimuler les
cellules immunitaires jusqu’à ce que l’infection régresse et disparaisse. La masse de nouvelles
cellules cause l’augmentation du volume des nœuds lymphatiques, d’où leur gonflement.
Comme il s’agit à chaque fois d’un virus différent, le processus recommence et, à chaque fois,