temps géologique, un problème qui, à la limite, se confond avec celui
de l'origine des êtres vivants.
II. Comment est-elle établie ?
Identification et classement doivent pratiquement s'appuyer sur des
caractères. C'est à dire des propriétés caractéristiques de l'espèce.
Celles-ci sont très diverses. Il y a bien sûr l'apparence, les traits
morphologiques. Ils sont généralement les seuls exploités par les
classifications anciennes et les flores. Mais avec le développement des
capacités analytiques de la science contemporaine ils peuvent être
déterminés à travers toute sortes de mesures ou d'observations. On
distingue donc des caractères morphologiques, physiologiques,
génétiques, moléculaires, écologiques, sexuels. Les caractères qui sont
utiles pour identifier ne sont pas forcément adaptés aussi à
l'établissement d'une classification. En général, il faut essayer d'utiliser
le plus grand nombre de caractères différents possibles. Les
classifications sont toujours des hypothèses. Il peut être dangereux
d'utiliser des caractères uniquement non-morphologiques.
De nombreuses branches de la science concourent à la détermination
des caractères : les descriptions morphologiques, l'anatomie et
l'anatomie comparée, l'embryologie (les mécanismes de formation des
spores, des gamètes, des graines ...), l'examen de la structure et de
l'évolution dynamique des constituants des cellules (forme et nombre
des chromosomes, processus de division cellulaire, ...), les
ultrastructures observées à très fort grossissement au moyen des divers
microscopes électroniques, la palynologie (étude des pollens et des
spores), la paléobotanique (étude d'échantillons fossiles), l'analyse des
séquences génétiques de divers types d'ADN, les composés chimiques
spécifiques de la plante. Il ne faut pas négliger les informations
apportées par l'étude de l'environnement comme les associations avec
des insectes (pour la fécondation ou pour mettre en oeuvre des
mécanismes de défense contre les prédateurs) ou les interactions avec
les herbivores. La communication entre les plantes et les insectes et
autres éléments du monde vivant fait largement appel à des médiateurs
chimiques qui sont souvent spécifiques. Les natures du sol et du