DOC 1 : LE CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE S’INVERSE Un peu d’histoire
En 1906, B. Brunhes comprend non seulement que les laves ont une mémoire magnétique, mais émet aussi
l’hypothèse que certaines montrent des inversions du magnétisme ; en d'autres termes, que le champ
magnétique terrestre s’inverse parfois.
En 1929, le japonais M. Matuyama ajoute une notion temporelle à ces inversions. Il date diverses coulées de
laves et conclut à l'existence d'inversions multiples à travers les temps géologiques.
Les conclusions de Brunhes et Matuyama tombent dans l'oubli jusqu'à ce que les américains s’intéressent aux
inversions de champ magnétique.
En 1950, le physicien américain J. Graham a émis l'idée que les inversions de polarité magnétique ne sont pas
dues à une inversion du champ magnétique terrestre comme l'avait proposé Matuyama, mais à un phénomène
bien connu en physique des solides, l'auto-inversion, qui interviendrait lors de la cristallisation de certains
minéraux. Bien que fausse, cette proposition a eu le mérite d'avoir amorcé un débat qui remit à l'ordre du jour
le paléomagnétisme.
En 1960, J. Reynolds du département de physique de Berkeley (Californie) et J. Verhoogen du département de
géologie de la même université unissent leurs efforts pour étudier des basaltes : l'un met au point une méthode
de datation isotopique permettant d'avoir des âges précis, l'autre s'applique à obtenir des mesures fiables
d'orientation du paléomagnétisme sur les mêmes échantillons.
Ils démontrent rapidement le bien-fondé de l’hypothèse de Brunhes et des conclusions de Matuyama.
W. Elsasser de l'Université Princeton et T. Bullard de Cambridge en Grande Bretagne développent l'idée d'une
dynamo centrale située dans le noyau terrestre. Pour expliquer les inversions épisodiques du champ
magnétique, ils conçoivent que cette dynamo pourrait présenter des comportements instables.
Finalement, entre 1960 et 1966, la réalité des inversions du champ magnétique va être démontrée par deux
équipes issues de Berkeley : une équipe du USGS (United States Geological Survey) en Californie composée d'A.
Cox, R. Doell et B. Dalrymple, et une équipe de l'ANU (Australian National University) formée de I. McDougall et
F. Chamalun. À partir de laves relativement récentes, ils construisent ensemble une échelle des inversions
magnétiques pour les derniers 4 Ma.
Profil topographique de l’océan Pacifique légendé et carte de la répartition des foyers des séismes le long
de l’arc insulaire des Tonga-Kermadec obtenus avec Sismolog .
Construction de la synthèse et du schéma bilan
Pour en savoir plus sur l’ histoire de la théorie de la tectonique des plaques :
http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-histoire-tectonique-
plaques.xml#hypothese-expansion-oceanique
Pour en savoir plus sur le paléomagnétisme :
http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/magnetisme.terr.html