C’est une restauration perfectionnée de la dictature bourgeoise à partir de 1851. On ne peut imaginer
mieux : apparition du Crédit Lyonnais, le Crédit foncier, le Crédit Immobilier, la Société Générale etc…..
En 1867, loi sur les sociétés anonymes.
Le président de la Chambre des députés est en même temps, le patron du Creusot (Forges et futur empire
sidérurgique Schneider), président du comité des Forges, le régent de la Banque de France, et
administrateur de la Société Générale !!! C’est un régime stable et sérieux !!!
Quant à la condition ouvrière, c’est une horreur !!
L’apparition des machines, à partir de la Restauration, permet de faire travailler les… enfants !
Ils font le même travail qu’un adulte mais sont payés le quart !!! Ce qui permet la constitution de fortunes
énormes, des bénéfices gigantesques, une opulence prodigieuse !
Une loi de 1841 prétendait contrôler le travail des enfants mais en 1868, il y a 99150 enfants de 5 à 13 ans
encore au travail (cela rapporte bien !)
Entre 1851 et 1870, les salaires avaient augmenté de 15 % mais le coût de la vie avait augmenté de 45 % !
La situation ouvrière est donc pire à la fin du second Empire qu’au début.
En 1862, dans un rapport rédigé par le Baron Haussmann (publié !) on lit ceci : « dans la population
parisienne de 1,7 M d’habitants, on compte plus d’1 M d’indigents » !!!!
Il y a évidemment des « grincements » dans cette belle mécanique.
Louis Napoléon Bonaparte devenu Napoléon III qui s’intéresse sincèrement à la condition ouvrière,
permet en 1864 la loi Ollivier qui abolit le délit de coalition ouvrière qui avait été mis en place par la loi
Le chapelier en 1791. (Interdiction de se réunir et d’enchérir le salaire, abolition du compagnonnage.)
En 1864, création à Londres de l’Association Internationale des Travailleurs dite « L’Internationale »
En 1869, il y aurait 60.000 membres en France, c’est beaucoup ! Il y aura des procès et des peines de
prison !
( En 1864, en marge de l'exposition universelle de Londres, des militants ouvriers européens se rencontrent et fondent l'Association
Internationale des Travailleurs. L'objectif est de réaliser une union mondiale des ouvriers afin de créer un front commun de lutte pour
l'amélioration de leurs conditions de vie, voir plus loin, pour la conquête de la société. C'est un pas décisif qui est franchi pour le mouvement
ouvrier, répondant au fameux appel lancé par Marx et Engels, 16 ans plus tôt : « Prolétaires de tous les pays, unissez vous ».
Les militants français vont y jouer un rôle important et vont créer des sections un peu partout en France.
Source : http://chipluvrio.free.fr/yin-yang-terre/terrep2/terre2-4.html )
La « cariatide », le peuple, commence à bouger !
Napoléon III qui se voit en Empereur libéral appelle au pouvoir un civil, Emile Ollivier, qui déclare le
2 janvier 1870 ; « je suis là pour prendre la révolution à bras le corps ! »
Il est optimiste car dès le 12 janvier lors des obsèques de Victor Noir, un journaliste tué pat un neveu de
Napoléon III, il y a 200 000 hommes sur les Champs Elysées prêts à renverser l’Empire.
On finit par les calmer mais on a eu chaud !!!
Napoléon III décide pour asseoir son pouvoir décide d’avoir recourt à un plébiscite en mai 1870.
Grosse majorité de oui dans les campagnes mais dans presque toutes les grandes villes et à Paris c’est le
non qui l’emporte.
A Paris ; 183000 non pour 134000 oui ! Paris est hostile au régime, de plus, il y a des grèves, la situation
est alarmante.
Surgit la vieille idée de porter l’attention vers la frontière pour régler un problème intérieur.
La patrie est en danger, tout le monde « sur le pont » même si c’est nous qui attaquons !!!
Aucune inquiétude, la guerre sera rapide, notre armée est puissante, on gagnera, on aura la gloire pour
longtemps, à l’attaque !!!!
On déclare donc la guerre à la Prusse alors que nos intérêts ne sont pas vraiment menacés, uniquement
pour désamorcer le danger intérieur du prolétariat en révolte.