PIB ou IDH ? Accroche : La croissance économique correspond à l’accroissement durable de la production globale d’une économie. Il s’agit d’un phénomène de longue période qu’il ne faut pas confondre avec l’expansion qui est de courte durée. La croissance économique se mesure essentiellement au travers du PIB (produit intérieur brut). Définition et problématique : Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique très utilisé, qui mesure le niveau de production d'un pays. Il est défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une année donnée par les agents résidant à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. . Afin de ne pas comptabiliser une croissance qui serait le résultat de l’augmentation des prix et non des quantités, il convient de mesurer l’évolution du PIB à prix constants. L'indice de développement humain est calculé depuis 1990 par le "Projet des Nations Unies pour le Développement" (PNUD) afin de classer les pays selon leur développement qualitatif et pas uniquement économique. Le PNUD définit ainsi l'IDH .L'indicateur de développement humain mesure le niveau moyen auquel se trouve un pays donné selon trois critères essentiels du développement humain : longévité, instruction et conditions de vie. A-t-on besoin d’un nouvelle indicateur ? Annonce du plan : Nous verrons donc dans un premiers temps que le PIB est un indicateur imparfait et dans un deuxième temps que nous avons besoins de nouvelles indicateurs tel que l’IDH . I : LE PIB ,un indicateur controversé Le PIB est un indicateur controversé car bien qu’utile d’un point de vue statistique pour déterminer la croissance d’un pays ou d’une région, il n’intègre pas toutes les composantes qui contribuent à la qualité de vie des habitants. Du fait de cette incomplétude, un taux de croissance économique élevé n’est pas forcément révélateur d’une augmentation du niveau de vie. Par exemple, le PIB enregistre des hausses quantitatives qui peuvent ne pas être en faveur du progrès social comme la production d’alcool et de tabac. De même, une augmentation des frais médicaux relevant de l’accroissement des maladies professionnelles engendre une variation positive de la croissance économique. Autre source de critique, le PIB ne mesure qu’une partie de l’activité économique, celle du travail monétarisé. Ainsi, le travail domestique non rémunéré n’est pas intégré dans ses composantes. Les impacts écologiques négatifs engendrés par les activités de production ne sont pas déduits des productions comptabilisées dans le PIB. Le PIB est également discrédité au regard de la complexité de ses calculs qui peuvent parfois engendrer des doutes sur les résultats produits. Le tableau ci-dessous met en évidence l’évolution du PIB français sur la période 2005-2006 au travers des 3 approches. L’évolution du PIB est de 4,2%. Cependant si on supprime l’effet prix, on obtient une croissance de 2%. Cette dernière a été freinée par les importations qui depuis 2005 sont supérieurs aux exportations. II : L’émergence de nouveaux indicateurs De nouveaux indicateurs sont apparus ces trente dernières années afin de palier les lacunes du PIB. Le plus célèbre, paru en 1990 est l’IDH (indice de développement humain) qui est calculé à partir de la moyenne du PIB par habitant, de l’espérance de vie à la naissance et du niveau d’instruction. Indicateur de développement humain (IDH) France L'indice de développement humain est un instrument de mesure allant de 0 à 1 qui ambitionne de déterminer l'état réel des pays de façon plus fine que le PIB ou le PIB en PPA (parité de pouvoir d'achat). Mis au point par le PNUD (programme des Nations Unies pour le Développement) et popularisé par des auteurs proches de cette institution, l'indice de développement humain a une dimension à la fois économique et sociale. Il prend en compte plusieurs critères pour déterminer le niveau de vie dans un pays donné, aussi bien le PIB par tête (la dimension économique) que le niveau d'instruction et l'espérance de vie (dimension "sociale"). Ces deux dimensions vont généralement de pair mais il peut y avoir dans certains pays ou à certaines périodes des déconnexions et ce sont ces dernières qu'une comparaison des PIB et des IDH peut traquer ; par exemple, les pays du Golfe, exportateurs de pétrole, enregistrent souvent un PIB par tête très élevé, mais des IDH plutôt décevants Conclusion En résumé, le PIB n’est pas un bon indicateur du développement humain, il contribue à remarquer la richesse d’un pays mais il n’indique pas vraiment que cela peut créer des inégalités importantes comme aux Etats Unis, C’est pour cela qu’il ne faut pas vraiment se fier à ce chiffre. L’IDH évalue mieux un développement car il prend en compte plusieurs facteurs : Le niveau de vie, la santé et l’éducation. Mais il oublie les relation sociales, la paix, la démocratie qui participent aussi au bien être , phénomène finalement complexe et peu mesurable .