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ALIMENTATION ET DIABETE
I) DIETETIQUE
Il est interdit d'interdire !
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Assurer un bon apport professionnel
Éviter les fluctuations glycémiques extrêmes
Contrôler les facteurs de risque cardio-vasculaires
Prévenir les complications rénales
Quantités
Identiques à celles d'une personne de même âge / activité / poids.
Les besoins diffèrent selon âge / sexe/ activité / poids.
Les besoins diminuent avec l'âge.


Minimum 3 repas / jour voire 4 (petit déjeuner, déjeuner, (collation), dîner)
Tenir compte des habitudes
Protéines

Rôle structural (constitution des tissus) et énergétique 1g = 4 cal.

Protéines animales (viande, œufs, poissons) et végétales (pains, céréales, légumes secs)

Si les besoins sont dépassés, cela va être vecteur de graisses qui seront éliminées par les reins
==> attention au risque de néphropathies.

On recommande : 1g de protéine / 1 kg de poids / jour ==> 60 à 70g/j (ne pas dépasser 100g)
Lipides

Rôle structural (constitution des membranes cellulaires) et énergétique 1 g = 9 cal.

Source unique d'acides gras essentiels (rôle au niveau peau, rétine, reproduction et système
nerveux)

Support des vitamines liposolubles : A, D, E, K

Sources = graisses animales (produits laitiers, beurre, crème fraîche...)
graisses végétales (huiles, margarine, fruits oléagineux...)

On recommande 70 à 100g / j
Glucides

Rôle énergétique (de toutes les cellules, et seule source énergétique du cerveau)

Effet satiétogène

Sources = glucides simples (lait, laitages, fruits, légumes, boissons sucrées, sucreries..)
glucides complexes (pain, féculents, légumes secs, céréales)

On recommande 200g/j,
==> en 3 ou 4 prises avec 2/3 de glucides complexes et 1/3 de glucides simples
Cela représente 2 à 3 fruits/j, 500g légumes/j, pain et/ou féculents à chaque repas
Vitamines et minéraux
Alimentation variée et équilibrée couvre ces besoins.
Une supplémentation médicamenteuse et nécessaire dans certaines conditions mais son recours n'est
pas systématique.
Alcool
1 g = 7 cal.
Augmente les triglycérides et favorise l'HTA.
Il est autorisé 2 verres d'alcool / j pour les femmes et 4 verres pour les hommes.
L'alcool n'est pas sucré, sauf les vins cuits, les liqueurs et les bières.
A jeun, l'alcool chez les diabétiques provoque une hypoglycémie.
Index glycémiques
définition = pouvoir hyperglycémiant d'un aliment par rapport à un autre aliment pris comme
référence (en général le glucose ou le pain).
S'exprime en %.
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

Plus un aliment est riche en fibres, plus il a un IG bas
Plus un aliment est riche en graisses, plus il a un IG bas
Plus un aliment est raffiné = produit travaille), plus il a un IG élevé
Chaque aliment a son propre IG.
Cependant il peut varier selon :
 le mode de préparation : purée de P de T (IG élevé) /
P de T à l'eau (IG bas)
 type de cuisson :
pâtes al dente (IG bas)
/ bien cuites (IG élevé)
 association d'aliments : riz nature (IG bas)
/ riz cantonais (IG élevé)
II) SITUATIONS PARTICULIERES
Hypoglycémie < 0,6g/L
 ressucrage : 3 morceaux de sucre, 15cl de soda, 200mL briquette de jus de fruits, cuillère à
soupe de confiture ou miel, berlingot de lait concentré
 = 15g de glucides
 Ne pas donner de chocolat, fruits, biscuits car ils ont un IG bas.
Hyperglycémie > 2,50g/L
 Injection d'insuline ultra-rapide.
 Au moment du repas : injection d'insuline habituelle
supplément d'insuline rapide
manger normalement, préférer les IG bas
contrôle régulier de la glycémie
III)
COLLATIONS : POUR QUI ET QUAND?
DB type 1 : * pas systématiquement
* en fonction des résultats glycémiques
* au coucher si glycémies :
< 0,8g/L si schéma basal/bolus ou femme enceinte
< 1,1g/L si NPH + ultra-rapide
< 1,3g/L si NPH + rapide
DB type 2 : * au cas par cas
* inutile au coucher car hypoglycémie rare la nuit, en revanche on peut fractionner le
dîner : réserver le dessert pour plus tard
* superflues dans la matinée (glycémies hautes)
* souvent recommandées dans l'après-midi ( à 17h glycémie basse)
DB gestationnel : fractionner en 3 repas et 3 collations pour limiter les hyperglycémies postprandiales et les hypoglycémies tardives (les objectifs glycémiques sont bas chez les femmes
enceintes)
COLLATIONS : QUOI?
Traitement préventif de l'hypoglycémie
IG bas : 1 fruit, 1 laitage aromatisé, 2 tarnches de pain aux céréales
IG moyen : 3 biscuits secs, 2 madeleines, 1 brioche, 1 croissant
IG élevé : 40g de pain, 3 biscottes, 4 dattes
IV) ÉDUCATION MINIMALE
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arrêt des boissons sucrées (non light)
pain et féculents à chaque repas
ne pas sauter de repas (un repas sans glucides = un repas sauté)
toujours avoir du sucre dans la poche
Si le patient est malade :
Assurer les glucides = minimum 60g/repas
 2 c. à s. de purée
 2 c. à s. de compote
 1 laitage sucré avec une c. à s. de confiture
 thé, café, tisane avec 4 sucres ou du miel
V) CAS PARTICULIERS
Enfants et ados
 assurer les apports nutritionnels satisfaisant la croissance
 pas d'interdits ni de régimes trop stricts, mais pas non plus de laxisme
 3 repas et 1 à 2 collations
Femmes enceintes
 recommandations habituelles
 éviter la prise de poids excessive
 si femme obèse : pas moins de 1600 cal./j (apport de glucose suffisant pour éviter une cétose de
jeûn)
 3 repas et 3 collations
 insister sur les IG
Personnes âgées
 recommandations habituelles (pas de restriction caloriques ou protidiques)
 patient traité par insuline ou sulfamides = risque d'hypoglycémie ==> apports réguliers en
glucides. S'approcher le + possible des 200g de glucides/j. avec un minimum de 60g de glucides
au dîner
 objectifs glycémiques de « sécurité »


3 repas et 1 à 2 collations (après-midi et souvent en soirée si le dîner est insuffisant + insuline au
coucher)
privilégier les petits volumes si petits appétits
Femme allaitant
 recommandations habituelles d'une femme qui allaite
 répartitions selon les tétées pour éviter les hypoglycémies
Patient traité par schéma basal/bolus ou par pompe
 équilibre alimentaire préconisé mais possibilité de sauter quelques repas (ne pas faire d'insuline
rapide)
 si prise alimentaire glucidique ==> insuline rapide
VI) CONCLUSION
Faire passer un message nutritionnel :

moyens individuels : enquête alimentaire, entretiens individuels, régime personnalisé et négocié

moyens collectifs : cours collectifs, ateliers, repas sous forme de buffet avec pesée de féculents
et partage du dessert (tarte), travail sur les cartes du restaurant (pour les personnes qui mangent
souvent au resto pour le travail par ex.

documents : régimes de sortie. En fonction des besoins : ne sera efficace que si le patient est
demandeur et que cela lui apporte une aide
Conseils : souples, adaptés, négociés
Respecter les goûts et les habitudes sociales, culturelles, familiales et religieuses. Tenir compte des
réalités économiques.
Rôle IDE

éducatif : prise de repas, sucre dans la poche (si part à un examen en prévention d'une
hypoglycémie)

vis à vis de la famille : surveillance des apports, conseils

au sein du service : connaître l'organisation des repas à l'hôpital (heure et composition des
plateaux) pour pallier si retard
DB TYPE 1 : l'essentiel
 ne pas sauter de repas, fractionner en 3 repas
 ne pas limiter la ration calorique
 200g de glucides minimum/j., à maintenir avec les équivalences glucidiques
 toujours manger après injection insuline (sauf si lente)
 repas sans glucide = repas sauté
 boissons sucrées seulement si hypoglycémie
 toujours avoir du sucre sur soi
 faire attention aux IG pour optimiser les résultats glycémiques
 ne pas adapter les prises et la quantité de glucides en fonction de la glycémie
DB TYPE 2 : l'essentiel
 arrêt des boissons sucrées
 ne pas sauter de repas
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minimum de glucides à chaque repas
pas de régime strict ou fantaisiste. Perte de poids doublement préférable pour normaliser les
glycémies de façon durable
ne pas maigrir trop vite (1 à 2kg/mois)
ne diminuer les apports de 1/3 que si surpoids
limiter les matières grasses d'ajout et fréquence de consommation des aliments contenant
graisses cachées
diminuer la consommation d'alcool
aménager les plaisirs et négocier les extras
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