Résumé complet

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Culture biologique
Inconvénients :
- Ne restent pas forcément au même endroit, les auxiliaires sont mobiles.
- Ne résout pas tous les problèmes donc doit être complété avec d’autres méthodes qui
respectent les auxiliaires de départ.
- L’efficacité peut être insuffisante
- Peut revenir cher
- L’élevage peut être difficile à mettre en place.
- Il faut vérifier que les conditions climatiques de la culture conviennent à l’auxiliaire.
- Le suivi d’une lutte biologique est plus difficile, et demande une formation pour sa
réussite
Si l’auxiliaire se développe plus vite que le nuisible et qu’il se nourrit que de lui, on l’apporte
en curatif.
Si l’auxiliaire se développe moins vite que le nuisible et qu’il a une nourriture diversifiée, on
fait un apport préventif (en début de culture) car la population ne disparaîtra pas et on peut en
apporter une quantité plus faible. (Baisse du prix)
Si pas de nourriture diversifiée, on installe des plantes banque ou plantes relais, en conteneurs
sur lesquels on va mettre un nuisible qui vit sur la plante banque mais pas sur la culture, tout
en fournissant de la nourriture aux auxiliaires → l’auxiliaire se développe en préventif dans la
culture.
Tous les auxiliaires acariens sont des prédateurs
Exemples :
- Contre les aleurodes (sous abris) → punaise prédatrice : macrolophus (préventif)
→ micro-guêpe parasitoide : encarsia formosa (curatif)
- Contre les sciarides : mouche de terreaux → nématodes parasitoïdes
- Contre les tétranyques tisserand : Tetranychus urticae → Phytosciulus permilis (sous
abri)
- Contre les larves d’Otiorrhynques → nématode parasitoide (plein-air)
- Contre les jeunes chenilles → Bacillus thuringiensis
Définition : Utilisation d’organismes vivants utiles (auxiliaires) ou de produits dérivés
d’organismes vivants (biopesticides) pour lutter contre des organismes nuisibles.
Préserver ce qui est utile naturellement (organismes indigènes)
Apporter en plus des organismes utiles (indigènes ou importés)
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Acariens
Ordre : Acariens
Classe : Arachnides
Sous-embranchement : Arthropodes
Embranchement : Invertébrés
Description :
- Plus de 5000 espèces vivant essentiellement dans le sol, la mousse, les feuilles mortes,
les organismes vivants.
- Il y a trois types d’acariens : les phytophages, ceux qui attaquent l’homme, les
animaux.
Biologie :
- pas d’antennes, 4 paires de pattes, le corps forme une unité composée de 2 parties le
céphalothorax et l’abdomen.
- Corps recouvert de chitine rond ou ovoïde couleur variable.
- Pas d’ailes
- Ce sont de piqueurs suceurs pièces buccales = chélicères (2 aiguilles fines et creuses)
qui perforent les tissus et absorbe le contenu des cellules.
- Aiment le sec et le chaud. T° < 30-35°C et humidité < 70%
- Taille < 1mm
- Stades de développement œuf → larve → protonymphe → deutonymphe → adulte.
- 4 à 8 générations par année. Plus il fait chaud et plus le cycle est rapide dépend aussi
de l’espèce.
- Reproduction ovipare sexuée ou asexuée. (avec donc 2 types d’œufs œuf d’hiver
toujours sexués, œuf d’été asexué ou sexué)
- Forme d’hivernage : œuf d’hiver / femelles hivernantes (déjà fécondées)
Mais dans les serres chauffées en hiver, il n’y a pas forcément d’hivernage mais un
cycle ralenti.
Principales espèces :
- Tarsonemus pallidus = Tarsonème du fraisier : sur fraisier et plantes florales de serre.
- Tetranychus urticae = tetranyque tisserand : très polyphage (+200 plantes) surtout sous
abris.
- Eriophyses ssp = sur arbres d’ornement et arbres fruitiers
- Panonychus ulmi = acarien jaune : surtout arbres fruitiers et d’ornement, seulement en
extérieur.
Dégâts :
-
attaquent uniquement les parties végétatives
Certaines espèces tissent des toiles visibles sous les feuilles.
Cela entraîne :
- réduction de croissance
- réduction ou arrêt de la floraison
- décoloration des feuilles sous la forme de tâches, puis dessèchement des feuilles ou
chute
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-
déformation des fleurs, des fruits et des feuilles
avortement des bourgeons
érinoses (galles)
taches rougeâtres sur les bulbes au moment du stockage
Moyen de lutte :
- Moyens culturaux :
→ augmenter l’hygrométrie (>70%)
→ éviter les excès d’azote et de potasse car augmentation la fécondité des femelles
→ Taille et ramassage des feuilles
→ détruire les adventices
- lutte chimique
→ Traitement d’hiver avec des huiles
→ Traitement en végétation avec acaricides en variant les produits pour éviter les résistances ;
penser aux auxiliaires.
-
Lutte biologique et préserver ce qui est naturellement utile
Quelques acaricides :
- Abamectin → Vertimec : larves et adultes ne respecte pas les auxiliaires
- Amitraze → Acarac : tous les stades
- Clofenzine → Apollo ovicides et jeunes larves
- Héxythizox → Trevi Motocar ovicides et jeunes larves
- Tebrifenpyrad → Zenar tous les stades
- Etoxazole → Arabella tous les stades
- Acrinathrine → Orytis
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Thrips
Classe : Insectes
Ordre : Thysanoptères
Description :
-
1 à 3 mm allongés
Ailes longues et étroites, frangées de longues soies, permettant un vol de quelques
secondes à plusieurs heures.
Se déplacent en volant, en marchant et en sautant
Œufs de forme oblongue mesurant 0,2 à 0,3 mm de long
Larves relativement semblables aux adultes de couleur blanc pur à crème, voir rouge
chez certaines espèces.
Biologie :
- il y a 2 types de cycles de développement : → 12 à 15 générations sans diapause.
→ 1 à 2 générations avec diapause
- Les espèces présentant un stade hivernant le font sous la forme de larves ou d’adultes
dans des endroits chauds.
- Les adultes sont beaucoup dispersés par l’homme et le vent
- Type piqueur / suceur, aspirant le contenu cellulaire
- La nymphose se fait : là ou la larve s’est développée
Soit dans une anfractuosité du végétal où est tissé un cocon de
nymphose
Soit dans le sol où quelques fils de soies sont tissés dans une
petite cavité.
- Plus la température est proche de 25-30°C, plus le cycle est court.
- Ils n’aiment pas les fortes intensités lumineuses donc se réfugient sous les feuilles
donc traiter le soir mais température doit encore être suffisante.
Principales espèces :
-
Thrips tabaci contre cultures maraîchères et florales – ornementales.
Frankliniella occidentalis contre culture maraîchère, florale, ornementale.
Dégâts :
-
-
Ils peuvent se nourrir sur tous les organes du végétal attaqué. Ils piquent les tissus
épidermiques, injectent leur salive toxique qui lise les contenus cellulaires autour de la
piqûre et aspirent le tout pour l’ingurgiter :
Sur les feuilles : tâches claires formées de petits points blanc nacré brunissant peu à
peu. / malformations sur jeunes feuilles / gouttelettes brunâtres parsèment le feuillage
Sur jeunes pousses : raccourcissement des entres nœuds.
Sur fleurs : tâches sur les pétales / avortement du bouton floral / destruction du pollen,
des étamines, coulure de pollen.
Sur bulbes : perte d’une partie des réserves aqueuses et deviennent brun-noirâtre
Vecteur de virus Tomato Spotted Witt Virus (TSWV)
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Moyen de lutte :
- Détection difficile puisqu’ils vivent cachés
- Pour traiter efficacement il faut avoir fait de la prévention et une détection précoce
- Moyens culturaux :
→ n’introduire en culture que des plants sains, exempts de thrips
→ nettoyer les serres à la vapeur
→ éliminer les mauvaises herbes dans et autour de la serre
→ en plein air, respecter la relation des cultures
→ détruire par le feu les débris de culture et les plantes atteintes.
→ effectuer une surveillance régulière, technique de frappage
→ mise en place de pièges englués, jaunes ou bleus.
- lutte chimique : faire une série de 3 traitements espacés d’environ 5 jours en alternant
les familles chimiques pour éviter l’apparition de résistance.
- Lutte biologique : acariens prédateurs Amblyséius sp. Contre Thrips tabaci et
Frankliniella occidentalis en cultures légumières. / hémiptères prédateurs polyphages
tel que Orius sp. Punaise et Anthocorius sp.
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Les pucerons
Classe : Insectes
Ordre : Homoptères
Sous-Ordre : Aphidinés
Description :
-
Très nombreuses espèces
Certaines espèces peuvent sécréter des filaments sur leur corps.
Sécrètent du miellat (substance sucrée) sur laquelle se développe la fumagine
Longévité : 3 mois à 5°C et 10 jours à 25°C.
Aiment les climats chaud et sec
Attention à certains produits de traitement qui peuvent favoriser leur développement
Mesure 2 à 4 mm, corps mou, couleurs très variées, formes ailées et formes aptères.
Biologie :
Il y a deux types de cycles :
→ Cycle monoécique : sur une seule plante ou famille
H : hivernage sous forme d’œufs fécondés
P : fondatrices donnent naissance par parthénogenèse à des femelles vivipares.
E : femelles se reproduisent par parthénogenèse (6-12 générations)
A : apparition de sexupares qui donnent femelles et mâles qui vont s’accoupler pour donner
des œufs d’hiver.
→ Cycle dioécique : sur deux plantes de familles différentes (hôte primaire souvent ligneux,
hôte secondaire souvent herbacé)
H : œuf d’hiver sur l’hôte primaire
P : apparition des fondatrices ailées qui vont migrer sur l’hôte secondaire
E : générations multiples par parthénogenèse suivant climat
A : apparition des sexupares ailés qui vont retourner sur l’hôte primaire puis donnent femelles
et mâles pour donner œufs d’hiver.
-
dans les climats favorables ou sous abris, la forme hivernante œufs fécondés peut
disparaître au profit de la forme femelle issue de parthénogenèse.
Les formes ailées peuvent parcourir de très grandes distances grâce au vent.
Vivent en colonies très importantes.
Dégâts :
- directs :
→ Déformations et enroulement des feuilles
→ Formation de Galles
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→ Changement de couleurs des feuilles.
→ Chute des feuilles ou aiguilles
→ Déformation des jeunes pousses avec des entre nœuds plus courts.
→ Avortement des fleurs
→ Fruits déformés ou bosselés
→ Affaiblissement de la plante ou arrêt de la croissance
Surtout sur les parties aériennes mais quelques espèces sur racines (pucerons lanigères)
- Indirects :
→ Important vecteur de virus
→ Salissure (feuilles et mobilier alentour) à cause de miellat et fumagine (champignons)
Moyens de luttes :
-
Moyens culturaux : brûler les déchets végétaux pour éliminer forme hivernante /
désherber / Arrosage par aspersion.
- Luttes chimiques :
→ éviter les produits néfastes aux auxiliaires
→ bien surveiller pour traiter dès les premières apparitions.
→ changer souvent de matière active pour éviter les accoutumances.
→ adapter le produit à l’espèce de puceron, à l’époque de traitement, à l’espèce du végétal et
à son stade de développement.
→ insecticides (général) ou aphicides (que pucerons) de contact ou mieux systémique
→ huiles en pré – débourrement contre les formes d’hivernage, mais pas sur conifères de
couleur.
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Les cochenilles
Classe : Insectes
Ordre : Homoptères
Sous ordre : Coccinés
Description :
-
dimorphisme sexuel (femelle diff. Mâle)
Mâles = 1 à 2% de la population
Dégâts causés par les larves et les femelles
Vie très immobile, le temps de mobilité est très court.
Les femelles sont aptères
1 à 5 mm
Biologie :
On distingue 4 groupes différents :
- Famille des diaspinés : corps mou et bouclier non adhérent
- Famille des lécanidés : corps dur (laque – cire) et bouclier colle au corps.
- Famille des pseudococcidés
- Famille des margarodidés : corps mou, sans bouclier et filaments cireux – blanchâtre.
Dégâts généraux :
-
sont dus à l’injection de salive toxique et au prélèvement de sucs végétaux
changement de couleur des parties infestées
fruits fortement déprécié
dépérissement graduel de la plante fissures du bois sur fruitiers
déformations des rameaux
encroûtements important suivant l’espèce
miellat puis fumagine pour certaines espèces.
Moyens de lutte :
-
la lutte est obligatoire. Les plantes contaminées doivent être signalées
avec des huiles pour agir sur le stade larvaire. (en hiver)
la lutte est plus ou moins difficile suivant l’espèce et l’époque de traitement
prendre en compte les prédateurs et parasites des cochenilles.
Destruction par le feu des déchets de taille
Lutte biologique :
- coccinelle, rodolia cardinalis → cochenille australienne
- hyménoptères, Prospaltella perniciosi → cochenille de San José
- hyménoptères, Prospaltella berlesci → cochenille du mûrier
Lutte chimique :
- 2 périodes été / hiver
- Bien adapter le produit à l’espèce et au stade de développement
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Les Otiorrhynques
Classe : Insectes
Ordre : Coléoptères
Famille : Curculionidés
Description :
-
attaquent de nombreuses plantes, surtout végétaux en sols tourbeux.
Métamorphose complète
Une génération par an
Plupart des charançons sont aptères (élytres = une paire d’ailes très dures), nocturnes,
parthénogénétiques et polyphages.
Biologie :
-
hiverne dans le sol au stade de larves
ovipares
aiment la chaleur mais pas la lumière
Dégâts :
- adultes :
→ morsures demi-circulaires du limbe des feuilles
→ seulement inesthétique
→ interviennent que la nuit
- larves :
→ pénètrent à l’intérieur des tissus des racines et des bulbes
→ arrêt de croissance, jaunissement général, dessèchement
Lutte :
-
-
physique : désinfection des sols à la vapeur
mécanique : en rempotage secouer pour éliminer les larves
biologique : en complément de la lutte chimique avec nématodes parasites et
champignons
chimique : insecticides de contact pour les adultes
granulés insecticides en prévention contre les larves
lors d’infestation arroser en plus
bien surveiller pour prévenir leur arrivée.
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