Consultant(e) international(e) dans le cadre de la réalisation de

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CONSULTANT(E) INTERNATIONAL(E) DANS LE CADRE DE LA REALISATION DE
FORMATIONS DU PERSONNEL POLITIQUE SUR LES TECHNIQUES DE FACILITATION
DU DIALOGUE ET DE CONSTRUCTION DU CONSENSUS
TERMES DE REFERENCE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La Tunisie connaît un bouleversement politique depuis 2011, qui ouvre de nouvelles
perspectives pour l’établissement d’un système de gouvernance fondé sur la transparence, la
participation et la redevabilité.
Toutefois, cette mutation, loin d’être linéaire, se trouve entravée par plusieurs obstacles,
notamment l’irruption de la violence politique, qui culmine avec l’assassinat politique du député
et leader du Front Populaire Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, et qui constitue probablement
un des risques de blocage majeurs face à l’entreprise démocratique en cours d’élaboration.
Ce phénomène, source de tensions et d’inquiétudes grandissantes au sein de la société tunisienne,
doit être maitrisé en vue de garantir un processus transitionnel pacifié, condition indispensable à
l’instauration d’un régime démocratique viable sur le long terme. En effet, le développement et
la stabilité vont de pair, en particulier dans les contextes de transition, où le consensus national et
les institutions se trouvent fragilisés. En outre, du fait du caractère fortement polarisée de la
société civile à l'heure actuelle, cette violence politique pourrait rapidement s'étendre à d'autres
secteurs de la société et alimenter les tensions et clivages qui structurent depuis longtemps le
pays. Dans ces conditions, il est crucial de réduire la vulnérabilité aux risques d’instabilité et
d’accroitre la capacité de résilience du pays.
La lutte contre la banalisation de la violence politique, en cette période charnière que constitue la
transition, a fait l’objet de plusieurs initiatives, portées à la fois par les acteurs politiques et les
représentants de la société civile, en matière de dialogue et de recherche du consensus. On peut
dès lors considérer qu’il y a une volonté, au sein des différentes parties prenantes, de lutter
contre ce phénomène en favorisant le recours au dialogue national.
Le PNUD appuie cette approche consistant à favoriser l’émergence d’un cadre favorable au
dialogue en vue de prévenir les dérives de violences potentielles. La concertation nationale et le
dialogue dans un contexte de transition sont en effet un moyen de construire et de raffermir le
consensus social et d’aboutir à l’instauration d’un régime satisfaisant les attentes des
populations.
Dans cette perspective, l’approche privilégiée est d’agir au niveau local, en partenariat avec les
partis politiques membres de l’ANC, dans le but de générer un noyau de responsables politiques
capable de résoudre les problèmes de violence de manière consensuelle, inclusive et pacifique,
qui sera par la suite en mesure de disséminer leurs acquis en matière de facilitation du dialogue
et de construction du consensus, à l’ensemble du personnel politique en charge de la transition.
C’est dans cette optique que s’inscrit cette formation du personnel politique sur les techniques de
facilitation du dialogue et de construction du consensus.
C’est dans ce contexte que le PNUD recherche deux consultant-experts internationaux réunissant
les compétences et l’expertise requises pour élaborer et présenter le programme des modules
conformément aux exigences mentionnées ci-dessous.
II. OBJECTIFS POURSUIVIS
L’objectif général est de favoriser l’émergence d’une capacité nationale en matière de
construction du consensus et former les acteurs ciblés sur les techniques de dialogue. De manière
spécifique, la mission s’assigne la réalisation des objectifs suivants :
 Encourager le personnel des partis politiques à dialoguer sur les réformes en cours ;
 Identifier et former un groupe de personnalités nationales qui pourraient, à terme, faciliter
le dialogue ;
 Vulgariser les techniques de construction du consensus auprès des groupes ciblés ;
 Créer un environnement favorable au dialogue et promouvoir l’interaction entre les
représentants des partis politiques ;
 Développer les capacités des représentants des partis politiques en matière de
construction du consensus ;
 Créer les conditions d’une synergie des efforts des acteurs nationaux pour un cadre
national de dialogue et de construction du consensus ;
 Disséminer les techniques de dialogue et de consensus auprès des partis politiques
membres de l’ANC;
 Permettre à des partis a priori antagonistes de discuter ensemble de manière constructive ;
 Faire prendre conscience aux acteurs politiques qu’il est possible de surmonter les
clivages partisans en recourant au dialogue et aux techniques de consensus ;
 Valoriser le principe et la place du dialogue comme seul rempart au développement de la
violence ;
 Valoriser les points communs des participants et leurs responsabilités communes dans la
nécessité d’aboutir à une transition apaisée ;
 Apaiser le contexte politique en favorisant la recherche du consensus au détriment du
recours à la violence politique.
III.RESULTATS ATTENDUS
 Le personnel des partis politiques est formé sur les techniques de dialogue, de facilitation
et de construction du consensus ;
 Un groupe de personnalités respectées, jouissant d’une autorité morale auprès de
l’opinion, est identifié en vue d’intervenir auprès des différents protagonistes pour
aplanir les différends et faciliter le consensus ;
 Un cadre de dialogue est proposé pour les partis politiques permettant d’échanger et de
débattre sur les questions relatives à la transition et de la prévention de la violence ;
 Des partis politiques a priori antagonistes sont réunis autour d’une même table et
parviennent à discuter ensemble ;
 Les membres des partis politiques sont formés sur les méthodes de dialogue et de
recherche du consensus ;
 Les responsables politiques parviennent à discuter ensemble des enjeux de la transition,
au-delà des clivages politiques ;
 Les fossés d’incompréhension entre les différents partis politiques sont réduits afin de
permettre l’émergence d’un cadre d’échange et de dialogue ;
 Des passerelles sont établies entre les différentes opinions afin d’aboutir à un consensus ;
 Les savoirs acquis en termes de dialogue et de consensus sont disséminés à l’ensemble du
cercle politique régional et national.
IV. APPROCHE RETENUE ET METHODOLOGIE
Deux consultant-experts internationaux réunissant les compétences et l’expertise requises
élaboreront et présenteront le programme des modules.
Les modules doivent être élaborés selon les Tdrs réalisés par l’équipe technique du PNUD.
Celle-ci devra valider les supports de formation et superviser la réalisation de la formation. Cette
équipe est composée comme suit :
Le conseiller en gouvernance ;
L’expert international chargé du dialogue et de l’appui à la société civile.
Les supports de formation élaborés (présentations power points, documents de synthèse,
exercices, guides ou manuel, etc.) seront transmis au PNUD sous format électronique avant le
début de la mission.
Des ateliers de méthodologie permettront de faciliter la construction du consensus à travers un
processus de dialogue national impliquant les organisations de la société civile partenaires dans
le cadre des appels à propositions et les représentants des partis politiques afin qu’ils puissent se
consulter de manière interactive et participative sur les enjeux de la transition. Des ateliers de
formation seront organisés au profit de personnalités nationales, réputés pour leur neutralité
politique, afin de développer une capacité nationale en matière de dialogue et de construction du
consensus.
Pour maximiser l’impact de ces formations, les sessions seront organisées en groupes restreints,
dans un format adapté à l’approche interactive permettant aux participants de poser des questions
et de réaliser des exercices pratiques d’appropriation et de validation des acquis.
Le projet d’Appui à la Constituante s’assurera de la pérennité de l’impact des formations, à
travers un dispositif de suivi. Cela permettra de poursuivre l’appui technique aux bénéficiaires
dans un premier temps ; puis, à moyen terme, de définir les apports réels des formations ; et
enfin, sur le long cours, de tirer les leçons de l’expérience des acteurs formés. Les retours
d’expérience ainsi récoltés permettront, le cas échéant, d’envisager les modalités de formation
complémentaire en fonction des besoins qui se seront faits jour au fil de la mise en œuvre des
techniques acquises lors de ce premier programme de formation. L’objectif, à terme, est de
développer une capacité nationale de facilitation du dialogue et de construction du consensus,
par le biais de la maitrise par différents acteurs des techniques et mécanismes y relatifs.
V. CONTENU DE LA FORMATION
Les formations seront organisées, dans le cadre d’une planification en deux temps : 1 jour de
formation générale en prévention des conflits ainsi que sur les techniques de médiation et de
facilitation, puis un jour de formation approfondie. Ces sessions seront en outre réalisées à
Hammamet, afin de favoriser l’implication des participants dans un cadre isolé et propice à la
concentration requise pour la formation.
Des modules de formation didactiques et pratiques seront développés, favorisant l’acquisition de
connaissances théoriques et de compétences pragmatiques en matière de dialogue et de
consolidation du consensus.
Le programme envisagé comprend 3 types de modules principaux, qui concourent à atteindre les
objectifs assignés :
-
Formation sur les techniques de négociation, de médiation et de facilitation ;
Formation en matière de prévention des conflits ;
Formation aux techniques de prévention des conflits (négociation, médiation et facilitation).
VI. PUBLIC CIBLE ET SUPPORTS
L’objectif des formations est d’assurer le transfert de connaissances et de compétences en
matière de facilitation du consensus et de développer une capacité nationale dans ce domaine, en
vue d’une pleine appropriation des techniques afférentes. De ce point de vue, les organisations
de la société civile, les personnalités nationales jouissant d’autorité morale auprès de l’opinion,
les représentants des partis politiques représentés au sein de l’ANC constituent des groupes
cibles privilégiés.
VII.
PARTICIPANTS
 Les représentants des partis politiques représentés à l’ANC ;
 Des experts internationaux chargés d’animer les formations ;
 L’équipe du PNUD.
VIII. ORGANISATION
Chaque session durera 2 jours et l’ensemble des sessions auront lieu à Hammamet (6 sessions
par weekend).
IX. OUTPUTS
 Un manuel de formation, intelligible, pour chaque session de formation ;

Un rapport d‘activité décrivant, notamment, les aspects suivants : le déroulement de la
mission, l’évaluation des participants et les recommandations.
X. LIEU DE LA MISSION :
Tunisie.
XI. DATE DE DEMARRAGE
Le 24 septembre 2013.
XII.
DUREE DE LA MISSION
La première session se tiendra du 24 au 30 septembre et la deuxième session du 11 au 29
octobre, y inclus les journées de préparation.
XIII. QUALIFICATIONS REQUISES
Le consultant devra répondre aux qualifications suivantes:
-
Diplôme de niveau Bac + 5 en Economie ou gestion ou sciences politiques ou droit
Connaissance prouvée en animation de formations similaires;
Plus que 5 années d’expérience en matière de construction de dialogue et de gestion des
conflits ;
Maîtrise de l’arabe.
Une expérience similaire avec le système des Nations Unies ou une Organisation Non
Gouvernementale internationale en Tunisie est un atout ;
XIV. PRESENTATION DE L’OFFRE ET CRITERES DE SELECTION
Le/ la Consultant(e) devra faire parvenir les éléments suivants :
 Une méthodologie et un plan de travail
 Un CV et ln formulaire P11 dûment rempli et signé ;
 Une offre financière détaillant ses honoraires, les frais de voyage au lieu de la mission
(Tunisie).Les frais de déplacements en Tunisie et d’hébergement seront pris en charge
directement par le PNUD
Méthode de notation mixte : l’offre technique sera pondéré de 70% et l’offre financière de 30%.
La note technique sera calculée sur la base de la grille suivante :
-
Niveau d’éducation : 10 points si le candidat détient un bac+ 5 ou plus
Nombre d’années d’expérience : 5=5 points, Entre 8 et 10= 8points, 10+=10 points
Expérience en construction de dialogue et gestion des conflits : 30 points
Animation de formation en Construction de dialogue et gestion de conflits : 30 points
Compétences linguistiques : 20 points.
Formation
Bac +5
Expérience
10 ou 10+
années
expérience
Expérience en
construction de
dialogue
et
gestion
des
conflits
Animation
formation
Construction
dialogue
gestion
conflits
10pts
10pts
30pts
30pts
Candidat/e
de
en
de
et
de
Compétences
linguistiques
Total
20pts
pts/100
Candidat/e 1
Pts/100
Candidat/e 2
Pts/100
Candidat/e 3
Pts/100
A.Evaluation
Technique
Max.70%
1
2
3
B.Evaluation
Financiere
Evaluation Finale
Max. 30%
A+B=100%
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