Influence de l`expérience du miroir sur la personnalité.

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Le corps-objet et le corps propre : le développement moteur
o La préhension
 Entre 1 et 3 ans l'activité de l'enfant se développe et donne lieu a plus
de précision dans le geste. Quelques exemples significatifs :
o La station debout
 Les étapes dans l'acquisition de la station debout et dans la maîtrise de
la marche.
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Le développement du schéma corporel
o Le schema corporel
 Définition :
 Mise en place de cette image du corps
o La construction du schéma corporel
 REMARQUE :
 De 0 à 5 mois :
 De 5 mois à 1 an :
 A partir de 1 an :
 L'attitude de l'enfant par rapport à son propre corps :
 L'attitude de l'enfant par rapport au corps d'autrui :
o L'expérience du mirroir
 La reconnaissance de l'autre.
 La reconnaissance de sa propre image.
 Signification de l'expérience du miroir.
 Nature de la compréhension symbolique de l'image spéculaire:
 Influence de l'expérience du miroir sur la personnalité.
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Le corps et l'affectivité, le corps et la sexualité : oralité et analité.
o Le corps, source de plaisir
o La phase orale
 La notion d'étayage
 Deux phases sont à distinguer au cours de cette période :
o La phase anale
 Rétention et expulsion
 Signification de la période anale
 L'influence de la période anale sur la personnalité
L'expérience du mirroir
La reconnaissance de son corps dans le miroir va se faire par étapes. pour se reconnaître dans
le miroir l'enfant doit être capable de distinguer son corps tel qu'il le ressent (de l'intérieur) et
son corps tel qu'il le perçoit (de l'extérieur).
La reconnaissance de l'autre.
Le début de l'intérêt pour le miroir commence aux environ de 4 mois, tout d'abord il fixe son
image du regard, puis vers 5 mois il lui sourit, cependant la reconnaissance de soi se fait en
liaison avec la reconnaissance de l'autre qui est plus précoce.
Aux environ de 6 mois, l'enfant qui voit son père dans le miroir se retourne lorsqu'il parle,
selon H. Wallon c'est à ce moment que l'enfant commence à faire la différence entre le
modèle et son reflet [H. Wallon, Les origines du caractère chez l'enfant, PUF, (1° éd. 1949,
9° éd. 1987)].
Mais cette compréhension reste confuse car au cours de cette période l'enfant peut continuer à
vouloir toucher l'image dans le miroir, il n'a pas encore compris la nature du reflet qui reste
pour lui un double du père.
La reconnaissance de sa propre image.
Elle est plus tardive que la reconnaissance de l'image d'autrui car les difficultés à résoudre
sont plus importantes.
Pour reconnaître l'image de ses parents dans le miroir l'enfant se réfère à leur perception dans
la réalité, en apparence ces deux perceptions ne présentent pas de différences fondamentales.
En revanche, l'enfant ne se perçoit pas dans le miroir comme il se perçoit directement (nous
ne nous voyons jamais directement si ce n'est par la médiation du miroir).
La perception de son image dans le miroir est pour lui une expérience nouvelle puisqu'il
n'avait perçu que des images partielles de son propre corps (mains, pieds, etc.).
La difficulté consiste donc pour lui à comprendre que ce reflet est bien le sien, mais qu'il n'est
pas ce reflet, il doit donc évacuer la croyance en une existence double (en deux lieux
différents).
Il doit donc aussi comprendre que son corps propre ne se limite pas à ce qu'il ressent, mais
qu'en totalité il est vu par autrui.
Ainsi pour apprendre à ne traiter son image que comme une simple apparence et non comme
un espace solide et vrai l'enfant va devoir passer par différentes étapes:
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Vers l'âge de 8 mois l'enfant manifeste sa surprise à la rencontre de son image, il
essaye de la toucher et s'étonne de rencontrer la surface du miroir. A cet âge à l'appel
de son nom il se regarde dans le miroir, son image spéculaire (dans le miroir) a pour
lui autant de réalité que son corps qu'il sent.
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Vers 1 an l'enfant commence à accorder à son image spéculaire une réalité plus
symbolique, il peut toucher une partie de son propre corps en se référant à son image
dans le miroir, cependant ses gestes sont beaucoup plus maladroits et imprécis que
dans une situation normale. L'image dans le miroir devient pour lui un symbole, elle
renvoie à autre chose qu'elle même.
Vers 16 / 18 mois l'enfant n'est plus animé par un sentiment de joie face à son image,
mais manifeste plutôt un sentiment de perplexité. Il s'interroge sur la nature de cette
image et l'explore, il fait des expériences et compare son image et son corps réel. Ainsi
c'est à la fin de cette période, aux alentour de 18 mois que l'enfant réussit ce qu'on
appelle l'épreuve de la tache, il parvient sans erreur ni hésitation à toucher une tache
sur son propre corps alors qu'il ne la perçoit que dans le miroir.
Signification de l'expérience du miroir.
Nature de la compréhension symbolique de l'image spéculaire:
La compréhension symbolique de l'image spéculaire n'est pas un acte purement intellectuel,
l'image ne se réduit jamais, même pour nous adulte, à un simple reflet abstrait, d'un point de
vue imaginaire ou affectif nous lui accordons toujours une certaine vie.
Influence de l'expérience du miroir sur la personnalité.
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a) Rôle structurant : L'enfant qui sent un corps morcelé voit dans le miroir son corps
unifié, il réalise donc l'écart entre le corps senti et le corps perçu. Il y a donc prise de
conscience de l'unité individuelle.
b) Mise en place du processus affectif d'identification: En s'appropriant sa propre
image il met en place un « je spéculaire », un « je idéal » qui servira de fondement à
toutes les autres identifications.
c) Mise en place de la fonction narcissique: Le sujet intègre et accepte dans sa totalité
l'image de son corps, ce qui est fondamentale pour la constitution d'un Moi unifié et
équilibré (sinon le Moi est morcelé ce qui conduit à la schizophrénie).
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