DEFINITIONS
CROISSANCE
La théorie néo-classique de Solow (1956): la croissance exogène.
La croissance est stable et équilibrée lorsqu'il y a une " juste " répartition entre les deux facteurs de production,
le capital (K) et le travail (L). La relation entre K et L est définie par une fonction de production homogène de
type Cobb-Douglas telle que Y = f (Ka, L1-a). Par la suite, le progrès technique sera intégré à ce modèle comme
une variable exogène et défini en tant que " facteur résiduel ". Dans le modèle de Solow, il existe une
croissance de long terme stable, dont le rythme ne dépend que de l'évolution de la population et de la
technologie, et non des comportements économiques des agents.
Ainsi, en constatant la baisse générale de la productivité horaire du travail depuis les années 70, le paradoxe de
Solow (début des années 90) permet d'actualiser cette dimension du progrès technique. En posant comme
postulat que " l'informatique se voit partout, sauf dans les statistiques " Solow montre que, malgré les
investissements considérables réalisés en immatériels (recherche et développement, logiciels, etc.), la
croissance de la productivité aux USA a été nettement plus faible dans les années quatre-vingt-dix qu'au cours
des années soixante et soixante-dix.
Ce paradoxe apparent tient à la difficulté de mesurer la productivité du travail et du capital (mais rien ne dit
que la productivité de l'économie américaine n'ait pas été inférieure sans les innovations liées aux nouvelles
technologies). De plus, la tertiarisation croissante contribue partiellement au ralentissement des gains de
productivité. Enfin l'innovation n'est pas mesurable immédiatement en terme de productivité compte tenu des
délais nécessaires à la réorganisation du travail dans les entreprises.
Cependant, l'observation des résultats des années 90 vient réduire la portée de ce paradoxe. La hausse des
gains de productivité aux USA dans la décennie 1990 est remontée au-dessus des 2,5 % par an, après plus de
deux décennies de stagnation autour de 1% l'an. Pendant l'année 2001 aux USA les gains de productivité ont
été de 2,1 % et de 4,5 % au quatrième trimestre. Cette croissance de la productivité s'accompagne du retour
d'une croissance forte malgré le ralentissement de l'an passé. La banque Merrill Lynch table à présent sur une
croissance américaine de 2,6 % en 2002 et de 4,46 % en 2003 (et respectivement 1,5 % et 3,7 % pour la zone
euro).
La croissance endogène.
Le modèle AK (Romer -1986- et Lucas - 1988) montre que la croissance résulte de quatre facteurs en
interaction. En investissant dans de nouveaux équipements (capital physique), l'entreprise contribue
directement à la croissance (hausse de la production). Mais l'investissement induit à terme une augmentation
du capital technique (par le progrès technique) et du capital humain (par la hausse du niveau d'éducation et de
formation). Les investissements consentis par la collectivité (État et collectivités locales) agissent sur le capital
public et sur le capital humain (éducation et santé publique). Dans ce cadre, contrairement au modèle de
Solow, le taux de croissance est endogène dans la mesure où il dépend aussi du comportement des agents
économiques. Ce modèle de croissance endogène (le modèle " AK ") suppose notamment que le
comportement économique des agents, tel que le choix du taux d'épargne, a une influence sur la croissance.
Plus le taux d'épargne est élevé, plus la croissance peut être forte.
PROGRES TECHNIQUE
En économie, le progrès technique représente l’amélioration des connaissances scientifiques et de
l’organisation de la production qui permettent une amélioration de la productivité, c’est-à-dire une
augmentation de la production pour une quantité fixe de facteurs de production utilisés (le travail, mais aussi le
capital, comme les machines). Il contribue pour une large part à la « productivité globale des facteurs ».