La délégation des aides économiques aux régions suite à l

DGCL 03/05/2007
La délégation des aides économiques aux régions suite à l’approbation d’un schéma régional
de développement économique : précisions comptables
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales prévoit la faculté pour les
collectivités locales d'expérimenter pendant 5 ans l'exercice de certaines compétences normalement
dévolues à l'Etat.
L'article 104 de cette loi prévoit les conditions pratiques de ces expérimentations. Il est complété par
le décret n° 2005-2 du 4 janvier 2005 portant approbation de la convention type prévue par l'article
104 de la loi du 13 août 2004.
Le ministre de l'intérieur a pris une circulaire n° NORINTB0600017C du 23 janvier 2006 qui vient
préciser le modèle de convention type. Cette circulaire expose les circuits financiers pour l'affectation
des AP et CP de l'Etat. En revanche, le schéma budgétaire et comptable que doit retenir la collectivité
expérimentatrice n'y est pas décrit.
Le ministre de l'économie et les ministres délégués au budget, à l'industrie et au commerce extérieur
ont également pris une instruction en date du 5 avril 2006 relative à la mise en œuvre des dispositions
de l'article 1er de la loi du 13 août 2004 concernant la convention Etat-Région de délégation des aides
suite à l'approbation d'un schéma régional de veloppement économique. Cette instruction indique
les comptes budgétaires à retenir. Enfin, en annexe de cette instruction figure un modèle d'annexe à
joindre au compte administratif régional pour retracer l'usage des aides.
Concernant la gestion de certaines aides économiques d'Etat sous forme d’avances remboursables
(en principe gérées par la DRIRE et le FDPMI), en pratique l'Etat versera ces avances à la région, qui,
après instruction, les versera aux entreprises néficiaires. Les entreprises rembourseront à terme
ces avances à la région, à charge pour cette dernière de les reverser ensuite à l'Etat.
Tout d'abord, l'ensemble des mouvements financiers engendrés par ce schéma doit figurer au
budget. Il n'est pas envisageable de retenir une gestion en comptes de tiers non budgétaires.
Tout doit figurer dans le budget principal de la région. La constitution d'un budget annexe ne
se justifie pas juridiquement.
Ensuite, l'instruction précitée prévoit les comptes budgétaires devant être mouvementés dans le
budget principal de la gion. Cependant, si le cas des subventions "définitives" est complètement
traité (en recettes à réception de l'Etat 1311 ou 74718 et en dépenses en versement aux bénéficiaires
2042 ou 6574), en revanche, les avances qui donnent lieu à remboursement de la part de l'entreprise
bénéficiaire et ensuite un remboursement de la région à l'Etat ne sont pas traitées en recettes.
Pour compléter l'instruction nous vous invitons à suivre le schéma suivant :
L'Etat verse l'avance à la région
Titre au 1678 "autres emprunts et dettes"
La région verse l'avance aux entreprises
Mandat au 2745 "avances remboursables"
L'entreprise rembourse l'avance
Titre au 2745 "avances remboursables"
La région rembourse l'avance à l'Etat
Mandat au 1678 "autres emprunts et dettes"
Si la région est amenée à supporter les conséquences financières des condamnations qui pourraient
résulter pour l'Etat de l'exécution tardive ou incomplète des décisions de récupérations prises par des
juridictions nationales ou communautaires, cela constituerait une charge exceptionnelle à imputer au
compte 678 "autres charges exceptionnelles".
Enfin rappelons que l'ensemble des mouvements relatifs à ces avances doit être retraau sein
de l'annexe produite au compte administratif conformément à ce que dispose l'instruction pré-citée
et au modèle qu'elle propose en annexe.
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