millième de millimètre (10-6 m), par exemple des cellules comme les
globules rouges du sang. Mais lorsque les dimensions à observer
atteignent le nanomètre (10-9 m), le microscope électronique est
indispensable pour beaucoup d’objets biologiques comme les grosses
molécules (virus, acides aminés, protéines) ou des aspects de la
matière minérale (joints de grains, défauts cristallins, inclusions). Les
distances entre les atomes sont souvent de l’ordre de grandeur du
dixième de nanomètre si bien que les cristallographes utilisent une
unité intermédiaire, l’angström, qui vaut un dixième de nanomètre soit
10-10 m. Au delà, dans les domaines des distances picomètriques (10-12
m) ou femtomètrique (10-15 m), il n’existe pas vraiment de techniques
d’imagerie expérimentales à part éventuellement des images calculées
théoriquement (pour représenter le noyau des atomes par exemple et
leurs composants les quarks…).
Dans le sens inverse, évidemment les distances vont de l’échelle
humaine à l’infini. La figure de la Terre et ses dimensions sont assez
bien connues du public et l’image présentée le soir à la télévision
montrant la météorologie du jour au moyen de l’image du globe
terrestre et de sa couverture nuageuse capturée par les caméras des
satellites est une image scientifique devenue très familière qui
conforte l’idée du « petit œuf bleu suspendu dans l’espace ». Les
télescopes installés à terre ou embarqués sur des satellites permettent
d’obtenir des images des objets célestes les plus proches : lune,
planètes, qui peuvent être observées dans la mesure où elles sont
éclairées par la lumière du soleil qui est la source indispensable dans
tout système d’imagerie. Le soleil, comme les plus lointaines galaxies,
est lui même la source de rayonnement qui permet d’en obtenir des
images. L’image obtenue dépendra de l’intensité du rayonnement
émis par la source et éventuellement des contrastes qu’elle offre.
La lumière perçue par un instrument sur Terre ou satellisé, dépend de
l’énergie propre de l’émission et de la distance de l’objet observé (car
une partie du rayonnement peut être capturé en route par le milieu
interstellaire). Mais surtout l’image obtenue va dépendre de la nature
du rayonnement observé. Le ciel apparaît aujourd’hui différent si on
l’observe dans le domaine des ondes radio, dans l’infrarouge, dans le
visible ou dans le domaine des rayons X. Les astres selon leur âge et