THEME 3 : Sommaire : AUTEURS 2 MACHLUP … … … … … 2 2 2 2 2 3 DEFINITIONS 4 CROISSANCE PROGRES TECHNIQUE GAIN DE PRODUCTIVITE INNOVATION … 4 4 5 5 5 AUTEURS M ACHLUP L'interrogation de Machlup porte sur le rôle et l'influence économique de la connaissance. Il fournit une classification de cinq types majeurs de connaissance : 1) La connaissance pratique : centre d'intérêt professionnel, connaissance centrale et instrumentale car elle nous permet de nous débrouiller dans le cadre de notre travail. 2) La connaissance intellectuelle : répond à notre curiosité intellectuelle. 3) La connaissance de petit bavardage et de passe-temps : curiosité non-intellectuelle, pour nos loisirs et notre stimulation émotionnelle. 4) La connaissance spirituelle, reliée à nos croyances religieuses. 5) La connaissance non désirée, apprise en dehors de notre champ d'intérêt habituel, généralement par accident et que l'on retient sans trop faire d'effort. Chaque type de connaissance a un effet sur chacun d'entre-nous en fonction de l'utilisation que nous comptons en faire. Certains d'entre-nous préfèrent certaines connaissances à d'autres parce qu'ils les estiment plus importantes dans leurs vies privées et professionnelles. Cependant, pour l'économiste qui analyse les actions des individus dans une société, il n'y a pas de hiérarchie entre ces connaissances. Les individus accumulent un ensemble de connaissances dans les différentes catégories. Ils les utilisent en fonction de la perception qu'ils en ont de l'adéquation de ces connaissances avec l'action qu'ils doivent entreprendre. … … … … … DEFINITIONS C ROISSANCE La théorie néo-classique de Solow (1956): la croissance exogène. La croissance est stable et équilibrée lorsqu'il y a une " juste " répartition entre les deux facteurs de production, le capital (K) et le travail (L). La relation entre K et L est définie par une fonction de production homogène de type Cobb-Douglas telle que Y = f (Ka, L1-a). Par la suite, le progrès technique sera intégré à ce modèle comme une variable exogène et défini en tant que " facteur résiduel ". Dans le modèle de Solow, il existe une croissance de long terme stable, dont le rythme ne dépend que de l'évolution de la population et de la technologie, et non des comportements économiques des agents. Ainsi, en constatant la baisse générale de la productivité horaire du travail depuis les années 70, le paradoxe de Solow (début des années 90) permet d'actualiser cette dimension du progrès technique. En posant comme postulat que " l'informatique se voit partout, sauf dans les statistiques " Solow montre que, malgré les investissements considérables réalisés en immatériels (recherche et développement, logiciels, etc.), la croissance de la productivité aux USA a été nettement plus faible dans les années quatre-vingt-dix qu'au cours des années soixante et soixante-dix. Ce paradoxe apparent tient à la difficulté de mesurer la productivité du travail et du capital (mais rien ne dit que la productivité de l'économie américaine n'ait pas été inférieure sans les innovations liées aux nouvelles technologies). De plus, la tertiarisation croissante contribue partiellement au ralentissement des gains de productivité. Enfin l'innovation n'est pas mesurable immédiatement en terme de productivité compte tenu des délais nécessaires à la réorganisation du travail dans les entreprises. Cependant, l'observation des résultats des années 90 vient réduire la portée de ce paradoxe. La hausse des gains de productivité aux USA dans la décennie 1990 est remontée au-dessus des 2,5 % par an, après plus de deux décennies de stagnation autour de 1% l'an. Pendant l'année 2001 aux USA les gains de productivité ont été de 2,1 % et de 4,5 % au quatrième trimestre. Cette croissance de la productivité s'accompagne du retour d'une croissance forte malgré le ralentissement de l'an passé. La banque Merrill Lynch table à présent sur une croissance américaine de 2,6 % en 2002 et de 4,46 % en 2003 (et respectivement 1,5 % et 3,7 % pour la zone euro). La croissance endogène. Le modèle AK (Romer -1986- et Lucas - 1988) montre que la croissance résulte de quatre facteurs en interaction. En investissant dans de nouveaux équipements (capital physique), l'entreprise contribue directement à la croissance (hausse de la production). Mais l'investissement induit à terme une augmentation du capital technique (par le progrès technique) et du capital humain (par la hausse du niveau d'éducation et de formation). Les investissements consentis par la collectivité (État et collectivités locales) agissent sur le capital public et sur le capital humain (éducation et santé publique). Dans ce cadre, contrairement au modèle de Solow, le taux de croissance est endogène dans la mesure où il dépend aussi du comportement des agents économiques. Ce modèle de croissance endogène (le modèle " AK ") suppose notamment que le comportement économique des agents, tel que le choix du taux d'épargne, a une influence sur la croissance. Plus le taux d'épargne est élevé, plus la croissance peut être forte. P ROGRES TECHNIQUE En économie, le progrès technique représente l’amélioration des connaissances scientifiques et de l’organisation de la production qui permettent une amélioration de la productivité, c’est-à-dire une augmentation de la production pour une quantité fixe de facteurs de production utilisés (le travail, mais aussi le capital, comme les machines). Il contribue pour une large part à la « productivité globale des facteurs ». G AIN DE PRODUCTIVITE Un gain de productivité est, pour une quantité de travail et/ou d'outils de travail identique, une amélioration de la production d'une unité de production, ou d'une entreprise. Le gain de productivité se mesure comme la différence entre deux productivités à deux dates données. Ce gain peut être évalué en valeur absolue (gain absolu par travailleur) ou en valeur relative (taux de variation exprimé en pourcentage). Le gain de productivité est un surplus qui peut être distribué aux salariés (hausse des salaires, prime, promotion, baisse de la durée du travail...), à l'entreprise (augmentation des fonds propres, financement des investissements), aux actionnaires (hausse des dividendes) ou aux consommateurs (baisse des prix). La hausse de la productivité est due à plusieurs facteurs : l'organisation du travail, la motivation, la performance du matériel, l'environnement de l'entreprise, le climat social, l'expérience et la qualification, la responsabilité et la confiance...Pour les économistes, le terme "technologie" est souvent utilisé, dans un sens large, pour englober tout ce qui détermine la productivité. I NNOVATION Terme popularisé par Joseph Schumpeter et désignant la transformation d'une invention en produits vendables, l'innovation est un concept fondamental en macroéconomie comme en gestion. Dans la sphère de l'analyse économique, l'innovation permet l'introduction de nouveaux biens et services, ou de nouvelles façons de les produire. Elle rend donc possible l'apparition de nouveaux marchés et l'accroissement de la productivité, ce qui concourt à assurer partiellement la croissance économique. Dans la sphère de la gestion, l'innovation permet l'évolution organisationnelle et technologique de la firme face aux mutations qu'elle a elle-même produites ou aux changements de son environnement par l'accroissement de son efficience qui ne se réduit pas seulement à l'augmentation de la productivité physique du travail. On distingue généralement des innovations de produits et des innovations de procédés (organisations des firmes ; nouveaux modes de production). L'introduction de l'OST, du fordisme, du juste-à-temps, où les politiques de qualité totale font partie de ces révolutions qui ont modifié le processus de production, s'appuient sur une dimension technologique (le juste-à-temps suppose l'interconnexion des différents soussystèmes d'information de la firme en temps réel, ce qui est rendu possible par le développement de l'informatique et des réseaux par exemple). … Théorie du cycle de vie du produit Selon Vernon, les innovations sont à l'origine du cycle de vie d'un produit. Elles se produisent dans des pays à stock de capital physique et humain élevé. Le coût élevé de l'innovation est amorti car ces biens nouveaux peuvent s'écouler sur un marché suffisamment grand et solvable. Une fois maîtrisé le marché domestique le produit est exporté. Au fur et à mesure que l'innovation est connue, la concurrence se durcit et le coût des facteurs de production redevient prédominant. La production est alors transférée vers des pays à bas salaires. (Vernon)