WT/MIN(03)/ST/15
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agricoles; deuxièmement, engager les négociations sur les questions de Singapour; troisièmement,
donner l'orientation politique nécessaire dans les autres domaines.
Dans le domaine de l'agriculture, la Corée reste foncièrement attachée à une réforme continue.
À cet effet, elle a scrupuleusement appliqué les engagements qu'elle avait pris pendant le Cycle
d'Uruguay, ce qui a été extrêmement douloureux et difficile, tant politiquement qu'économiquement.
Un programme de réforme plus radical, qui pourrait saper la base minimale de production sans
laquelle il ne peut y avoir de sécurité alimentaire ni de fiabilité rurale, est sans aucun doute voué à
l'échec. C'est pourquoi nous étions convenus à Doha que le processus de réforme devait prendre en
compte les considérations autres que d'ordre commercial. Le cadre à établir pour les négociations
agricoles doit respecter les termes de cet accord.
Les produits non agricoles sont l'élément clé du commerce international depuis de
nombreuses décennies. Il est donc impératif que nous nous fixions des ambitions plus hautes.
L'élargissement de l'accès aux marchés est un excellent moyen de surmonter les difficultés
économiques. Cela est également vrai pour les échanges entre pays en développement, qui
s'intensifient.
L'OMC doit continuer d'évoluer pour pouvoir suivre le rythme de changement rapide de
l'environnement commercial mondial. L'appel à des négociations sur les questions de Singapour est
une réponse à cette exigence. Après sept ans de discussion, nous ne pouvons nous permettre
d'atermoyer davantage pour engager les négociations sur les questions de l'investissement, de la
politique de la concurrence, de la transparence des marchés publics et de la facilitation des échanges.
Il s'agit véritablement de préoccupations d'ordre commercial qui se situent au cœur même de la
question de l'accès aux marchés. Pour que l'OMC conserve sa raison d'être dans l'économie mondiale,
il faut qu'elle entame les négociations sur les questions de Singapour.
Le Programme de Doha pour le développement est un programme équilibré et de vaste portée.
Pour la Corée, il est essentiel qu'à l'issue des négociations des résultats importants aient été obtenus
dans les domaines des services et des règles. Nous jugeons encourageants les progrès réalisés à cet
égard. Nous espérons que les négociations sur les services vont s'accélérer et qu'elles verront une plus
grande participation des pays en développement. Nous espérons aussi que les négociations sur les
règles, qui, dans le cadre du Programme de Doha pour le développement, restent l'une des toutes
premières priorités de la Corée, déboucheront sur une clarification et une amélioration de l'Accord
antidumping.
Il va sans dire que la prise en compte des problèmes liés au développement est une condition
essentielle du succès du Programme de Doha pour le développement. Mais nos efforts en ce sens ne
devraient pas être limités aux questions qu'il est convenu d'appeler questions de développement. La
Corée sait par expérience qu'un accès aux marchés plus large et des règles multilatérales efficaces
comptent parmi les moteurs les plus puissants du développement économique.
Pour conclure, je voudrais souligner que la présente Conférence ministérielle représente plus
qu'un examen à mi-parcours. Notre capacité de prendre ici même les décisions nécessaires et de
donner des orientations supplémentaires aura une influence déterminante sur l'avenir du Programme
de Doha pour le développement. Comme beaucoup d'autres Membres, la Corée est désireuse de voir
les négociations de Doha aboutir de façon satisfaisante d'ici au 1er janvier 2005. Elle sera un
partenaire actif et constructif dans l'entreprise commune en vue de renforcer encore le système
commercial multilatéral.
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