Les effets génétiques maternels 1) Définitions Effet génétique : consiste en l’expression d’un caractère particulier (accompagné ou non de l’expression de caractères secondaires) résultant de l’acquisition d’un ou de plusieurs gênes (majeurs vs mineurs) transmis de générations en générations. De cela, il découle qu’un effet génétique maternel n’est autre que l’acquisition, dans une descendance, de caractères propres aux femelles appartenant à une espèce, une race ou une famille particulière. 2) Classification On peut classer les effets génétiques maternels en deux groupes : - les effets génétiques voulus ; qui consistent en l’apparition de caractères permettant à l’individu ,le groupe , la race , d’acquérir un gain génétique (augmentation de la taille de la portée, amélioration du comportement maternel ,améliorer le taux d’ovulation, ….). - les effets génétiques indésirés ; qui, au contraire , apportent un effet délétère au sein d’une descendance ( ceux-ci sont liés à : - gênes liés à l’X comme dans le daltonisme . - corrélations génotypiques et phénotypiques pouvant être négatifs.) 3) Méthode Pour que des effets génétiques maternels apparaissent, on peut recourir à bon nombre de d’accouplements différents. Les plus intéressants sont : - le croisement entre races si le(s) caractère(s) est (sont) peu héritable(s) et que la sélection classique ne donne que de faibles résultats. Plus particulièrement la recherche de complémentarité permet d’éviter que des corrélations génétiques négatives apparaissent entre caractères de production et de reproductions - le recours à l’hétérosis. C’est à dire la déviation de la moyenne phénotypique des individus nés de croisements réciproques entre races par rapport à la moyenne des lignées de départ. Ce recours à l’hétérosis est rendu possible par les différents systèmes de croisement non rotatifs (croisement 3 voies entre LW, LB et Piétrain). - la migration de gênes intensifiée par l’ I.A car celle-ci tend à diminuer les différences entre population (holsteinisation). 4)Exemples a . L’ effet d’hétérosis pour les qualités maternelles (fertilité, prolificité) en races porcine et ovine. LW et LF sont des races «maternelles» ayant une bonne prolificité et une bonne vitesse de croissance. Ce croisement amène un gain de 7 % de prolificité et c’est ce qui a valu , entre 1974-2000 , la sélection de lignées hyper prolifiques (taux de sélection =0.5%) b . La race INRA 401 est une nouvelle race hyper prolifique en F1 obtenue par le croisement de deux races ovines ( ½ romanov , ½ berichon du cher ). Cette race est actuellement sélectionnée en ferme pour la taille de la portée , la capacité des mères pour l’allaitement des agneaux et les caractères bouchers. Performance moyenne de la race ovine INRA 401 et de ces 2 races parentales ( Elsen et Al, 1998) Race Nombre contrôlé Prolificité GQM 2*mâle INRA 401 9300 1.93 316gr Berrichon 1600 1.41 322gr Romanov 2500 2.81 260gr c . Le gêne BOOROOLA qui augmente significativement la taille des portées et le taux d’ovulation chez Mérinos d’Arles (T.O.de 1.38 chez homozygote vs 2.57 chez hétérozygote) et Romanov ( T.O.de 2.9 chez homozygote vs 6.60 chez hétérozygote) .