1.2.1. Résultats des implantations
On distingue deux types de résultats:
Le résultat fonctionnel, qui correspond au résultat théorique recherché, et qui se traduit par une marche sans
douleur, sans l'aide d'une canne, et dans un périmètre de marche illimité.
Le résultat à 15 ans, qui fait apparaître que 8% des prothèses ont alors atteint leur limite de vie. Toutefois il
faut prendre en compte les différences d'activité entre les patients et le fait qu'en 15 ans, les sollicitations sur
le plan mécanique ont parfois considérablement baissées.
1.2.2. Complications des implants prothétiques
En fonction de leur délai d'apparition, les complications qui surviennent sont qualifiées d'immédiates,
secondaires ou tertiaires. On recense ainsi les complications suivantes:
Complications immédiates: fracture fémorale per-opératoire; complication septique; hématome avec risque
de paralysie sciatique; luxation immédiate des implants; phlébite; paralysie sciatique ou crurale;
descellement précoce.
Complications secondaires: ossifications péri-articulaires; paresthésies secondaires; algodystrophie;
complications septiques secondaires.
Complications tardives: usure de l'implant; descellement; luxation tardive de l'implant; complication
septique; faillite des implants.
2. Choix des biomatériaux pour la réalisation d’un implant
Les prothèses de la hanche permettent de soulager un patient des douleurs qu’il endure dans les gestes
courants de sa vie. L’une des principales cause d’implant est la fracture du col fémoral, qui atteint surtout les
personnes âgées. En effet, l’ostéoporose, fréquente à ce stade de la vie, favorise la rupture de l’os qu’un choc
souvent minime suffit à briser. La fracture du col fémoral peut présenter deux aspects :
Dans le premier cas, qui est le plus fréquent, le trait de fracture détache la tête fémorale. La consolidation est
longue et risque de ne pas se produire. Dans les cas favorables où elle a lieu, une grave complication reste à
redouter: la nécrose de la tête fémorale dont les vaisseaux nourriciers ont été rompus avec l’os lui-même.
Dans le second cas, la fracture est qualifiée de transtrochantérienne et est très différente de la première. En
effet, se produisant en plein tissu spongieux qui conserve longtemps dans la vie un pouvoir de réparation,
ces fractures consolident. Par ailleurs, n’affectant pas le réseau vasculaire qui l’irrigue, la tête fémorale de ce
fait ne se nécrose jamais.
Ainsi s’opposent deux types de fractures, désignées respectivement par fractures sous-capitales et fractures
transtrochantériennes. Leur traitement sera donc différent: la prothèse pour les sous-capitales, l’ostéosynthèse
par clou-plaque ou plaque vissée pour les transtrochantériennes. Nous nous intéressons ici au traitement des
fractures sous capitales et au développement d’une prothèse de la hanche.
On peut distinguer trois grands types de problèmes à prendre en compte lors de la conception des prothèses
de la hanche : les problèmes mécaniques, les problèmes tribologiques et la bio compatibilité de l’implant. Ces
considérations débouchent alors sur le problème du choix des biomatériaux les plus adaptés à ce cahier des
charges.
2.1. Contraintes appliquées aux prothèses de la hanche :
Les sollicitations mécaniques qui s’exercent sur les implants à la hanche sont de type cycliques, avec une
intensité variant entre 3 à 10 fois le poids du patient, soit environ 2800 à 3000N. D’autre part, sur une année, la
longueur de frottement est estimée à 10-15km avec une fréquence et une vitesse moyennes respectivement de
1Hz et de 2.5cm/s. Toutes ces données interviennent par la suite, lors de la prise en compte des contraintes, pour
le choix et le dimensionnement des solutions d’implants.