ceux qui aspirent seulement à faire une carrière politique et de la démagogie (fait de
manipuler le peuple en tenant le discours qu’il souhaite entendre et en faisant semblant de
défendre ses intérêts), elle traduit surtout le fait que les Athéniens estiment que chaque
citoyen est apte à exercer une fonction publique.
C – Une religion civique.
Un esprit nouveau
A Athènes, démocratie, religion et théâtre sont étroitement liés. Les principaux chefs-d’œuvre
de la tragédie évoquent tous la grandeur d’Athènes. La première tragédie conservée est celle
d’Eschyle intitulée Les Perses, écrite e, 472 avant JC. Son sujet est la bataille de Salamine.
Ainsi, la création intellectuelle, intimement liée à l’élan démocratique, a pour vocation de
faire réfléchir le citoyen sur son rôle dans la cité. Pour un Athéniens, aller au théâtre dans le
cadre des fêtes en l’honneur de Dionysos qui ont lieu au moi de mars est considéré comme un
devoir civique.
Pendant les quinze années où il exerce da magistrature, Périclès multiplie les chantiers qui
vont faire la gloire d’Athènes. C’est lui qui fait construire le Parthénon sur l’Acropole ; il fait
appel au sculpteur Phidias auquel on doit la statue en or et en ivoire d’Athéna, la déesse
protectrice de la cité, ainsi que la frise qui représente la procession des Panathénées (Les
panathénées (en grec ancien Παναθήναια / Panatếnaia) étaient un festival religieux qui se tenait tous les ans
à Athènes en l’honneur d’Athéna, déesse poliade (protectrice de la cité) d'Athènes. C'était le plus ancien et le
plus important des événements religieux de la cité .Durant plusieurs jours se succèdent des sacrifices d’animaux,
des concours et des jeux. Le dernier jour, l’ensemble de la communauté des citoyens offre en procession à la
statue en bois d’Athéna, un nouveau voile tissé et brodé par les jeunes filles d’Athènes, le peplos.
La panathénées était annuelle et avait lieu du 23 au 30 du mois d’hécatombéon — premier mois de l’année
attique, équivalant à la deuxième moitié de notre mois de juillet actuel. Selon la tradition, elle est fondée par le
roi mythique Érichthonios en l'honneur d'Athéna Polias, Thésée lui donnant son nom de « Panathénées » lors du
synœcisme. Tous les quatre ans se tenaient également les grandes panathénées, qui comprenaient des jeux
panathénaïques et qui étaient de trois ou quatre jours plus longues. Ces jeux étaient les plus prestigieux pour les
citoyens d’Athènes mais ils n'étaient pas aussi importants que les jeux olympiques ou les autres jeux
panhelléniques.)
III ) Etre et ne pas être citoyen
A- Etre citoyen.
Un droit du sang
Au Ve siècle avant J.-C. on compte à Athènes environ 40 000 citoyens. Depuis la loi établie
par Périclès en 451 avant J.-C., il faut, pour être citoyen, être né d’un père citoyen et d’une
mère fille de citoyen.
A l’âge de 18 ans, les jeunes gens s’inscrivent dans la circonscription administrative de base,
le dème. Ensuite, ils doivent suivre une sorte d’entraînement militaire, l’éphébie, au terme
duquel ils deviennent citoyens de plein droit.
C’est donc le droit du sang qui, à Athènes, détermine la citoyenneté. Toutefois, le droit de cité
peu récompenser un non-Athénien par un vote d’au moins 6 000 Athéniens au scrutin secret.
Les droits et les devoirs du citoyen
Dans la culture politique athénienne, être citoyen, c’est à la fois bien commander et bien
obéir. « On dit, et à juste titre, écrit Aristote, qu’on ne peut pas bien commander si l’on n’a