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Culte du 29 11 09 prédication de JC Robert Luc 21/25-36
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21:25
Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de
l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots,
21:26
les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les
puissances des cieux seront ébranlées.
21:27
Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire.
21:28
Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre
délivrance approche.
21:29
Et il leur dit une comparaison : Voyez le figuier, et tous les arbres.
21:30
Dès qu'ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l'été est
proche.
21:31
De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche.
21:32
Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive.
21:33
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
21:34
Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du
manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à
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l'improviste ;
21:35
car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.
21:36
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces
choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme.
PREDICATION:
Luc 21/25-36
CRISE DE FOI(E):
Ce texte est un peu dur pour entrer en Avent, un jour de fête !
Il parle de renoncer à manger un jour de tartiflette paroissiele.
Il en rajoute à la crise.
Mais le Christ de Luc parle dans un style apocalyptique.
C'est courant à l'époque.
Jésus dit: « Cette génération ne passera point que tout cela n'arrive ».
En effet, cette génération n'est point passée que Jérusalem est investie par les armées, le
Temple est détruit; la Ville est foulée aux pieds par les nations.
Quand l'Evangile est rédigé, on se souvient des prophéties, on se dit que Jésus, même
disparu, tient parole.
En observant aujourd'hui le monde, on est pris de vertige. Les mots nous manquent.
Ce qui se passe nous révolte. Mais Jésus nous dit que ce monde est pourtant gardé par
un plan.
L’accomplissement de ce plan ne peut qu’aboutir à un trouble, certes, mais aussi à une
délivrance, un peu comme un accouchement.
Les puissances (astrales) sont mentionnées, certains les disent bonnes, d'autres les
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disent mauvaises; sus dit: Elles ont fait leur temps, elles sont ébranlées, car de
nouveaux cieux et une nouvelle terre arrivent.
Tôt ou tard. Et ça, je le crois du fond de mon coeur.
Entrer en Avent, c'est donc relever la tête, Jésus est notre espérance, notre dignité, notre
centre.
Notre rédemption est proche. Notre vie est beaucoup plus que la combinaison des petits
instants parfois minables de notre semaine passée, avec ses incertitudes, ses déceptions,
surprises diverses, en un mot cette accumulation de non-événements qui nous font parfois
battre le coeur, franchement pour rien. Car la tise humaine est sans limite, et son
résultat n'est souvent qu'un pétard mouillé.
Entrons en Avent, posons la délivrance de nos vies, par anticipation. Célébrons une sortie
de crise.
Il y a l'ordre passager de ce monde et puis l'ordre éternel, celui de la Parole divine.
Ainsi, votre Sainte Bible de confirmation, ou de mariage, celle que vous lisez tous les
jours, (?) est plus durable que le soleil... et tous les univers. C'est elle qui inspire des
oeuvres indestructibles.
JETONS NOS BEQUILLES A LA POUBELLE !
Jésus nous demande juste de rester éveillés. D’attendre. La venue du Royaume n’est pas
instantanée. Alors le risque, c'est de cesser d'attendre le Royaume.
Alors que Jésus ne nous demande pas de compenser avec toujours plus d'oeuvres,ou de
théories humaines. Il nous demande juste de prier, pour recevoir la force de « lutter contre
la tentation des excès du manger et du boire, ainsi que des soucis de la vie ». On pourrait
traduire: « lutter contre les excès de consommation pour combler le manque ». Car la
nourriture était rare à l'époque, l'équivalent de l'étalage de consommation d'aujourd'hui. Et
la peur était déjà prégnante.
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Luc démasque ces béquilles que nous ajoutons à nos vies, pour les garder debout.
Les soucis sont une vraie tentation.
PRIER SANS CESSE:
Prier permet pourtant de dire à Dieu ce qui nous oppresse. « Prier sans cesse », c'est
décider de vivre à juste distance du réel, sans se laisser posséder par lui.
C'est rester centré sur le Christ, en ne laissant rien ni personne nous éparpiller, nous
disloquer dans des exigences stupides.
Jésus fait de notre Eglise une communauté de priants qui s'ignore.
C'est un défi. Nous sommes plutôt bavards en société, mais parcimonieux dès qu'il s'agit
d'inventer une parole inédite adressée à Dieu. Comme si Dieu n'entendait que le
battement de notre coeur, ou la répétitivité des formules de jeunesse.
Mais il peut aussi entendre les balbutiements de notre prière. Certes, il n'y a pas de
recette pour la prière. Le Notre Père est notre seule école: on apprend la prière en priant.
Ceux qui prennent l'habitude de prier sans cesse, peuvent conduire d'autres sur ce
chemin. Ils sont plus forts que la peur ambiante, avec son cortège d'exigences
hallucinantes qu'aucune vie ne pourrait porter. Les disciples n'étaient pas prêts à prier, ils
étaient vulnérables et dangereux pour Jésus lui-même.
Prier, c'est faire taire avec énergie le bruit du monde, les jugements humains, la peur
d'être soi devant autrui; pour laisser Dieu nous redonner confiance en nous-mêmes.
Quand nous prions, nous recevons l'assurance de nos talents, et nous les mettons en
oeuvre, à temps et à contre temps, avec le soutien d'autrui ou malgré l'éventuel désaveu
d'autrui. Etre soi, c'est le métier du chrétien.
Il n'y a pas d'autre que nous, pour exercer la vocation de témoin. Dieu nous a donné plein
de talents. Que personne ne les étouffe avec des procédures incontournables, ou des
jugements précipités. Car la fin ((la finalité) de toutes choses est proche; la finalité de nos
vies est en Dieu seul. Son jugement vient.
Quel sillage laisserons-nous derrière nous ?
Laisserons-nous le souvenir d'une vie habitée, portée par Dieu, rayonnante, plus forte que
les épreuves, ou bien la mémoire d'une agitation maladive à la recherche de soi ?
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Notre Eglise veut grandir. Eh bien, qu'elle grandisse en amitié, en accueil, en piété. Sa
seule raison d'être c'est la prière. Car « Dieu donne d'avance des oeuvres bonnes pour
que nous les pratiquions ».
Souvent nous faisons des choix hâtifs, persuadés que c'est la volonté de Dieu.
Nous lui demandons ensuite de bénir ces choix. Nous devenons experts pour lui faire dire
que les circonstances furent providentielles, « écrites dans les cieux ». Mais nous devons
faire non pas des oeuvres pour Dieu, mais des oeuvres de Dieu.
Quand nous prions avant de décider des grandes choses comme des petites, alors « les
puissances des cieux sont ébranlées », remises en cause. Les motivations souterraines
apparaissent. C'est le temps du recentrement sur Dieu seul. Alors la vie est libérée de son
accélération frénétique, et ne cherche plus tant à faire qu'à être. Elle n'a rien à prouver.
Puisque c'est Dieu qui la porte. Alors notre vie contribue à l'avancement du Royaume.
A la limite quelle importance que notre paroisse en fasse un peu moins, pourvu qu'elle
s'offre de vrais temps de prière, où l'on bavarde d'autant moins que l'on prie plus.
Le vrai moyen pour l’Eglise de rester éveillée, c'est de prier dans toutes les circonstances.
C'est ici la première obéissance d'une Eglise. Jésus n'est pas venu pour aider le monde,
mais pour changer le monde.
Le plus grand danger pour une Eglise, ce n'est pas la conjonction des planètes, ni les
menaces de crise.
Le plus grand danger pour une Eglise, c'est d'oublier la force de la prière qui nous
transforme. Dieu nous donne la force de changer, et pas seulement la force de chanter
l'Avent. Cette prière qui veille transformera nos vies.
En II Cor 4, nous lisons:
4:8
Nous sommes
affligés de tout côté, mais non en détresse; en perplexité, mais non sans
espérance;
4:9
Persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non anéantis;
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