Modéliser la FUSION PARTIELLE
Place dans les programmes : en 1°S dans la partie IB ( BO: Réaliser des modélisations
analogiques et numériques pour établir les liens entre amincissement de la lithosphère, remontée,
dépressurisation et fusion partielle de l’asthénosphère sous-jacente et formation d’une nouvelle lithosphère.)
et TS ( BO: La déshydratation des matériaux de la croûte océanique subduite libère de l'eau qu'elle a
emmagasinée au cours de son histoire, ce qui provoque la fusion partielle des péridotites du manteau sus-
jacent.) : en 1°S on travaillera sur le magmatisme de dorsale et donc la mise en place de
basalte et gabbros alors qu’en TS on travaillera sur le magmatisme des zones de
subduction.
Ici je traiterai de l’exemple du magmatisme de dorsale mais c’est le même principe
pour les zones de subduction
Contexte: On sait que c’est la fusion partielle des péridotites du manteau qui est à
l’origine du magma à l’aplomb des dorsales (1°S) ( graphique solidus liquidus et
géotherme de dorsale déjà étudié ) .
On souhaite expliquer l’origine de la différence de composition chimique entre péridotites
du manteau et les roches magmatiques qui en sont issues
Point de départ: on présente aux élèves un document= analyse de la composition
chimique d’une péridotite du manteau , et de 2 roches constitutives des fonds océaniques:
un basalte et un gabbro .On constate que basalte et gabbro ont une composition
minéralogique et chimique différente de celle de la péridotite .
Nous allons chercher l’origine de cette différence.
Les élèves :
- formulent une hypothèse explicative: peut être que tous les minéraux de la péridotite ne
vont pas fondre en même temps...
- conçoivent un modèle analogique pour vérifier que si dans une roche tous les éléments
ne fondent pas à la même température, on va obtenir lors de la fusion partielle un
magma qui aura une composition chimique différente de la roche initiale.Pour cela les
élèves doivent penser à modéliser une «roche» constituée par un assemblage de
«minéraux» qui fondent à des températures différentes ( éventuellement leur fournir un
document avec la température de fusion de différentes substances comme le beurre, la
graisse de coco et la graisse de palme) et à la faire fondre partiellement ; ils doivent alors
voir l’évolution de la composition de la phase liquide au cours du temps et voir que lors
d’une fusion partielle, la phase liquide est différente dans sa composition de la «roche»
initiale
- mettent en oeuvre le protocole retenu
- analysent les résultats à différents moments ( substances qui fondent, composition du
«magma» et de la «péridotite résiduelle»
- font une analyse critique du modèle réalisé en exploitant les connaissances sur les
conditions permettant la fusion partielle à l’aplomb d’une dorsale: dans notre modèle,
nous avons réalisé la fusion partielle de la «roche» en la chauffant alors que dans la
réalité sous la dorsale , c’est la décompression de la rcohe qui permet sa fusion partielle
. Rq: on aurait ici pu soumettre la « roche» à une décompression à l’aide d’une trompe à
vide.
- on peut leur demander de présenter un compte-rendu répondant au problème sous
forme d’un document informatisé incluant des photos prises à différents moments
Autre version du travail fourni par les élèves, plus guidée: